drapeau_rouge
« C'est ... brutal !! »
Publié le 20/11/16 à 17:27
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Tout public
Caractéristiques
Le Twin Jet est semblable au Uberschall "classique" puisqu'il en reprend le 2ème canal (le saturé). Le 1er canal lui n'est pas un canal clean à proprement parler, il est plutôt orienté "hot-rodded Marshall" mais on va y revenir un peu plus loin.
Panneau avant, on retrouve pour chacun des deux canaux :
- Volume
- Présence
- Bass
- Mid
- Treble
- Gain
On a également 3 potards agissant sur la partie ampli de puissance, à savoir un master général, une présence et un potard de depht.
Derrière, on a 2 sorties HP sélectionnables en 4, 8 ou 16 ohms, une boucle d'effet en série avec volume, une sortie line out et ... c'est tout.
C'est clair, net et précis, les geeks du son regretteront la simplicité apparente de l'ampli mais je dirais qu'il va à l'essentiel. Y'a tout ce qu'il faut là ou il faut !
A l'intérieur, on retrouve 6 x 12AX7 et 4 x KT88 pour 150 watts de pure bestialité.
Utilisation
Malgré la simplicité apparente, cette brute épaisse ne se laisse pas dompter facilement, loin s'en faut !!
Le gros point noir selon moi, c'est l'interaction des réglages. Le plus difficile va être de trouver le bon équilibre, puisque le réglage des aigus va influer sur les médiums et vice-versa, les basses enlèvent des aigus et les aigus eux se gèrent plutôt avec la présence générale ... Bref c'est le cirque et l'intuitivité en prend un sacré coup.
Finalement, le Depht général gère les infrabasses et les basses (qui peuvent être gargantuesques), les potards de médiums gèrent les bas-médiums, les potards treble gèrent les médiums ainsi que les aigus tandis que la présence agit comme un "bright" pour la brillance conjointement avec la présence au niveau de l'ampli de puissance. Vous me suivez ? Non ? C'est normal. Les potards bass enfin, ne trouvent une utilité et ne sont efficaces que dans la 2ème moitié de la course.
Assez déroutant comme utilisation ... Et ne vous rassurez pas, le changement de lampes de préamp ne changera rien, c'est toujours aussi compliqué bien que ce soit un peu plus efficace. Ne pas hésiter à tourner les boutons dans tous les sens !
Sonorités
Par contre c'est là ou ça fait mal, c'est d'une violence insolente puisque chaque réglage sonne la mort.
Ne cherchez pas de beaux sons cleans sur cet ampli, ils sont secs et sans saveur. Je ne m'étendrai pas sur le sujet, il est possible d'avoir des sons cleans mais le Twin Jet n'est pas prévu pour cette utilisation. Prévoyez le chorus ou le phaser pour faire digérer ce son "carton" et modérez les attaques sous peine de le faire cruncher assez méchamment et assez "mochement". Curieusement, les cleans les plus beaux que j'ai obtenu l'étaient en mettant pas mal de gain sur n'importe lequel des 2 canaux et en baissant de plus de moitié le volume de la gratte. Cela permet de récupérer la chaleur manquante d'un "vrai" clean.
Les crunchs sont sympa mais de la même manière, on préfèrera monter le gain et baisser le volume de la gratte pour gagner en chaleur et en profondeur.
Le 1er canal va du clean pas beau à un son Marshall "hot-rodded" style Friedman, Fargen et tutti quanti. Il fait bien le boulot le bougre !! Malgré les KT88, on arrive à en tirer des choses relativement "soft", à nuancer tout de même si votre gratte est une tronçonneuse montée en EMG, Seymour Duncan Blackouts et autres. Disons que l'on attaque sur un clean pas joli, puis en tournant le gain on passe à un crunch potable (moderne) puis à un son hard rock que EVH n'aurait absolument pas renié à un high gain style Friedman. Il peut également être métôoool bien entendu puisque le gain va plutôt loin. On peut lui adjoindre une bonne louche de médiums ou bien creuser comme un goret, le son reste tout de même plutôt axé guerre nucléaire dans un style assez américain, assez lisse. Avec la bonne gratte, vous pourrez vous en sortir avec bien plus que les honneurs, même dans un registre blues.
Le 2nd canal est celui du Uberschall classique (Uberschall qui signifie supersonique en allemand). C'est ultra high gain. Chaque palm mute à fort volume fera vibrer la cage thoracique de vos auditeurs qui vous supplieront de cesser ce massacre. Une brute épaisse ! Il est voicé différemment du 1er canal, je le trouve plus "sombre". Mais bon, on a un bel équilibre entre les deux grâce à l'égalisation séparée sur chacun des deux canaux. Le gain va loin et réglé à 13h, vous en aurez déjà assez pour jouer le black métal le plus noir de la galaxie.
