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Sujet Chanter dans les mediums sans risquer de s'abîmer la voix

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Sujet de la discussion Chanter dans les mediums sans risquer de s'abîmer la voix

Bonjour à tous,

 

Je suis venu sur ce forum pour que, si possible, vous m'éclairiez sur ma façon de chanter car je l'admet, je suis perdu ^^

 

J'ai voulu me mettre au chant il y a trois ans parce que j'ai toujours aimé ça, cependant, j'ai vite atteint les limites de ce que je croyais être ma "tessiture" en poussant comme un malade pour difficilement pouvoir couvrir une octave et demi... (après, j'atteignais mon premier passage et perdais tout le timbre de ma voix). Le prix des cours de chant étant beaucoup trop élevés pour mon petit porte monnaie, j'ai décidé de rester avec ce que je pouvais faire sans tenter de progresser par peur de mal faire.

Seulement, il y a quelques temps, j'ai été tenté d'acheter une méthode de chant dans laquelle il était expliqué comment trouver ses mediums ainsi que ses aigus sans qu'il y ait à forcer. C'est donc la première fois que j'ai entendu parler de voix de poitrine, de voix mixte et de voix de tête.

Passionné par ça, j'ai donc tenté de suivre les exercices à la lettre pour pouvoir enfin franchir ce satané passage en falsetto qui me causait beaucoup de soucis.

Aujourd'hui, un autre problème se pose. Grâce à ces exercices répétés encore et encore, je peux maintenant aller du Fa2 au Do5 sans changer de son et sans qu'aucune note ne me pose problème (et surtout sans tension) mais dans un son filé contenant très peu d'air et avec lequel il m'est impossible de chanter car dès que je tente de faire autre chose qu'une voyelle, toute la pression s'en va et de la friture apparait dans ma voix ce qui rend le son dégoutant.... Pareille quand je tente de forcer une note en amenant plus d'air, j'ai l'impression que le son vient se coincer dans le nez et une tension apparait au niveau du palais (ou par là ^^).

 

Donc, ai-je la bonne façon de m'y prendre et ce son filé peut-il à force d'exercices devenir quelque chose d'audible pour l'espèce humaine ? XD

Je voulais avoir votre avis....

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Hello Jay,

Il ne faut surtout pas maintenir constamment le larynx dans la même position, le fait que ton larynx monte dans les aigus est naturel et parfaitement sain.
Cette idée qu'il ne faut pas que le larynx monte te vient-elle de ton prof ? Est-ce un prof classique ? En classique, on abaisse légèrement le larynx pour obtenir un son plus sombre, mais contrairement à ce que beaucoup d'entre eux pensent, c'est un choix purement esthétique. Qu'on l'abaisse légèrement par rapport à sa position naturelle ou pas, le larynx doit monter dans les aigus et descendre dans les graves. Certains profs classiques se servent aussi de l'abaissement du larynx dans les aigus pour activer la bascule thyroïdienne dont je te parlais, mais on peut très bien faire cette bascule sans changer la hauteur du larynx, c'est beaucoup plus sain dans les aigus.

Comme je te l'ai dit, tu essaies de maintenir le même degré d'effort dans les cordes vocales en montant, tu essaies inconsciemment de faire du belting (aigus très puissants comme on entend beaucoup en comédie musicale). L'autre option est cette fameuse bascule... je te recommande le site du chanteur moderne, il y a un article et une vidéo très claire sur la bascule thyroïdienne.

Désolé si le vocabulaire est trop technique pour toi, il est très difficile de parler de tout ça sans avoir étudié l'anatomie vocale au préalable, la seule solution pour éviter ce vocabulaire est d'utiliser des métaphores, des images, des descriptions de sensations... c'est ce qui se pratique énormément en France, mais ça présente un gros risque de confusion, de malentendu... d'incompréhension, tout simplement. Puisque tu sembles assez passionné, je te conseille de lire tous les articles sur le site du chanteur moderne, ça t'apprendra déjà pas mal d'éléments utilisés dans les méthodes physiologiques modernes.

Pour ce qui est de ta voix qui devient plus "sombre/rauque" après avoir beaucoup chanté, ça prouve qu'il y a un problème dans ta technique (constriction des fausses cordes à mon avis, il y a aussi une vidéo là-dessus sur le site dont je te parle). Ta voix n'est pas forcément en train de "s'abîmer" de façon sérieuse, mais tu la fatigues, les conséquences sont légères pour le moment, mais je pense que ça peut facilement créer des nodules sur tes cordes vocales à long terme, ou de toute façon te poser de vrais problèmes.

