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Sujet Au dela de la musique : La vie en groupe...

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Sujet de la discussion Au dela de la musique : La vie en groupe...
Parcequ'on aime tous la musique, mais pas de la même manière...

Parcequ'on a pas les mêmes projets de vie...

Parceque au delà de la musique, jouer dans un groupe comporte inévitablement son lot de problèmes et d'interrogations.

Et parceque les expérience des uns peuvent aider les autres a avancer...


Venez ici faire part de vos petites expérences, interrogations, conseils pour des groupes qui ne se prennent pas la tête!
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Pour reprendre un peu le dernier post de azure_sound dans le thread "bassiste vous bossez quoi" je vis un peu la même expérience, il y a une bonne ambiance dans mon groupe, mais de gros écarts de travail entre les répètes, c'est parfois un peu dommage. Le "on se satisfait de notre niveau et on fera toujours des pains en concert" me gène un peu parfois. Ceci dit on a tous passé la quarantaine, on fait ça comme un loisir et c'est sympa. Le groupe est assez cohérent, avec un bon guitariste, mais le chanteur fait la guitare rythmique et ne bosse jamais entre 2 répètes, et comme il a un niveau pas extra à la guitare, c'est parfois chiant. D'un autre coté il chante bien, et fout l'ambiance, je préfère ça qu'un excellent musicien qui tourne le dos au public !

De toute façon c'est comme la vie de couple c'est rarement parfait la vie de groupe, et pour nous globalement ça fonctionne quand même bien .

 

 



Ola !!!

[ Dernière édition du message le 29/06/2010 à 13:22:07 ]

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Ah là là, en 20 ans de guitare, j'en aurais un sacré paquet à raconter.

Pour faire un peu concis, j'ai joué dans un groupe "sérieux", dont les membres principaux étaient en couple, sans trop de ressources (petits jobs / assedics / petits jobs / assedics / parents / petits jobs...).

Moi je commençais dans la vie active, avec un job pas trop mal payé, de l'avenir là-dedans, et envie de me construire une vie... donc mon intérêt dans ce groupe était surtout artistique, pas financier, mais si les choses avaient vraiment décollé, je pense que j'aurais dévié sans trop de peine de ma "carrière".

Au final, j'ai quité le groupe quand je me suis aperçu qu'il était dirigé comme un bateau ivre, sans que j'ai jamais mon mot à dire (on fait de l'indus, ah non, finalement, du punk rock, ah non finalement....) , avec du pseudo opportunisme commercial, qui finalement n'a jamais fonctionné. A cette époque, on me reprochait de ne pas assez m'engager facepalm

Aujourd'hui, après avoir lassé quelques paquets de musiciens, ce groupe n'existe plus, plus aucune trace, nulle part...

 

Autre histoire, plus récente : j'ai à un moment décidé de me lancer dans "LA" grande aventure, en essayant de fonder un groupe d'amateurs ayant un métier (et donc pas d'attente de carrière musicale) et un bon niveau. J'ai du mettre la barre un peu trop haut, je ne voulais aucune frontière musicale. Aucune, et que toutes (absolument toutes) les idées apportées soient utilisées sur les 2 premières années.

Accessoirement, je voulais que tous les membres du groupe sachent jouer de plusieurs instruments, et que ça change presque constamment.

Résultat : de bons moments d'impro.

Mais le batteur reste soudé à sa batterie, refuse toutes mes compos initiales, parfois sur des détails (ah mais là ya pas de batterie, je joue quoi, moi, là ? ah mais j'aime pas trop les voix de robots (vocoder) , ah mais je voudrais mettre des mesures comme ci, comme ça), et l'autre musicien, au lieu d'amener ses idées, reprend un de mes morceaux electro-machin-rock metal pour le transformer en du Michel Berger (pas que j'aurais refusé une compo dans ce style, je n'aurais RIEN refusé, mais si on pouvait éviter de martyriser mes compos, ça m'irait bien)

Au final, à un moment, ça me soule, j'ai moins de temps (naissance), on arrête. Aujourd'hui le batteur joue dans un truc de chanson française un peu gentillet et naïf, mais je n'ai jamais entendu de plans de batterie très évolué là dedans... c'était bien la peine de me faire ch... avec ça, à l'époque.

Moralité : si vous avez un principe de départ, faites signer un papier dès le démarrage, un contrat "moral" qui rappellera ce pourquoi les gens vous ont rejoint dans ce projet.

 

Aujourd'hui, je joue seul, en fonction de mes disponibilités personnelles. Et je me monte un répertoire que je veux être capable d'assurer tout seul, et si des gens un jour veulent venir se greffer là dessus, pourquoi pas.

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

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Mon expérience personnelle (en tant que zikos d'un groupe ou producteur et/ou ingé son) m'a appris que presque tous les groupes se séparent ou partent en couilles dès que le succès arrive.