Bien entendu il est vraiment destiné au métal, mais les rockeurs de tout poil y trouveront leur compte pour peu que vous ne recherchiez pas le grain vintage et la dynamique des Marshall ou de la série Mark de Mesa Boogie par exemple. Je le répète, ça reste quand même très américain dans le son puisque c'est lisse et assez compressé. C'est "large" comme son et c'est quand même axé rouleau compresseur.
Je vous invite à l'écouter sur Youtube car j'ai un peu de mal à décrire le son. C'est puissant mais équilibré, précis mais très facile à jouer, le tout avec un grain bien à lui, reconnaissable entre 1.000.
Avis Global
Le Twin Jet est une formule 1 qui demande à être réglée correctement. Bien que tous les réglages sonnent la mort, ça reste plutôt pointu mais une fois maîtrisée, la bête sera prête à tuer les 5 premiers rangs de headbangers en délire au moindre coup de médiator. D'ailleurs, avec 150 watts au compteur, ça arrache très très fort (enfin bon zêtes pas obligés de jouer tout le temps à fond non plus hein, il se gère bien à bas volume, la saturation provenant essentiellement du préamp).
La précision est plutôt bonne (on en met pas partout comme un Dual Rectifier mais on est quand même 2 tons en dessous d'une VHT/Fryette Pitbull Ultra Lead), les basses surpuissantes et le grain est monumental. Le Twin Jet, grâce notamment aux KT88, tape hyper large dans toutes les fréquences et votre son sera plein comme un œuf partout. En groupe, ça passe sans problème malgré le son relativement "creusé" dans les médiums, qu'on peut toutefois tempérer avec l'égalisation ou avec les HP équipant le cab.
Avec un très bon baffle, on est pas loin de la panacée sonore et pas forcément que pour le métal car il sait être polyvalent.
Si vous recherchez une tête high gain pour des styles allant du blues-rock (pas blues hein, blues-rock j'ai dit) au gonzo grindcore, un grain particulier et que l'absence de clean ne vous gêne pas, je vous invite à considérer cette Twin Jet qui pourra sérieusement vous surprendre.
Reste le budget ... Le rapport qualité/prix n'est pas fantastique, mais cet ampli est un choix du cœur.
Le Twin Jet est semblable au Uberschall "classique" puisqu'il en reprend le 2ème canal (le saturé). Le 1er canal lui n'est pas un canal clean à proprement parler, il est plutôt orienté "hot-rodded Marshall" mais on va y revenir un peu plus loin.
Panneau avant, on retrouve pour chacun des deux canaux :
- Volume
- Présence
- Bass
- Mid
- Treble
- Gain
On a également 3 potards agissant sur la partie ampli de puissance, à savoir un master général, une présence et un potard de depht.
Derrière, on a 2 sorties HP sélectionnables en 4, 8 ou 16 ohms, une boucle d'effet en série avec volume, une sortie line out et ... c'est tout.
C'est clair, net et précis, les geeks du son regretteront la simplicité apparente de l'ampli mais je dirais qu'il va à l'essentiel. Y'a tout ce qu'il faut là ou il faut !
A l'intérieur, on retrouve 6 x 12AX7 et 4 x KT88 pour 150 watts de pure bestialité.
Utilisation
Malgré la simplicité apparente, cette brute épaisse ne se laisse pas dompter facilement, loin s'en faut !!
Le gros point noir selon moi, c'est l'interaction des réglages. Le plus difficile va être de trouver le bon équilibre, puisque le réglage des aigus va influer sur les médiums et vice-versa, les basses enlèvent des aigus et les aigus eux se gèrent plutôt avec la présence générale ... Bref c'est le cirque et l'intuitivité en prend un sacré coup.
Finalement, le Depht général gère les infrabasses et les basses (qui peuvent être gargantuesques), les potards de médiums gèrent les bas-médiums, les potards treble gèrent les médiums ainsi que les aigus tandis que la présence agit comme un "bright" pour la brillance conjointement avec la présence au niveau de l'ampli de puissance. Vous me suivez ? Non ? C'est normal. Les potards bass enfin, ne trouvent une utilité et ne sont efficaces que dans la 2ème moitié de la course.
Assez déroutant comme utilisation ... Et ne vous rassurez pas, le changement de lampes de préamp ne changera rien, c'est toujours aussi compliqué bien que ce soit un peu plus efficace. Ne pas hésiter à tourner les boutons dans tous les sens !
