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Sujet Ma petite fiction perso : Djem le loup

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Sujet de la discussion Ma petite fiction perso : Djem le loup
Après avoir pulluer le topic des lighteux avec mes histoires, je préfère ouvrir mon propre topic.

Je sais pas trop ce qui m'a pris, mais j'ai eu une envie soudain d'écrire, pourtant si il y a une matière ou je suis vraimment mauvais, c'est bien le français ... Donc voila ce que ça donne, biensur ce n'est que le début ;)


Djem le loup.


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Jeudi 18 janvier, 7h, une voix me demande de me lever, il fait encore nuit, je me retourne dans mon lit, mon père est venu me réveiller et je ne comprend rien à ce qu’il me dit, mais pas grave il est temps de ce préparer pour une nouvelle journée de cours. La motivation n’est vraiment pas au rendez-vous, mais c’est une habitude. Je m’extirpe de mon lit, marche jusqu'à mon bureau, tend le bras pour allumer le pc, deux bip retentissent, le bruit de la ventilation, c’est bon ce matin, je ne vais pas avoir besoin de le démonter pour rejoindre le monde virtuel d’Internet, je commence par lancé le lecteur de mp3, et viens l’exploreur web, la-meute, audio fanzine, Hotmail, rien de nouveau comme à toujours. Bref j’en aurais presque oublié que je dois me préparer, mon père m’appelle déjà depuis 5mins pour que je vienne manger, bref j’enfile en troisième vitesse t-shirt et jean. En arrivant dans la cuisine j’explique que je me préparais pour justifier mon retard. Je prend mon petit déjeuné habituel, chocolat chaud, tartine de beurre d’arachide et yaourt aux pommes, le tout en regardant William Leymergie sur France 2. Hop fini en 5mins, je redescends trouver mon ordinateur, aller il me reste 15mins de surf en écoutant de la musique avant de partir pour l’école. Départ, j’en oublie presque mon sac à dos, par contre j’ai toujours les 5 objets indispensable à ma survie, à savoir lecteur mp3, téléphone, porte feuille, montre et une dent de loup en étain, c’est pas utile mais j’y tiens beaucoup, c’est un peux ma marque personnel. 5mins de voiture, 10 de métro et encore 5 min à pied, me voila arriver à l’école, je vais directement rejoindre mes amis, on parle de tout et n’importe quoi, jeux vidéo, fille, bref des discutions d’ados de 16ans, la sonnerie retentit.

Je donne rendez-vous à tout le monde pour manger ensemble dans un bar prêt du lycée sur la pose de midi, et oui obligé de les quitter, j’ai redoubler ma première, bien fait pour moi. Je me dirige vers mon cours de physique, où je retrouve mes autre « amis », ils sont pas méchant, mais l’année de différence ce sent, les conversation ne vole vraiment pas haut, bref on ce sert la main, et on va en cours, ou je m’allonge sur mon cahier immédiatement repris par le prof, «C’est pas parce que tu connais la matière et que tes notes sont correct que tu peux dormir», dans ma tête je compte déjà le temps avant la prochaine sonnerie…





Bref, ma journée s’enchaîne, vraiment aucun cours ne m’intéresse, sauf peut être bio, le professeur arrive à ma captiver, et j’ai une vive discutions avec lui sur le sujet de l‘expérimentation animal. J’attend la pose de 5mins entre chaque cours pour écouter un peux de musique, histoire de me changer les idées, puis mon repas de midi est vraiment super, pita végétarienne entre amis, rien de mieux et de plus gras. 16h10, ma journée ce fini, je rentre rapidement chez moi, profite de ma longue marche à pied du soir pour organiser mon week-end : Paris, Deauville ou Bruxelles ? J’ai envi d’être tranquille, je resterais donc à Bruxelles. Arrivé chez moi, je pose mon sac et mes clefs juste devant la porte, pour aller directement sur mon pc, et au passage j’allume la sono qui me sert de chaîne hi fi quand je veux écouter de la musique à des volumes important, mais je garde quand même toujours un œil sur le volume, je n’ais pas envi de devenir sourd trop jeune. Et voila je suis partit pour 2 bonne heures de web. 19h, je décroche, je vais chercher mon sac, fait mes devoirs, prendre une douche, bref la soirée passe vite, mon père rentre, on mange tout de suite. Puis de nouveau pc, jusqu'à 22h00, puis je vais me coucher. Avant de m’endormir, je repense à toute les bêtises de l’homme, le massacre des animaux, la pollution, bref tout ce que détruit l’homme par ces activités, et là quand je suis allongé, j’ai toujours l’impression de vouloir refaire le monde, mais sans jamais y arriver, c’est aussi dans ce moment là que j’ai plein d’idée, mais j’en oublie souvent 90%. Avant de m’endormir, je regarde souvent un dessin accroché à mon mur, c’est un petit loup que j’ai fait moi-même, rien d’extraordinaire, mais j’y tiens, puis je sombre dans le sommeil.