Par succès, je parle pas de ventes de millions d'albums et de concerts à Wembley, mais juste de tournées nationales voire régionales, ou plus prosaiquement la possibilité pour les membres du groupe de passer intermittents du spectacle.

Là, je comprends vraiment le sens du mot sympathie : souffrir ensemble.

Quand le groupe galere au sens artistique et/ou financier, paradoxalement tutti va bene. Par contre, dès qu'il y a le début d'un succès, le gratteux commence à prendre la tête au chanteur parcequ'il ne compose pas les mélodies, le bassiste gueule sur le batteur parcequ'il a un QI à 2 chiffres, le chanteur gueule sur tout le monde parceque Lui est chateur et les autres de la ragougnasse. Etc.

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flag
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Cette fois, je crois que nous sommes complètement ça y est c'est foutu...

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Intéressante intervention Youtou...

C'est vrai que c'est une sorte de cliché réel cette histoire de "succès"...C'est bien connu, mais on se dit que ça ne doit arriver qu'aux autres.

Je l'ai à moitié vécu, mais dans d'autres circonstances. (Attention, ça pue le racontage de vie à plein nez redface2 )

DANGER POST FLEUVE

Donc aller, je ponds une petite auto-bio, avec les réflexions que j'ai pu tirer.

Pour la petite histoire, j'ai 23 ans, et je joue de la musique pour le plaisir, mais aussi pour monter des projets sérieux et tourner dès que possible (Un opportuniste dirons-nous, le genre qui rêve de larguer son taff pour partir sur les routes)

Je suis rentré dans mon premier groupe très tôt, au bout de 3 mois de Basse, à l'âge d' (environ) 14 ans.
C'était le schéma classique du groupe de Lycée, mais avec la moitié des zicos venant du conservatoire, ou de milieux musiciens.
Ce groupe est allé bien plus loin de que prévu, et, 4 ans après, nous en étions à environ 60-70 concerts, à travers toute la France, avec tourneur, association, communication, et tout le tralala.
On était jeunes, motivés, et surtout, on avait du temps.
Mais (car oui il y a un "mais"), l'éternel problème est arrivé: Au moment où nous devions nous investir plus (enregistrements, beaucoup de dates, et donc, du travail), une petite partie du groupe (deux membres sur sept!!) on au final fait couler tout le reste.
Pas de travail, pas d'implication, c'était de ceux qui ne jouent de la musique qu'en répète, et qui d'ailleurs n'en jouent plus aujourd'hui.
Quand la partie un peu plus "pro" du groupe se tapait 400 bornes (merci les études sup, fini le Lycée!) pour tomber sur des mecs qui avaient oublié la répète, ne connaissaient pas leurs parties (On en était pas à parler d'accords au guitariste, mais plutôt "met tes doigts là"...), le vase n'a pas tardé à déborder.
On aurait pu les remplacer, mais c'était ce qu'on appelle un groupe d'amis au départ, le genre de groupes à éviter absolument si l'on veut produire quelque chose de sérieux! Car on ne remplace pas un ami comme un simple "collègue". Mais un ami peut par contre envoyer tout un groupe dans la tombe...
Le groupe est donc mort dans sa plus belle période, avec plus de 20 dates à annuler au moment du split...

Première désillusion et prise de conscience.

S'en est suivie une période d'errance, à jouer à droite à gauche, boeufs, tests de groupes, et découverte de gens se disant "pros", et qui l'étaient à bien des égards, mais tout ça pour jouer de la musique somme toute soporifique, et surtout en ne concrétisant jamais leurs "grands projets" (Pas de dates, enregistrements bidons au lieu de faire les choses bien, snobage de productions avec un discours hallucinant du style "nous vallons mieux que ça"....etc)

J'ai alors réalisé que ces gens (âgés de 40 à 50 ans, contre mes 20 ans) étaient au final moins pros que mon vieux groupe de Lycée.

Deuxième désillusion: Se méfier des gens qui parlent trop et agissent peu, type de personnes très courant dans la population musicienne.

J'ai alors décidé de jouer pour moi. Et je pense encore aujourd'hui que c'est la base du truc (même si je ne le respecte pas totalement actuellement, voir la suite): Jouer ce qu'on aime jouer, avec les gens avec qui on veut les jouer.
Ca ne va pas? On essaie un peu de voir si ça évolue, si ce n'est pas le cas, basta. C'est dur, et infaisable avec des amis, mais malheureusement c'est souvent la recette. Combien de grands groupes ont changé moultes fois de line up, comme quoi personne n'est irremplaçable, et quand on ne se sent plus à sa place, et bien on se fait la malle!

J'ai donc monté un projet perso très Primusien, au départ Basse + Batterie, à base de 8-10h de répète par semaine.
Le projet prenait forme, un guitariste se profilait (On à mis bien 1 an avant de trouver, le choix était clair: On voulait un style de jeu, et pas un autre), et le batteur est parti du jour au lendemain au Québec.