[ Dernière édition du message le 02/11/2010 à 16:08:51 ]

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Salut Jay,

Très bonne idée de reprendre ce morceau de Lynyrd. Il y a beaucoup de choses très intéressantes dans ta voix.

Je pratique la méthode du Speach Level Singing de Seth Riggs depuis une dizaine d'années maintenant, c'est une très bonne méthode, je peux dire qu'elle a radicalement changé ma manière de chanter (après quelques années de lyrique lol). Je pense que tu l'as bien intégrée mais il reste des petites choses qui sont difficiles à acquérir seul, et je rejoins les autres membres en disant que tu devrais prendre quelques cours avec quelqu'un qui connait cette méthode (il y en a une sur Paris).

Je remarque deux choses en écoutant ton titre, même s'il est difficile de savoir d'où viennent les défauts sans voir comment tu chantes : la première c'est que tu n'utilises pas assez ton diaphragme pour faire varier ton intensité de voix. Le fait de pousser sur le diaphragme fait que le son ne repose plus sur le larynx et fatigue moins la voix, en la rendant plus fluide et lui donne plus de puissance. Je ne suis pas non plus certaine de ta prise d'air avant de chanter, il me semble que tu es parfois un peu "à court", peut être parce que tu respires trop tôt ou trop tard, et du coup tu n'anticipes pas le placement de ta voix avant de commencer à chanter, ce qui donne quelques imperfections en début de phrase. N'oublie pas de toujours respirer par le ventre, bloquer un tout petit temps ton diaphragme, le temps de placer ta voix (savoir où se place physiquement la première note), avant de te lancer, ce n'est pas grave si la prise d'air s'entend (parfois c'est même très joli et donne de l'intensité à l'interprétation).

La seconde, j'ai l'impression que tu contractes la mâchoire quand tu pousses dans les aigus. En faisant cela, tu fermes une partie des tes résonateurs (au niveau des tympans et des fosses nasales) et surtout tu bloques ta colonne d'air en "bouchant" la partie pharynx-larynx. Les notes aigues s'obtiennent plus facilement lorsque la bouche est grand ouverte. Deux choses à faire dans ce cas : sourire (non ce n'est pas une blague, il faut que tu ouvres autant à l'horizontale qu'à la verticale) et avancer ta mâchoire inférieure - monter ton haut palais au fur et à mesure que tu grimpes dans les aigus.

Il faut penser à une chose toute bête, les notes aigues vont se chercher très bas, il faut que tu penses à "descendre" quand tu chantes haut. Je te conseille de te pencher en avant par exemple quand tu vocalises, cela t'aide à sentir ton diaphragme et pas à penser à tes cordes vocales (dont tu n'as d'ailleurs pas à te soucier parce qu'elles me semblent aller plutôt bien).

Une fois que ta colonne d'air est rétablie, c'est à dire que tu n'as plus "d'obstacle" entre ton bas ventre-diaphragme et tes résonateurs, tu peux jouer avec ton larynx en "serrant un peu la gorge" pour créer cet effet de saturation.

Enfin, pour travailler ta voix de tête, une petite chose très pratique c'est de vocaliser en baillant. Lorsque tu bailles, ta gorge n'est pas du tout sollicitée et c'est avec ton diaphragme et tes résonateurs que tu vas pouvoir vocaliser. C'est à ce moment que la voix est la plus "libre". Pense également à mettre tes doigts à l'avant de tes oreilles à ce moment pour sentir les résonances.

J'espère que ces petits conseils te serviront. Rappelle toi que la voix c'est un instrument qui fait appel à tout le corps, et il est important de sentir tout ce qui se passe à l'intérieur quand tu chantes.

a+

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j'ai lu ce qu'il conseillait pour la bascule thyroïdienne et ai parcouru le site à la recherche d'informations pour finalement lui demander conseil personnellement par mail et il m'a dit à peu près la même chose : Constrictions laryngées, mauvaise utilisation de la bascule thyroïdienne.

 

Il me l'a dit quand j'ai envoyé cette vidéo dans laquelle je monte dans les aigus mais cette fois, je le fais sans changer l'intensité du son et sans bloquer complètement ma voix

 

https://www.youtube.com/watch?v=zd-4J6yCeYg

je trouve le son trop fin personnellement mais au moins, je ne force pas du tout qu'en pensez vous ?

