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Jæckel « Gros potentiel, à suivre de près. »
Publié le 29/11/13 à 10:11Obligé de faire une éval, compte tenu de mes expérience (Beat Thang, MPC2500 et MPC1000, sans parler des softs), et je n’aime pas le test de elecsnow ci-dessous (d’ailleurs, le membre a été banni… désolé pour lui).
Les caractéristiques peuvent être plus détaillées là : http://www.bketech.com/tour/#features
Mais voici ma traduction avec mes commentaires.
Ecran LCD TFT couleur (mais plutôt utilisé avec des dominantes de bleus !) de 3,5 pouces. Assez lisible, certainement paramétrable à terme avec des mises à jours. Les infos affichées sont assez claires à mon goût.
La machine possède sur ses côtés : une molette de pitch (qui le fait bien) et une molette de modulation que je n’ai pas encore essayé, mais qui devrait au moins fonctionner en mode “controleur MIDI”.
Connectiques MIDI :
1 IN, 1 OUT (modifiable en MIDI through), mais aussi USB-MIDI.
Connectiques AUDIO :
1 IN Line/Mic sur combo XLR/jack stereo TRS (avec un potard de réglage de gain d’entrée) et possibilité d’alimentation fantôme +48Vdc.
1 OUT left, 1 OUT right analogiques (Jack 6,35)
2 sorties HEADPHONE sur jack stereo 6,35
Autres connectiques :
1 footswitch sur jack 6,35 paramétrable
Embase pour alim externe (pour rappel, la bécane est équipée d’une batterie Li-ion)
Au niveau des réglages directement accessibles en façade :
2 molettes crantées pour naviguer dans les menus, avec un « push » pour valider. Avec chaque molette, 2 boutons gauche/droit pour naviguer plus finement.
Défauts de la navigation : pas de retour en début de liste lorsqu’on atteint la fin, et retour automatique en tout début de liste lorsqu’on sélectionne un item ou qu’on entre/sort d’un sous menu.
Pour ça : -1 point (bien qu’une mise à jour puisse certainement régler le problème).
Plein de boutons :
4 à gauche de l’écran pour les différents modes de fonctionnement :
- Song : pour assembler des paterns et faire des morceaux complexes
- Patern : mode séquenceur par défaut, pour assembler des kits et instruments, et créer des loops.
- Kit : pour créer ou éditer des kits
- Instruments pour créer ou éditer des « instru » (c’est à dire, étaler un sample sur les notes chromatiques d’autant d’octaves que voulu)
5 à droite de l’écran pour les effets de master (Freak, Delay, Verb, Bang : voir les effets ci-dessous) et « Blang » pour l’éclairement de la machine au complet (de toutes lumières éteintes à plusieurs niveaux d’illumination en bleu)
5 boutons sous l’écran pour l’accès rapide à des paramètres affichés dans les différents menus et sous menus.
10 boutons pour l’édition : Edit, save, exit, undo, ins/copy, delete, export, system, volume, sample.
6 boutons de transport : play, stop, stop/start, av rapide, retour rapide, record (lance le métronome assez laid)
9 boutons pour les 16 tracks (position des différents kits et instruments dans un patern) + 3 boutons (Thru, Mute, Solo)
Un bouton Mixer (pour les niveaux des différents tracks)
Les 2 petits boutons de « bank » qui permettent de naviguer dans les 8 octaves de pads programmés.
Enfin les 13 pads chromatiques, positionnés comme une octave de clavier, et identifiés chacun par un chiffre (0 à 12) et la note de la gamme + un bouton TAP tempo et les Roll (répéter la frappe d’un pad comme un roulement) et Hold (pour simuler le maintien enfoncé d’un pad : utile pour les notes des « instruments »).
Voilà, ça fait vraiment beaucoup (58 + les 4 de navigation sous les molettes), mais à l’usage, on s’y fait. La quantité ne fait pas la qualité, mais jusqu’à présent, je trouvais ce dont j’avais besoin. J’ai parfois une impression de doublon, mais comme je ne me sers certainement pas de 100% des possibilités de la machine (sampling à la volée ou autres), je ne peux pas juger mieux que ça.
