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FabN
« Discretion et compacité venu du Texas. »
Publié le 11/08/23 à 14:15
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
QU'EST CE QUE C'EST?
Préampli pour microphone avec une entrée pour instruments comportant 3 interrupteurs pour:
- l'alimentation phantom
- un atténuateur d'entrée (8dB)
- un inverseur de polarité
avec pour chacun un voyant à LED de mise en service.
Il y a un sélecteur de sortie à 3 positions:
Transfo en acier, transfo en nickel, et à composants discret.
Enfin, il y a un sélecteur de gain à 24 positions.
Le mode d'emploi est succinct et communique peu sur les caractéristiques du préampli.
DEDANS/CONSTRUCTION
La dé-symétrisation est confiée à un transfo JENSEN JT-110K-HPC.
Le cœur du Mono Gama est un amplificateur opérationnel à composant discrets maison.
Les 2 transfos de sortie sont sans marques, sans doute customs.
Il comprends aussi 5 relais PICKER (durée de vie annoncée de 100k commutations) et un sélecteur de gain ELMA (contacts plaqués or donnés pour 25k commutations)
Dans mon exemplaire de 2016, le sélecteur de sortie est un LORLIN, remplacé par un ELECTROSWITCH dans celui de 2023.
Le boitier est plein et ne comporte que peu de composants, la fabrication texane est de qualité.
Notez que le bouton posé sur la commande de gain est volontairement surélevé pour en facilité la manipulation.
Mon Mono Gama de 2016 fonctionne toujours, bien que maltraité puisqu'il me sert de base pour tester différents DOA.
ERGONOMIE
Plusieurs remarques:
- L'entrée DI est en haut du boitier. En conséquence, le câble du jack, à moins d'être tendu vers le haut (non!), tombera devant les commandes!
- La commande "attenuate" est plus éloignée de son voyant que les 2 autres commandes.
- La course du sélecteur de sortie est réduite par rapport à l’étiquetage de la façade avant: la marque blanche ne pourra jamais être devant la bonne inscription.
- Le sélecteur de gain est trop progressive à mon goût. J'aurai préféré des pas plus grands afin de bénéficier d'un gain maximum plus fort.
Ceci dit, le réglage du gain n'en est que plus agréable: il est impossible que la valeur voulue se trouve entre 2 positions!
- Suivant les générations de boitier, les leds éblouissent plus ou moins en milieu sombre.
Tous ces défauts d'ergonomie sont mineurs au regard du son que produit cette électronique.
USAGE
Testé en environnement home-studio non traité sur ma voix parlée avec des micros de tous type, j'ai, là encore, trois griefs:
- Comme évoqué plus haut, ce préampli manque de gain: sur une source modeste captée par un micro dynamique, le niveau de sortie sera trop juste.
Deux contournements possibles:
soit amplifier le signal en aval du préampli avec le gain de sortie d'un compresseur, ou en post production pour les plus puristes,
soit utiliser un booster de micro. Pour cela je recommande le KLARK TEKNIK CT1 qui, selon moi, ne dénature pas la signature sonore du Mono Gama.
- Le niveau de sortie des transfos est supérieur à celui de la sortie discrète, ce qui peut fausser les comparaisons.
Cette différence est excusable du fait de la démarche minimaliste dans la conception de ce préampli, garante d'un son de qualité.
- La commande d'opposition de phase ne fonctionne que sur les sorties sur transfo! Cette limitation m'est incompréhensible.
A l'aide d'un relais, il suffit d'inverser les entrées de l'ampli-op pour que la commande soit effective quelque soit la l'étage de sortie sélectionné!
SON
Le MONO GAMA est discret par nature, sans doute de part son transfo d'entrée, d'une neutralité exemplaire.
Ensuite, il y a le DOA maison qui apporte une certaine épaisseur dans le bas et polit le haut.
Le medium est neutre, très riche en informations et les aigus sont fins, jamais agressifs.
Les transitoires sont très bien amortis et confèrent au préampli une signature cohérente.
L'ensemble est fin et calme. Pas de sensation de rendu "plus large que la réalité" ici.
Pour un son encore plus compact, choisir l'une ou l'autre sortie sur transfo.
La sortie nickel est à peine plus brillante dans le haut que la sortie discrète
La sortie steel est la plus colorée des 3, avec un bas légèrement plus fort.
Sur une voix, ces différences sont peu perceptibles tant les fréquences concernées sont basses (+1dB à 40Hz transfo acier) ou haute (+1dB à 10KHz transfo nickel)
CONCLUSION
La conception de ce préampli est proche de la perfection, aux réserves mineures évoquées plus haut.
A l'heure où je tape ces lignes, il est vendu 1400€ ce qui peut paraître cher pour tant de minimalisme.
Il faut néanmoins garder en tête qu'il s'agit d'une fabrication propre, américaine et artisanale avec des composants de qualité.
D'après les photos sur le net, le Mono Gama est cosmétiquement régulièrement légèrement modifié.
Je recommande ce préampli pour la richesse de son amplification, sa relative neutralité et sa capacité à amortir les transitoires.
Edit septembre 2023:
Mon exemplaire de 2016, utilisé 70 heures environs, a vu ses sorties sur transfos se dégrader: commutations aléatoires, perte du bas. Corrigé en désoxydant le sélecteur de sortie, en reprenant les soudures sèches et en changeant le bon relais. Il est maintenant comme neuf!
Le niveau de la sortie discrète est inférieure aux autres pour la bonne raison qu'elle est asymétrique. Autrement dit, le point froid est à la masse. Pas très académique, mais pourquoi pas.
