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L'encodage des oeuvres numériques, un nouveau Big Brother ?

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Sujet de la discussion L'encodage des oeuvres numériques, un nouveau Big Brother ?
L'intéret des industriels à encore primé sur celui de la communauté, car aujourd'hui nous fêtons la naissance du petit monste nommé DADVSI.
Son pere, l'industrie du disque, se réjouit...

Étouffés par la crise du CPE, les enjeux de cet avorton sont énormes.
Dadvsi, ce n'est pas simplement l'acronyme d'un projet de loi qui suscite l'ire d'Apple tout en interdisant le téléchargement gratuit, c'est un texte sur le Droit d'auteur et Droits Voisins dans la Société de l'Information.

Il permetra la conservation d'un pouvoir en place (le controle de la diffusion des oeuvres numériques) et il freinera (tuera ?) une avancé idéologique de notre société: le P2P et plus généralement le logiciel libre.


De tout temps il y a toujours eu du "piratage" et il est prouvé que celui ci ne nuit que tres peu a l'industrie du disque.
Mais depuis le début, le débat etait faussé...
Le "pirate" est TRES mechant.

Ils y a eu les cassettes, puis les CDs, puis le Mp3... puis le DRM.
Et apres il n'y aura plus rien...

Nos enfants n'auront pas la chance que notre génération a eu.
Celle de pouvoir partager de la culture et de pouvoir s'ouvrir l'esprit en découvrant des horizons inconnus.



Alors que tout etait encore à réinventer dans ce dommaine ( cf la licence globale), dorénavant il faudra compter avec des vérrous et des cadenas à toutes les portes de la connaissance numérique.

Cette loi sera peut etre indolore et peu appliquée pendant quelques années... Mais dans 20 ans les DRM seront présent partout et bien ancrés dans les moeurs.


La résistance risque d'etre rude, car le "piratage" est plus une question d'étique qu'autre chose !

George Orwell s'était juste trompé d'année, bienvenue dans l'univer$ALE

:demon:
2
Même ta reum elle a un DRM,alors...
Fuck me,i'm swiss.
3
:roll:

Citation : Même ta reum elle a un DRM,alors...



Ce n'est encore qu'un môme, mais regardez moi ça...

Le Dadvsi essai déja de mordiller!

C'est mignon, on aurai presque envie d'en adopter un ... Mais ne vous faites pas avoir!
Avoir un Dadvsi à la maison, c'est dangereux car c'est méchant et c'est tres sale :oops2:
4
:up:

Bon, a part cette réponse tres intelligente , y'a personne d'autre qui aurait un avis sur la question:

L'encodage des oeuvres numériques, un nouveau Big Brother ?

Parce que c'est clair selon moi que les drm, les rootkits, et autres saloperies semblables, nous emmennent au merveilleux pays d'Orwell...
5
Flag en attendant de participer au débat...
6
Salut sobotonoj :bravo:

Bon deja, histoire de commencer et de rentrer dans le sujet je vous livre ici, amis affiens, une tribune du député Bernard Carayon (UMP) et de Michel Rocard, ancien Premier Ministre (PS) parue dans le Figaro du 23 juin 2006.

Je suis désolé pour la longueur de ce texte, qui à coup sur va faire fuire du monde, mais il est important de le lire car celui-ci couvre l’ensemble des enjeux et démontre que la problématique dépasse largement la rémunération des artistes.

Donc allez, un petit effort, histoire de connaitre les lois que nos politiques font passer, et apres si on arrive a la page 2 de ce topic on ne vera plus ce pavé de texte tout pas beau, mais on l'aura assimilé et les enjeux du DADVSI seront bcp plus clairs


Pour plus de confort de lecture, texte original est dispo ici


Citation :
le 23 juin 2006
par Michel Rocard et Bernard Carayon

Le texte sur les « Droits d’auteur et droits voisins dans la société de l’information » (DADVSI), qui arrive en commission mixte paritaire cette semaine, recèle des enjeux économiques et stratégiques qui dépassent largement la simple rémunération des auteurs et interprètes sur le segment des oeuvres numérisées. En effet, la numérisation, en dissociant l’oeuvre de son support physique, fait intervenir dans la relation entre artistes et public un nouvel intermédiaire, le créateur des formats d’encodage numérique et des logiciels capables de produire et de lire ces formats, qui se trouve ainsi en situation de contrôle des flux d’information.