Pour mes usages : boite à rythme évoluée, lancement de samples prétravaillés, commande MIDI de synthés, ou compo en voyage/à domicile, c’est largement suffisant.
• Combien de sons, de styles disponibles ? Sont-ils éditables ? A travers un utilitaire Mac/PC ?
A l’achat, le BeatThang est fourni avec plus de 3000 samples constructeurs répartis en centaines de « kits » (percu) et « instruments » (un seul son échelonné sur plusieurs notes). Ces samples, kits et instruments sont eux-mêmes triés par groupes, ce qui permet de les trouver ou retrouver (plus) facilement.
Lors de la création de sample, kit et instru, on peut aussi créer des groupes.
Chaque kit/Instrument possède jusqu’à 8 « banks » de 13 sons, soit 104 sons par kits ou 104 notes (du C0 grave au C9, c’est possible ?) par instrument (en réalité, chaque instrument n’a que rarement plus de 3 octaves programmées). A partir de là, la programmation des pads est assez facile et on peut, comme pour une MPC, attribuer plusieurs samples (16) par pad et les régler (ou pas) selon la vélocité de la frappe.
Ces Kits/Instruments sont rassemblés dans un Patern (mode d’utilisation de base). Chaque patern peut en contenir 16.
Et là, il ne s’agit que de ce qui est fourni d’origine. En plus, à l’achat, j’ai pu télécharger une banque de sons « Austin Dallas » qui vaut ce qu’elle vaut, avec plus de 300 samples typés acoustiques.
On peut bien entendu rajouter autant de samples qu’on veut, en enregistrant directement ou en les chargeant : il faut qu’ils soient au format Wav 16 ou 24 bits, mono ou stereo et on les stockera sur des cartes SD (2 ports dispo), des clés USB ou disque dur externe USB (1 port dispo)
La mémoire ne m’est pas connue, mais j’y ai déjà chargé beaucoup de sons, même « assez longs » sans être limité.
Le tout est bien entendu éditable sur PC (et MAC) : le logiciel Virtual Beat Thang (gratuit ?, en tout cas fourni avec la machine) le permet. Mais on ne peut sauvegarder que sur support externe (carte SD ou USB).
L’accès USB par ordi me semble plus rapide qu’avec une MPC.
La quantité ne faisant pas la qualité, cette pléthore de sons ne ravira pas tout le monde. Pour avoir un tri soigneux et minutieux, je dirais qu’il n’y a environ que 10% de samples « bruts » qui me plaisent. Mais je peux encore décider d’en éditer, ou d’en créer. Il n’y a donc pas réellement de limite là.
La grave limite, effectivement, c’est qu’au démarrage, on se retrouve toujours systématiquement avec les samples et paterns constructeurs et qu’il faut charger les siens. Dommage qu’on ne puisse pas paramétrer d’autoload (peut-on l’espérer lors d’une mise à jour ?) : -1 point.
• Dispose-t-il d'une section d'effets ?
Il y a 4 effets dispo immédiatement sur la façade : Freak (sorte de modulation proche d’un vibrato), Delay (ben un delay), Verb (une reverb…), Bang (une saturation ou un compresseur « hard limité » ?) qui toucheront le son final sur les sorties.
Mais, chaque sample est éditable et là, on peut rajouter une pléthore d’effets : en plus des traditionnels réglages de volume et panoramique, on trouve des filtres, des phasers, flangers, vibrato, chorus, mais aussi des craquements type vinyl et autres des distortions, des delays (16 presets) et reverb (14 presets).
La qualité des effets est discutable, comme tout et toujours (les goûts et les couleurs…), mais ils ont le mérite d’exister et d’être éditables.
• Quelles sont les caractériques du séquenceur ?
Le séquenceur tourne sur 16 pistes avec ajustement de la quantization, du swing, de la longueur et du nombre de mesures (de 1 à 200) pour chaque piste.
Au jour d’aujourd’hui (12 novembre 2013), il n’y a pas d’édition pas à pas du séquenceur. En cours de développement, d’après le fabriquant.
