Bonjour à tous,

L'espoir : comment transformer l'essai d'une possible réduction de la TVA à 5,5% sur les biens culturels numériques en une extension au support COMPACT-DISQUE, support le plus profitable aux indépendants

Les deux derniers MIDEM témoignent d'une intériorisation par les représentants des indépendants de certaines consignes ineptes arrêtées par Attali et ceux qui promeuvent activement la ''fin du disque''. Cela commence par propager l'idée suivant laquelle la principale solution ''d'avenir'' passe par la rémunération des artistes au titre téléchargé par des opérateurs censément transversaux. La licence globale se trouve compatible avec ces idées. Ceux qui croient à la viabilité et surtout à l'intérêt de long-terme de ce modèle de développement pourraient profiter du présent forum pour fédérer les bonnes volontés indépendantes sur ce thème.

A l'occasion d'une [mini-]campagne de sondage de masse, ces messieurs consacrent la notion de ''contenu culturel'', dans une logique de découplage entre les supports effectivement achetés et l a rémunération des artistes.  Concomitamment à la création d'un Conseil du numérique, le président de la République a confié à M. Toubon de réfléchir aux pistes pour rééquilibrer la fiscalité en faveur des biens culturels, ce qui se traduirait par un alignement de la TVA pratiquée pour les biens culturels ''en ligne'' [expression dont il convient de ne pas sous-évaluer la portée politique] sur le taux en vigueur pour le livre numérique, 5,5%.

Attention, l'enchaînement tient d'un virage révolutionnaire vers une socialisation de la production culturelle : dans le sondage des Echos, cela commence par demander aux Français de manière déjà méga-orientée :

''êtes-vous prêts à payer pour du contenu culturel sur internet?''

56% disent : "non".

Cela aboutit à une perspective défoliante : "pour plus de six français sur dix c’est à l’état et aux collectivités locales de financer le contenu culturel"

Pour ceux qui ne sont pas indépendants par défaut mais par vocation, la diffusion sur les mass-media n'est pas un problème, tant que la création conserve toute sa liberté artistique. Selon nous, la priorité absolue pour les artistes et les producteurs consiste à sanctuariser le CD -ce qui n'est pas incompatible avec une diffusion gratuite par internet- : une oeuvre composée de plusieurs titres, accompagnée d'un visuel, voire des paroles et des extensions multimedia. Quant à la recrudescence du vinyle : hormis quelques fondus qui font s'écouler de petits tirages valeureux, cela tend à favoriser une politique de la discothèque minimale ; économiquement, c'est à dire d'un point de vue interne au support, le meilleur du produit sous-terrain se trouve structurellement étouffé par une bande au bulbe étriqué.