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La pépite qui crépite divinement à l'oreille...
Publié le 04/04/23 à 23:07!!! CAUTION !!! Ceci n'est pas un avis d'expert. Plutôt un roman d'amour. Juste une miiiiise au poiiiiint... (merci Jakie) Ce ne sera pas non plus une notice technique (dispo sur le site Brunetti).
Si j'ai un peu de bouteille dans le son et dans la pratique de la gratte, je ne suis pas un pro du matos y afférant. Je n'ai PAS écumé toutes les références d'ampli à lampes, en fait pour tout vous dire, c'est mon premier ! Je vous ferai donc grâce du comparatif avec tous les parangons du tube chauffé à blanc que je ne connais pas et que je n'ai jamais joués.
Je vais donc très modestement axer cet avis sur autre chose, qui reste néanmoins je crois la raison principale de notre présence à...…
Si j'ai un peu de bouteille dans le son et dans la pratique de la gratte, je ne suis pas un pro du matos y afférant. Je n'ai PAS écumé toutes les références d'ampli à lampes, en fait pour tout vous dire, c'est mon premier ! Je vous ferai donc grâce du comparatif avec tous les parangons du tube chauffé à blanc que je ne connais pas et que je n'ai jamais joués.
Je vais donc très modestement axer cet avis sur autre chose, qui reste néanmoins je crois la raison principale de notre présence à...…
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!!! CAUTION !!! Ceci n'est pas un avis d'expert. Plutôt un roman d'amour. Juste une miiiiise au poiiiiint... (merci Jakie) Ce ne sera pas non plus une notice technique (dispo sur le site Brunetti).
Si j'ai un peu de bouteille dans le son et dans la pratique de la gratte, je ne suis pas un pro du matos y afférant. Je n'ai PAS écumé toutes les références d'ampli à lampes, en fait pour tout vous dire, c'est mon premier ! Je vous ferai donc grâce du comparatif avec tous les parangons du tube chauffé à blanc que je ne connais pas et que je n'ai jamais joués.
Je vais donc très modestement axer cet avis sur autre chose, qui reste néanmoins je crois la raison principale de notre présence à tous ici, à rédiger ou à lire des avis sur du matos (qu'on achètera peut-être jamais) à des heures pas possibles... Bref, je veux parler du PLAISIR !
Plaisir de jouer, d'écouter, de vibrer au son d'un bel ampli qui sonne à ses pieds et à ses oreilles. Plaisir simple que je redécouvre après des années sur des configs "sans ampli", des bons préamps Mesa avec des simus HP aux fesses. Très bien cela dit, très honnête et efficace comme solution.
Mais c'est pas pareil, je voulais vraiment (re)trouver le plaisir de me brancher sur un bel ampli et PAF ! Du son, du kiff, de la musique !! Marre de passer des heures à tweaker des configs tordues.
DONC... le plaisir, on a dit. Hé ben ça pour le coup, il est là et bien là ! Au départ j'étais parti pour acheter un petit ampli d'appart qui peut faire gig/club, genre Fender Blues Jr ou Hiwatt T20, avec un clean assez neutre, un bon terrain de jeu pour stomboxes. Mais j'ai été curieux, et je suis allé tester un Brunetti MC2. Première grosse erreur. Qualité, versatilité, dynamique ! Superbe ampli. (un peu puissant et lourd pour l'usage visé)
Mais du coup je me suis dit : "tant qu'à me fourvoyer, pourquoi m'arrêter là ? Allons voir un bon stack !". Et me voilà parti faire 100 bornes pour tester un autre Brunetti, ce fameux Pleximan... Mais je n'aurais jamais dû ! Cette expérience devrait être interdite sans avis préalable d'experts bien certifiés !! Que fait le Haut Conseil pour la Santé Publique ?? C'est dangereux, ces machins-là !!!
Bon pardon, j'arrête le délire, j'en viens au plaisir donc... Et en un mot comme en cent : le plaisir de jouer sur cet ampli est total. Dantesque. Jubilatoire. Le son est superbe dans toutes les configs, très dynamique, très joueur, très volubile, puissant et subtil à la fois. Très très musical. Le plaisir de jouer est vraiment gratifiant et inspirant.
Le grain est divinement serré et accrocheur (façon Marshall quoi, visiblement), ça pétille, ça crépite et ça chante sous les doigts que c'en est un bonheur intégral ! Et ça du son clair, assez propre ou un peu sali quand on pousse le canal en question (déjà un bon gros crunch en bout de course) ou quand on baisse son volume sur le canal lead, au crunch et à la disto (Hot Rod) sur ce dernier canal donc où on retrouve de superbes sons ryhtmiques ou leads, toujours généreux, beaucoup d'harmoniques, ça chante et ça fuse dans tous les sens, c'est précis, ça reste toujours beau, c'est vraiment le pied !