Bilan : J’enlève 1 point pour l’absence de séquenceur pas à pas, 1 point pour l’impossibilité de démarrer sur autre chose que les préréglages d’usine, et 1 point pour les listes de sample/kits/instru qui ne reviennent pas au début lorsqu'on atteint la fin. Donc 7/10
Le gros plus de la machine, c’est sa taille compacte et facile à transporter, ainsi que son fonctionnement sur batterie, ça c’est top !
UTILISATION
La prise en main est assez facile, bien que légèrement déroutante de prime abord. Un coup d’œil sur les tutoriels internet (pas de documentation fournie avec, ou alors sur un CD, mais je ne m’en suis pas servi). Une fois avoir essayé les différents modes et chaque bouton/molette, le truc est compris. Donc prévoir un temps de prise en main quand-même.
Ensuite, il reste à creuser dans certains menus. Notamment le menu System qui permet de régler l’USB, le MIDI, le volume sonore, etc.
D’ailleurs, il manque cruellement un réglage direct du niveau sonore général : il faut entrer dans ce menu system (1 pression sur le bouton) puis dans volume (1 pression sur le bouton sous la fenêtre) puis choisir la sortie à régler (molette ou boutons de navigation).
Bref, ce n’est pas compliqué, mais fastidieux et anti ergonomique : -2 points.
Pour ce qui est des autres fonctions : pas trop de problème. Je ne m’en suis malheureusement pas beaucoup servi pour pouvoir les juger, mais j’ai au moins pu essayer.
Sur les samples, j’ai apprécié la fonction « reverse » absente de ma MPC 1000. Pour l’utilisation que j’en ai eue, pas de soucis.
J’ai beaucoup apprécié le fait de « jouer » sur un simili-clavier (avec certains instruments, c’est quand-même plus pratique que des pads).
Cette note d’utilisation reste élevée parce que je tiens à dire que j’ai pris un très grand plaisir à jouer avec cette machine. Bien plus au départ qu’avec ma MPC 1000.
Maintenant que je connais mieux la MPC 1000 et j’ai appris à l’utiliser pleinement, j’insisterai sur le fait que le Beat Thang est tout de même plus facile est jouissif à manipuler.
Je mets donc un 8.
SONORITÉS
Du point de vue des sonorités, c’est un sampleur, donc on entend ce qu’on met dedans. La machine respecte plutôt bien la qualité sonore.
Les samples fournis sont tellement nombreux qu’on trouve forcément son bonheur. J’en ai retenu environ 10% qui me plaisent complètement et 25% qui conviennent à mes styles (rock, pop, trip-hop, gentille electro). Il faut dire que le Beat Thang semble orienté rap, mais bon, les goûts les couleurs tout ça.
Les effets ne m’ont pas été utiles. Comme je ne m’en sers pas, je ne les note pas.
Au niveau de l’expressivité, pas d'aftertouch mais les touches sont sensibles à la vélocité, et plus précises que ma MPC1000. Elles sont toutes rétro éclairées ce qui permet de retrouver ses petits lorsqu’on veut modifier une séquence.
Comme elles sont réparties de manière à former une octave de clavier, il est vraiment facile de « jouer » avec.
Par contre, au niveau son j’ai été déçu. Là où la MPC permet de projeter un son général percutant, précis et relativement clair, le BeatThang m’a paru superposer les sons et (trop) facilement arriver à faire saturer le son global. D’autant qu’on ne peut pas « aisément » régler le niveau sonore… Les pro l’utiliseront peut-être sur un compresseur ou quelque chose qui nivellera le son. Moi pas, je suis déçu.
Comme c’est un instrument de musique : -2 points.
Je note donc 8 points.
MAIS
Entre le début et la fin de rédaction de cet avis, il s'est passé un problème sérieux, je m’explique :
En répète, la machine tourne sans soucis et balance son beat sur une sono correcte, en entrée ligne, bref rien de particulier.
