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« Se fait complètement oublier »

Publié le 01/10/11 à 00:28
NB : L'avis suivant s'est constitué autour d'une utilisation principalement en amateur. Il est donc incomplet pour quelqu'un souhaitant se faire une opinion sur un usage pro ou intensif de cette interface.

Ce qui a motivé mon choix : portabilité, 8 préamplis neutres et qualitatifs, stabilité constatée des produits Edirol, construction inspirant la solidité, ergonomie des contrôles en façade, 48v indépendant pour chaque préamp, utilisation hors connexion (bonus : midi in/out).

Usage :
- Home-studio principalement (recording, instru virtuels), mais avec l'optique d'évoluer vers l'enregistrement de petites formations.
- Également dans une moindre mesure enregistrement de voix-off et montage son sur vidéo perso ou d'entreprise.
- Utilisation pour la vie quotidienne (écoute de musique, utilitaires, films, web, jeux, etc.) car les cartes intégrées produisent des parasites et un son un peu étriqué, tandis que l'octa capture est parfaite et n'a jamais été cause de problème d'incompatibilité quelconque avec les logiciels courants.

Autour de l'interface :
- Utilisé avec clavier RD-700GX en midi et en audio symétrique (utilisation réduite depuis l'achat de Pianoteq).
- Guitare électrique branché sur entrées Hi-Z.
- Micros : paires d'oktava mk012 ainsi qu'un B2Pro très moyen, branchés et alimentés en direct par l'interface, pour enregistrement clarinette, guitare classique, voix, et occasionnellement saxophone.

Configuration matérielle : utilisée sans souci sur 2 portables HP :
- Elitebook : C2Duo T9600@2.8 Ghz/Quadro FX 2700/4Go Ram/Windows 7 Pro 64
- Probook : i5@2.4 Ghz/Video intégrée Intel HD/4 Go Ram/Windows 7 Pro 32
A tourné une fois en prêt sur un macbook pro récent sans souci, rien à signaler.

Sur les caractéristiques, le seul point que je pourrais éventuellement discuter, c'est l'impossibilité de l'utiliser uniquement avec l'alimentation du port usb, même en mode dégradé (style 2 canaux auraient suffi). Mais au final, je n'ai jamais été en situation d'être pénalisé par cet aspect.

UTILISATION

Pilotes :
Pour mon usage, les pilotes sont aussi stables qu'ils peuvent l'être : aucun plantage depuis le 1er jour, tout simplement. Pas de mise à jour à ma connaissance, mais pas nécessaire non plus : tout est là, et ça tourne.

Configuration logicielle :
- Utilisation principale : Cockos Reaper, depuis les version 3.x à la dernière 4.10, licence small business, Adobe Soundbooth CS4, + freewares
- Plug-ins : Modartt Pianoteq 3, impulses Red Wire + mixIR2, plug-ins de reaper et nombreux vsts gratuits

Pour la latence, en pratique, elle ne m'a jamais sauté aux oreilles. Quelques indications empiriques, puisque je n'ai effectué aucune mesure :

- En utilisation piano + 1 reverb séparée, je descends jusqu'à 48 samples (réglage 2 dans le driver, sur 9 graduations pour 2048 samples max) sans le moindre clic avec la polyphonie de Pianoteq sur le réglage max.

- En enregistrement : pas testé plus de 4 simultanés (2 voies clavier + 2 micros). En 48 samples sans souci (parfois avec reverb logicielle et EQ pour un retour casque plus flatteur).

- En utilisation "mixage" (de 5 à 20 pistes max, je n'ai pas eu l'occasion de tester plus) avec synths et plugins : je n'ai jamais eu, à ce jour, à monter à plus de 256 samples (réglage 6) pour être totalement confortable. Les seuls problèmes qui peuvent apparaître parfois sont surtout dus au plugs 32 bits bridgés sur le W7 64 qui consomment plus de CPU. Les mêmes plugs sur W7 32 ne posent aucun souci.




MISE EN OEUVRE

Installation
R-à-s. Installation du pilote, branchement, ça tourne.
Je n'ai pas eu besoin d'ouvrir le manuel.

Configuration générale:
L'interface du pilote est plutôt sobre, façon table de mixage, on n'est pas perdu :
- 2 panneaux principaux : réglages des 8 préamplis (compression [num.], +48, hi-z, phase, low-cut), et panneau mixage (sections input, output + master).
- "Patchbay" ultra simple (y'a même un diagramme du signal flow pour s'y retrouver au cas où)
- Reverb matérielle pour monitoring (je ne m'en suis pas servi pour l'instant)
- On peut aussi enregistrer des configurations qu'on utilise hors connexion du pc
- On peut également effectuer ses réglages directement avec les boutons en façade. C'est moins intuitif, mais ça marche.
- Toujours en façade : l'Auto-sens. C'est tellement simple et pratique que je ne sais plus m'en passer : on appuie, on choisit les entrées qu'on veut régler, on joue fortissimo, et hop tout les niveaux sont faits. Ça paraît gadget dit comme ça, mais c'est vraiment très appréciable et ça facilite vraiment la vie.

À noter : en utilisation courante, elle ne perturbe absolument pas le pc lorsque je l'allume ou l'éteins alors qu'elle est connectée. Windows bascule automatiquement sur la carte intégrée ou sur l'octa capture. En ASIO, Reaper arrête la lecture, et produit un message si je tente de la relancer, mais il ne plante pas. On s'émerveille de peu, mais il faut avoir essayé de faire du son sous Windows 98 pour mesurer l'évolution parcourue.

AVIS GLOBAL

Achetée fin décembre/début janvier 2011.

J'ai déjà eu au cours du temps une Guillemot ISIS, une M-audio 24/96 utilisée conjointement avec un MindPrint T.R.I.O (version non usb), et une E-mu 1820m.

Les moins :
- il y en a ?
Plus sérieusement, il lui est souvent reproché de ne pas avoir d'e/s optique, donc pas d'Adat. Je n'en ai pas eu le besoin, mais c'est bien de l'avoir à l'esprit si on compte brancher une table numérique dessus. À noter toutefois qu'il est possible d'utiliser 2 octa capture sur le même pc.

Les plus :
- installation on ne peut plus simple,
- aucune incompatibilité jusqu'à présent,
- transportable, solide et compacte,
- contrôles en façades bien pensés (détail qui tue : ils clignotent quand ça clippe) qui permettent de faire à peu près tout,
- utilisable hors connexion comme table de mixage d'appoint,
- l'auto-sens qui évite bien des prises de têtes.

À mon sens, l'intérêt principal de cette interface est de se faire complètement oublier. Un matériel complet, des préamplis efficaces et sans coloration, un pilote qui s'adapte aux logiciels exigeants comme les plus triviaux : tout tourne comme une horloge, si bien qu'on n'y fait même plus attention.

Par conséquent, j'estime le rapport Q/P très bon, et oui, sans hésitation je referais ce choix.