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Sujet Le grand cirque des festivals musicaux

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Sujet de la discussion Le grand cirque des festivals musicaux

Pour une fois qu'un article du monde diplomatique parle clairement de musique, je me devais de mettre un lien ici :

"Les festivals avaient l’ambition, artistique et sociale, de démocratiser la culture et de « former » un public. En attirant des centaines de milliers de spectateurs chaque année, ils sont devenus des piliers de la vie culturelle française. Si l’essor de la « festivalisation » est signe de réussite, elle tend cependant à s’accompagner d’une standardisation des goûts, ainsi que d’une emprise progressive des financements privés : la mission des festivals s’efface peu à peu."

La suite : https://www.monde-diplomatique.fr/2010/07/DENIS/19377

 

 

 

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J'avais lu cet article. La mission des festivals dont ils parlent fait reference à des notions initiées au départ par Jack Lang, de soutien des scènes locales, des artistes émergeant et la notion plus subjective de "découverte".

Je peux t'assurer que depuis la Belgique, la situation est encore bien pire.

 

 

l'appréciation qu'on peut avoir de la déco de Noel de ma voisine dépend de la conscience qu'on a de l'état de la société.
3

!!!
En fait je n'ai jamais, euhhhh attendez, AH si une fois !!!,....
Donc, je n'ai presque jamais mis les pieds dans un GRAND festivals de music en France. Ce qui ressort tout de même très bien de l'article, c'est totue cette culture de masse, qui n'a plus rien d'authentique... Après je ne dis pas que tous les artistes sont populistes, encore que... je le pense !!! Mais il y a dans cette orgie musicale un goût d'évènementiel et surtout un côté médiatique qui ne me convient pas du tout... Comme si à chaque fois, on allait à Woodstock, sauf qu'à cette époque, les festivals étaient politisés.
C'est tout de même assez décevant de constater le peu de recul qu'a la population qu'en à la culture... En même temps c'est pas nouveau !

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Pas lu l'article (j'achète pas le diplo, surtout faute de temps).

Ce qui est vrai, c'est que les festivals se doivent en partie de programmer des "têtes" s'ils veulent remplir. Est-ce de leur faute ou celle du public mouton ?
Ce qui est à largement nuancer par la politique qu'ont tout de même de nombreux festivals de créer à côté des productions "grosses têtes d'affiches" tout un ensemble de réseaux de découvertes. Au final, faire venir les gens grâce à des têtes d'affiches et en profiter pour leur faire faire des découvertes, n'est-ce pas une assez bonne politique ?
Ce qui est plutôt affligeant, c'est l'uniformisation des dites têtes d'affiches. Regardez tous les grands festivals : c'est à peu près la même poignée d'artistes qui les font tous une année, une autre poignée la suivante...

Ce qui reste aussi relativement amusant, au final, c'est cette dichotomie dans le regard sur la musique, notamment populaire.
D'un côté, on la veut originale, créative, diversifiée... bref, tout ce que doit être normalement un art. Tout en ne lui donnant absolument pas les moyens d'être un art indépendant comme peut l'être le théâtre subventionné ou l'opéra.

D'un autre côté, on constate donc que c'est essentiellement une industrie. Culturelle, certes, mais une industrie. Or, on refuse d'alimenter cette industrie. Par des professionnels d'abord : dans la population française, il est très incongru d'être ou de souhaiter être un musicien professionnel. Tous les pros ont certainement vécu ce fameux dialogue :
"vous faites quoi dans la vie ?
- Musicien
- Ah, ok. Mais votre métier ?"

C'est uniquement quand la machine crachotte qu'on se rend soudain compte que tout ça, ça représente du pognon, des emplois, de l'activité économique. Et encore, cette perception reste très limitée.
5

Dernierement, je me suis coltiné un festival rock en Belgique, j'étais bien dégouté. Pas besoin de preciser lequel, c'est la même recette partout.


L'affiche : effectivement que des tetes d'affiche, ou quasi. Peu ou pas de place pour les decouvertes. Parfois, le bas de l'affiche est occupé par des artistes locaux ayant gagné un concours, qui jouent sans cachet (du tout), vu que tout le budget est parti pour les stars précitées. Mais comme ca, ils peuvent jouer pour leurs potes, mais sur une grande scène.

Le fric : 100€ par jour + la meme chose au minimum pour bouffer et boire sur place vu que tu ne peux rien prendre avec toi su le site. Eau? nope! Sandwich? Nope! une pomme? nope! A la limite du danger sanitaire donc....ecoeurant. Je passe sur les 2,50€ le verre d'eau (ou la chope),avec encore bien, l'obligation de faire de son écolo, en deboursant 5€ de plus pour la bonne cause.