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La journée de vendredi est un tout point identique, sauf que je suis enfin en week-end, mon père est partit rejoindre le reste de la famille en France, je suis donc libre dans mes actes, bref je passe la nuit sur mon ordinateur, à manger n’importe quoi et à discuter sur mIrc. Je ne sais pas trop pourquoi, mais j’ai regardé Balto, j’ai rien compris à l’histoire, je dormais toute les 5mins, il faut dire qu’il était pas loin de 5H du matin, quand on a plus les parents pour nous surveiller, on à tendance à abuser de tout. Je me réveil 2h plus tard, j’ai toujours mon rythme de la semaine qui est bien présent, je reprend mon train-train matinal, mais je suis surpris par une des information au journal, 4 personnes sont mortes cette nuit, tous suite d’une ou plusieurs morsures de chien, mais l’information est toute fraîche, on en sait pas plus. Je trouve ça étrange, mais le fait est qu’il n’y a pas plus d’infos, peut être un chien enragé tout simplement, mais ça voulais dire la mort d’un innocent de plus, j’éprouvais plus de pitié pour le chien que pour les 4 homes maintenant mort, ma mentalisée est parfois bien étrange, mais je fais avec.



Lendemain, rebelote, la même information, mais c’est 4 autres personnes qui sont morte de la même façon. Les enquêteurs sont étonné, il n’y a aucun rapport entre les victimes, le médecin légiste confirme une mort des 8 personnes entre 2h et 3h du matin, mais les lieux des crimes sont très éloigné, une personne normal n’aurait pas pu ce déplacé pour effectuer les différent crime, même en voiture, et l’hypothèse du chien est abandonné pour la même raison. La presse téléviser évoque donc la possibilité d’un groupe de tueur fou qui choisirais leur cible au hasard, et les tueraient à coup de mâchoire récupéré sur des cadavres de chiens mort, mais aucune trace, pas de marque de chaussure, pas de signe de revendication d’appartenance à un groupe spécial, rien de tout ça. Les circonstances de la mort des 8 victimes sont identique ; ils marchaient tous dans une rue isolé, peux éclairé, vers 2h du matin, seul. Aucune des victimes n’a tenté de s’échapper si on en croit les informations de la Dernière Heure, dans laquelle on trouve la photo d’une des victimes, le coup déchiqueté.


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Les jours suivants, même chose, chaque matin 4 nouveaux morts, une véritable psychose s’est propagée. Une personne a même été retrouvée morte dans les même circonstances en France, prêt de Lille, ce qui prouve donc que les criminels n’ont pas peur de franchir les frontière; mais le fait est que personne n’ose plus sortir la nuit, de peur de ne pas rentrer chez eux. Ca me fait rire, si on peux plus vivre normalement de peur de mourir, on ne fait plus rien, et même chez soit on peux mourir, imaginer qu’une latte de votre lit ce brise et vous rentre dans le ventre ! Bref, même si je ne sors pas la nuit, je crois que la population en fait trop pour ces évènements, même si il faut bien dire qu’ils sont bien étranges, on finira bien par attraper les coupables



Vendredi 26 Janvier, 7h00, je me prépare pour une nouvelle journée. Les attaques continue toujours, on en parle absolument partout « Mais qui fait ça » est la question en vogue en ce moment. La journée pourrait être comme toute les autre, mais ce soir je fais mon premier concert d’envergure. J’ai pour habitude de faire l’ingénieur du son pour un groupe d’ami, mais là fini les petits concert entre copain dans un bar : on joue devant la commission européenne, tout le monde stress un peux, avant de partir de chez moi avec tout le matériel, on s’y reprend à plusieurs reprise pour être sur de ne rien oublier, câble, micro, etc.… Nous arrivons à la salle Victor Hugo à 19h00, et l’on doit commencer vers 20H40, bref nous n’avons quand même pas de temps à perdre. Le temps de passer la sécurité du bâtiment, qui veut contrôler tout aux rayons X, nous nous installons. On rigole bien, un ami à amener une bouteille de coca, mais dont la moitié avait été remplacé par du whisky, bref, on fait tourner la bouteille entre nous. La soirée passe, le concert ce déroule à merveille. 23H00; démontages, on remet tout dans la voiture d’un copain, mais avant de partir on fait un tour des bars du rond point de Mérode. Le premier est plein à craquer, impossible de rester. On en fait un deuxième, là c’est le vide total, moyenne d’age environ 40ans, c’est un bar irlandais. Bref on ce pose, on rigole bien. Il faut dire qu’avec tout le monde venu voir le concert, on est une bonne 20ène en tout. Bref on boit un peux, puis je regarde l’heure 00h30… Il est temps de rentré, tout les parents sont déjà partit, avec mon matériel en plus, bref j’ai une bonne heure de marche, si je ne me perd pas en route bien sur, ce qui n’est pas gagné, mais j’ai toujours mon mp3 sur moi, ça me permettra de passer le temps plus vite.
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Je marche, la nuit Bruxelles est vraiment une ville déserte, la lumière des lampadaire orange donne une couleur bizarre à la ville, aidé par l’ombre des arbres le long de la route balancé par un vent léger. Un copain qui habite sur ma route m’accompagne, mais lui est vraiment très alcoolisé, je suis obligé de l’aider pour marcher, et puis je crois que moi non plus je ne suis plus très sobre. Je le dépose devant chez lui, il me reste encore une 15ène de minute à marcher avant de retrouver mon lit. Par chance la nuit est chaude et il ne pleut pas. Je longe la forêt au niveau de Herman-Debroux, j’ai la chance d’avoir une maison près de la forêt au calme, ou j’aime bien marcher et prendre des photos quand j’en ai le temps. Je marche dans ma rue des Héros, plus que 5mins avant d’arriver chez moi. J’aime bien cette rue, toute droite, avec d’un côté des grandes maison relativement luxueuse, et de l’autre la foret sur des kilomètre, pourvue qu’elle ne soit jamais détruite !



Je marche, et d’un seul coup, je vois deux point lumineux rouge, à une 50ène de mètre de moi je pense, mais ils ce trouvent dans une zone non éclairée. Je reste sur place, et me dit que c’est mon esprit qui me joue des tours, les évènements des jours précédents avait couplé à l’alcool absorbé durant la soirée. Je ne bouge plus, les deux points lumineux rouges non plus, mais je suis comme attiré. Les points s’approchent, une silhouette de loup se profile, élancé, le poils de couleur sombre, il marche doucement vers moi, moi qui pris de panique reste sur place, incapable de bouger rien qu’un doigt. J’ai du mal à distinguer la musique que j’ai toujours dans les oreilles, tout se mélange. Le loup aux yeux rouges s’arrête à une 15ène de mètre de moi, toujours en me fixant, il bondit, dans un élan de lucidité je me protège avec mon bras, mais sa charge est trop forte, mon bras est en sang, je suis allongé par terre, ma veste déchiqueté en morceaux prouve la force avec la quelle le loup m’a frappé, la quantité d’alcool que j’ai dans le sang me permet de ne pas trop ressentir la douleur, c’est une chance. Le loup, lui, a fini son saut à quelque mètre de moi, il continue de me fixer de ses grands yeux. Là j’ai vraiment l’impression que le temps c’est arrêté, j’ai revue tout les moment fort de ma vie, les un après les autres, je me disais vraiment que c’était trop stupide de mourir de cette façon à 16 ans, que j’ai vraiment été un inconscient de sortir la nuit par cette heure là.



Le canidé revient, il tourne autour de moi, avant de poser ses pattes avant sur mon torse pour me bloquer. A ce moment là, je me retourne, me relève et je cours dans la forêt sans vraiment savoir ou je vais, j’arrive pas à faire la différence entre les hallucinations du à l’alcool et la réalité, je vois tout flou, je cours, mais je fini par trébucher sur une racine, et me vautre lamentablement par terre, le loup est toujours là, ma tentative de fuite à été vaine. J’essai de me cacher, a reculons, par terre avec mon bras encore intact, et je fini par m’adosser à un arbre.

« Il est inutile de t’enfuir, tu ne fais que retarder ta descente aux enfers »

« Mais qui es-tu ? »

« Mon nom est Druza, je suis démon, je suis là pour défendre la nature, nature que ta civilisation détruit de nuit en nuit. L’homme est une erreur de la nature, et je suis là pour la réparer »

Sa voix résonnait dans mon esprit, j’étais incapable de faire quoi que ce soit, j’avais vraiment peur, la peur de mourir. Druza s’approchais, toujours doucement, d’une allure sûr de lui, il continuait à me regarder dans les yeux. Je voulais saisir une pierre à proximité moi, mais je n’en avais plus la force, j’avais déjà du mal à rester adossé sur l’arbre, je voyais toujours le sang couler de mon bras. Il ouvrit la gueule, et je senti ces crocs sur ma gorge, je gémis comme je pouvais « je veux vivre » et reçu comme réponse « mais tu vivras » et sur ce, il planta ses canines, je senti mes os craquer, ma chaire mise en lambeau.



