Compo de Les compos inspirées dans le style Inclassable, issue de l'album Saison 6
Quelle démonstration de virtuosité vocale… Zecat possède tous les moyens pour, comme on dit, « faire des voix ». Mais, ce qui est mieux, c’est qu’elle ne les utilise pas (ces moyens) pour les « étaler », mais pour les faire servir à un propos. Et là, pour rompre le « chant parlé », la façon dont la ‘double voix’, allégée, plus mélismatique – et moins poitrinée -, vient par deux fois (1’10 & 2’25), ça, c’est un régal musical, et c’est plein de sens aussi…
Alors les paroles ? Les significations ? En vérité, je n’en capte pas tout (je dois avoir une difficulté sélective d’audition, avec la voix chantée ?), mais ce que j’en capte me semble plus fort, moins convenu sans doute, que le texte de ‘Chamerion’. En tout cas, j’ai envie de le lire, ce texte, comme un texte. (Et c’est bien – pour un texte – qu’il donne l’envie d’être lu, non ?)
Très bien mixé. Avec un bel équilibre des instruments et des ambiances (mais nous n'y connaissons pas grand-chose et c'est bien parce qu'il faut remplir cette rubrique que nous écrivons ça - et peut-être (sans doute) qu'on s'en fout).
Contraste très saisissant et efficace entre la guitare délicieusement un peu laborieuse du début et le rock qui démarre avec la voix. Paroles de belle colère retenue posées avec le timbre et la justesse qui convient. Guitare qui suit et basse binaire ad-hoc, Ca(t)pitaine ! Puis étourdissante et sensuelle envolée féminine du refrain (c'est la voix de Marianne, non ? - ou peut-être celle de la Semeuse... à coup sûr pas celle du coq gaulois) sur des paroles qui sonnent comme des slogans. Bravo et merci pour ce superbe morceau. Petit coup de guitare hésitant à la fin, comme une fleur qui ose repousser sur le chaos, un ultime espoir d'autre chose quand-même.
Le mixage s’améliore au fil des compos inspirées, quelques problèmes de placement rythmiques au niveau de la voix, la mélodie du Refrain apporte une douceur qui fait du bien.
Tout semble bien s'assembler un couplet, un pré-refrain et un refrain qui marque, entre du rock bien dans la tradition française et la mélancolie de la new wave, il manque un véritable pont pour en faire un tube, bravo !