Compo de De Nous dans le style Vos Compos Rock
Durée : 2'51"
Tempo : 115 bpm
Nos objets sont merveilleux : beaux, lisses, brillants, infatigables. Non seulement ils savent tout faire, nous donnent accès à tout ce qui existe ; mais ils devancent nos envies par d'inépuisables sources de plaisir, toujours nouvelles, toujours plus rafraîchissantes. Ils ne se fâchent jamais, eux, d'être sollicités au milieu de la nuit pour apaiser une angoisse ou satisfaire la moindre de nos lubies. Encore mieux : ils ont la faculté de rendre notre peau plus lisse, notre taille plus fine, et de changer la couleur de nos yeux au gré de nos envies. Ce sont des compagnons de rêve, esclaves surdoués, volontaires et empressés. Car ils nous aiment, voilà.
Sentez vous la minuscule palpitation, la disharmonie fugace, l'imperceptible nausée qui précèdent le doute ? Ne sommes nous pas en train de leur abandonner sans y prendre garde la clé de nos choix, de nos rêves, de nos vies ?
Allez, de l'air !
Paroles
Donne moi ton temps
J’en dévore chaque instant
Donne moi ton regard
Puisque autour de toi il fait noir
Donne moi tes nuits
Je les peuplerai d’envies
Donne moi un baiser
Tu verras les miens sont sucrés
Possédés de nos possessions
Et s’emballer pour un carton.
Les plaisirs tournent en rond
Egarée la satisfaction.
Donne moi tes rêves
Que mon faste les achève
Donne moi ton silence
J’y bourdonnerai un sens
Donne moi tes peurs
Chez moi règne la candeur
Donne moi ton amour
Mais n’oublie pas ma mise à jour
J’ai l’intime conviction
Que le quoi est dérision
Ainsi n’ai-je en conclusion
Besoin de rien car au fond
Rien n’emplit comme un regard
Rien n’allume comme un espoir
Qui prétendrait nécessaire
De se fondre à la matière ?
Rien n’inspire comme un silence
Rien n’habille comme une danse
Qui prétendrait le contraire :
Rien ne nous sert tant que l’air
Donne moi ton fric
Tout miser sur l’esthétique
Donne moi tes amis
Ils n’amènent que des ennuis
Donne moi ton spleen
A colorer en machine
Donne moi du réseau
Je t’aimerai pour de faux
Possédés de nos possessions
Et s’emballer pour un carton
Les plaisirs tournent en rond
Egarée la satisfaction
J’ai l’intime conviction
Que le quoi est dérision
Ainsi n’ai-je en conclusion
Besoin de rien car au fond
Rien n’emplit comme un regard
Rien n’allume comme un espoir
Qui prétendrait nécessaire
De se fondre à la matière ?
Rien n’inspire comme un silence
Rien n’habille comme une danse
Qui prétendrait le contraire :
Rien ne nous sert tant que l’air.