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Cherche Ingénieur du son

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Sujet de la discussion Cherche Ingénieur du son
Bonjour!
J'ai besoin d'un ingénieur du son pour répondr à quelques quetsions. Je dois faire un diaporama pour les cours et j'ai besoin de quelques renseignements sur les missions, le salaire en début et fin de carrière ainsi que le salaire moyen, les études nécéssaitres, les qualités nécéssaires, les éventuelles évolutions de carrière et enfin, les conditions de travail!
J'attend votre réponse!
à force de viser la lune tu finiras parmis les étoiles
2
Sans répondre vraiment à ta question , mais juste pour le plaisir...

LE SONORISATEUR

De tout ceux qui exercent les métiers du son, le sonorisateur est sans doute le plus mal considéré.

Il est trop souvent pris pour un technicien de seconde zone, par les artistes et le public qui pensent sans doute ,que le matériel qui lui est confié est magique. Que cet imposant matériel peut tout faire, qu'il suffit d'appuyer sur le bouton "Marche".
Que ce métier est simple et à la portée de n'importe qui.
Dans cet état d'esprit, beaucoup trop de gens pensent qu'un tel type n'a aucune sensibilité, aucun sens artistique et à travers cette pensée ne valorisent que les ingénieurs du son du disque et du cinéma. Il est vraiment dommage qu'une hiérarchie imbécile se soit installée dans les métiers du son dont la vocation est avant tout artistique. Il est bougrement navrant que les écoles spécialisées ne luttent pas contre cet état d'esprit et le communiquent à leurs élèves.

Foutaise, ce métier est tout autre et ceux qui pensent ce qui précède, sont des ignorants.
Oh! bien sur, comme dans tous les corps de métiers, il y a, les très bons, les bons et les mauvais, mais le taux de médiocrité n'y est pas supérieur.

Rien n'est magique autour du sonorisateur.
Ce métier nécessite de grandes qualités intellectuelles et physique. Il faut avoir la sensibilité à fleur de peau, et une force de caractère peu commune pour supporter ses nombreuses contraintes..
La salle, la scène, les conditions de transport et d'installation scénique, les repas sautés, et comme je le note plus haut le peu de considération de ses congénères, font, qu'il vit dans un univers difficile, et trop souvent hostile.

Leurs pires ennemis techniques sont l'effet Larsen, les fortes réverbération de salle et de scène, les installations de salles inadaptées au spectacle, les mauvaises terres , les câbles endommagés, le trop court temps imparti à l'installation ....
Le rôle premier du sonorisateur est de rapprocher les artistes de leur public, de les faire communier ensemble en quelque sorte.
Il doit trouver les solutions pour que:
- les artistes évoluent auditivement confortablement sur scène.
- que le public perçoive finement ces derniers, en masquant parfois les défaillances des artistes.

La prise de son n'a rien de magique. Les microphones ne sont pas équipés de têtes chercheuses et n'ont pas l'instinct de se placer dans un champ sonore favorable à l'instrument ou à la voix. Seule l'expérience du sonorisateur, fait qu'ils sont correctement placés, sans jamais géner l'évolution des artistes.
Un sonorisateur doit être en mesure de comprendre instantanément le style de musique jouée,
déceler la particularité de l'artiste, connaître le fonctionnement de nombreux instruments, en mémoriser les timbres, s'adapter aux techniques instrumentales de chacun, prendre les repères indispensable à la conduite du spectacle et déterminer les limites de la chaine électroacoustique qu'il contrôle.

Lors du spectacle, sa vue ne quitte pas la scène. Son audition est en analyse constante. Il doit intervenir vite, souvent prévoir. Son appréciation et les gestes qui en découlent sont obligatoirement précis et rapides.
Il n'aucune possibilité de revenir sur un évènement .
Le mixage n'a rien d'automatique, c'est la conjonction, de ses connaissances techniques et artistiques, qui guide le sonorisateur. Il perçoit le public et modifie si nécessaire son " mix " fonction de l'ambiance en salle. Il est l'interface indispensable entre la scène et le public .
Son jugement et ses actions vont dans le sens du spectacle, il en est l'un des acteurs majeurs.
Tout cela nécessite un vaste champ de connaissances , des oreilles exercées, de la psychologie, une grande résistance physique et un sens aigu des responsabilités.

