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Kawai ES100
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Kawai ES100

Piano numérique de la marque Kawai appartenant à la série ES

Matko95 Matko95

« De la belle ouvrage »

Publié le 31/05/18 à 09:34
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Tout public
On se souvient qu'un type comme Aphex Twin, entre deux morceaux d'électro révolutionnaires à base de beatslicing et d'algorithmes aléatoires, calait quelques morceaux de piano, plus ou moins inspirés de Satie, avec parfois des préparations plus ou moins inspirées de John Cage, dont les fabuleux "April 14th", "Jynweythek", ou "Kesson Daslef"

En ce qui me concerne, je ne suis hélas pas Aphex Twin, mais je suis tout de même un claviériste de synthés qui, comme beaucoup de jeunes de notre époque, a abordé la musique sous l'angle de la MAO avant de l'aborder sous l'angle du "solfège". Or, sans ces fondamentaux, le maoiste que je suis a eu vite fait de s'ennuyer et de vouloir explorer les histoires d'harmonie tonale, de gammes bartok et de "modal interchange" (si possible sur des signatures rythmiques en 13/8 ou des irréguliers bulgares.) Ainsi j'utilise le kawai ES 100 dans cette esprit, à savoir comme substitut d'un piano d'étude (car j'ai des voisins) et finalement comme outil de composition pour trouver les grilles d'accords, les mélodies et les arrangements, que je convertirai plus tard pour d'autres instruments. ("Change le rôle des instruments" parlera sans doute aux utilisateurs d'un certain jeu de cartes ;) )

Le Kawai es100 est un bel objet qui prend un peu de place dans mon studio mais c'est parce que j'ai trop de matos et que mon studio est aussi mon bureau d'architecture. Et s'il prenait moins de place, il aurait sans doute un clavier plus petit, alors que c'est avant tout pour ça que je l'ai acheté, pour son clavier large sur 7 octaves avec des touches de taille standard et dont le toucher, à la fois lourd et doux, consistant, épais, rond, chaud, sensible, est très proche de celle d'un piano véritable. Sa pédale est parfaite.

Les sons aussi sont parfaits. Vous avez une huitaine de sons de piano avec différentes reverbs assignables, en fermant les yeux vous pouvez vous imaginer au Carnegie Hall, ou alors dans un jazz club interlope et enfumé de New Orleans à 3 heures du matin. Les autres avis disent que les sons hors piano sont passables, je ne suis pas d'accord, le Rhodes et le Wurlitzer vous évoqueront certainement les Doors ou Supertramp (c'est assez flagrant pendant les premières heures où l'on découvre l'instrument), les strings vous aideront beaucoup à faire des trucs dans l'esprit de Hans Zimmer, l'Hammond est très riche en harmoniques et le vibraphone est tout simplement à tomber. Bon le clavecin, par contre... Comment dire... Baroque ?

Le Kawai ES-100 possède en tout 8 boutons et une molette de volume. Il est facile alors d'imaginer que ses possibilités soient limitées, en fait pas du tout, car il y a en réalité une multitude de paramètres accessibles avec de savantes combinaisons desdits boutons avec les touches du clavier. (le manuel est indispensable à proximité.) on a ainsi une centaine de rythmes de batterie pour le background, (je ne m'en sers pas), trois mémoire d'enregistrement, (je m'en sers), des leçons pour apprendre à jouer, un mode split, un mode dual, on peut régler le son des étouffoirs lorsqu'on relâche la pédale, on peut modifier la tempérance (:8O: ou peut être le tempérament :-D) du clavier, et plein d'autres choses auxquelles on n'aurait pas pensé si elle n'avaient pas été proposées...

Bref, le kawai ES100 est une solution pratique et relativement bon marché pour quelqu'un qui, comme moi, souhaite avoir, à côté de son set-up de synthés, un bon instrument pour l'étude et la composition, (J'ajoute que ce machin, en midi, fait un excellent clavier maître, avec "hands-on octaves", chose que la plupart des claviers qui ne sont que maîtres n'ont pas forcément. Descendre et monter les octaves avec une molette, quelle gabegie), et je ne peux que le recommander chaudement.