La musique : Son de merde! et re-son de merde. C'est ptet le site géographiquement malheureusement placé? ou le temps de balance, trop court? ou la sono qui n'est pas de bonne qualité?                            Que nenni! Vu que trois irréductibles groupes sont arrivés à avoir un son super (Jamie Lidell, Cypress hill et ......Camelia Jordana, en l'occurence). Donc le probleme est bien humain. Si il n'y avait pas ça,je dis pas, mais on est quand meme là pour ca non?

et Juste pour voir, rappellez moi combien on les paie pour jouer une demi-heure, les autres?

le public : des veaux. dûr de dire autre chose, en tout cas, ça a bien changé en 10 ans, l'ambiance.

 Bon, ptet que je me fait vieux, mais tout ça me semble etre une fameuse arnaque...

 

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Pourquoi y aller ?

"Il suffirait que vous arrêtiez de les acheter pour que ça se vende plus" (Coluche) :bravo:

Personnellement, il y a quelques festivals que j'apprécie beaucoup. La recette est simple :
- équilibre entre têtes d'affiches, petits nouveaux qui montent, vieux routards underground et découvertes
- bon accueil du public (= bonne ambiance), y compris avec des taris raisonnables
- bonne technique, surtout bon son.

Comme quoi, tout n'est pas forcément pourri dans le monde du festival. Et c'est pourtant pas sorcier. :noidea:

Notez que dans ces festivals, il y en a de toutes tailles.

Il faut peut-être tout simplement choisir des festivals qui ont une âme, qui sont faits par de vrais passionnés et pas des gens qui courent principalement après le nombre d'entrées payantes et les échos de la presse (même si ces points sont essentiels).
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Ne plus y aller, c'est effectivement la decision à prendre. Les festivals "à taille humaine" ont presque tous disparu en Belgique au profit des autres (2 à 3 festivals chaque w.e. de l'été sur notre petit territoire).

 

Après, pour être juste,  le festival métal a la réputation d'avoir du bon son, mébon, c'est du métal, faut aimer....

 

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Je traîne pas mal dans les festoches hexagonaux (et parfois belges aussi), d'ailleurs j'étais au "rock'n poche" en haute savoie pas plus tard que ce weekend. Comme presque chaque fois dans ce type de petits festival, il y avait une grande scène avec les têtes d'affiches (qui font venir des spectateurs de toute la région et même autour) et une petite scène sur laquelle des petits groupes locaux jouaient pendant les changements de plateau de la grande.

Eh ben moi je trouve ça très bien !

Sans les têtes d'affiches qui rameutent les gens les petits groupes joueraient devant 3 pelés et quatre vaches. Donc je ne vois pas où est le mal à mettre un peu de "commercial" (toutes proportions gardées) dans la prog. En ce qui me concerne, je vais souvent voir plus ou moins au hasard des groupes inconnus au bar ou au local associatif du coin, mais en revanche pour ça je suis pas prêt à faire 400 km aller-retour comme ce fût le cas ce weekend (si c'est votre cas bravo mais j'ai du mal y à croire quand même).

Après concernant les TRES GROS festivals c'est sûr que y'a moins de place pour les petits groupes. Mais pour bien connaître celui de Dour par exemple on y fait quand même des découvertes du fait qu'il y a des styles variés et qu'on se retrouve a voir un truc qui nous plaît mais dans un style vers lequel on aurait pas pensé à aller de soi-même (le public de Dour par contre effectivement ... no comment).

Et puis mêmes les usines commerciales du style Eurock, Francofolies & cie font vivre des zicos, des roadies, des techniciens et ingéson ... et plus globalement alimentent l'industrie musicale qui a son tour investi dans des jeunes pousses etc ... avec la chute des ventes de disques et la mort (ou presque) inéluctable de ce modèle économique, je ne vois pas d'un mauvais oeil le fait que le buisness (car il en faut quand même) se reporte sur le spectacle vivant, bien au contraire.

9

Sur le principe des festivals et de la musique en live en général, on est bien entendu d'accord. Et ce que j'ai pu connaitre par le passé va tout à fait dans ce sens.

Le souci, c'est plus, que de sa nécéssité commerciale, j'ai l'impression que ça évolue vers des abus sur les prix et au détriment de la qualité.

Tu parlais de Dour, justement,l'été 2009, j'avais trouvé le son épouvantable.

D'ailleurs, si des ingés son trainent par ici, ils pourraient peu etre dire à quoi c'est dû et comment améliorer la situation. Le son est gaté, compressé à mort, dénaturé. Les grosses caisses font SHBoUFh au lieu de faire juste boum. Et pareil pour tout les instruments qui sont tellement traités qu'on dirait des versions expandeur d'eux-même. On ferme les yeux et on entends juste une grosse bouillie mal équilibrée et qui casse les oreilles. Quand c'est pas un vieux larsen qui persiste pendant 5 morceaux.

Je caricature, mais c'est vraiment décevant comme situation.

 

l'appréciation qu'on peut avoir de la déco de Noel de ma voisine dépend de la conscience qu'on a de l'état de la société.
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Je crois que le fond de l'article du Monde Diplo, tournait plus autour des subventions des festivals, qui pour toucher plus attirent plus. Et que les subventions émises en 1980 par J.Lang avait pour but de diversifier la musiques, et que finalementon assiste à un résultat diamétralement opposé !!!