La sonorisation est un noble métier.

JCB

http://www.delapucealoreille.com/10-index.html

http://www.pierredon.free.fr

3
Cpierredon> ouaaah +1, forcément.

Mais , L2A qu'entends-tu, toi par "ingénieur du son" dans le cadre de ton étude?
4
Merci Cpierredon pour ton coup de gueule et ton discours passioné ;) C'est vrai qu'on se rend plus compte d'un travail mal fait de la part du sonorisateur que d'un excellent travail!
Pour répondre à la question de ke, a vrai dire, je ne sais pas trop qui rechercher, c'est pour ça que mon post est assez vague. Je doit faire un diaporama présentant un métier qui m'interresse afin de mieux le connaitre et peut être d'envisagger une orientation (je ne suis qu'en 3e^^)
Merci de vos réactions!
Léa
à force de viser la lune tu finiras parmis les étoiles
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Bonjour,

Oui, Cpierredon, discours passionné mais malheureusement si souvent exact... Enfin, ceci dit il existe fort heureusement des artistes et des orgas conscients du rôle du sonorisateur et qui le respectent.

Pour en venir aux interrogations de L2a plus précisément, je vais te parler en fonction de mon parcours personnel et des cas que je connais autour de moi. Brièvement, je suis ingé-son pour plusieurs studios, je travaille en free-lance et j'ai ma propre structure d'enregistrement/mixage/pre-mastering. Je suis passé par un bac scientifique, BTS électronique puis école d'ingé plus stages. J'ai parallèlement suivi une formation musicale classique pendant une quinzaine d'années environ.

Alors dans l'ordre de tes questions :

Les missions : on me fait appel pour la conduite de projets qui peuvent être aussi bien une prise de son pour un CD de Rap qui ne prendra que quelques pistes, que l'enregistrement d'un symphonique + choeurs en 128 pistes. Dans tous les cas, on est embauchés pour une durée déterminée fixée avec le producteur en fonction de l'ampleur et des ambitions du projet.

Un cahier est charges est défini et accepté par contrat, à chacun de s'y tenir.

On peut aussi être contactés directement par un artiste en auto-prod, c'est même de plus en plus souvent le cas, évolution de marché oblige.

Les salaires : Au début, on bosse souvent pour gratos ou trois fois rien, le temps de se faire connaître. Après cela dépend des options que l'on a prises. En temps que permanent dans une structure, un gars sérieux peut se faire entre 1500 et 2500€ par mois assez rapidement, voire plus car il y a souvent des heures supplémentaires à faire.

Dans les gros studios, un "master" ou "senior" peut émarger entre 3000 et 5000€ par mois, voire plus selon la structure et la compétence de la personne.

En temps qu'indépendant, ça peut taper les 1000€ par jour pour un gars talentueux et sur les grosses prods.

Les études nécessaires : Bac scientifique indispensable, puis BTS audio-visuel minimum. Les grandes écoles comme Louis Lumière sont bien sûr un plus indéniable pour faire carrière.

Les qualités nécéssaires : patience, culture musicale, solides connaissances en physique ondulatoire, bonne oreille analytique et... beaucoup de passion. Avec ça, en général on s'en sort.

Les éventuelles évolutions de carrière : en général, on rentre comme assistant dans une boîte de sono ou en studio, ce qui revient en général à porter des caisses et rouler des fly-cases dans le premier cas, et à balayer les studios et apporter des cafés chauds aux consoles dans le second.

Ensuite, on peut devenir le respectable et respecté chef de plateau sur les "live" ou l'ingé en chef d'un studio. Selon l'importance de ce dernier, cela peut être un très bon poste.

Les conditions de travail : dures au début, ça va en s'améliorant jusqu'au moment où tu as du mal à t'extraire de ton fauteuil à roulettes planté devant la console centrale. En gros, tu commences par préparer et apporter les cafés et ensuite, c'est toi qui les bois... :clin: :noidea:

Après, il y a le problème des structures qui ferment. Si t'es vraiment bon tu retrouveras sans problème un taf convenabe, si tu n'es pas assez connu, ce sera plus dur.

Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

http://www.cubamericas.com

http://www.ecoledeviolon.com

6
+1 avec tout ce qui est dit au dessus, sauf sur un truc qui me parait important :

Citation :
Les études nécessaires : Bac scientifique indispensable, puis BTS audio-visuel minimum. Les grandes écoles comme Louis Lumière sont bien sûr un plus indéniable pour faire carrière.


Je serai bien plus nuancé, puisqu'à titre personnel j'ai un bac littéraire et des diplomes de droit et de commerce.... :mrg:
Bien sûr, je ne peux pas prétendre au titre d'ingénieur du son stricto sensus : pour être avoir un titre d'ingénieur en France, il faut une formation scientifique bac+5 me semble-t-il.
Et je ne fais que tres peu de prises de son sur l'ensemble de mon travail, qui est principalement du mixage, et la plupart du temps c'est pour mes propres productions. la prise de son professionnelle demande effectivement de solides bases purement théoriques, difficiles à maitriser sans un gros bagage scientifique.

Mais pour en revenir aux diplomes, il me semble tout de même qu'en France une fixation est faite là dessus, alors qu'aux Usa par exemple on va plus se baserr sur les compétences réelles de la personne.
En France, c'est pas impossible qu'on te demande un bac+14 en neurochirurgie pour brancher un cable sur une table de mixage.
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Oui Youtou, j'avais bien prévenu, du reste :

Citation : je vais te parler en fonction de mon parcours personnel et des cas que je connais autour de moi.



Or dans mon entourage direct, dans les studios que je fréquente, ceux avec qui je travaille etc, je ne connais pas un seul ingé-son de niveau certificat d'études, force est de l'avouer.

Je bosse avec des Européens, Nord Centre et Sud-Américains, Asiatiques, pareil partout. Je ne demande pas le CV de chacun, mais rien qu'en discutant, on se rend compte que l'on a généralement pas affaire à des incultes.

Citation : j'ai un bac littéraire et des diplomes de droit et de commerce....



Oui, comme j'ai un pote qui, diplôme d'ingé en poche, est reparti à Phoenix au bout de 3 ans d'exercice uniquement pour y passer un master de business & management. De là il s'est mis à son compte.

Citation : Mais pour en revenir aux diplomes, il me semble tout de même qu'en France une fixation est faite là dessus, alors qu'aux Usa par exemple on va plus se baserr sur les compétences réelles de la personne.



Hû-hûûû, j'aimerais savoir sur quoi tu te bases pour dire cela. Car ce n'est pas du tout l'expérience que j'ai. Et je ne te cause pas du nombre de gars que je connais qui ont dû repasser des équivalences parce que leurs diplômes Français n'étaient pas reconnus aux States. Sinon, pour trouver un taf à leur mesure, ben c'était bonbon.

Citation : En France, c'est pas impossible qu'on te demande un bac+14 en neurochirurgie pour brancher un cable sur une table de mixage.



Et le type n'y arrive pas... :8O: :8O: :8O: :ptdr:

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Citation : ce n'est pas du tout l'expérience que j'ai. Et je ne te cause pas du nombre de gars que je connais qui ont dû repasser des équivalences parce que leurs diplômes Français n'étaient pas reconnus aux States. Sinon, pour trouver un taf à leur mesure, ben c'était bonbon.



j'ai des amis (plutôt des contacts) français et européens travaillant dans des studios de la côte est et du texas. La plupart ont eu une formation scolaire de base, sans rapport avec l'ingéniérie sonore, et certains avaient un CV non négligeable en tant que zikos de live/studio, mais pas du tout de prise de son/mix/etc.
Ils y ont été à l'esbrouffe, en rentrant en tant qu'assistant de l'assistant de l'assistant de celui qui change les ampoules, mais (selon eux, donc) les responsabilités sont assez rapidement arrivées.
Mais evidemment il est possible que je fasse de cas particuliers un cas général, et que l'exotisme soit un facteur de promotion important : nul n'est prophete en son pays, et l'emploi d'un européen sera bien vu aux states, comme un américain peut bénéficier de faveurs en France.
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Oui, c'est possible. Mais ces personnes ont eu du bol et en effet : elles n'ont pas été directement embauchées au poste qu'elles convoitaient. :clin:

J'ai connu des autodidactes qui ont fini par réussir grâce à leur talent. Mais ça reste des cas rares pour ne pas dire marginaux.

Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

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Wahou... Quelle discussion de pros^^
Merci pour vos infos...
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