En collusion avec les éditeurs dominants, et de façon contraire aux intérêts des artistes comme du public, cette position silencieusement monopolistique de contrôle technique produit déjà nombre d’effets pervers. Ainsi en est-il du « zonage » des DVD : présenté comme moyen de « lutte contre le piratage », ce dispositif permet, en contravention aux lois sur le commerce international, d’interdire par exemple de lire en Europe un DVD acheté aux États-Unis. Cela n’empêche bien sûr aucunement le piratage - regraver un DVD est un jeu d’enfant -, mais sert à segmenter artificiellement des marchés distincts pour y contrôler les prix. C’est ainsi que Warner vend actuellement ses DVD en Chine au prix de 1,5 $. Est-ce de la vente à perte, ou bien le prix qu’il serait possible de payer partout ailleurs pour des oeuvres déjà largement amorties ? Pourquoi aussi n’est-il pas possible de sauter la publicité figurant au début de chaque DVD ? Vétille, ou accaparement insidieux de temps de cerveau disponible ? L’irruption, non pas incontrôlée mais plutôt trop bien contrôlée, du numérique dans nos vies, peut être fort dommageable, car pour la première fois le contrôle de l’usage peut se faire jusque dans la sphère privée des individus. Cet espace de liberté, auparavant inviolable, est actuellement menacé, par le biais des connexions Internet des particuliers. Rétablissons la vérité : l’objet de la directive EUCD dont est issu DADVSI n’est pas la protection des artistes, ni même la lutte contre les copies illicites. La disposition principale de ce texte est de sanctuariser les « mesures techniques de protection » (MTP), méthodes logicielles d’encodage des oeuvres, créant de fait un droit sur les moyens de transmission de l’information. Cette nouvelle forme de propriété industrielle possède des caractéristiques surprenantes : elle ne nécessite aucune innovation mais juste un usage dans un système (l’algorithme CSS de pseudo-protection des DVD est un simple codage par échange de symboles, comme Jules César le faisait il y a deux mille ans), ne requiert aucun dépôt devant une instance d’évaluation telle qu’un office de brevets, ne coûte rien et sa durée est illimitée. En outre, elle s’applique à des méthodes algorithmiques, alors que le Parlement européen a repoussé la brevetabilité du logiciel.

L’objet de ce droit est d’empêcher éternellement quiconque de réaliser un logiciel permettant de décoder un flux numérique contenant une oeuvre (ce qui concerne donc même les fichiers de traitements de texte) sans la permission du créateur de l’algorithme d’encodage. La subordination des créateurs de logiciels de lecture aux éditeurs et créateurs du format d’encodage permet de contrôler l’usage que les particuliers feront de leurs équipements numériques, comme cela a déjà été fait par Sony-BMG avec son système XCP, qui installait sur l’ordinateur de l’utilisateur, à son insu et de façon irréversible, des versions modifiées des composants du système visant à empêcher certains comportements jugés contraires aux droits d’exploitation des oeuvres. Plus grave encore, le dispositif de Sony se connectait régulièrement par Internet sur le site de l’éditeur, ce qui constitue une très grave menace pour la vie privée et la confidentialité des systèmes d’information par le risque d’utilisation malicieuse de cette connexion. La version actuelle du texte DADVSI, qui subordonne le droit à l’interopérabilité aux décisions d’une autorité administrative indépendante, ne permet pas de s’en protéger.

Mais surtout, les MTP à l’ère de l’Internet permettent la location des oeuvres : nul ne possédera plus de copies utilisables de ses fichiers, qui seront stockés dans un « coffre-fort numérique » crypté, enclave de l’éditeur au sein des ordinateurs des particuliers, l’éditeur pouvant à tout moment révoquer par Internet les licences d’utilisation des fichiers. Alors que le numérique autorise la multiplication de l’accès à la culture, de tels systèmes fragiliseraient celle-ci, mettant les oeuvres sous l’épée de Damoclès d’une panne de disque dur, de la disparition de l’éditeur, ou d’autodafés numériques instantanés si la censure de telle ou telle oeuvre était décidée. Est-ce réellement cela que souhaitent les artistes ? Et quel serait le coût de l’accès aux oeuvres sous un tel monopole de contrôle ? Déjà, est-il raisonnable de faire payer 1 euro par titre, alors que l’essentiel des coûts de distribution est assuré par les internautes eux-mêmes, et que les artistes n’en touchent que quelques centimes ?