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Petit matin, je me réveille, je suis toujours adossé au même arbre, avec un mal de tête terrible, et ma vision est troublée, bref j’ai la gueule de bois, enfin pas vraiment en fait.
J’avais chaud, mais en voulant retirer mon blouson, je m’aperçu que j’en étais incapable, car je n’avais plus de main mais une patte à la place ! « Oh putain ! », mais tout ce que j’émis était un grognement…

Je tente de me relever, mais quand on à jamais tenu sur quatre pattes de sa vie, c’est vraiment pas simple, et mon bras, enfin patte avant droite me fait toujours mal. Il me faut déjà dix minutes pour parcourir les cinq premiers mètres, ma vision devient meilleure. C’est bizarre, je vois plus large, il me faut un temps d’adaptation, mais par contre je vois bien en couleurs ! Je constate la présence de traces de sang un peux partout autour de moi, mais aucun signe de Druza. Je me traîne jusqu'à chez moi sur trois pattes comme je peux, les gens dans la rue me regardent d’une drôle de façon, avec souvent des « pauvre bête » mais personne pour m’aider. Le fait est que je comprends toujours le langage humain, mais que je suis incapable de le prononcer.
J’arrive devant la porte, mais je ne vois pas comment faire pour l’ouvrir. J’ai toujours mon blouson sur moi, avec les clefs dans la poche, mais je n’arrive pas à l’ouvrir, obligé de le déchirer. J’attrape mes clefs par le tour de cou, prend la clef de la porte d’entrée dans mes crocs, et me bat pour la faire rentrer dans la serrure en me tenant sur mes deux pattes arrière. Je m’aperçois que ma patte saigne toujours, et la douleur est bien présente, mais la rage de vouloir rentrer chez moi est plus forte. La clef fini par rentrer, un quart de tour, et me voila chez moi, par contre je suis maladroitement retomber sur le tour de cou, ce qui à eu comme effet de briser la clefs dans la serrure, ce qui n’est vraiment pas malin. Je rentre chez moi, j’ai l’impression que tout les meubles on grandi d’un mètre de haut, je vois tout différemment. J’entre dans ma chambre, le bruit du pc est infernal, pourtant il m’avait toujours parut très silencieux, mais sous cette forme de loup j’entends le moindre bruit beaucoup plus fort. Mais je suis vraiment très fatigué, j’ai beau être plein de sang et de boue, je m’allonge dans mon lit, et je repense à mes aventures, mais tout ça est venu trop rapidement, je n’ai pas les idées en place, et je fini par m’endormir.
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19h00, je me réveille. J’espérais que j’avais juste besoin de décuver encore un peu, mais non, tout ça est bien réel, je suis toujours un loup, mais pour combien de temps ? Mon lit est taché de sang, tout comme mon mur, moi qui avait toujours fait attention à la propreté de mon lieu de vie, là c’est fichu. Je roule sur le côté et tombe du lit, mais sans me faire mal. Ma patte me fait toujours souffrir, et j’ai maintenant soif… J’entreprends donc de monter, mais les escaliers à trois pattes c’est tout sauf simple. J’en profite pour me regarder dans le miroir qui se trouve dans les escaliers : J’ai du sang un peu partout sur moi, les poils ébouriffés. Je suis blanc sur le dessus, bleu sous le ventre, sous la queue, et j’ai des chaussettes aux pattes de cette même couleur ; avec un dégradé entre les parties bleues et blanches. Sinon, je ressemble en tout point à un loup, j’ai la taille et la carrure, mais mes couleurs sont quand même bien étranges, soit, je n’ai pas eu vraiment le temps de choisir… par contre amusant, j’ai toujours mon collier autour du cou.
Arrivé dans la cuisine, j’essaye d’ouvrir le frigo, mais impossible, l’ouverture est toute en haut. J’abandonne rapidement l’idée. J’ouvre donc le placard qui contient les réserves d’eau et de lait. Il reste une bonne quantité de chacun des produits. J’attrape une bouteille de lait, que je perce avec mes canines, je la tiens au-dessus de moi, de cette façon le liquide s’écoule tout droit dans ma gorge. Le lait à vraiment un drôle de goût, mais j’avais tellement soif que j’aurais bu n’importe quoi. J’en mets plus à côté que dans ma gueule, la cuisine ne ressemble vraiment plus à rien. Après cela j’ouvre le congélateur, qui est plus bas que le frigo et ne me pose donc pas de problèmes. Je regarde, il y a quasiment rien, juste un paquet de knaki qui traîne, je suis végétarien, je ne vais pas bouffer ça, je le referme donc. Je vais voir ce qu’il y a sur la table, il y a une pomme qui traîne, et quelques biscuits. J’avale en quelques secondes les biscuits, mais la pomme c’est autre chose : comment je la mange ? En entier ou alors je fais quand même attention aux pépins ? J’avais trop faim, en entier pour cette fois-ci.

