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Headroom : quand, comment et pourquoi ?

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Sujet de la discussion Headroom : quand, comment et pourquoi ?
Bonjour,

J'ai pratiquement les réponses mais elles entrent en conflit entre elles donc elles sont erronées.

Je ne comprends pas le principe du headroom. Je crois savoir que c'est la marge avant de taper dans le 0dB, donc je suppose que c'est au mixage qu'on laisse ce headroom et qu'on ajuste à 0dB lors du mastering. Mais dans cas-là, le headroom disparaît puisqu'il n'y a plus de marge avec le seuil de satu à 0dB.

A quel moment utilise-t-on cette notion de headroom, et que doit-elle entrainer ? En gros, quelle est l'étape suivante et qu'en améliore le headroom ?

Merci.
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Techniquement c'est la zone entre ton signal le plus haut et la zone ou le signal va clipper. Pour du numerique c'est pas bon, la saturation numerique va bouffer le signal, par contre en analogique c'est le seuil ou une saturation va apparaitre.

 

Et en fait plus tu vas laisser de headroom, plus le mastering aura de la marge pour compresser ton mix sans clipper. (C'est un peu plus complexe parce que si tu compresse deja comme un porc avant ca ne vas pas le faire non plus) Et donc sonner fort a la sortie. (Si tu est comme moi et que cette loudness war te laisse de marbre, c'est, en theorie, moins important de garder du headroom sous le coude)

 

Après il y a des normes, au mixage il ne faut pas taper a plus de -3 ou -6dB (Je ne sais jamais lequel...), donc ca permet aussi par la suite que ton master reste dans les normes en terme de volume.

 

Ou pour la faire plus courte, plus on laisse de headroom, plus on laisse de la marge pour d'autres traitements.

J'espere avoir apporté quelques elements de reponses que tu ne savais pas deja, mais la question est interessante et finalement, je me rends compte que je manque aussi un peu d'experience pour l'expliquer avec des cas peut etre plus concrets, donc je surveille avec toi le sujet du coup ^^

[ Dernière édition du message le 17/05/2017 à 16:43:53 ]

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Citation :
A quel moment utilise-t-on cette notion de headroom, et que doit-elle entrainer ? En gros, quelle est l'étape suivante et qu'en améliore le headroom ?

La headroom est la différence entre les niveaux nominaux et les niveaux de fonctionnement maximum avant la distorsion.

En d'autres termes, sur un système qui fonctionne à + 4dBu et dispose d'une sortie supérieure de + 28dBu, on dispose d'un système avec 24dB de "headroom" (de "réserve").

Les machines haut de gamme disposent généralement d'une grande réserve : on peut pousser le gain sans que la distorsion ne soit audible. Sur du matériel entrée de gamme, cette "réserve" est généralement assez mince (et il vaut mieux éviter de pousser les gains au-dessus du niveau nominal.
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Bah voila des définitions parfaites ^^

 

Mais c'etait plus dans le cadre d'un mix par exemple. Et principalement numerique. Sa question question etait plus (Tu me dira si je me trompe Mymuz) "Qu'est ce qui m'empeche de taper directement au 0dB dans mon mix avant master ? A quoi cela sert il ?"

Ou alors j'ai repondu correctement mais meme si c'est le cas ma reponse est certainement perfectible !

[ Dernière édition du message le 17/05/2017 à 17:46:07 ]

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Citation de Mymuz :
c'est la marge avant de taper dans le 0dB, donc je suppose que c'est au mixage qu'on laisse ce headroom et qu'on ajuste à 0dB lors du mastering. Mais dans cas-là, le headroom disparaît puisqu'il n'y a plus de marge avec le seuil de satu à 0dB.


Oui, c'est bien ca. La saturation numérique c'est le mal®, il faut s'en tenir éloigné. Au mastering pour que ca "sonne fort", on s'en rapproche le plus possible, sans l'atteindre bien sûr. En pratique les spécifications de diffusion numérique actuelles recommandent un niveau crête (true peak) compris entre -0.3 et -1 dBFS.

Citation de Mymuz :
A quel moment utilise-t-on cette notion de headroom, et que doit-elle entrainer ? En gros, quelle est l'étape suivante et qu'en améliore le headroom ?


Ca se gère d'abord à l'enregistrement : bien régler ses gains pour que les crêtes les plus élevées ne rentrent pas dans la zone de non-linéarité des convertisseurs (qui peut commencer un peu avant le 0 dBFS).
Au mixage, la plupart des STAN ont un format interne en virgule flottante donc dans l'absolu il n'y a pas de risque de saturation là. Les traitements sont quand même conçus pour une qualité optimale autour de 0 VU ~ -18 dBFS. C'est donc une bonne habitude de conserver des niveaux raisonnables tout au long du mix.
À l'export du mix, on revient en 24 bits virgule fixe, et c'est là qu'il faut de nouveau garder un headroom suffisant. On recommande souvent des crêtes à -6 dBFS maxi.

Citation de jessy_c_dead :
Et en fait plus tu vas laisser de headroom, plus le mastering aura de la marge


Pas tout à fait. Si tu laisses 50 dB de headroom, ton son ne sera pas meilleur que si tu en laisses 10 dB. Et tu auras gaspillé une bonne part de la dynamique offerte par le format 24 bits. L'ingé de mastering commencera par monter le volume (et le bruit de fond ...)

Il faut laisser suffisamment de marge avant saturation. C'est notamment là-dessus que va se jouer la qualité des convertisseurs : avec un convertisseurs d'entrée de gamme, tu vas commencer à distordre le signal un peu avant d'atteindre 0 dBFS, tandis que des machines très chères de mastering supportent même des crêtes inter-sample supérieures à 0 dBFS !
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Dans le cadre d'un mix devant partir au mastering, laisser environ 6 dBFS est une marge habituelle. Cela dit, à - 12 dBFS en 24 bit, cela ne pose pas de problème non plus.
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Merci pour vos réponses, j'y vois presque un peu plus clair mais je ne sais pas trop ce qu'est le convertisseur. Une recherche approfondie sur le net étant impossible avec ce simple mot :oops:
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En audio, le convertisseur est ce qui convertit le signal analogique en numérique (convertisseur analogique/numérique) ou l'inverse : numérique/analogique. Les cartes son (interfaces audio) comprennent généralement un convertisseur stéréo (ou plus: 4 ou 8, voire 16 ou 32 canaux) A/N et un convertisseur N/A deux canaux (ou plus).
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 Pas tout à fait. Si tu laisses 50 dB de headroom, ton son ne sera pas meilleur que si tu en laisses 10 dB. Et tu auras gaspillé une bonne part de la dynamique offerte par le format 24 bits. L'ingé de mastering commencera par monter le volume (et le bruit de fond ...)

 Oui, je parlais d'une marge raisonnable mais merci pour ces precisions et le reste des infos ;)

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@ rroland : j'ai 2 petites cartes-son. J'en utilise une pour lire, elle a plus de gain mais un souffle atroce en enregistrement. J'utilise l'autre carte pour enregistrer, moins de souffle mais moins de gain en lecture.
J'ai donc tendance à mixer les cartes-son de mon DAW selon les besoins d'un projet. Cela a-t-il un impact à l'export ?
En ai-je une des deux plus "propre" que l'autre si on part de ce principe qu'elles ont forcément des convertisseurs différents ? Dois-je exporter avec "celle d'enregistrement" ?