Feedback d'un essai pas très concluant...
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vipmusicos
154
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 14 ans
Bon, on situe le décor= en trois ans, j'ai abandonné l'idée de trouver mon bonheur instrumental dans l'upgrade des claviers hw (j'ai, après m'y être sérieusement consacré, laissé derrière moi l'idée de développer des ressources complémentaires pour mon Tyros 4 et mon Kronos 73 -tous les 2 aujourd'hui revendus) pour bâtir un set MAO très dense où je privilégie l'ergonomie traditionnelle du jeu mélodique (pas trop d'envie de me contenter de déclencher des loops pré-enregistrées)= l'idée est donc d"assembler un set software + hardware dans l'esprit d'une workstation où mon ordi est pensé comme un expandeur ouvert quasi universel (samplers/synthés/arpégiateurs/BARs complexes/arrangeur software ) piloté via un écran tactile 27 pouces et deux claviers maîtres (d'une part, un Akaï Advance 61 pour sa solution software associée, soit VIP, avec son browser quasi universel de VST/VSTI et son mode multi inspiré de celui d'Omnisphere; d'autre part, une WS 88 notes -un Korg M3 88- dont j'exploite moins la palette interne que les possibilités très avancées de pilotage MIDI: interface très riche en potards, sliders et autres switches, prévue pour le module Karma, écran tactile commutable en pad x/y, ruban, et 8 pads intégrés -contrairement au Kronos, qui en est dépourvu- et un mode split/layer en version bêta dans l'esprit simplifié du dernier OS du Kronos). Bref, après avoir pensé tous les éléments de cette WS de luxe (jusqu'à la partie de sonorisation), j'ai été, comme beaucoup de néo MAOistes convaincus, positivement impressionné par l'idée d'un nouveau type de contrôleur "organique" comme les Roli Seaboards (d'autant plus que je suis originellement guitariste et très moyen claviériste)... Les teasers du divin Marco Parisi, la pression de quelques potes venus comme moi tardivement à la MAO instrumentale ont achevé de me pousser à fantasmer sur l'ultime expressivité du noir biniou siliconé de chez Roli...
Néanmoins, le concept me semblait si nouveau et pointu qu'acheter ce genre de joujou sans l'avoir essayé -surtout
aux tarifs proposés quelles que soient les versions, même les plus "modestes"- était inenvisageable (pour la première fois en trois ans, j'ai douché la fièvre acheteuse de mes quelques potes emballés par les démos!)... C'est pourquoi j'ai décidé de mettre à profit un court séjour parisien pour aller tripoter l'engin... soleil radieux, a priori favorable, let's go...
Déjà, il m'a fallu constater que chez PB à Bastille, le vendeur, quoique très sympa (il m'a même mis en contact avec ses concurrents susceptibles d'avoir ledit biniou en démo), n'avait guère d'idées précises sur la jouabilité d'un Roli... "vous savez, Monsieur, à part les super démos du Net... euh si, je connais un gars qui connaît un gars très content de son Rise 25..."
Bref, déplacement Porte de Pantin, chez WB, où je vais enfin pouvoir bénéficier d'un tête à tête avec un Seaboard... là, je constate qu'un magnifique Grand Stage 61 avec casque et moniteur large n'attend que moi... le vendeur, jeune et très sympa, semble même étonné de mon intérêt pour ce "truc", mis en vitrine à l'entrée "pour faire hype", mais dont "personne n'a réussi à sortir quelque chose de concluant depuis qu'il est ainsi mis en démo"... le gars essaie deux doigts hésitants sur la surface noire, qui semble étrangement molle... me regarde avec une mine mi-compatissante mi-interrogative... "vous êtes sûr que c'est cela que vous voulez tester?"... "bon bon essai à vous... je vous laisse"...