Le téléphone sonne, le bruit est infernal, mais je peux rien faire contre, et là je réalise que c’est mon père, qui a pour habitude d’appeler un peu avant de rentrer, mais s’il me voit comme ça ! Je descends, il faut que je parte et rapidement, j’attrape mon mp3, allez savoir pourquoi, je tiens la partie lecteur dans les crocs, le casque enfilé autour du cou, et je pars rejoindre la forêt, toujours sur trois pattes sans plus attendre. Je me retourne à mi chemin entre ma maison et les grands arbres, je pleure, je suis obligé de tout quitter, j’ai vraiment tout perdu, je m’en veux toujours beaucoup. J’attends là le retour de mon père, qui ne se fait pas attendre, je le vois descendre de la voiture, sortir son sac, j’aimerais aller le voir, mais je ne peux pas, et je me remets en route.


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Je marche, comme je peux, dans la nuit noire. Je repense à ma famille, est ce que je les reverraient un jour ? Quand ? Où ? Comment ? Je vois tous mes beaux projets tomber à l’eau, toute ma vie est bouleversée, mais je ne peux rien y faire. Je suis déjà en manque de mon confort habituel, mais j'ai toujours ma musique. Elle m'apporte un peux de réconfort, mais pour combien de temps ? La batterie n’est pas infinie. Et puis cette question : est ce que je vais garder cette forme ou non ? Et si je ne la garde pas, combien de temps encore vais-je devoir rester ainsi ? Est-ce que je ne ferais pas mieux d’essayer de me rendre dans l’hôpital le plus proche ? Et forcément, je me demandais ce qu’était devenu les autres victimes de Druza… D’ailleurs était-il seul ? Ou alors y avait-il plusieurs démons comme lui, ce qui expliquerait la mort de plusieurs personnes chaque nuit. Bref beaucoup de questions, mais aucune réponse.



Je fini par rejoindre le bord de l’autoroute, mais impossible de la traverser, il y a des grillages pour m’en empêcher. Je connais bien cette route, c’est la E19, que je prends quand je vais en France le week-end retrouver le reste de ma famille, et vu que je ne sais où aller, je décide de la suivre tout simplement, en direction de Paris. Je marche, la tête basse, en longeant le grillage. Il se met à pleuvoir, l’eau calme la douleur à ma patte, ce qui me permet de l’utiliser, c’est quand même beaucoup plus facile et bien moins fatiguant et mon déplacement est aisé et donc rapide. Je ne sais pas combien de temps passe, mais je continue tout droit, sans avoir de but.



Zut, mon mp3 viens de me lâcher, je n’ai donc même plus de musique. Je sais pas vraiment pourquoi, mais je pris un malin plaisir à creuser un trou dans la terre et à y mettre mon baladeur dedans, tout en notant clairement sa place, prêt d’un lac artificiel le long de l’autoroute, est-ce que j’aurais aussi des instinct de canidé en plus de leur forme ? Je marche maintenant au rythme de ma mémoire, j’ai toujours réussi à me souvenir des chansons que j’écoute, avec en bruit de fond les voitures de moins en moins nombreuses dans la nuit.

Le soleil se lève, et la fatigue me prend, je pars à la recherche d’un lieu abrité de la pluie.



En tout cas, si il y a une chose qui est bien quand on est loup, c’est qu’on n’a pas froid ! Je trouve un chantier le long de l’autoroute. Je ne sais pas ce qu’ils construisent, mais vu le nombre important de tuyaux en tout genre et de toutes tailles, je pense à une station d’épuration des eaux usées. On est Lundi, mais encore personne au travail, je cherche un coin tranquille, où je ne serais ni vu ni dérangé. Dans un coin du chantier sont rangés des gros tuyaux en béton, je décide de me cacher à l’intérieur. Je m’allonge, la forme circulaire n’est pas des plus agréable, mais je fais avec. Avant de m’endormir je continue à me reposer toujours les mêmes questions sur mon avenir, mais comme toujours je n’ai aucune réponse.