On est même tenté de le lever, le pied, de baisser le gain tellement ça part dès qu'on tourne le potar ! Le grain remplit vraiment bien l'espace en fait, il est très plein, très présent. Et puis au contraire on peut aussi envoyer à fond, y'a pas un réglage qui sonne mal toute façon sur cette machine !
bref beaucoup de plaisir en rythmique et solo, sur des registres qui aiment les sons un peu généreux je dirais, du pop/blues/rock à l'ancienne aux registres plus heavy/punk/grunge/hardcore (l'essentiel de mon répertoire). Evidemment pour du funk à la EW&F... faudra rester sur un Roland JC120 ! (j'ai eu, c'est très bien, juste... différent ^^)
Cela dit j'aime bien jouer jazz, c'était un critère aussi à la base et avec une gratte ad hoc, perso une demi-caisse généreuse avec micro flottant (faible niveau de sortie), je trouve de superbes sons cleans assez ronds avec le potar tone vers 9h, en dessous de la position "normal". On garde largement assez d'attaque et claquant dans le médium, avec moins d'agressivité évidemment, et juste ce qu'il faut de brillance, tout en douceur, c'est pas du tout muddy, c'est très beau et musical. Evidemment on gardera le switch Dense /OFF pour cet usage, sauf si on veut salir un peu à la Scofield, Coryel ou Gégé Marais. C'est beau aussi, le jazz saturé :D
Pas seulement un ampli saturax 70s psyché donc, loin de là ! C'est un ampli très complet, sur lequel on trouvera de superbes sonorités. Encore une fois j'étais vraiment parti pour un petit ampli avec un clean clean... Mais le kiff absolu de faire chanter cette petite tête à tue-tête m'a fait complètement oublier cet objectif ! Le coeur a ses raisons que la raison ignore, on le savait déjà, mais surtout celui du guitariste amoureux du beau son qui a un petit billet à claquer...
Bref, si vous avez l'occasion, essayez, soyez curieux (de ça comme du reste d'ailleurs) et faitez-vous ce grand plaisir ! Vous entendrez et vous comprendrez peut-être mieux cet avis, et vous repartirez peut-être avec ? Veni, audivi, emi !*
Et bonne musique surtout !!
* j'ai viendu, j'ai jeté une oreille, j'ai reparti avec !
###################
### EDIT Mai 2023 ###
Quelques samples ci-dessous, du clean au HotRod, tous potards à midi à 1h près, sauf mention. Clean Tone sur 12h. Bonne copie Super Strat, montée en single coil et humbucker splittable en bridge.
Chaîne REC : Blade RH-4 Lefthand (micros origine) > Brunetti Pleximan HP OUT > P&P Power Pro Attenuator LINE > TC Electronic Plethora X5 (Doubler +Reverb (+Delay) +CabSim Creamy_4*12) > Digidesign MBox3 (ProTools)
Je conserve volontairement Doubler et reverb qui apportent un volume stéréo dont j'ai du mal à me passer en solo et en home studio, surtout au casque ! (dans un mix ce serait différent)
On perçoit bien la plage de gain que permet l'ampli, d'un Clean à 1h avec déjà de belles harmoniques, une très belle brillance, un grain déjà accrocheur avec le Tone à 12h, au HotRod assez furieux hyper généreux (avec le Bridge en double ça bave en bas, prochain sample à venir avec un SD Slash Signature plus propre), en passant par ce superbe crunch déjà très mordant et joueur... Un pur bonheur :D
Si j'ai un peu de bouteille dans le son et dans la pratique de la gratte, je ne suis pas un pro du matos y afférant. Je n'ai PAS écumé toutes les références d'ampli à lampes, en fait pour tout vous dire, c'est mon premier ! Je vous ferai donc grâce du comparatif avec tous les parangons du tube chauffé à blanc que je ne connais pas et que je n'ai jamais joués.
Je vais donc très modestement axer cet avis sur autre chose, qui reste néanmoins je crois la raison principale de notre présence à tous ici, à rédiger ou à lire des avis sur du matos (qu'on achètera peut-être jamais) à des heures pas possibles... Bref, je veux parler du PLAISIR !
Plaisir de jouer, d'écouter, de vibrer au son d'un bel ampli qui sonne à ses pieds et à ses oreilles. Plaisir simple que je redécouvre après des années sur des configs "sans ampli", des bons préamps Mesa avec des simus HP aux fesses. Très bien cela dit, très honnête et efficace comme solution.
Mais c'est pas pareil, je voulais vraiment (re)trouver le plaisir de me brancher sur un bel ampli et PAF ! Du son, du kiff, de la musique !! Marre de passer des heures à tweaker des configs tordues.
DONC... le plaisir, on a dit. Hé ben ça pour le coup, il est là et bien là ! Au départ j'étais parti pour acheter un petit ampli d'appart qui peut faire gig/club, genre Fender Blues Jr ou Hiwatt T20, avec un clean assez neutre, un bon terrain de jeu pour stomboxes. Mais j'ai été curieux, et je suis allé tester un Brunetti MC2. Première grosse erreur. Qualité, versatilité, dynamique ! Superbe ampli. (un peu puissant et lourd pour l'usage visé)
Mais du coup je me suis dit : "tant qu'à me fourvoyer, pourquoi m'arrêter là ? Allons voir un bon stack !". Et me voilà parti faire 100 bornes pour tester un autre Brunetti, ce fameux Pleximan... Mais je n'aurais jamais dû ! Cette expérience devrait être interdite sans avis préalable d'experts bien certifiés !! Que fait le Haut Conseil pour la Santé Publique ?? C'est dangereux, ces machins-là !!!
Bon pardon, j'arrête le délire, j'en viens au plaisir donc... Et en un mot comme en cent : le plaisir de jouer sur cet ampli est total. Dantesque. Jubilatoire. Le son est superbe dans toutes les configs, très dynamique, très joueur, très volubile, puissant et subtil à la fois. Très très musical. Le plaisir de jouer est vraiment gratifiant et inspirant.
Le grain est divinement serré et accrocheur (façon Marshall quoi, visiblement), ça pétille, ça crépite et ça chante sous les doigts que c'en est un bonheur intégral ! Et ça du son clair, assez propre ou un peu sali quand on pousse le canal en question (déjà un bon gros crunch en bout de course) ou quand on baisse son volume sur le canal lead, au crunch et à la disto (Hot Rod) sur ce dernier canal donc où on retrouve de superbes sons ryhtmiques ou leads, toujours généreux, beaucoup d'harmoniques, ça chante et ça fuse dans tous les sens, c'est précis, ça reste toujours beau, c'est vraiment le pied !
On est même tenté de le lever, le pied, de baisser le gain tellement ça part dès qu'on tourne le potar ! Le grain remplit vraiment bien l'espace en fait, il est très plein, très présent. Et puis au contraire on peut aussi envoyer à fond, y'a pas un réglage qui sonne mal toute façon sur cette machine !
bref beaucoup de plaisir en rythmique et solo, sur des registres qui aiment les sons un peu généreux je dirais, du pop/blues/rock à l'ancienne aux registres plus heavy/punk/grunge/hardcore (l'essentiel de mon répertoire). Evidemment pour du funk à la EW&F... faudra rester sur un Roland JC120 ! (j'ai eu, c'est très bien, juste... différent ^^)
Cela dit j'aime bien jouer jazz, c'était un critère aussi à la base et avec une gratte ad hoc, perso une demi-caisse généreuse avec micro flottant (faible niveau de sortie), je trouve de superbes sons cleans assez ronds avec le potar tone vers 9h, en dessous de la position "normal". On garde largement assez d'attaque et claquant dans le médium, avec moins d'agressivité évidemment, et juste ce qu'il faut de brillance, tout en douceur, c'est pas du tout muddy, c'est très beau et musical. Evidemment on gardera le switch Dense /OFF pour cet usage, sauf si on veut salir un peu à la Scofield, Coryel ou Gégé Marais. C'est beau aussi, le jazz saturé :D
Pas seulement un ampli saturax 70s psyché donc, loin de là ! C'est un ampli très complet, sur lequel on trouvera de superbes sonorités. Encore une fois j'étais vraiment parti pour un petit ampli avec un clean clean... Mais le kiff absolu de faire chanter cette petite tête à tue-tête m'a fait complètement oublier cet objectif ! Le coeur a ses raisons que la raison ignore, on le savait déjà, mais surtout celui du guitariste amoureux du beau son qui a un petit billet à claquer...
Bref, si vous avez l'occasion, essayez, soyez curieux (de ça comme du reste d'ailleurs) et faitez-vous ce grand plaisir ! Vous entendrez et vous comprendrez peut-être mieux cet avis, et vous repartirez peut-être avec ? Veni, audivi, emi !*
Et bonne musique surtout !!
* j'ai viendu, j'ai jeté une oreille, j'ai reparti avec !
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### EDIT Mai 2023 ###
Quelques samples ci-dessous, du clean au HotRod, tous potards à midi à 1h près, sauf mention. Clean Tone sur 12h. Bonne copie Super Strat, montée en single coil et humbucker splittable en bridge.