A nous deux, Catwoman, objet de mes désirs! Et là, je ne vous dis pas la cata... déjà, énorme première mauvaise surprise: le Grand Stage 61 embarque 24 presets et point barre... et il ne dispose que d'une molette rotative sans fin... sans notice, on ne peut que passer d'un preset à l'autre... et je ne sais si les presets choisis sont les plus mauvais du lot d'Equator, mais ça a été terrifiant, décourageant... pendant une petite heure, pas le moindre signe encourageant pouvant laisser entendre de futurs plaisirs après domptage de la bête... jouer trois notes de suite en ayant le sentiment de jouer le même preset stable est quasi impossible pour un claviériste moyen comme moi... les capteurs individuels par "touche" rendent même difficile de simplement jouer un accord stable et juste... le deuxième (voire encore pire,le troisième) doigt engagé déclenche quasi systématiquement un effet (bend, slide, enrichissement de filtre, etc) ce de façon caricaturale...
Cela confirme la seconde mauvaise surprise= sans mettre les mains en amont dans le cambouis d'Equator (pour paramétrer chaque élément avec rigueur pour éviter ce sentiment d'instabilité), je pense qu'il est inenvisageable d'arriver à jouer proprement sur un Seaboard... on est très loin de pouvoir sélectionner et jouer un truc qui fasse tout de suite plaisir et sensation... et je ne parle même pas d'approcher d'un micronième du Purple Rain de Marco Illusioni...
Enfin, le troisième point noir réside dans la difficulté de jouabilité pure d'un instrument si sensible... mais là, c'était plus prévisible comme écueil... imaginez un clavier où "faire sa note" relève pour chaque contact avec l'engin (et pour chaque preset nouveau avec différents réglages du précédent) de la même difficulté (voire pire) que sur un manche de violon... et je ne parle que de justesse pas d'expressivité!
Bref, le meilleur moyen de faire disparaître un fantasme, c'est de le réaliser... ma séance musico-extatique espérée avec Catwoman a terminé sur l'étrange impression d'avoir régressé en maternelle, à malaxer en vain de la pâte à modeler pour accoucher de trucs informes... mais à l'âge adulte, on ne peut plus s'extasier quand rien ne sort de formalisé et de beau d'une heure de malaxage fébrile...
Ah, j'allais oublier: un preset alléchant par sa dénomination "Vocal Female Hum Pad" mérite d'être essayé pour se faire une idée réaliste du module software d'Equator tant mis en valeur par les démos YouTube... quand on est habitué aux libraries Kontakt de voix humaines ou même aux presets d'Alchemy ou d'Omnisphere dans ces domaines, le retour aux formants des synthés des années 80s est un choc!
Le Roli n'est pas fait pour moi... je ne dis pas qu'il n'est pas fait pour vous... mais, un conseil s'impose= essayez avant d'acheter (et exigez d'avoir un essai avec vraie connexion maîtrisable à Equator, cela pourrait changer la donne de mon essai désespérant)... en tout cas, n'espérez pas un résultat facile et un pilotage aisé de vos VSTis (si les templates annoncés pour Kontakt, Omnisphere, etc sont du même niveau que les presets d'Equator que j'ai testés, cela peut "craindre un max"...
Je laisse la conclusion aux vendeurs de chez WB= "au tarif proposé et avec l'immense chantier de paramétrage et d'apprentissage d'un nouveau jeu, on est comme vous, Monsieur... on passe notre chemin... comme tous les clients potentiels depuis un an d'ailleurs!"... ah, tiens... c'est étonnant ça! lol
Néanmoins, le concept me semblait si nouveau et pointu qu'acheter ce genre de joujou sans l'avoir essayé -surtout
aux tarifs proposés quelles que soient les versions, même les plus "modestes"- était inenvisageable (pour la première fois en trois ans, j'ai douché la fièvre acheteuse de mes quelques potes emballés par les démos!)... C'est pourquoi j'ai décidé de mettre à profit un court séjour parisien pour aller tripoter l'engin... soleil radieux, a priori favorable, let's go...
Déjà, il m'a fallu constater que chez PB à Bastille, le vendeur, quoique très sympa (il m'a même mis en contact avec ses concurrents susceptibles d'avoir ledit biniou en démo), n'avait guère d'idées précises sur la jouabilité d'un Roli... "vous savez, Monsieur, à part les super démos du Net... euh si, je connais un gars qui connaît un gars très content de son Rise 25..."
