Zip 05
« Magnétophone de collection très attachant »
Publié le 26/09/16 à 20:24
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Tout public
Le 4000DB est un modèle d’entrée de gamme – ce qui ne veut pas dire bas de gamme ou mal construit – Ces modèles étaient destinés à une utilisation hifi pour le grand public et l’amateur (comprendre pas trop fortuné). D’ailleurs la famille des 4000 : 4000, 4000D, 4000DS/DB, 4000DS Mk-II, GX 4000D/DB, fut un succès commercial avec un prix attractif, des performances, une fiabilité et une finition correcte et pas dénuée de charme avec un look typique de ce à quoi doit ressembler un magnétophone à bande de salon.
La marque Akaï qui était une petite entreprise comparé à Matsushita, Sony, Mitsubishi et consort a beaucoup travaillé et innové sur les têtes de lecture, d’enregistrement et d’effacement : la famille des 4000 est équipée de tête avec un entrefer de 1 micron – alors qu’à cette époque pour ce niveau de gamme le standard était plutôt de 3 à 4 microns – une exclusivité Akaï.
Le 4000DB est commercialisé deux ans : 1975 – 1976. Il vient épauler le modèle 4000DS qui est commercialisé depuis 1972 et élargir l’offre de Akaï dans ce segment avant l’arrivé du 4000DS Mk-II en 1976. Les 4000DS et 4000DB sont identiques à l’exception notable de la présence d’un réducteur de bruit Dolby sur le modèle 4000DB, il est à noter qu’il n’y aura pas de 4000DB Mk-II.
Les performances audio du 4000DB étaient loin d’être ridicules pour les années 1975 – 1980 dans cette gamme d’appareil et de prix.
Ce qui fait sourire : 4 pistes – 2 canaux ce qui permet l’enregistrement/lecture en mono et stéréo. 3 têtes de qualité (one micron gap head) ce qui offre la possibilité du contrôle de l’enregistrement sur la bande (monitoring). Possibilité d’enregistrement « Sound On Sound ». Réducteur de bruit Dolby. Pas de gros défaut.
Ce qui fait moins sourire : Monomoteur avec entraînement par roues et courroie. Vitesse d'enregistrement de 9,5 – 19 cm/s. Bobine de diamètre maximum 18 cm, jusque-là rien de rédhibitoire mais la conjugaison bobine de 18 cm et vitesse d’enregistrement de 19 cm/s donne un temps d’enregistrement un peu court mais à l’époque les 33trs étaient moins longs.
Quelques petits problèmes…
Le 4000DB (et par extension le 4000DS) est une machine plutôt bien conçue et bien construite donc solide, mais ils atteignent la quarantaine. Et pas forcément entretenu avec tout l’amour nécessaire à des appareils contenants de la mécanique de précision. Les problèmes connus :
a – mécanique : Un problème récurant sur les monomoteurs Akaï et donc de la famille des 4000. Les roues d’entraînement pour l’avance rapide/ré-embobinage dont les bandages en caoutchouc(sûrement synthétique) se durcissent avec l’age et du coup leurs diamètres diminuent ce qui rend les opérations d’avance rapide/ré-embobinage difficile voir impossible. Le galet presseur peut être atteint par ce même problème.
Second problème récurant concerne les cames qui servent à piloter les différentes fonctions du magnétophone (enregistrement, lecture, avance rapide et ré-embobinage)
qui s’autodétruisent dû à une mauvaise qualité/réalisation de l’alliage (Zamac). Cependant ce problème ne touche pas systématiquement tous les appareils, les derniers semblent avoir reçu des cames réalisées avec un alliage de meilleur qualité.
Je n’ose même pas parler du vieillissement des courroies (cabestan et compteur) comme d’un problème, tellement il est devenu facile de trouver des pièces de remplacement sur internet.
b – électronique : Pour commencer, le cas des condensateurs électrochimiques qui vieillissent mal, surtout ceux de l’alimentation.
ATTENTION : un condensateur chargé est très dangereux voire potentiellement mortel, car il peut conserver sa charge longtemps après que l’alimentation soit coupée.
Je me permets d’insister sur la plus grande prudence nécessaire lors d’une intervention sur un appareil sous tension.
Les pré-amplis d’enregistrement et de lecture de la carte LE-5306 sont un problème bien plus sérieux, car ils sont constitués par des circuits hybrides : transistors/circuit intégrés.
En ce qui concerne les transistors, modèles 2SC458 et 2SC458LG, respectivement au nombre de 6 et 10, qui vieillissent mal et deviennent bruyant.
En ce qui concerne les circuits intégrés au nombre de 4 – nous pénétrons du côté obscure – Le modèle utilisé le LS3141 n’est pas réputé pour sa grande fiabilité.
Le 4000DB est un bon candidat pour débuter une collection, pour les nostalgiques ou les amateurs qui désirent se remonter une chaîne hifi digne de ce nom, sans se ruiner, car il est assez facile à trouver sur le marché de l’occasion en bon état. Il peut aussi intéresser le musicien amateur qui désire s’initie aux plaisirs de l’enregistrement analogique. Avec un faible investissement de départ dans l’esprit je m’enregistre avec ce que j’ai sous la main – mais j’enregistre – c’est ce que je fais actuellement avec le mien. Naturellement c’est un appareil hifi et il ne faut pas espérer obtenir des résultats de qualité professionnel mais cela peut-être une première expérience avant, si addiction, de progresser vers des magnétophones semi-pro/pro mais là c’est une autre histoire et plus le même budget.