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Je suis réveillé par le bruit infernal des machines, mais au moment où j’ouvre les yeux, Druza ce tient devant moi, ces yeux rouges luisants. Pris par surprise, je sursaute, mais me cogne fortement contre le haut du tuyau. Je suis un peux sonné et met quelques secondes à reprendre mes esprits. Il rigole, tout en s’approchant de moi, et vient s’allonger dans la longueur du conduit. J’en fais de même. Un long moment de silence s’en suit. J’en profite pour bien l’observer : il a le poil long, noir avec quelques reflets bruns sur les flancs. Ses dents sont beaucoup plus longues que les miennes, même chose pour ses griffes. Il a une forme très élancée. Il est impossible de décrire ses yeux, la lumière rouge qui en sort ne le permet pas. Druza fini par rompre le silence:

« Alors toujours en vie ? »
« Que m’as tu fais ?»
« Je pense que sous cette forme tu réaliseras mieux ce que l’homme fait subir à la mère nature, qui vous a pourtant créé. Regarde comment ton peuple la remercie ! »
« Pourquoi m’as-tu laissé la vie sauve ? Les autres sont bien mort non ? Tu ne voulais pas éradiquer l’espèce humaine ? »
« Je ne sais pas pourquoi je t’ais choisi toi, mais si tu n’es pas heureux de ce choix, je peux régler ça tout de suite»
« Est-ce que je suis le seul ? Est-ce que je retrouverais un jour ma forme originelle ? »
« Chacun des 4 démons, dont je fais partit, choisi un homme ou femme, à qui il laisse la vie, il ne peux le faire qu’une fois, dans le but de prouver quel enfer l’humain fait vivre à la nature, enfer que tu vas vivre toi-même. Tu pourras reprendre ta forme humaine, au moment voulu, si tu es toujours en vie »
« Donc chaque soir, chacun des démons tue une personne ? D’où les 4 morts retrouvés chaque matin ? »
« Oui c’est exact, c’est notre mission »

Sur ce Druza ce lève et repars. Je reste allongé là un long moment, mais la faim m’appelle, elle est trop forte, il faut que je sorte de ma cachette. Mais c’est trop risqué pour le moment, il faut que j’attende la nuit pour ça. J’en profite pour réfléchir à mon avenir, seul je ne survivrais pas longtemps, il faut que je me trouve une meute, mais comment faire ? Je ne connais aucune règle qui régit une meute de loup, bref ça ne va pas être simple.

La nuit tombe, le chantier redevient désert, j’en profite pour sortir. J’ai aucun mal à trouver de l’eau, il y avait des marres suite à la pluie un peu partout, c’est vraiment pas propre pour un homme de boire de cette façon, mais pour un loup, je ne voyais pas où était le problème. Par contre ce n’est pas très évidant d’attraper l’eau en repliant la langue, mais avec le temps ma technique s’améliore. Trouver de la nourriture est beaucoup plus compliqué. Déjà, je ne sais pas chasser et en plus je me refuse toujours à consommer de la viande. Je fouille un peu le chantier, mais sans résultat : il n’y a rien à ce mettre sous la dent.

Je me remets en route, ma patte va beaucoup mieux maintenant. Je peux trotter tranquillement le long de l’autoroute. Je fini par arriver dans un petit patelin de maisons, j’aimerais pas y vivre avec le bruit continue de l’autoroute. Je décide d’aller jeter un œil, histoire de voir si il n’y a pas quelque chose à ce mettre dans l’estomac. Il fait nuit et tout le monde dort, bref je peux me promener librement sans risque. Ce petit quartier n’est vraiment pas grand, une quinzaine de maisons tout au plus. Au croisement d’une rue, je vois un bar ouvert, il doit y avoir à manger là-bas, mais c’est trop risqué. Je poursuis ma visite et fini par tomber sur une ferme. Là, c’est sur, il y aura à manger et en quantité en plus. J’hésite. Et puis merde, je suis un loup, je dois manger de la viande !

Je rentre dans la ferme, passe devant la maison du propriétaire, et tombe sur 3 grands hangars. La porte de chacun d’entre eux est éclairée. Je sens l’odeur des animaux à l’intérieur des bâtiments, sans pouvoir l’identifiée. Je rentre dans le premier sans difficulté, les portes ne sont pas fermées à clef. A l’intérieur tout est allumé et la température est fort agréable. Il s’agit d’un élevage de cochon, ils sont tous alignés les uns à côté des autres, séparé par des barreaux, ils ne peuvent pratiquement pas bouger. Il y a 4 allées en tout. Je marche entre la 2 et la 3, observant chacun d’entre eux attentivement, ma présence ne semble pas du tout les déranger.
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D’un seul coup, comme par instinct, je saute sur l’un d’entre eux, la mâchoire grande ouverte, je viens planter mes crocs dans sa gorge. Je suis couvert de sang. L’animal meurt rapidement en se vidant de son sang. Je suis hors d’halène. Je suis moi-même impressionné par le bond que je viens de faire et surtout par la rapidité de l’enchaînement : j’avais vraiment l’impression de ne plus le contrôler. Ma proie gisais là, à mes pieds, ma première proie, d’une série qui sera peut être longue. Je commence à la dépecer, mais le sang me dégoûte tout comme la chair fraîche, je ferme les yeux pour ne pas y penser. Je mange autant que je peux, je ne sais pas dans combien de temps j’en aurais de nouveau l’occasion. Une fois ce festin fini je me met rapidement en route, j’aimerais pas tomber par mégarde sur les fermiers…



