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Sujet Pour jouer moins fort ?

  • 5 réponses
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  • 3 followers
Sujet de la discussion Pour jouer moins fort ?
Hello
Après quelques heures de recherche, y compris sur les forums d'AF, je viens à la charge avec une question existentielle : comment jouer moins fort ?
On est sept, on fait du rock, ça fait quelque années maintenant qu'on joue ensemble, et ça s'équilibre bien. On arrive à bien nuancer, sauf qu'on ne nuance jamais aussi bien qu'en début de répétition et qu'en balance. En fin de soirée, tout le monde est à toc.

Ce qu'on a essayé et qui n'a pas marché :
* baisser les amplis (ça marche une demi-heure, et après c'est mort)
* mettre des bouchons. C'est bon pour les oreilles, on va continuer d'ailleurs. Cela dit, c'est confortable pour tout le monde, sauf pour le public ...

Ce qu'on a essayé et qui a marché :
* mettre un métronome en visuel (avec le bon tempo, on a gagné quelques dB, allez savoir pourquoi, sauf sur certains morceaux cultes qui nous poussent viscéralement à l'expansion, mais ça c'est normal)

Ce qu'on a pas encore essayé :
* priver le batteur de retour. Mais je ne veux pas retomber dans les posts classiques "comment faire battre moins fort", car pour moi, on est bien sept à bourriner, ce n'est pas uniquement le batteur.

Allez, vos secrets de fabrication : comment faites vous ?

Bonne soirée
Chrizzik

Chrizzik

2
Alléger les orchestrations pour qu'il y ait moins de monde à se marcher dessus en même temps ?

>>>>>>> La fabrique du crétin digital ? <<<<<<<<<

======== Peut-on planer sous terre ? =========

===== des drones et des leds pas vilaines ======

3
Of course !

2 guitares & 1 clavier, ça fait, si je compte bien, 3 instruments harmoniques.

J'ai vu plein de messages déplorant le son fort dans les concerts, finalement je comprends : il n'y a pas l'air d'y voir 1001 recettes pour réduire ...

:up:

Chrizzik

4
Peut-être aussi un peu de discipline de la part de chacun et une habitude à prendre ?

C'est vrai qu'il n'y a pas 36000 solutions.

- un batteur qui sache groover, envoyer de la patate sans bourriner au niveau sonore. C'est pas facile du tout. Respect pour les batteurs qui y arrivent (il y en a)

- des amplis bien réglés, mais aussi bien disposés sur scène. C'est important, cette question de disposition : on voit des guitaristes jouer avec l'ampli au sol, derrière eux. Mais personne n'a d'oreilles dans les molets. Moralité, pour s'entendre, il doivent pousser à mort alors que les autres zicos 2 m plus loin en prennent déjà plein la tronche.

- réfléchir à ce qui est nécessaire dans les retours de chacun et supprimer ce qui ne l'est pas. Tant pis si les gratteux n'entendent pas le clavier s'ils n'ont pas besoin de l'entendre pour jouer, par exemple. Ou alors passer tout le monde en in-ears, mais ça a aussi ses défauts, outre le coût.

- changer si nécessaire la disposition des musiciens pour que ces histoires de retours et de diffusion des amplis soit plus cohérente. Par exemple, ça peut être bien visuellement d'avoir les deux gratteux à chaque bout de la scène. Mais si il y a des moments (probable) où chacun doit bien entendre l'autre pour un jeu commun, ça nécessite que chacun ait tout le temps l'autre dans son retour. En les mettant cote à cote, on enlève une gratte dans chaque retour. Quand il faut bien entendre l'autre, il suffit de se rapprocher de son retour.

- Alléger les orchestrations. Un groupe nombreux, ça permet justement à chaque musicien de jouer moins de trucs.

- travailler les sons et les parties pour qu'ils ne se marchent jamais dessus. Par exemple, sauf effet voulu et assez ponctuel, ça ne sert à rien que deux guitaristes jouent le même riff en même temps avec des sons similaires. Éviter aussi, surtout sur les passages chargés, tous les effets qui épaississent, mais brouillent le son. Comme le chorus sur une guitare rythmique, par exemple.
Toujours dans le travail du son, se méfier du "gros son" individuel qui bouffe tout mais ne ressort pas sur scène. Les gratteux ont souvent tendance à se faire un son en V (blindés de graves et d'aigus et creusé à mort en médiums). C'est joli tout seul, mais c'est la cata dans un mix. Le grave bouffe sur la basse, les aigus sur les cuivres de la batterie et la gratte ne ressort par parce que l'essentiel du timbre d'une gratte est dans le medium qu'on a justement viré.
Se rappeler aussi l'adage des vieux ingés sons : less is best (moins, c'est mieux). Essayer de mixer au maximum en abaissant des fréquences plutôt qu'en en montant. Par exemple, on voit souvent des cas où quand on n'entend pas assez la basse, les gens montent les graves sur celle-ci. Au contraire, il vaut mieux les baisser un peu. Le bas medium, plus audible, ressortira mieux et on pourra si nécessaire monter un peu le volume de la basse sans que ça fasse wahoum.

Un truc con aussi, c'est la qualité du matos et notamment des amplis. Plus les sons sont définis, plus ils sont facilement audibles et n'ont donc pas besoin de puissance sonore pour sortir dans l'ensemble. Un son peu définit va nécessiter plus de volume et en montant son volume, on va bouffer d'autres trucs.

- jouer sur la profondeur : un cuivre n'a pas par exemple besoin d'être à la même "distance" que le reste. En jouant sur révebe/delay, on peut l'éloigner dans le mix ce qui peut paradoxalement le faire ressortir parce que l'auditeur ira le chercher. Ça marche aussi sur les voix dans certains styles musicaux.
On a souvent l'habitude de penser qu'un instrument qui fait un solo doit être plus fort alors que l'inverse marche parfois aussi bien.

Voilà. C'est à peu près tout ce que je vois pour l'instant. C'est déjà pas toujours facile avec un groupe de 4, alors à 7...

>>>>>>> La fabrique du crétin digital ? <<<<<<<<<

======== Peut-on planer sous terre ? =========

===== des drones et des leds pas vilaines ======

5
En sept mots : réveil du posteur et déterrage de post.
Accessoirement, merci à Will pour la réponse, que j'ai fini par lire lors de mon retour sur le forum.
+1 sur les orchestrations
+1 sur la qualité des amplis (je viens d'en faire l'expérience
On va creuser le reste.
Chrizzk

Chrizzik

6

Citation : Toujours dans le travail du son, se méfier du "gros son" individuel qui bouffe tout mais ne ressort pas sur scène. Les gratteux ont souvent tendance à se faire un son en V (blindés de graves et d'aigus et creusé à mort en médiums). C'est joli tout seul, mais c'est la cata dans un mix. Le grave bouffe sur la basse, les aigus sur les cuivres de la batterie et la gratte ne ressort par parce que l'essentiel du timbre d'une gratte est dans le medium qu'on a justement viré.



Très juste!

Alors si un des gratteux "n'entends pas bien les basses de son instruments", lui conseiller d'écouter le bassiste, c plus utile.

Pour ce qui est des distos, vive les ampli à lampes (meilleure définition), au revoir les pédales "cheap", et un gros travail sur les réglages. Une disto mal utilisées ça bouffe tout (surtout s'il y en a 2)

Concernant les arrangements, pensez à jouer les thèmes en tutti (harmonisés?), et respecter le fondement du groove.... les silences!
La musique, ça doit respirer! :clin: