La Chambre Syndicale de la Facture Instrumentale (CSFI) vient d’annoncer la création du nouveau label Luthiers et Facteurs de France. Selon la Chambre, l’objectif de ce label est de valoriser les savoir-faire centenaires liés à la facture instrumentale (instruments et accessoires), à la lutherie et à l’archèterie françaises, ainsi que de mettre en avant l’ensemble du réseau de professionnels présents sur le territoire. Ce réseau regroupe aussi bien des entreprises de taille moyenne, dont la renommée est installée à l’internationale, mais également des TPE et entreprises individuelles. À travers ce nouveau label, les fabricants français souhaitent aussi affirmer leur volonté de lutter contre la contrefaçon, le commerce illégal des espèces protégées et la déforestation. L’ensemble des valeurs de Luthier et Facteurs de France est décrit dans la charte du label. Pour obtenir le label, les fabricant·es doivent entre autres certifier que la conception de leurs produits est faite en France, et qu’au minimum 80% des étapes nécessaires à la fabrication le sont aussi.
Toutes les informations sont à retrouver sur le site de la Chambre Syndicale de la Facture Instrumentale.
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Will ZégalWill ZégalPosté le 09/02/2022 à 12:09:10Intéressant. Je serais curieux d'avoir des précisions de luthiers sur le label.
Citation :Pour obtenir le label, les fabricant·es doivent entre autres certifier que la conception de leurs produits est faite en France, et qu’au minimum 80% des étapes nécessaires à la fabrication le sont aussi.
Est-ce de l'auto-certification complète ou une certification par audit ?
Le problème des labels, c'est l'équilibre entre le déclaratif sans contrôle qui les rendent accessibles même aux petits, mais ouvre la porte à toutes les fraudes et la certification externe souvent trop coûteux pour les petits et favorisant les gros. -
Noisey HoutanSquatteur·euse d’AFPosté le 09/02/2022 à 13:14:33Si j'en crois le site, le choix fait est intermédiaire. Pas d'auto-certification, mais pas non plus de certification externe complexe, ceci au profit de la cooptation par ses pairs. C'est une méthode qui a aussi ses démons puisqu'elle favorise l'entretien d'un certain entre-soi et le rejet des idées/pratiques qui s'éloignent trop des consensus ou des groupes dominants. Mais bon... je m'appuie sur ce que je connais de mon milieu (le monde universitaire) et j'espère que ces travers ne s'appliquent pas au monde de la lutherie.
L'argument écologique semble plus douteux puisque les signataire ne s'engagent qu'à respecter les normes en vigueur (ce qu'ils doivent de toute manière...) et à s'informer sur les actions de préservation des matières qui les concerne (espèces végétales ici) sans pour autant s'engager à s'impliquer dans ces actions. Exception faite des industriels (via la contrainte des 80% mentionnée dans l'article) ça manque de volontarisme. C'est un peu comme lorsque les économies permises via le CICE ou via la suppression de l'ISF ne sont pas contraignantes pour les entreprises ou les personnes privées quant à leur réinjection dans la société... -
HarlequinSquatteur·euse d’AFPosté le 09/02/2022 à 13:40:19Cool on va enfin pouvoir lécher nos guitares sans risquer de maladies
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nikos_sophosPosteur·euse AFfolé·ePosté le 09/02/2022 à 14:23:14conception n'est pas fabrication, un label par copinage... oui oui on y crois