Sujet de la discussionPosté le 03/09/2005 à 11:55:00Chapeau! Nixsamer au mesdeuxf
PARIS (Reuters) - La présidente du Medef a de nouveau plaidé samedi pour une plus grande fluidité de l'emploi et estimé que la précarité du travail était une loi de la condition humaine.
"Je ne suis pas contre la stabilité. Je dis qu'un excès de fixisme est une illusion et quelque chose que par définition nous ne pourrons pas atteindre. Ça relève (...) absolument de l'utopie", a déclaré Laurence Parisot sur France Inter.
"Le mot précarité est un mot à la mode qui a pour objectif de nous empêcher de réfléchir", a ajouté la présidente de l'organisation patronale, estimant que "la précarité était une loi de la condition humaine."
"Alors, qu'à partir de là nous essayions de concevoir un marché du travail qui nous permette plus facilement de passer d'un métier à un autre, d'un secteur d'activité à un autre, oui, c'est ça qu'il faut faire", a-t-elle dit. "Parce que se dire ou laisser croire à tout le monde aujourd'hui en France que nous pouvons entrer dans un métier, prendre un emploi et le garder quasiment à vie, c'est de l'utopie. Ou alors c'est de la fonctionnarisation, c'est proche de l'utopie communiste et on a vu comment elle s'est terminée."
Laurence Parisot a d'autre part rejeté un "patriotisme économique" qui reviendrait à dresser une "ligne Maginot" aux frontières de la France pour protéger les entreprises françaises.
"Je suis pour le patriotisme économique à condition qu'il ne s'agisse pas d'établir une ligne Maginot", a-t-elle dit. "La règle du jeu, qu'on le veuille ou non, est mondiale (...) C'est quelque chose que les Français n'ont peut-être pas assez intégré et ils sont, je crois, encore dans l'utopie de penser qu'on peut bien fonctionner uniquement sur notre marché national."
"Qu'on se donne les moyens de faire en sorte que notre équipe, l'équipe France, gagne, remporte des matches, des batailles, plus que les autres équipes, alors ça c'est une bonne intention", a-t-elle ajouté. "J'y suis tout à fait favorable. Mais elle ne se réalisera pas si on le fait en espérant monter des barrières pour empêcher les autres équipes de jouer, y compris sur notre territoire."