Gopsy
« Excellence sonore au bout des doigts, ergonomie perfectible »
Publié le 01/03/24 à 16:30
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Tout public
Dans la jungle des pédales d'effets, où les lions rugissent avec des distorsions féroces et les oiseaux gazouillent avec des delays cristallins, il existe un caméléon particulièrement adroit : la Boss IR-2. Ce simulateur d'amplis et de baffles est une petite boîte qui promet de transformer votre salon en une arène de concert... ou au moins de vous y faire croire le temps d'un riff.
Avec ses 11 types d'amplis, dont certains sont des modélisations maison (clean, crunch, modded) et d'autres des hommages à des légendes comme le Vox AC30, le Fender Twin, ou encore le Mesa Rectifier, cette pédale se veut être le couteau suisse de tout guitariste. Les modélisations Boss, particulièrement, brillent par leur qualité. Elles offrent des sons cleans aussi cristallins que l'eau d'une source alpine et des crunchs qui croquent sous la dent. Cependant, quand il s'agit de saturation, le numérique laisse parfois entrevoir son nez, rappelant à notre bon souvenir que le "son carton" n'est jamais loin dans le monde de la simulation.
La précision des réglages, notamment l'EQ, mérite d'être saluée. Elle permet de sculpter le son avec finesse pour chacun des types d'ampli. Mais, oh désespoir, la reverb semble être l'enfant oublié, ne brillant pas par sa qualité. Alors, non, la IR-2 ne remplacera pas votre Marshall chéri ou ce bon vieux 5150, mais elle s'en approche avec une ambition louable.
Dans le registre des plus, la diversité des sons et les possibilités de réglage méritent des applaudissements. De plus, elle se transforme en interface audio avec une facilité déconcertante : un câble USB-C, et vous voilà prêt à enregistrer directement sur votre smartphone. Quelle époque !
Mais (car il y a toujours un mais), l'absence de mémoire pour les réglages est une épine dans le pied. Changer de canal puis modifier les paramètres fait que retrouver les réglages du canal initial relève du miracle. Ah, si seulement elle pouvait clignoter pour indiquer la position d'origine comme le fait la Neunaber Neuron !
Son utilisation en live est possible, bien que les manipulations pour désactiver la simulation de baffle soient aussi intuitives qu'un sudoku en chinois. À la maison, elle excelle, se transformant en votre meilleure amie pour des sessions nocturnes au casque, sans risquer le divorce ou la guerre des voisins. Elle a même relégué mon interface audio USB au placard, devenant l'outil privilégié pour jeter rapidement des idées dans mon DAW sur téléphone (guitare comme basse, alors qu'elle n'a pas d'ampli basse dédié).
Attention toutefois à l'alimentation : sur pile elle est très silencieuse, mais cette diva de la simulation a besoin d'une alimentation filtrée pour éviter le bourdonnement de la boucle de masse. Sinon, c'est le retour au bruit de fond industriel.
La Boss IR-2 se présente tel un couteau suisse dans le monde musical, ingénieux et toujours prêt à l'emploi. Elle ne remplacera pas votre stack d'amplis pour le stade de France, mais pour le home studio et les situations de secours en live, elle est une alliée de poids. La qualité des sons, son format compact et sa polyvalence en font un outil précieux, même si l'absence de presets peut parfois fruster. En somme, une belle réussite avec quelques marges de progression, pour un musicien en quête de sonorités variées sans déranger le voisinage.
Je conseille à tout acquéreur potentiel de bien comparer auparavant avec sa grande soeur l'IR-200 qui semble être d'une qualité équivalente. Bien qu'un peu moins compacte elle a les presets dont on ne pense pas forcément avoir besoin avant l'achat, mais qu'on aurait été content d'avoir après.
Avec ses 11 types d'amplis, dont certains sont des modélisations maison (clean, crunch, modded) et d'autres des hommages à des légendes comme le Vox AC30, le Fender Twin, ou encore le Mesa Rectifier, cette pédale se veut être le couteau suisse de tout guitariste. Les modélisations Boss, particulièrement, brillent par leur qualité. Elles offrent des sons cleans aussi cristallins que l'eau d'une source alpine et des crunchs qui croquent sous la dent. Cependant, quand il s'agit de saturation, le numérique laisse parfois entrevoir son nez, rappelant à notre bon souvenir que le "son carton" n'est jamais loin dans le monde de la simulation.
La précision des réglages, notamment l'EQ, mérite d'être saluée. Elle permet de sculpter le son avec finesse pour chacun des types d'ampli. Mais, oh désespoir, la reverb semble être l'enfant oublié, ne brillant pas par sa qualité. Alors, non, la IR-2 ne remplacera pas votre Marshall chéri ou ce bon vieux 5150, mais elle s'en approche avec une ambition louable.
Dans le registre des plus, la diversité des sons et les possibilités de réglage méritent des applaudissements. De plus, elle se transforme en interface audio avec une facilité déconcertante : un câble USB-C, et vous voilà prêt à enregistrer directement sur votre smartphone. Quelle époque !
Mais (car il y a toujours un mais), l'absence de mémoire pour les réglages est une épine dans le pied. Changer de canal puis modifier les paramètres fait que retrouver les réglages du canal initial relève du miracle. Ah, si seulement elle pouvait clignoter pour indiquer la position d'origine comme le fait la Neunaber Neuron !
Son utilisation en live est possible, bien que les manipulations pour désactiver la simulation de baffle soient aussi intuitives qu'un sudoku en chinois. À la maison, elle excelle, se transformant en votre meilleure amie pour des sessions nocturnes au casque, sans risquer le divorce ou la guerre des voisins. Elle a même relégué mon interface audio USB au placard, devenant l'outil privilégié pour jeter rapidement des idées dans mon DAW sur téléphone (guitare comme basse, alors qu'elle n'a pas d'ampli basse dédié).
Attention toutefois à l'alimentation : sur pile elle est très silencieuse, mais cette diva de la simulation a besoin d'une alimentation filtrée pour éviter le bourdonnement de la boucle de masse. Sinon, c'est le retour au bruit de fond industriel.
La Boss IR-2 se présente tel un couteau suisse dans le monde musical, ingénieux et toujours prêt à l'emploi. Elle ne remplacera pas votre stack d'amplis pour le stade de France, mais pour le home studio et les situations de secours en live, elle est une alliée de poids. La qualité des sons, son format compact et sa polyvalence en font un outil précieux, même si l'absence de presets peut parfois fruster. En somme, une belle réussite avec quelques marges de progression, pour un musicien en quête de sonorités variées sans déranger le voisinage.
Je conseille à tout acquéreur potentiel de bien comparer auparavant avec sa grande soeur l'IR-200 qui semble être d'une qualité équivalente. Bien qu'un peu moins compacte elle a les presets dont on ne pense pas forcément avoir besoin avant l'achat, mais qu'on aurait été content d'avoir après.