Je n’ai utilisé le TC Electronic Finalizer 96K qu’en dernier maillon de la chaîne, exclusivement pour optimiser la dynamique et les niveaux dans des productions CD. Dans cette configuration, en mode analogique, difficile de faire plus simple : on choisit un preset, on ajuste, et l’on obtient immédiatement l’effet recherché. Je me souviens très clairement d’une amélioration dynamique réelle, obtenue sans devoir plonger dans les menus ou décortiquer l’architecture interne du processeur. Pour cet usage précis, l’ergonomie et le résultat sonore formaient un tandem parfait.
Avec le recul, et étant davantage habitué aux racks analogiques traditionnels, je n’aurais probablement plus, aujourd’hui, la patience d’explorer les sous-menus en cascade, comme nous le faisions dans les années 90. Alors pourquoi ne pas l’avoir gardé ? Principalement pour éviter l’accumulation d’appareils rarement sollicités, mais surtout en raison du principe même d’une conversion A/N–N/A réinsérée dans un flux analogique : ce que l’on gagne en traitement, on le perd en pureté, surtout avec les convertisseurs économiques du début des années 2000. On peut aussi introduire une légère couleur indésirable... ou avoir une belle surprise.
Dans une chaîne entièrement numérique, l’usage aurait été différent. Mais la question reste récurrente pour ce type d’appareils numériques : “Tiens, ce plugin, sans les convertos internes du hardware, ne sonne pas pareil…”
Cela dit, TC Electronic reste un constructeur proposant d’excellents outils. À mes yeux, le Finalizer 96K est une machine spécialisée :
- utilisé ponctuellement, il n’est pas forcément justifié, sauf pour un utilisateur expert qui souhaite vraiment l’exploiter dans le détail ;
- intégré au quotidien dans une chaîne de travail stable, il fait remarquablement bien son travail, avec un minimum d’intervention.