(Sorry pour la gros fausse note vers la fin mais c'était la première fois que je la jouais et j'ai découvert les accords en même temps donc.... j'étais pas vraiment à l'aise quoi ^^)

 

[ Dernière édition du message le 02/11/2010 à 16:37:40 ]

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En réponse à notre admin... comme c'est intéressant de comparer deux "écoles" utilisant un vocabulaire différent !

Je suis d'accord en ce qui concerne la mâchoire (même si je préfère personnellement travailler sa décontraction en mâchant plutôt qu'en souriant... on peut sourire et tendre les constricteurs de la mâchoire en même temps).

Je suis aussi d'accord pour l'image "d'aller chercher les notes aiguës en bas"... ça aide pour beaucoup de gens.

Et je suis aussi d'accord pour vocaliser en baillant, c'est un exercice intéressant à plusieurs niveaux, notamment quand on commence à essayer d'unifier les registres pour sentir comment peut s'effectuer la transition.

Par contre j'émets des réserves sur deux choses. Premièrement, la prise d'air... toutes les méthodes modernes que je connais sont toutes d'accord pour favoriser une prise d'air spontanée, naturelle, voire une inspiration sans aucune activité musculaire qui joue seulement sur l'expansion élastique des poumons (méthode accent). Toutes les manières d'inspirer "volontairement" sont à ma connaissance interdites par les experts.

Deuxièmement, tout ce que tu dis sur le diaphragme me laisse assez perplexe. D'où cela te vient-il ? SLS ? Un enseignement classique ? Aurais-tu éventuellement des références là-dessus ?
De ce que j'ai compris en ayant lu un certain nombre d'ouvrages anatomiques et travaillé notamment avec Allan Wright, le diaphragme n'intervient pas dans la phonation, en tout cas pas de manière active. Le diaphragme est un muscle inspirateur, sa contraction entraîne l'ouverture de la base des poumons vers le bas et crée un appel d'air (les poumons et le diaphragme étant attachés l'un à l'autre). Pendant l'expiration passive telle qu'on la pratique inconsciemment la plupart du temps, aucun muscle ne travaille. Les poumons sont élastiques ; après avoir été étirés, ils reviennent automatiquement à leur point de départ et entraînent à leur tour le diaphragme relâché. Maintenant si on veut expirer plus longtemps ou sans avoir pris une inspiration au préalable, il faut passer en expiration active en contractant certains muscles expirateurs (le transverse abdominal, les petits et grands obliques, un peu le grand droit...) qui en se serrant poussent sur les viscères, ces viscères poussent sur le diaphragme et celui-ci pousse sur les poumons. C'est le fameux "soutien" du flux d'air. Mais le diaphragme est totalement passif durant cette phase expiratrice... sans parler du fait que le diaphragme soit très peu innervé et très difficile à sentir.
Je ne doute pas que ce que tu proposes soit positif, je devine que c'est peut-être en rapport avec l'activité au niveau de l'appendice xiphoïde pendant la phonation. Mais je serais curieux de mieux comprendre. icon_smile.gif

[ Dernière édition du message le 02/11/2010 à 16:59:51 ]

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Jay,

Youtube ne veut pas que je vois ta vidéo pour l'instant...

En tout cas il est sûr que quand on découvre la bascule thyroïdienne, on est quasiment obligé de se contenter d'un assez faible volume et d'un son très fin dans un premier temps. C'est tout un apprentissage, ça peut prendre du temps, mais une fois que c'est bien maîtrisé ou peut épaissir davantage les cordes et c'est la classe... icon_cool.gif Je pense à Bruce Dickinson d'Iron Maiden, qui a une pêche incroyable et qui chante parfois très aigus en "pleur épais", avec en plus une très belle saturation !

 

[ Dernière édition du message le 02/11/2010 à 16:53:40 ]

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Je crois qu'elle déconne parce que je l'ai mise en .avi et il met plus de temps à la traiter donc je l'ai convertie et je la reposte en .wmv pour voir ce que ça donne.... ça devrait aller plus vite je pense

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https://www.youtube.com/watch?v=q5RNK2SvwA8 voilà elle marche :D

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Salut Eljei,

j'ai essayé d'utiliser un vocabulaire simple et que Jay, qui semble être novice, pourra retrouver à peu près partout. Je vais répondre à tes réserves, qui en fait n'en sont pas puisqu'on est d'accord sur ces deux points, c'est juste qu'on ne les exprime pas de la même manière (je l'ai fait un peu plus léger pour que ce soit compréhensible). Concernant la prise d'air, je ne parle pas d'une respiration forcée, mais d'un automatisme que tous les débutants travaillent lorsqu'ils apprennent à chanter. Je ne parle pas de faire intervenir ici des muscles, mais d'une "mentalisation" de la respiration qui aide à savoir quand respirer pour ne pas être pris de cours lorsqu'on attaque une phrase (mince je suis encore en train de respirer alors que je devrais déjà avoir lancé ma première note ! Zut, j'ai respiré il y a déjà deux temps, comment je vais finir ma phrase ?). Il est certain que nous ne nous posons plus la question une fois que c'est acquis, en connaissant le morceau on sait "doser" la respiration et le placement de voix de manière instinctive.