Sonorités
Par contre c'est là ou ça fait mal, c'est d'une violence insolente puisque chaque réglage sonne la mort.
Ne cherchez pas de beaux sons cleans sur cet ampli, ils sont secs et sans saveur. Je ne m'étendrai pas sur le sujet, il est possible d'avoir des sons cleans mais le Twin Jet n'est pas prévu pour cette utilisation. Prévoyez le chorus ou le phaser pour faire digérer ce son "carton" et modérez les attaques sous peine de le faire cruncher assez méchamment et assez "mochement". Curieusement, les cleans les plus beaux que j'ai obtenu l'étaient en mettant pas mal de gain sur n'importe lequel des 2 canaux et en baissant de plus de moitié le volume de la gratte. Cela permet de récupérer la chaleur manquante d'un "vrai" clean.
Les crunchs sont sympa mais de la même manière, on préfèrera monter le gain et baisser le volume de la gratte pour gagner en chaleur et en profondeur.
Le 1er canal va du clean pas beau à un son Marshall "hot-rodded" style Friedman, Fargen et tutti quanti. Il fait bien le boulot le bougre !! Malgré les KT88, on arrive à en tirer des choses relativement "soft", à nuancer tout de même si votre gratte est une tronçonneuse montée en EMG, Seymour Duncan Blackouts et autres. Disons que l'on attaque sur un clean pas joli, puis en tournant le gain on passe à un crunch potable (moderne) puis à un son hard rock que EVH n'aurait absolument pas renié à un high gain style Friedman. Il peut également être métôoool bien entendu puisque le gain va plutôt loin. On peut lui adjoindre une bonne louche de médiums ou bien creuser comme un goret, le son reste tout de même plutôt axé guerre nucléaire dans un style assez américain, assez lisse. Avec la bonne gratte, vous pourrez vous en sortir avec bien plus que les honneurs, même dans un registre blues.
Le 2nd canal est celui du Uberschall classique (Uberschall qui signifie supersonique en allemand). C'est ultra high gain. Chaque palm mute à fort volume fera vibrer la cage thoracique de vos auditeurs qui vous supplieront de cesser ce massacre. Une brute épaisse ! Il est voicé différemment du 1er canal, je le trouve plus "sombre". Mais bon, on a un bel équilibre entre les deux grâce à l'égalisation séparée sur chacun des deux canaux. Le gain va loin et réglé à 13h, vous en aurez déjà assez pour jouer le black métal le plus noir de la galaxie.
Bien entendu il est vraiment destiné au métal, mais les rockeurs de tout poil y trouveront leur compte pour peu que vous ne recherchiez pas le grain vintage et la dynamique des Marshall ou de la série Mark de Mesa Boogie par exemple. Je le répète, ça reste quand même très américain dans le son puisque c'est lisse et assez compressé. C'est "large" comme son et c'est quand même axé rouleau compresseur.
Je vous invite à l'écouter sur Youtube car j'ai un peu de mal à décrire le son. C'est puissant mais équilibré, précis mais très facile à jouer, le tout avec un grain bien à lui, reconnaissable entre 1.000.
Avis Global
Le Twin Jet est une formule 1 qui demande à être réglée correctement. Bien que tous les réglages sonnent la mort, ça reste plutôt pointu mais une fois maîtrisée, la bête sera prête à tuer les 5 premiers rangs de headbangers en délire au moindre coup de médiator. D'ailleurs, avec 150 watts au compteur, ça arrache très très fort (enfin bon zêtes pas obligés de jouer tout le temps à fond non plus hein, il se gère bien à bas volume, la saturation provenant essentiellement du préamp).
La précision est plutôt bonne (on en met pas partout comme un Dual Rectifier mais on est quand même 2 tons en dessous d'une VHT/Fryette Pitbull Ultra Lead), les basses surpuissantes et le grain est monumental. Le Twin Jet, grâce notamment aux KT88, tape hyper large dans toutes les fréquences et votre son sera plein comme un œuf partout. En groupe, ça passe sans problème malgré le son relativement "creusé" dans les médiums, qu'on peut toutefois tempérer avec l'égalisation ou avec les HP équipant le cab.
Avec un très bon baffle, on est pas loin de la panacée sonore et pas forcément que pour le métal car il sait être polyvalent.
Si vous recherchez une tête high gain pour des styles allant du blues-rock (pas blues hein, blues-rock j'ai dit) au gonzo grindcore, un grain particulier et que l'absence de clean ne vous gêne pas, je vous invite à considérer cette Twin Jet qui pourra sérieusement vous surprendre.
Reste le budget ... Le rapport qualité/prix n'est pas fantastique, mais cet ampli est un choix du cœur.