Tout à coup, sans avertissement, sans raison, sans avoir rien modifié elle se met à "cracher" du bruit blanc à fond les ballons. A une puissance sonore insupportable ! Le truc tout droit sorti d’un film d’horreur !!! Genre les hurlements de l’Enfer !
En répèt, ça a déjà été un cauchemar ; impossible d'envisager ça sur un live. non.
Et ça, ça lui coûte 5 satanés points, désolé.
Donc 8 - 5 = 3... Ouch !
AVIS GLOBAL
Je m’en suis servie pendant presqu’un an, avec quelques bugs rectifiés par des mises à jour du constructeur. C’est une machine prometteuse, très agréable à utiliser, petite, légère et autonome (nécessitant tout de même une sono), bref, le pied jusqu’à preuve du contraire.
Mais le contraire fait mal !
Grosse déception.
Je l’avais achetée après avoir testé une MPC2500 trop complexe. Il s’agissait d’un B-stock d’un gros revendeur en ligne allemand, donc pas tout à fait neuve (c’est peut-être la raison du problème rencontré ci-dessus) mais tout de même renvoyée sous garantie pour la faire réparer.
Comme elle a été déclarée irréparable, on me la rembourse. Et comme j’avais récupéré une MPC 1000 pour palier à son absence, je vais garder ma MPC et je rachèterai peut-être un BeatThang plus tard. Je vais suivre leur évolution, leurs mises à jour, elle a vraiment beaucoup de potentiel !
EDIT [20/10/2014] : depuis mon avis, j'ai relu les commentaires dans les forums, et je maîtrise bien mieux la MPC 1000 qu'à l'époque.
Eh bien, je constate dans les forums que la machine n'est toujours pas complètement fiable. En lisant les Gentils AFiens Utilisateurs, je retrouve à la fois les sensations jouissives lors de l'utilisation ET les petits bugs et désagréments inexistants sur MPC, mais qui gâchent la confiance...
Ma MPC 1000 tourne sous JJ OS 3, sa puissance en MIDI contrôleur est bien supérieure au BT. Les seuls défauts sont : pas de batterie, pads non rétro-éclairés, pas de port USB/SD... Donc rien de musical. La fiabilité est irréprochable. Et finalement MPC + OS m'ont coûté 400 euros, donc moins cher que BT...
Les caractéristiques peuvent être plus détaillées là : http://www.bketech.com/tour/#features
Mais voici ma traduction avec mes commentaires.
Ecran LCD TFT couleur (mais plutôt utilisé avec des dominantes de bleus !) de 3,5 pouces. Assez lisible, certainement paramétrable à terme avec des mises à jours. Les infos affichées sont assez claires à mon goût.
La machine possède sur ses côtés : une molette de pitch (qui le fait bien) et une molette de modulation que je n’ai pas encore essayé, mais qui devrait au moins fonctionner en mode “controleur MIDI”.
Connectiques MIDI :
1 IN, 1 OUT (modifiable en MIDI through), mais aussi USB-MIDI.
Connectiques AUDIO :
1 IN Line/Mic sur combo XLR/jack stereo TRS (avec un potard de réglage de gain d’entrée) et possibilité d’alimentation fantôme +48Vdc.
1 OUT left, 1 OUT right analogiques (Jack 6,35)
2 sorties HEADPHONE sur jack stereo 6,35
Autres connectiques :
1 footswitch sur jack 6,35 paramétrable
Embase pour alim externe (pour rappel, la bécane est équipée d’une batterie Li-ion)
Au niveau des réglages directement accessibles en façade :
2 molettes crantées pour naviguer dans les menus, avec un « push » pour valider. Avec chaque molette, 2 boutons gauche/droit pour naviguer plus finement.
Défauts de la navigation : pas de retour en début de liste lorsqu’on atteint la fin, et retour automatique en tout début de liste lorsqu’on sélectionne un item ou qu’on entre/sort d’un sous menu.
Pour ça : -1 point (bien qu’une mise à jour puisse certainement régler le problème).
Plein de boutons :
4 à gauche de l’écran pour les différents modes de fonctionnement :
- Song : pour assembler des paterns et faire des morceaux complexes
- Patern : mode séquenceur par défaut, pour assembler des kits et instruments, et créer des loops.
