Je ne fais aucun calcul.
Je place mon sillet en "L" dans la fente.
Je me retrouve donc avec un sillet qui compense au max de manière égale sur toutes les cordes.
Je fais mon accordage à vide et les harmoniques à la 12ème case comme avec un sillet classique.
A partir de là, je choisis une case de référence entre la 1ère et la 12ème case.
Le mieux c'est par exemple la 5ème ou 6ème case (c'est un choix et une affaire de compromis).
Le mieux est peut-être faire un tableau des écarts d'accordage avec le sillet classique avant toute chose, afin de voir où sont les plus gros écarts.
Avec un sillet classique les écarts d'accordage ont tendance à se faire dans les aigus entre la 1ère et la 12ème case.
Après accordage à vide et à la 12ème cases, on peut par exemple choisir comme objectif d'avoir 0 centième de demi-ton d'écart sur cette case cible.
A partir du moment où le sillet compensé est posé, mais pas encore travaillé, les écarts d'accordage se feront plutôt dans le grave (du fait de la compensation maximum du sillet avant qu'il ne soit travaillé).
A partir de ce moment là il s'agit de rogner l'appui du sillet en direction de la tête de manche et pour chaque corde de manière à se retrouver avec l'écart de zéro sur la case cible. La logique se fait à l'inverse du réglage des pontets. En rognant le sillet on allonge la corde (par rapport à la position de départ du sillet compensé). Cela obligera par la suite à la tendre plus, ce qui entrainera la tonalité vers les aigus.
Je procède par itération et par petite touche. A chaque fois et pour chaque corde, cela suppose de réaccorder à vide et à la 12ème case, à de multiple reprises, jusqu'à atteindre cet écart de zéro sur la case cible.
C'est long et fastidieux. Il faut une patience d'ange, car il faut y aller par petite touche pour ne pas rogner trop loin.
Bon courage pour ceux qui s'en sentent l'envie et la patience. Mis à part le côté long et fastidieux, la technique n'a rien de sorcier.