Alors que le texte voté par l’Assemblée nationale préservait l’indépendance du logiciel libre, la version lourdement amendée par le Sénat permet, sous prétexte de protection des artistes, d’in terdire la redistribution du code source, clé de voûte de la création distribuée de valeur ajoutée dans le monde du logiciel, et de fermer au logiciel libre les portes des administrations et des entreprises.

Ce qu’illustrent les combats actuels autour de l’appropriation des méthodes intellectuelles et algorithmiques, brevets logiciels et MTP confondus, c’est l’émergence de l’interopérabilité comme un principe fondamental du droit de l’ère numérique, comme la liberté de parole et d’association l’ont été dans le passé pour la réalisation d’une société moderne, dégagée des féodalismes. L’Assemblée nationale l’avait compris, et cette décision avait été saluée bien au-delà de nos frontières. Alors que la Commission europénne doit réexaminer dès octobre la directive EUCD, ne sacrifions pas dans la précipitation notre indépendance culturelle et technologique. Le prix pour les artistes, la Nation dans son ensemble et la culture, serait fort lourd à payer

7
Ce qu'il faut comprendre également, c'est que cette loi est quasiment inaplicable au jour d'aujourd'hui, mais sérieux le jour ou les dispositifs de controles seront totalement opérationnels : de notre liberté, il ne restera que le nom.

En effet quand les DRMs et les rootkits seront totalement intégré aux prochains systemes d'exploitations, quand chaque fichier numérique aura un Drm qui vérifiera si vous possédez les droits pour lire/copier/partager/pisser trankil sans quon vous regarde, quand vos mp3 devront etre drmisé pour pouvoir etre lu sur un lecteur et quand les prochaines générations auront évollué dans ce monde cloisoné et qu'ils n'auront connu que ça ( et ça leur paraitra normal) ...
La, le Dadvsi fera mal :pleure:



Ce n'est pas si utopique que ça, car si nous regardons bien, nous ne sommes qu'au début de notre "ere informatique", rien n'est encore acquis dans ce dommaine et meme Internet commence à perdre de sa blancheur ( nouvelle loi au States qui fait en sorte que les entreprises doivent payer pour avoir une bande passante rapide sur les reseaux, des projets comme google n'auraient jms pu voir le jour avec, ça a fait bcp de bruits aux states y'a 2 mois mais la n'est pas le sujet et meme si tout est lié, revenons à nos moutons)


...Ou plutot revenons à nous les moutons :D:

Car en effet, laisser passer cette loi, c'est dangereux et inconscient.
Car comme d'habitutde ses effets vont etre tres différés dans le temps histoire que ca passe en douçeur.

Deja regardez, ils ne se genent pas pour bien nous montrer que rien ne les arretent.


Voila, le débat est lançé.
Mais svp, on évite que ça parte trop en sucette, sinon ça ne sert a rien.
On peu déconner bien sur ( tant qu'on a encore le droit:lol: ) mais le sujet est grave, donc on se prend pas la tête avec tt ça, c'est l'été, il fait chaud, et de tte maniere on ne peu rien faire contre ca, nous petits afiens chétifs :) ...

... Non la je déconnais, c'est justement la réaction que l'on doit éviter.:non:
A notre echelle individuelle, nous pouvons tout changer car nous pouvons changer d'autres échelles... Vous suivez? :mdr:

Bon allez, j'arrete.
C'etait histoire de détendre un peu l'atmosphere apres tout ça :surpris:

Hors sujet : La solution a tout ça?
En parler et informer les gens sur le chemin dangereux que l'on est en traint de nous faire prendre .

- Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie -

8
Malgré tous ses travers, internet reste un domaine de grande liberté d´échange et d´information. on peut même dire qu´a l´échelle mondiale, il n´y a jamais eu d´équivalent. l´échange d´infos a permis a certains de sortir des outils gratuits. dans le cas de la musique, SynthEdit a été un catalyseur pour la diffusion d´instrus et d´effets grauits, qui plus est de qualité. la gratuité, le libre-échange (hé oui, pas celui du cadre marchand) est un bénéfice pour tous. on pensait les gens égoistes, or le monde libre (je ne peux m´epêcher d´utiliser cette expression de maniere détournée) se développe, en quantité donc, et en qualité comme je l´ai dit plus haut.
ceci pour dire que ce mouvement du gratuit est tellement fort qu´il fait peur , et le monde marchand ne pourra l´enrayer que par des mesures radicales, quitte a priver un grand nombre de gens d´outils jusuq´ici gratuits.
je pense que les grands éditeurs préferent encore voir leurs produits crackés, tant que le public est détourné du monde du logiciel libre. d´une certaine maniere, ils restent incontournables dans les esprits.
vous qui collectionnez les cracks de : FM7; ARP 2600; KORG LEGACY; CUBASE, FL studio, REASON, SOUND FORGE; ACID; WAVELAB, savez vous qu´il existe d´autres produits plus ou moins comparables, ou d´autres produits qui méritant largement le détour ?
9