- Kit : pour créer ou éditer des kits
- Instruments pour créer ou éditer des « instru » (c’est à dire, étaler un sample sur les notes chromatiques d’autant d’octaves que voulu)
5 à droite de l’écran pour les effets de master (Freak, Delay, Verb, Bang : voir les effets ci-dessous) et « Blang » pour l’éclairement de la machine au complet (de toutes lumières éteintes à plusieurs niveaux d’illumination en bleu)
5 boutons sous l’écran pour l’accès rapide à des paramètres affichés dans les différents menus et sous menus.
10 boutons pour l’édition : Edit, save, exit, undo, ins/copy, delete, export, system, volume, sample.
6 boutons de transport : play, stop, stop/start, av rapide, retour rapide, record (lance le métronome assez laid)
9 boutons pour les 16 tracks (position des différents kits et instruments dans un patern) + 3 boutons (Thru, Mute, Solo)
Un bouton Mixer (pour les niveaux des différents tracks)
Les 2 petits boutons de « bank » qui permettent de naviguer dans les 8 octaves de pads programmés.
Enfin les 13 pads chromatiques, positionnés comme une octave de clavier, et identifiés chacun par un chiffre (0 à 12) et la note de la gamme + un bouton TAP tempo et les Roll (répéter la frappe d’un pad comme un roulement) et Hold (pour simuler le maintien enfoncé d’un pad : utile pour les notes des « instruments »).
Voilà, ça fait vraiment beaucoup (58 + les 4 de navigation sous les molettes), mais à l’usage, on s’y fait. La quantité ne fait pas la qualité, mais jusqu’à présent, je trouvais ce dont j’avais besoin. J’ai parfois une impression de doublon, mais comme je ne me sers certainement pas de 100% des possibilités de la machine (sampling à la volée ou autres), je ne peux pas juger mieux que ça.
Pour mes usages : boite à rythme évoluée, lancement de samples prétravaillés, commande MIDI de synthés, ou compo en voyage/à domicile, c’est largement suffisant.
• Combien de sons, de styles disponibles ? Sont-ils éditables ? A travers un utilitaire Mac/PC ?
A l’achat, le BeatThang est fourni avec plus de 3000 samples constructeurs répartis en centaines de « kits » (percu) et « instruments » (un seul son échelonné sur plusieurs notes). Ces samples, kits et instruments sont eux-mêmes triés par groupes, ce qui permet de les trouver ou retrouver (plus) facilement.
Lors de la création de sample, kit et instru, on peut aussi créer des groupes.
Chaque kit/Instrument possède jusqu’à 8 « banks » de 13 sons, soit 104 sons par kits ou 104 notes (du C0 grave au C9, c’est possible ?) par instrument (en réalité, chaque instrument n’a que rarement plus de 3 octaves programmées). A partir de là, la programmation des pads est assez facile et on peut, comme pour une MPC, attribuer plusieurs samples (16) par pad et les régler (ou pas) selon la vélocité de la frappe.
Ces Kits/Instruments sont rassemblés dans un Patern (mode d’utilisation de base). Chaque patern peut en contenir 16.
Et là, il ne s’agit que de ce qui est fourni d’origine. En plus, à l’achat, j’ai pu télécharger une banque de sons « Austin Dallas » qui vaut ce qu’elle vaut, avec plus de 300 samples typés acoustiques.
On peut bien entendu rajouter autant de samples qu’on veut, en enregistrant directement ou en les chargeant : il faut qu’ils soient au format Wav 16 ou 24 bits, mono ou stereo et on les stockera sur des cartes SD (2 ports dispo), des clés USB ou disque dur externe USB (1 port dispo)
La mémoire ne m’est pas connue, mais j’y ai déjà chargé beaucoup de sons, même « assez longs » sans être limité.
Le tout est bien entendu éditable sur PC (et MAC) : le logiciel Virtual Beat Thang (gratuit ?, en tout cas fourni avec la machine) le permet. Mais on ne peut sauvegarder que sur support externe (carte SD ou USB).