Et BIM, re belote!
Ne jamais monter des projets sérieux quand on est pas sûrs de la stabilité géographique des autres zicos.(c'est con, mais ça arrive tellement souvent...D'ailleurs, j'ai fais le même coup à un autre groupe, voire la suite)

Un peu blasé, j'ai fini par chercher un groupe "just for fun".
Gros coup de bol, un groupe m'a contacté directement en tombant sur mon nom par hasard dans les registres d'une salle de concert, une répèt, adjugé vendu.
C'était le genre "Power trio, Power Fusion Rock", les membres étaient calés, avaient la quarantaine, genre "t'arrives ça tourne, jamais rien à discutailler, bonne bouffe après la répètes"....Le pied!
Après ça restait un groupe amateur, sans aucune prétention sérieuse (Boulots, gosses, etc...)

C'est au final ce qui aura été ma meilleure expérience, un truc simple au final, en trio, avec des gens détendus. (Mais qui assuraient eek )

J'ai du quitter ce groupe à contre coeur, pour cause de changement géographique (chacun son tour....)

Aujourd'hui je joue dans un groupe indus parisien, et encore un dilemne se pose, le retour aux sources:

Il y a une base de compos (et une compositrice) très solides, un univers et une identités intéressants (on se prend pas la tête sur le "on joue quoi", au moins l'image du groupe est claire), on est jeunes, on a presque tous du temps (bien que tous des taffs infernaux).
La com se fait, on a des dates dans tous les sens (des petits trucs sur Paris, mais c'est ça qu'est bon, un bar, pas de retours, et de la bière sur les cordes), mais là encore, il y a un os:

La moitié des zicos ne sont pas expérimentés du tout (Pas leur faute), mais ne font rien pour être meilleurs:
Le chanteur gratteux se dit "Punk spirit", ne bosse pas, et du coup joue de la gratte très très moyennement et chante juste tous les lundis 32 du mois.
La batteur à une bonne base, mais ne bosse pas non plus, et ça se sent.
Etc...
Et le pire pour moi (qui suis assez chiant avec moi même niveau travail et critique), c'est qu'ils trouvent que "tout est très bien comme ça", ça se complimente de partout "Ouah ton truc c'est trop génial"!
Dur de progresser dans ces conditions....Alors bon, le jeu de scène très punk et les compos font que ça marche pas trop mal, mais j'ai peur de me retrouver face au premier problème que j'ai rencontré: Dès qu'il faudra passer à la vitesse du dessus, qui va suivre?

J'en suis à me dire que le formation idéale reste justement une idée, et qu'il faut faire avec ce qu'on a...
Mais il ne faut pas non plus passer son temps à prendre sur soi parce qu'on ne veut pas blesser les autres membres du groupe, où qu'on a peur du changement.
Quand ça ne donne rien, ça ne donne rien, hein!

Alala, voilà, j'ai raconté ma vie, si vous avez tout lu, c'est que comme moi vous avez du temps à perdre!

En espérant ne pas vous avoir trop saoulé avec cette review de vie musicale et de réflexions.

Musicalement,

Azure

Atteint de crise de GAS par intervales de 3 à 4 ans...Recherche remède

[ Dernière édition du message le 29/06/2010 à 15:08:02 ]

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Citation de : azure_sound

Et le pire pour moi (qui suis assez chiant avec moi même niveau travail et critique), c'est qu'ils trouvent que "tout est très bien comme ça", ça se complimente de partout "Ouah ton truc c'est trop génial"!

Mais j'ai l'impression que ça arrive assez souvent dans les groupes ce genre de réflexion : ouah c'est génial, on est les meilleurs, patati patata... puis tu reécoute les enregistrements et tu te dis mouais, il y a des dizaines de groupes dans le région qui font pareil .....
Enfin moi je suis amateur, je fait des pains et j'ai pas une grosse expérience de groupe, j'ai fait ça sur le tard quand j'ai eu boulot et gosses et j'ai jamais pensé en vivre, et je bosse pas comme un forcené non plus, mais je vois bien qu'on fait rien d'extraordinaire, même si on s'éclate bien.


Ola !!!

[ Dernière édition du message le 30/06/2010 à 12:53:04 ]

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 on bosse pour atteindre un bon niveau...... on fait un bal où vraiment c'est genial...... ça sert a rien de se remettre au boulot vu qu'on est bon et petit a petit on redescend le niveau... tout les 2 ans c'est comme ça...

une vielle et alors ...??

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Faut croire que c'est partout pareil....

@Tofe: Y'a aucun mal à jouer juste pour le plaisir, surtout quand tu dis toi même que ça n'a rien d'extra ordinaire, mais que ça vous convient comme ça.

Dans mon cas c'est spécial, car il y a un projet, plein de dates, et une volonté d'avancer (dans la "Théorie"), et dans ce contexte, je trouve ça plus embêtant de se taper un manque de remise en question niveau musique (surtout vu le niveau....très moyen)

Atteint de crise de GAS par intervales de 3 à 4 ans...Recherche remède