Je me sent vraiment beaucoup mieux après avoir manger, par contre mon pelage est passé de bleu et blanc à rouge, je part à la recherche d’un petit lac ou autre ou je pourrais me laver tranquillement, chose facilement trouvée le long de l’autoroute. C’est un petit lac artificiel, je ne sais pas à quoi il sert, mais l’eau est propre sans odeur particulière. J’y plonge les deux pattes avant, elle est vraiment froide ! Tant pis, je vais pas rester dans cette état, je me lance. Quelle erreur ! Je ne savais pas nager, je coule comme une pierre ! Par chance j’avais appris la nage du chien très jeune, je m’applique, j’arrive enfin à ressortir la tête de l’eau, et je remonte très rapidement sur la berge, mais quelle frayeur pour rien ! Enfin bref, je suis sorti, et propre en plus. Je me secoue, mais je dois maintenant avoir doublé de volume …



Le jour se lève, il est temps pour moi de me trouver un coin où dormir paisiblement, le pied d’un arbre fera parfaitement l’affaire. Le bruit de la route ne me dérange plus de tout. J’en profite pour faire le point : beaucoup de chose on changé physiquement : Je suis bien plus endurant, trotter 2h ne me pose pas de problème, j’aurais pas dit la même chose sous la forme humaine. J’entends bien mieux, tout les sons sont plus définis, je perçoit plein de petits détails, mais je n’entends plus les basses fréquences, dommage, surtout pour un fan de musique électronique comme moi. L’odora n’a vraiment plus rien à voir, j’ai toujours plein d’odeur que je ne peux pas identifier dans les naseaux. Mais tout ça ne me dérange absolument pas, au contraire, mais mentalement je me sens tellement seul, et puis je ne sais pas comment on vit sous forme de loup, tout ce que je sais je l’ai lu dans des bouquins, et entre la théorie et la pratique il y a un monde. Bref je vais dormir, demain nouvelle journée de marche, je ne suis plus très loin de Paris maintenant.

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Réveil, nouvelle nuit en vue, je me mets de suite en marche. Ce rythme inversé jour/nuit ne me dérange pas trop, au moins je suis tranquille, j’aimerais surtout pas être vu par la mauvaise personne au mauvais moment. La nuit, pas de chasseur, donc pas de risque de me faire tuer comme un lapin, le loup n’est pas très bien vu par cette communauté de pseudos sportifs, je ferais certainement une belle tête empaillée au dessus d’une cheminée pour l’un d’entre eux, sauf s'ils me confondent avec je ne sais quel autre gibier. Je ne comprendrais jamais ces gens là, qui a-t-il de sportif à vouloir ôter la vie des autres, mais c’est la mentalité humaine je ne peux rien y faire, elle est pourrie mais elle est comme ça.

Je continue de marcher, j’utilise ma mémoire pour avoir de la musique, mais pas beaucoup de choix. La nuit passe rapidement, je contourne très largement la région parisienne, je coupe maintenant à travers champs. Je croise des vaches, des moutons etc. Mais je n’ai pas faim, je me contente de boire de temps à autre. Je profite de mon voyage pour observer ce qui m’entoure, c’est fou le nombre de chose auxquelles je n’avais jamais fait attention. La campagne est loin d’être silencieuse, elle regorge de vie absolument partout, il suffit de l’écouter.

C’est fou tout ce que cette apparence m’apporte, j’ai perdu beaucoup de choses, mais j’en gagne aussi de l’autre côté. Si l’enfer dont parle Druza est celui que je vis, il n’est pas si mauvais.

Je m’installe sur une pierre en haut d’une vallée, vue magnifique sur le levé du soleil, et je m’endors là.

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Je suis réveillé rapidement par une activité inattendue : dans la vallée si calme il y a quelques heures, des camions s’activent dans tout les sens, c’est l’effervescence totale. C’est une scène que je connais bien puisqu’il s’agit du montage d’une scène pour un festival certainement, vu la taille de l’ensemble. Je reste où je suis, je n’ai pas envi d’être vu. J’observe le montage, et fini par me rendormir.