L’accès USB par ordi me semble plus rapide qu’avec une MPC.
La quantité ne faisant pas la qualité, cette pléthore de sons ne ravira pas tout le monde. Pour avoir un tri soigneux et minutieux, je dirais qu’il n’y a environ que 10% de samples « bruts » qui me plaisent. Mais je peux encore décider d’en éditer, ou d’en créer. Il n’y a donc pas réellement de limite là.
La grave limite, effectivement, c’est qu’au démarrage, on se retrouve toujours systématiquement avec les samples et paterns constructeurs et qu’il faut charger les siens. Dommage qu’on ne puisse pas paramétrer d’autoload (peut-on l’espérer lors d’une mise à jour ?) : -1 point.
• Dispose-t-il d'une section d'effets ?
Il y a 4 effets dispo immédiatement sur la façade : Freak (sorte de modulation proche d’un vibrato), Delay (ben un delay), Verb (une reverb…), Bang (une saturation ou un compresseur « hard limité » ?) qui toucheront le son final sur les sorties.
Mais, chaque sample est éditable et là, on peut rajouter une pléthore d’effets : en plus des traditionnels réglages de volume et panoramique, on trouve des filtres, des phasers, flangers, vibrato, chorus, mais aussi des craquements type vinyl et autres des distortions, des delays (16 presets) et reverb (14 presets).
La qualité des effets est discutable, comme tout et toujours (les goûts et les couleurs…), mais ils ont le mérite d’exister et d’être éditables.
• Quelles sont les caractériques du séquenceur ?
Le séquenceur tourne sur 16 pistes avec ajustement de la quantization, du swing, de la longueur et du nombre de mesures (de 1 à 200) pour chaque piste.
Au jour d’aujourd’hui (12 novembre 2013), il n’y a pas d’édition pas à pas du séquenceur. En cours de développement, d’après le fabriquant.
Bilan : J’enlève 1 point pour l’absence de séquenceur pas à pas, 1 point pour l’impossibilité de démarrer sur autre chose que les préréglages d’usine, et 1 point pour les listes de sample/kits/instru qui ne reviennent pas au début lorsqu'on atteint la fin. Donc 7/10
Le gros plus de la machine, c’est sa taille compacte et facile à transporter, ainsi que son fonctionnement sur batterie, ça c’est top !
UTILISATION
La prise en main est assez facile, bien que légèrement déroutante de prime abord. Un coup d’œil sur les tutoriels internet (pas de documentation fournie avec, ou alors sur un CD, mais je ne m’en suis pas servi). Une fois avoir essayé les différents modes et chaque bouton/molette, le truc est compris. Donc prévoir un temps de prise en main quand-même.
Ensuite, il reste à creuser dans certains menus. Notamment le menu System qui permet de régler l’USB, le MIDI, le volume sonore, etc.
D’ailleurs, il manque cruellement un réglage direct du niveau sonore général : il faut entrer dans ce menu system (1 pression sur le bouton) puis dans volume (1 pression sur le bouton sous la fenêtre) puis choisir la sortie à régler (molette ou boutons de navigation).
Bref, ce n’est pas compliqué, mais fastidieux et anti ergonomique : -2 points.
Pour ce qui est des autres fonctions : pas trop de problème. Je ne m’en suis malheureusement pas beaucoup servi pour pouvoir les juger, mais j’ai au moins pu essayer.
Sur les samples, j’ai apprécié la fonction « reverse » absente de ma MPC 1000. Pour l’utilisation que j’en ai eue, pas de soucis.
J’ai beaucoup apprécié le fait de « jouer » sur un simili-clavier (avec certains instruments, c’est quand-même plus pratique que des pads).
Cette note d’utilisation reste élevée parce que je tiens à dire que j’ai pris un très grand plaisir à jouer avec cette machine. Bien plus au départ qu’avec ma MPC 1000.
Maintenant que je connais mieux la MPC 1000 et j’ai appris à l’utiliser pleinement, j’insisterai sur le fait que le Beat Thang est tout de même plus facile est jouissif à manipuler.