Préampli pour microphone avec une entrée pour instruments comportant 3 interrupteurs pour:
- l'alimentation phantom
- un atténuateur d'entrée (8dB)
- un inverseur de polarité
avec pour chacun un voyant à LED de mise en service.
Il y a un sélecteur de sortie à 3 positions:
Transfo en acier, transfo en nickel, et à composants discret.
Enfin, il y a un sélecteur de gain à 24 positions.
Le mode d'emploi est succinct et communique peu sur les caractéristiques du préampli.
DEDANS/CONSTRUCTION
La dé-symétrisation est confiée à un transfo JENSEN JT-110K-HPC.
Le cœur du Mono Gama est un amplificateur opérationnel à composant discrets maison.
Les 2 transfos de sortie sont sans marques, sans doute customs.
Il comprends aussi 5 relais PICKER (durée de vie annoncée de 100k commutations) et un sélecteur de gain ELMA (contacts plaqués or donnés pour 25k commutations)
Dans mon exemplaire de 2016, le sélecteur de sortie est un LORLIN, remplacé par un ELECTROSWITCH dans celui de 2023.
Le boitier est plein et ne comporte que peu de composants, la fabrication texane est de qualité.
Notez que le bouton posé sur la commande de gain est volontairement surélevé pour en facilité la manipulation.
Mon Mono Gama de 2016 fonctionne toujours, bien que maltraité puisqu'il me sert de base pour tester différents DOA.
ERGONOMIE
Plusieurs remarques:
- L'entrée DI est en haut du boitier. En conséquence, le câble du jack, à moins d'être tendu vers le haut (non!), tombera devant les commandes!
- La commande "attenuate" est plus éloignée de son voyant que les 2 autres commandes.
- La course du sélecteur de sortie est réduite par rapport à l’étiquetage de la façade avant: la marque blanche ne pourra jamais être devant la bonne inscription.
- Le sélecteur de gain est trop progressive à mon goût. J'aurai préféré des pas plus grands afin de bénéficier d'un gain maximum plus fort.
Ceci dit, le réglage du gain n'en est que plus agréable: il est impossible que la valeur voulue se trouve entre 2 positions!
- Suivant les générations de boitier, les leds éblouissent plus ou moins en milieu sombre.
Tous ces défauts d'ergonomie sont mineurs au regard du son que produit cette électronique.
USAGE
Testé en environnement home-studio non traité sur ma voix parlée avec des micros de tous type, j'ai, là encore, trois griefs:
- Comme évoqué plus haut, ce préampli manque de gain: sur une source modeste captée par un micro dynamique, le niveau de sortie sera trop juste.
Deux contournements possibles:
soit amplifier le signal en aval du préampli avec le gain de sortie d'un compresseur, ou en post production pour les plus puristes,
soit utiliser un booster de micro. Pour cela je recommande le KLARK TEKNIK CT1 qui, selon moi, ne dénature pas la signature sonore du Mono Gama.
- Le niveau de sortie des transfos est supérieur à celui de la sortie discrète, ce qui peut fausser les comparaisons.
Cette différence est excusable du fait de la démarche minimaliste dans la conception de ce préampli, garante d'un son de qualité.
- La commande d'opposition de phase ne fonctionne que sur les sorties sur transfo! Cette limitation m'est incompréhensible.
A l'aide d'un relais, il suffit d'inverser les entrées de l'ampli-op pour que la commande soit effective quelque soit la l'étage de sortie sélectionné!
SON
Le MONO GAMA est discret par nature, sans doute de part son transfo d'entrée, d'une neutralité exemplaire.
Ensuite, il y a le DOA maison qui apporte une certaine épaisseur dans le bas et polit le haut.
Le medium est neutre, très riche en informations et les aigus sont fins, jamais agressifs.
Les transitoires sont très bien amortis et confèrent au préampli une signature cohérente.
L'ensemble est fin et calme. Pas de sensation de rendu "plus large que la réalité" ici.
Pour un son encore plus compact, choisir l'une ou l'autre sortie sur transfo.
La sortie nickel est à peine plus brillante dans le haut que la sortie discrète
La sortie steel est la plus colorée des 3, avec un bas légèrement plus fort.
Sur une voix, ces différences sont peu perceptibles tant les fréquences concernées sont basses (+1dB à 40Hz transfo acier) ou haute (+1dB à 10KHz transfo nickel)
CONCLUSION
La conception de ce préampli est proche de la perfection, aux réserves mineures évoquées plus haut.
A l'heure où je tape ces lignes, il est vendu 1400€ ce qui peut paraître cher pour tant de minimalisme.
Il faut néanmoins garder en tête qu'il s'agit d'une fabrication propre, américaine et artisanale avec des composants de qualité.
D'après les photos sur le net, le Mono Gama est cosmétiquement régulièrement légèrement modifié.
Je recommande ce préampli pour la richesse de son amplification, sa relative neutralité et sa capacité à amortir les transitoires.
Edit septembre 2023:
Mon exemplaire de 2016, utilisé 70 heures environs, a vu ses sorties sur transfos se dégrader: commutations aléatoires, perte du bas. Corrigé en désoxydant le sélecteur de sortie, en reprenant les soudures sèches et en changeant le bon relais. Il est maintenant comme neuf!
Le niveau de la sortie discrète est inférieure aux autres pour la bonne raison qu'elle est asymétrique. Autrement dit, le point froid est à la masse. Pas très académique, mais pourquoi pas.