Pour ce qui est de la gestion du diaphragme, qui, tu as raison, est beaucoup plus complexe que cette simple membrane, c'est une des bases de la technique lyrique, dans laquelle je ne veux pas rentrer ici pour ne pas perdre notre Jay. Ce que je voulais dire, encore pour faire simple, c'est qu'effectivement les muscles ventraux et dorsaux interviennent dans la gestion de la durée et de la puissance du son, ce que l'on résume (à tort c'est certain), par le travail du diaphragme. Je complète ton "soutien du flux d'air" par "l'assise" qu'offre ce système, qui permet de ne pas faire reposer la respiration uniquement au niveau des "poumons" mais aide à visualiser une respiration "ventrale" et la fameuse "colonne d'air" (c'est le ventre qui bouge quand on fait des staccati, pas le torse).

En gros, tout ceci pour dire qu'il faut, lorsqu'on débute, apprendre à respirer correctement, c'est bien la base de notre instrument, mais ce n'est pas la plus simple.

J'essaie de rester "imagée" parce qu'il me semble difficile d'expliquer ici tout le système respiratoire et phonique à quelqu'un qui "débute" et qu'il me semble que le ressenti est souvent plus facile à intégrer pour les débutants que les schémas. (tout comme je suis contre le fait d'empêcher les élèves de jouer tant qu'ils n'ont pas appris le solfège :o) mais c'est un autre débat)

Jay c'est sympa de t'être filmé dans cette dernière vidéo, ça permet de voir certains de tes défauts. Alors, sous réserve d'approbation par Eljei (je n'enseigne pas, mais c'est un défaut qui ont causé la colère de certains de mes profs au début), il faut que tu ouvres la bouche et que tu utilises les muscles faciaux (les pommettes), cela va favoriser ton articulation et, comme je le disais dans mon premier post, aider à décontracter ta mâchoire inférieure sans perdre de fluidité.

Pour ce qui est des aigus, j'en reviens à mon histoire de diaphragme (ben voui, on ne se refait pas) mais je vais nuancer. Tu "cries" tes aigus plutôt que de les laisser monter et sortir naturellement. En gros, c'est en poussant sur le larynx que tu veux avoir du son alors qu'il faut que tu pousses sur ces fameux muscles ventraux et dorsaux. Lorsque tu montes, tu bascules ta tête vers l'arrière, ce qui est tout à fait contraire à ce qu'il faudrait faire puisque ça "coupe" ta colonne d'air. Regarde devant toi, vise ton public pour lui envoyer tes notes (eh oui, encore une image).

Tu as deux manières de faire, ou bien tu veux de la puissance et là tu fais appel à ton ventre, tu ouvres la bouche bien grand, tu avances la mâchoire inférieure, tu compresses légèrement le larynx en regardant droit devant toi, ou bien tu veux une voix haute et légère, et dans ce cas tu prends une "petite voix", comme celle d'un enfant, en faisant un large sourire bien content , ce qui posera ton son sur les muscles et les résonateurs hauts (le visage).

Il y a une image que j'aime beaucoup lorsqu'on parle de la voix de tête, c'est "moucher le son" ou "l'éternuer", le laisser monter dans les résonateurs hauts et se servir des muscles des pommettes pour le tenir. Et comme le baillement, l'air vient bien de plus bas que le niveau des poumons (penser bas pour chanter haut).

sinon tu as vraiment une bonne voix, continue comme ça  bravo

 

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merci ! C'est super sympa d'avoir répondu !