Bref, déplacement Porte de Pantin, chez WB, où je vais enfin pouvoir bénéficier d'un tête à tête avec un Seaboard... là, je constate qu'un magnifique Grand Stage 61 avec casque et moniteur large n'attend que moi... le vendeur, jeune et très sympa, semble même étonné de mon intérêt pour ce "truc", mis en vitrine à l'entrée "pour faire hype", mais dont "personne n'a réussi à sortir quelque chose de concluant depuis qu'il est ainsi mis en démo"... le gars essaie deux doigts hésitants sur la surface noire, qui semble étrangement molle... me regarde avec une mine mi-compatissante mi-interrogative... "vous êtes sûr que c'est cela que vous voulez tester?"... "bon bon essai à vous... je vous laisse"...
A nous deux, Catwoman, objet de mes désirs! Et là, je ne vous dis pas la cata... déjà, énorme première mauvaise surprise: le Grand Stage 61 embarque 24 presets et point barre... et il ne dispose que d'une molette rotative sans fin... sans notice, on ne peut que passer d'un preset à l'autre... et je ne sais si les presets choisis sont les plus mauvais du lot d'Equator, mais ça a été terrifiant, décourageant... pendant une petite heure, pas le moindre signe encourageant pouvant laisser entendre de futurs plaisirs après domptage de la bête... jouer trois notes de suite en ayant le sentiment de jouer le même preset stable est quasi impossible pour un claviériste moyen comme moi... les capteurs individuels par "touche" rendent même difficile de simplement jouer un accord stable et juste... le deuxième (voire encore pire,le troisième) doigt engagé déclenche quasi systématiquement un effet (bend, slide, enrichissement de filtre, etc) ce de façon caricaturale...
Cela confirme la seconde mauvaise surprise= sans mettre les mains en amont dans le cambouis d'Equator (pour paramétrer chaque élément avec rigueur pour éviter ce sentiment d'instabilité), je pense qu'il est inenvisageable d'arriver à jouer proprement sur un Seaboard... on est très loin de pouvoir sélectionner et jouer un truc qui fasse tout de suite plaisir et sensation... et je ne parle même pas d'approcher d'un micronième du Purple Rain de Marco Illusioni...
Enfin, le troisième point noir réside dans la difficulté de jouabilité pure d'un instrument si sensible... mais là, c'était plus prévisible comme écueil... imaginez un clavier où "faire sa note" relève pour chaque contact avec l'engin (et pour chaque preset nouveau avec différents réglages du précédent) de la même difficulté (voire pire) que sur un manche de violon... et je ne parle que de justesse pas d'expressivité!
Bref, le meilleur moyen de faire disparaître un fantasme, c'est de le réaliser... ma séance musico-extatique espérée avec Catwoman a terminé sur l'étrange impression d'avoir régressé en maternelle, à malaxer en vain de la pâte à modeler pour accoucher de trucs informes... mais à l'âge adulte, on ne peut plus s'extasier quand rien ne sort de formalisé et de beau d'une heure de malaxage fébrile...
Ah, j'allais oublier: un preset alléchant par sa dénomination "Vocal Female Hum Pad" mérite d'être essayé pour se faire une idée réaliste du module software d'Equator tant mis en valeur par les démos YouTube... quand on est habitué aux libraries Kontakt de voix humaines ou même aux presets d'Alchemy ou d'Omnisphere dans ces domaines, le retour aux formants des synthés des années 80s est un choc!
Le Roli n'est pas fait pour moi... je ne dis pas qu'il n'est pas fait pour vous... mais, un conseil s'impose= essayez avant d'acheter (et exigez d'avoir un essai avec vraie connexion maîtrisable à Equator, cela pourrait changer la donne de mon essai désespérant)... en tout cas, n'espérez pas un résultat facile et un pilotage aisé de vos VSTis (si les templates annoncés pour Kontakt, Omnisphere, etc sont du même niveau que les presets d'Equator que j'ai testés, cela peut "craindre un max"...
Je laisse la conclusion aux vendeurs de chez WB= "au tarif proposé et avec l'immense chantier de paramétrage et d'apprentissage d'un nouveau jeu, on est comme vous, Monsieur... on passe notre chemin... comme tous les clients potentiels depuis un an d'ailleurs!"... ah, tiens... c'est étonnant ça! lol
Jæckel
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