Citation :
internet reste un domaine de grande liberté d´échange et d´information. on peut même dire qu´a l´échelle mondiale, il n´y a jamais eu d´équivalent.



Citation :
on pensait les gens égoistes, or le monde libre (je ne peux m´epêcher d´utiliser cette expression de maniere détournée) se développe, en quantité donc, et en qualité comme je l´ai dit plus haut.



Citation :
ce mouvement du gratuit est tellement fort qu´il fait peur , et le monde marchand ne pourra l´enrayer que par des mesures radicales,



:boire:

Je m'apprette à partir en vacances or apres t'avoir lu, je me devais de laisser un msg pour te dire que je suis exactement du meme avis que toi :clin:


D'ailleur tu touche un point essentiel car en effet, dans le fond il s'agit bien d'un combat du marchand contre le libre, du conformisme contre la diversitée et du mal contre le bien en quelque sorte.

Car oui, honnetement tout le monde aurai beaucoup à gagner à "manger" du libre un peu plus souvent.
Le probleme c'est que les autre menus sont occultés car il n'ont pas la force de frappe publicitaire ni les ressources qu'ont les fast food du monde marchand.

Le probleme aussi c'est que ces lobys ( de leur vrai nom ), on toujours eu une longueur d'avance.
Si aujourd'hui ils cloisonnent le numérique comme ça, ce n'est pas pour rien.

Comme tu dis si bien sob :boire:

Citation : ce mouvement du gratuit est tellement fort qu´il fait peur



Ils ont bien vu le danger, et si ils veulent imposer les drm, c'est bien sur pour avoir la main mise sur la culture et la dispertion des idées et de la connaissance plus largement.

En effet inclure des mesures restrictives à un fichier à pour effet que le propiétaire de celui ci ne poura pas le diffuser librement ( autant de fois qu'il le désire ), et plus grave cela entraine à long terme une perte de l'information car le fichier drmisé possede un nombre limité de transfert.

Imaginez, pour un potentiel big brother c'est le pied(sic!)

--> Un controle du numérique, des idées, de la culture et de l'information.

Encore une fois il faut bien comprendre que le drm (par exemple), n'est pas figé dans le temps et que sa structure et ses fonctions sont vouées à évoluer.
Avec un peu d'imagination, on peu tou a fait concevoir ce que pourai etre le monde de demain si on ne fait pas attention :??: .

Surtout quand on voit les puissances qui dirigent le monde actuellement, qui ont bien plus a faire de leurs intérets et qui ont des objectifs tout autre que celui du citoyen ordinaire.


En tout cas en attendant de sauver le monde :mrg: , bonnes vacances les afien.

Hors sujet :
Et surtt merci pour ton intervention sobotonoj,l'avenir de la société n'a pas l'air de passionner les foules... Par contre ça passionera nos petits enfants qui se diront dans un siecle: Mais pourquoi ils ont laissé passer ça en 2000 :nawak:

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T'éxagères pas un peu ? le seul truc que je retient de la loi davdsi c'est qu'ils font passer la copie privée sans license du statut de crime contre l'humanité à simple infraction...

...il y a pas si longtemps un bonhomme qui avait le malheur de se faire prendre aurait été condamné sauf cas exceptionnel à verser des dizaines de milliers d'euros d'amende...

Ils ont fait passer ça a une amende forfaitaire d'une vingtaine d'euros. On va pas s'en plaindre quand même ? si ?

Moi non en tout cas.

Pour le reste ta pseudo propagande est encore plus foireuse que celle que le gouvernement veux bien faire...

Pour chaque loi proposée on imagine toujours les pires scénarios et les pires détournements, mais il ne s'agit là que de pseudos hypothèses à but uniquement polémique.

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