 

Je voulais justement te poser une question.... est-ce normal que quand j'emploie la méthode dont j'ai parlé au début, je puisse faire un tout petit son filé qui me permet d'aller plus haut que les notes que j'atteins même pas en falsetto sans forcer (sans que le larynx bouge de manière déraisonnable) mais que quand je chante, soit je chante comme tu l'as vu dans la vidéo pour que ce ne soit ni fort ni saturé, soit je chante de manière puissante avec un fond de friture dans ma voix et mon larynx monte comme avec le son filé sauf que je ressens une énorme pression dans la tête et j'ai un mal de chien à conserver la note (encore que ça dépend de la voyelle sur laquelle je la chante : beaucoup plus de facilitées sur "O" que sur "OU" par exemple)

Donc voilà, je voulais te demander si à force de pratiquer ce son filé, petit à petit, je pourrai chanter de plus en plus normalement avec cette méthode et au volume que je veux ou alors cette méthode permet de débloquer la voix mixte et ce que je fais quand je chante à volume très fort et assez crade (comme dans last rebel) est un genre de voix mixte appuyée qui n'est pas contrôlée ?

En tout cas, c'est très gentil à vous tous de m'aider à mieux comprendre ce que je fais et à m'expliquer comment je devrais faire ! :D

 

EDIT : Oui ! J'ai oublié de mentionner que la friture apparait également dans le son filé lorsque je monte un tout petit peu le volume dans mon premier passage ou quand je commence à cette hauteur. Au dessus, je peux forcer un peu plus sans pour autant que le son soit perturbé sur une voyelle que j'ai moins de mal à chanter...

 

(pour ceux qui ne comprennent pas ce que je dis, sachez que j'ai du mal à le comprendre moi même.... ça doit jouer XD)

 

[ Dernière édition du message le 03/11/2010 à 20:32:27 ]

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Hey !

D'abord en réponse à Banshee in Avalon, oui effectivement je pense qu'on est à peu près d'accord sur le fond !

Je suis plutôt branché écoles physiologiques comme CVT ou la TCM dont on parle beaucoup sur ce forum, par conséquent je partage l'idée que la respiration se règle généralement sur les actions du larynx, que travailler la respiration en démarrant le chant n'est pas du tout indispensable, sauf dans certains cas particuliers.
Personnellement (je ne m'appuie pas tant que ça sur ma propre expérience, mais ça compte quand même), j'ai suivi un premier cycle de formation classique avant de prendre des cours de chant rock, jazz et chanson. J'ai fait deux ans d'exercices de respiration en tout genre, ça m'a complètement embrouillé... après ces deux ans j'avais quasiment perdu mon plaisir de chanter et je me fatiguais énormément. C'est la découverte de ce que j'appelle le "chant spontané" (naturel, primal, etc) qui m'a débloqué techniquement. Aujourd'hui j'explique à mes élèves comment fonctionne en gros la respiration dans le chant pour qu'ils comprennent le processus, mais on travaille très peu là-dessus, tout s'ajuste comme il faut dès que le larynx fonctionne correctement.

Pour ce qui est du langage utilisé avec les débutants... je préfère largement utiliser des termes précis basés sur ce qui se passe réellement à l'intérieur, les plus curieux peuvent questionner plus en profondeur pour comprendre... et en cours j'utilise au maximum des "leviers" que tout le monde peut utiliser comme rire, pleurer, etc, plus efficaces à mon avis que les images et les descriptions de sensations qui ne marchent qu'une fois sur deux. Mais bon, évidemment je défends mon beefsteak... mais il ne faut aucun doute que la méthode "traditionnelle" peut donner d'excellents résultats, sinon on en serait pas là aujourd'hui !

Pour ce qui est d'ouvrir plus la bouche, je ne pense pas que ce soit nécessaire, Jay ouvre suffisamment la bouche à mon sens. L'ouvrir davantage va assombrir le son comme on le fait en classique, c'est surtout un choix esthétique.

En tout cas elle est bien cette dernière vidéo ! C'est décidément prometteur ! Je maintiens les précédentes remarques, surtout la bascule thyroïdienne.
Il est vrai qu'il y a un léger déséquilibre entre le travail dans le larynx et dans la "soufflerie"... vu ton niveau actuel, je règlerais ça avec le "chant spontané" plutôt qu'en intervenant sur la respiration.
Cela dit, il me semble qu'un peu d'ancrage du torse ferait du bien (grand pectoraux, trapèzes, grands dorsaux, sterno-cleïdo-mastoïdiens et carrés des lombes).
Pour ce qui est des notes les plus aigus où tu passes en "falsetto"... je trouve que tu t'en sors très bien avec cette formule. Mais je devine que tu serais plus satisfait avec la bascule thyroïdienne et plus d'accolement.

Ce son filé... il faudrait que tu l'enregistres pour qu'on puisse en parler. N'aie pas peur de faire un enregistrement de 30 secondes sans musique, on en a déjà entendu de toutes les couleurs sur ce forum !