Je mets donc un 8.
SONORITÉS
Du point de vue des sonorités, c’est un sampleur, donc on entend ce qu’on met dedans. La machine respecte plutôt bien la qualité sonore.
Les samples fournis sont tellement nombreux qu’on trouve forcément son bonheur. J’en ai retenu environ 10% qui me plaisent complètement et 25% qui conviennent à mes styles (rock, pop, trip-hop, gentille electro). Il faut dire que le Beat Thang semble orienté rap, mais bon, les goûts les couleurs tout ça.
Les effets ne m’ont pas été utiles. Comme je ne m’en sers pas, je ne les note pas.
Au niveau de l’expressivité, pas d'aftertouch mais les touches sont sensibles à la vélocité, et plus précises que ma MPC1000. Elles sont toutes rétro éclairées ce qui permet de retrouver ses petits lorsqu’on veut modifier une séquence.
Comme elles sont réparties de manière à former une octave de clavier, il est vraiment facile de « jouer » avec.
Par contre, au niveau son j’ai été déçu. Là où la MPC permet de projeter un son général percutant, précis et relativement clair, le BeatThang m’a paru superposer les sons et (trop) facilement arriver à faire saturer le son global. D’autant qu’on ne peut pas « aisément » régler le niveau sonore… Les pro l’utiliseront peut-être sur un compresseur ou quelque chose qui nivellera le son. Moi pas, je suis déçu.
Comme c’est un instrument de musique : -2 points.
Je note donc 8 points.
MAIS
Entre le début et la fin de rédaction de cet avis, il s'est passé un problème sérieux, je m’explique :
En répète, la machine tourne sans soucis et balance son beat sur une sono correcte, en entrée ligne, bref rien de particulier.
Tout à coup, sans avertissement, sans raison, sans avoir rien modifié elle se met à "cracher" du bruit blanc à fond les ballons. A une puissance sonore insupportable ! Le truc tout droit sorti d’un film d’horreur !!! Genre les hurlements de l’Enfer !
En répèt, ça a déjà été un cauchemar ; impossible d'envisager ça sur un live. non.
Et ça, ça lui coûte 5 satanés points, désolé.
Donc 8 - 5 = 3... Ouch !
AVIS GLOBAL
Je m’en suis servie pendant presqu’un an, avec quelques bugs rectifiés par des mises à jour du constructeur. C’est une machine prometteuse, très agréable à utiliser, petite, légère et autonome (nécessitant tout de même une sono), bref, le pied jusqu’à preuve du contraire.
Mais le contraire fait mal !
Grosse déception.
Je l’avais achetée après avoir testé une MPC2500 trop complexe. Il s’agissait d’un B-stock d’un gros revendeur en ligne allemand, donc pas tout à fait neuve (c’est peut-être la raison du problème rencontré ci-dessus) mais tout de même renvoyée sous garantie pour la faire réparer.
Comme elle a été déclarée irréparable, on me la rembourse. Et comme j’avais récupéré une MPC 1000 pour palier à son absence, je vais garder ma MPC et je rachèterai peut-être un BeatThang plus tard. Je vais suivre leur évolution, leurs mises à jour, elle a vraiment beaucoup de potentiel !
EDIT [20/10/2014] : depuis mon avis, j'ai relu les commentaires dans les forums, et je maîtrise bien mieux la MPC 1000 qu'à l'époque.
Eh bien, je constate dans les forums que la machine n'est toujours pas complètement fiable. En lisant les Gentils AFiens Utilisateurs, je retrouve à la fois les sensations jouissives lors de l'utilisation ET les petits bugs et désagréments inexistants sur MPC, mais qui gâchent la confiance...
Ma MPC 1000 tourne sous JJ OS 3, sa puissance en MIDI contrôleur est bien supérieure au BT. Les seuls défauts sont : pas de batterie, pads non rétro-éclairés, pas de port USB/SD... Donc rien de musical. La fiabilité est irréprochable. Et finalement MPC + OS m'ont coûté 400 euros, donc moins cher que BT...