Le soleil vient tout juste de ce coucher. On peut encore admirer un magnifique crépuscule au loin, l’installation est terminée, mais il est jeudi soir, le festival n’aura lieu que demain soir à mon avis. Je me risque à aller jeter un petit coup d’œil. Il s’agit du festival de musique électronique, avec une belle liste de dj, Joachim Garraud, Tiesto mais aussi d’autres célébrités venant du monde techno plus hardcore. Bref une grosse soirée en perspective. Je m’approche de la scène. Tout est allumé, je fais le tour et monte par les escaliers sur le côté. Je regarde, ça me fait bizarre de voir plein de matériel que j’ai déjà utilisé, mais je le vois d’une toute autre façon. Le décor de la scène est fait en poutre d’aluminium recouvert de led qui peut être allumées à souhait. C’est un grand pentacle avec un logo celte dedans, on le retrouve souvent dans ce genre de soirée. Au milieux de la scène trônais la régie dj, une installation des plus classique. Je ne reste pas là plus longtemps, je suis beaucoup trop facilement visible.

Je me rend dans la régie son et lumière, personne, je m’allonge sur la table à côté de la console lumière, une Pearl Expert. Je n’aurais jamais pensé en voir une ici. Je l’observe mais sans y toucher, de toute façon je ne peux pas vu la taille de mes pattes. Je reste là un bon moment, mais quelqu’un vient, mais cette personne c’est Jocelyn ! Je suis très surpris, je le connaissais d’un forum de lumière, c’est un mec super comptant et vraiment sympa. Il s’approche moi, il est là pour faire la programmation lumière pour le lendemain. Il me caresse la tête. C’est particulièrement agréable, enfin une tête connu. Ma présence ne le gène pas, je le regarde travailler, sans bouger.

Jocelyn part, mais revient rapidement, une bassine d’eau plaine et du pain, qui pose doucement devant moi. « Je me demande bien ce que tu fais là toi ». Je bois et mange rapidement, il continue de me gratouiller le ventre. Le jour se lève, fin des tests. Les derniers préparatifs sont en cours. On voit les premières personnes arriver, départ à 14h. Je fais un tour dans une baraque de frittes où je profite de l’inattention du cuistot pour voler une grosse barquette de saucisse, je pars me cacher plus loin pour la dévorer.



Les premiers beat électroniques se font entendre. Je retourne dans la régie, c’est souvent là qu’on est le mieux pour regarder un concert, en plein milieu de la foule mais 2m au dessus de tout le monde sans être victime de la foule. Je reprends ma place auprès de la console lumière, toujours allongé la tête tournée vers la scène. Je sens chacun de mes poils vibrer au rythme des basses, c’est très particulier, je ne les entends plus, mais par contre je les sens vraiment très bien de tout mon corps. Plus le temps passe, plus la musique est rapide et forte. C’est à la limite du tenable, malgré que je ne sois pas à proximité des hauts parleurs. Je n’avais pas l’habitude de ne pas porter de protection pour mes oreilles en soirée, ça devait être la première fois. Vers 22h00 la soirée marque un premier tournant, les premier dj hardcore passent, la tête du public change, la drogue rentre en jeu, ça se voit directement, les gens sont surexcités, sautent partout, les filles sont mises nues… J’avais toujours rêvé de soirée dite propre, où les gens ne seraient là que pour le plaisir de la musique, mais malheureusement elle n’existe toujours pas.

La nuit passe, la soirée se finie, tout me monde part, il doit être entre 4 et 5h. J’en profite pour aller me dégourdir les pattes. Tout est sale, des bouteilles traînent à gauche à droite, des seringues aussi. Je dois faire attention où je pose mes pattes. Des gens sont allongés par terre, la croix rouge est là pour les aider, certainement victimes d’overdoses.

Je continue de me promener, croise un groupe de personnes. Je sens une corde sur mon cou, je suis projeté contre un arbre. Un des types accroche l’autre bout à une branche, je ne touche plus le sol et j’ai du mal à respirer. Ils me regardent tous, d’un air complètement débile, ils rigolent de ma situation. Je me débats comme je peux, mais c’est inutile, je ne fais que resserrer le nœud autour de mon cou. Ils sont 5, tous habillé de la même façon, veste de cuir et jeans. Je sais pas d’où ils sortent, mais ils n’étaient pas là pour profiter de la soirée mais pour mettre le bordel. Le noeud continue de se resserrer, et là, comme par reflex, je me met à hurler, le plus longtemps que je peux, le plus fort possible. C’est un véritable appel à l’aide. L’un des hommes cri « ta gueule » et je reçois un coup de marteau sur la tempe qui me plonge dans un profond coma.