« Inimitable  »

J’ai découvert cette pedale un peu par hasard et le moins que je puisse dire, c’est qu’elle sort des sentiers battus !
Émulant une console d’enregistrement américaine où des groupes mythiques tels que les Stones ou les Beatles se sont branchés en direct pour obtenir ces sonorités que nous connaissons tous, sans que nous ne parvenions à mettre le doigt dessus à la maison.
C’est chose faite avec la Broadcast !

Elle possède deux canaux et suivant la version, elle peut être alimentée jusqu’à 24V.
Des trimpots internes pour affiner le gain de chaque canal, en plus des 4 potards en façade : low cut, gain trim, level low et level high.
Certaines éditions s’alimentent en 9V uniquement, mais convertissent à 24V en interne.
Ce n’est pas le cas de la mienne, j’ai préféré avoir le choix de l’alimenter en 9, 12, 18 ou 24V car la tension choisie a une incidence notable sur les sonorités.
Pour résumer simplement, plus vous augmentez la tension, plus vous décalez le point de rupture (là où le clean commence à tordre).
Cela augmente le headroom, les basses se resserrent et sont mieux définies, elles sont moins propices à baver.

La version que je possède est un peu spéciale car c’est l’édition Regent, fabriquée par Michael Hudson pour le distributeur Regent.
Comparée à la version initiale, celle-ci est munie d’un toggle switch 3 positions en façade faisant office de filtre sur les hautes fréquences (aigus) ou pas pour revenir à la version d’origine, bien pratique pour tempérer des amplis ou des guitares un peu trop brillantes.

Elle fait partie de ces pedales qui enjolivent le son, apportant de la texture, de l’âme, un peu comme une Timmy ou une Klon, sans sonner pareil.
D’ailleurs elle se mélange bien avec ces deux dernières et ce, peu importe sa position dans le chaînage d’effets.
A titre perso, je la mets juste derrière la guitare, après la Whammy et la wha.
Elle est constamment allumée, en clean comme un crunch et même au delà.


Canal rouge :

correspond à ON / OFF
C’est le canal soft de la pedale, somptueux avec peu de gain, j’atténue assez peu les basses avec le potard low cut pour garder un son plein.
Quelque soit le niveau de gain, des harmoniques que je n’ai entendu avec aucune pedale que je possède apparaissent ! Ça me bluffe à chaque fois. À noter que la pedale conserve la signature de votre guitare et de l’ampli, c’est un sentiment assez déconcertant car elle est transparente tout en ayant une forte personnalité.
Comme si elle sublimait votre matos, vous propulsant vers les sonorités des albums rock que je pensait inaccessibles !
C’est assez difficile à décrire, mais aucune pedale de mon arsenal n’apporte cette couleur propre à la Broadcast.
En ayant réglé le niveau maximum de gain via le trimpot interne à environ 30% et avec le gain au max en façade j’ai un overdrive qui Fuzz presque ; parfait pour du blues ou de l’alternatif.
Les notes restent définies et lisibles, pas de bouillie à l’horizon !
En passant sur le micro manche, gavé de graves, le potard low cut vous permet de donner le meilleur de la Broadcast, la transformant en véritable couteau suisse.
Tout à gauche ça sonne Fuzz et à mesure qu’on le tourne, la Fuzz devient overdrive chaleureux, puis acéré.
En fonction du niveau de sortie des micros de votre guitare, ça tord plus ou moins, à noter qu’elle supporte même les micros actifs, assez rare pour une Fuzz germanium qui souvent vous oblige à baisser drastiquement le potard de volume micro pour obtenir quelque chose de potable, sans doute grâce au transfo interne et au melange équilibré de transistor silicium et germanium (NOS selon Hudson pour les puristes).


Canal vert :

Correspond au Boost du premier canal.
Trimpot interne de gain affilié à ce canal autour de 60%, d’usine il était quasi à fond et c’était la fête du slip, trop de Fuzz à mon goût, alors je l’ai baissé.
En rythmique ou en lead, pas de souci.
C’est gras, rocailleux, mais grâce au potard low cut on peut ciseler les basses pour gagner en définition.
Queen of the stone age ou Fuzz Hendrixienne psychédélique, tout est possible, de la Fuzz velcro à celle qui vous perce les tympans d’aigus criards.
J’insiste lourdement sur le rôle des trimpots internes qui sont en corrélation avec les deux canaux, définissant vers quels horizons sonores vous souhaitez vous tourner !

Enfin, dernière chose et pas des moindres : même avec un niveau de gain à bloc, vous pouvez revenir à un son clair via le potard de volume de votre guitare, qu’elle soit en micros simples, humbuckers et même actifs !
Sa sensibilité laisse rêveur, chaque nuance de votre jeu, de votre attaque est fidèlement retranscrite, il est tout à fait possible jouer clean vos accords et de rentrer dans les cordes en lead sur quelques notes qui vont tordre suivant l’attaque !

En résumé, c’est du tout bon et je suis surpris d’être le second à poster un avis sur cette pedale qui existe pourtant depuis plus de 5 ans…
Le meilleur des mondes, du même acabit qu’une Klon ou même une Timmy.
Je lui souhaite cette réputation car elle le mérite !!!

Idem que l’avis précédent, cette pedale de type pré ampli est initialement prévue pour la guitare, même si des bassistes s’en servent avec succès d’après ce que j’ai pu lire sur les forums.