Mon 4000DB a été acheté par mes parents en 1977, c’est à cause de lui que je suis tombé amoureux des magnétophones à bande et de l’audio analogique. Ce qui confirme que mon avis n’est pas du tout objectif en ce qui concerne les magnétophones à bande en général et ce modèle en particulier : L'Akaï 4000DB est bon magnétophone hifi sans prétention mais attachant.
Villar Saint Pancrace, septembre 2016.
La marque Akaï qui était une petite entreprise comparé à Matsushita, Sony, Mitsubishi et consort a beaucoup travaillé et innové sur les têtes de lecture, d’enregistrement et d’effacement : la famille des 4000 est équipée de tête avec un entrefer de 1 micron – alors qu’à cette époque pour ce niveau de gamme le standard était plutôt de 3 à 4 microns – une exclusivité Akaï.
Le 4000DB est commercialisé deux ans : 1975 – 1976. Il vient épauler le modèle 4000DS qui est commercialisé depuis 1972 et élargir l’offre de Akaï dans ce segment avant l’arrivé du 4000DS Mk-II en 1976. Les 4000DS et 4000DB sont identiques à l’exception notable de la présence d’un réducteur de bruit Dolby sur le modèle 4000DB, il est à noter qu’il n’y aura pas de 4000DB Mk-II.
Les performances audio du 4000DB étaient loin d’être ridicules pour les années 1975 – 1980 dans cette gamme d’appareil et de prix.
Ce qui fait sourire : 4 pistes – 2 canaux ce qui permet l’enregistrement/lecture en mono et stéréo. 3 têtes de qualité (one micron gap head) ce qui offre la possibilité du contrôle de l’enregistrement sur la bande (monitoring). Possibilité d’enregistrement « Sound On Sound ». Réducteur de bruit Dolby. Pas de gros défaut.
Ce qui fait moins sourire : Monomoteur avec entraînement par roues et courroie. Vitesse d'enregistrement de 9,5 – 19 cm/s. Bobine de diamètre maximum 18 cm, jusque-là rien de rédhibitoire mais la conjugaison bobine de 18 cm et vitesse d’enregistrement de 19 cm/s donne un temps d’enregistrement un peu court mais à l’époque les 33trs étaient moins longs.
Quelques petits problèmes…
Le 4000DB (et par extension le 4000DS) est une machine plutôt bien conçue et bien construite donc solide, mais ils atteignent la quarantaine. Et pas forcément entretenu avec tout l’amour nécessaire à des appareils contenants de la mécanique de précision. Les problèmes connus :
a – mécanique : Un problème récurant sur les monomoteurs Akaï et donc de la famille des 4000. Les roues d’entraînement pour l’avance rapide/ré-embobinage dont les bandages en caoutchouc(sûrement synthétique) se durcissent avec l’age et du coup leurs diamètres diminuent ce qui rend les opérations d’avance rapide/ré-embobinage difficile voir impossible. Le galet presseur peut être atteint par ce même problème.
Second problème récurant concerne les cames qui servent à piloter les différentes fonctions du magnétophone (enregistrement, lecture, avance rapide et ré-embobinage)
qui s’autodétruisent dû à une mauvaise qualité/réalisation de l’alliage (Zamac). Cependant ce problème ne touche pas systématiquement tous les appareils, les derniers semblent avoir reçu des cames réalisées avec un alliage de meilleur qualité.
Je n’ose même pas parler du vieillissement des courroies (cabestan et compteur) comme d’un problème, tellement il est devenu facile de trouver des pièces de remplacement sur internet.
b – électronique : Pour commencer, le cas des condensateurs électrochimiques qui vieillissent mal, surtout ceux de l’alimentation.
ATTENTION : un condensateur chargé est très dangereux voire potentiellement mortel, car il peut conserver sa charge longtemps après que l’alimentation soit coupée.
Je me permets d’insister sur la plus grande prudence nécessaire lors d’une intervention sur un appareil sous tension.
Les pré-amplis d’enregistrement et de lecture de la carte LE-5306 sont un problème bien plus sérieux, car ils sont constitués par des circuits hybrides : transistors/circuit intégrés.
En ce qui concerne les transistors, modèles 2SC458 et 2SC458LG, respectivement au nombre de 6 et 10, qui vieillissent mal et deviennent bruyant.
En ce qui concerne les circuits intégrés au nombre de 4 – nous pénétrons du côté obscure – Le modèle utilisé le LS3141 n’est pas réputé pour sa grande fiabilité.
Le 4000DB est un bon candidat pour débuter une collection, pour les nostalgiques ou les amateurs qui désirent se remonter une chaîne hifi digne de ce nom, sans se ruiner, car il est assez facile à trouver sur le marché de l’occasion en bon état. Il peut aussi intéresser le musicien amateur qui désire s’initie aux plaisirs de l’enregistrement analogique. Avec un faible investissement de départ dans l’esprit je m’enregistre avec ce que j’ai sous la main – mais j’enregistre – c’est ce que je fais actuellement avec le mien. Naturellement c’est un appareil hifi et il ne faut pas espérer obtenir des résultats de qualité professionnel mais cela peut-être une première expérience avant, si addiction, de progresser vers des magnétophones semi-pro/pro mais là c’est une autre histoire et plus le même budget.
Mon 4000DB a été acheté par mes parents en 1977, c’est à cause de lui que je suis tombé amoureux des magnétophones à bande et de l’audio analogique. Ce qui confirme que mon avis n’est pas du tout objectif en ce qui concerne les magnétophones à bande en général et ce modèle en particulier : L'Akaï 4000DB est bon magnétophone hifi sans prétention mais attachant.
Villar Saint Pancrace, septembre 2016.