Chaîne REC : Blade RH-4 Lefthand (micros origine) > Brunetti Pleximan HP OUT > P&P Power Pro Attenuator LINE > TC Electronic Plethora X5 (Doubler +Reverb (+Delay) +CabSim Creamy_4*12) > Digidesign MBox3 (ProTools)
Je conserve volontairement Doubler et reverb qui apportent un volume stéréo dont j'ai du mal à me passer en solo et en home studio, surtout au casque ! (dans un mix ce serait différent)
On perçoit bien la plage de gain que permet l'ampli, d'un Clean à 1h avec déjà de belles harmoniques, une très belle brillance, un grain déjà accrocheur avec le Tone à 12h, au HotRod assez furieux hyper généreux (avec le Bridge en double ça bave en bas, prochain sample à venir avec un SD Slash Signature plus propre), en passant par ce superbe crunch déjà très mordant et joueur... Un pur bonheur :D
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50
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Le Taz
Petit par la taille, gros par le son !
Publié le 11/07/16 à 17:30PRÉSENTATION
Tête d'ampli 50W commutable en 5w : 4 x 12ax7, 2xEL34, boucle d'effet, deux canaux, sélecteur d'impédance.
- Canal clean avec volume et tonalité, un switch Dense qui apporte compression et léger crunch (en gros, simule le clean à fond à volume maison).
- Canal saturé avec gain, volume, eq trois bande, switch hotrod, extra, mellow.
- Fonction solo (volume réglable supplémentaire) pour les deux canaux.
Tout ça dans une toute petite tête qui pèse moins de 10 kilos, avec un look très sympa qui n'est pas sans rappeler Egnater (et c'est le seul point commun). Comme d'habitude avec Brunetti, la finition est ultra soignée, on dispose d'une housse de protection (non matelassée)...…
Tête d'ampli 50W commutable en 5w : 4 x 12ax7, 2xEL34, boucle d'effet, deux canaux, sélecteur d'impédance.
- Canal clean avec volume et tonalité, un switch Dense qui apporte compression et léger crunch (en gros, simule le clean à fond à volume maison).
- Canal saturé avec gain, volume, eq trois bande, switch hotrod, extra, mellow.
- Fonction solo (volume réglable supplémentaire) pour les deux canaux.
Tout ça dans une toute petite tête qui pèse moins de 10 kilos, avec un look très sympa qui n'est pas sans rappeler Egnater (et c'est le seul point commun). Comme d'habitude avec Brunetti, la finition est ultra soignée, on dispose d'une housse de protection (non matelassée)...…
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PRÉSENTATION
Tête d'ampli 50W commutable en 5w : 4 x 12ax7, 2xEL34, boucle d'effet, deux canaux, sélecteur d'impédance.
- Canal clean avec volume et tonalité, un switch Dense qui apporte compression et léger crunch (en gros, simule le clean à fond à volume maison).
- Canal saturé avec gain, volume, eq trois bande, switch hotrod, extra, mellow.
- Fonction solo (volume réglable supplémentaire) pour les deux canaux.
Tout ça dans une toute petite tête qui pèse moins de 10 kilos, avec un look très sympa qui n'est pas sans rappeler Egnater (et c'est le seul point commun). Comme d'habitude avec Brunetti, la finition est ultra soignée, on dispose d'une housse de protection (non matelassée) fournie avec ses petits rangements pour le câble d'alimentation et le footswitch qui parait bien lourd comparé à la tête poids plume. Il permet de changer de canal, d'enclencher le hotrod (boost) et le solo. Il est possible d'ajouter également un footswitch additionnel (ou d'utiliser le jack de la fonction hotrod) pour commuter la fonction Dense.
Les esprits chagrins regretteront l'impossibilité de shunter la boucle d'effet ou d'alterner entre parallèle et série, comme sur la Mercury. Mais ce sont des esprits chagrins disais-je . Cette tête se place aussi dans une optique pratique, elle embarque moins de fonctions que certaines concurrentes, mais se rattrape largement sur leur efficience et la qualité de l'ampli. Au final, si choisir c'est renoncer, et que "less is more", cela jouera en faveur de ce petit monstre sur d'autres plans. Bon, c'est quand-même loin d'être minimaliste.
UTILISATION
Comme avec la Mercury 100-EL34, j'ai l'impression d'avoir sous la main un ampli répondant parfaitement à mon cahier des charges idéal : deux canaux, un boost activable pour le drive, une fonction solo pour gagner du volume, tout ça au pied, plus des switches qui permettent de sculpter en façade, de malaxer le drive de ce Pleximan... et peut-être même mieux foutus encore que sur le Mercury, sur lequel la fonction Edge du canal saturé est juste cauchemardesque (seul vrai faux pas de ce bijou d'ailleurs) ! On ajoute une petite reverb ou un delay dans la boucle, une petite wah pour le fun, et il n'en faut pas plus pour avoir de quoi assurer sur une bonne palette de titres.
Donc un ampli bien pensé pour le live, léger comme une plume, avec toutes les fonctions qu'on attend. J'avais un peu peur, en passant de la série Custom Work à la série classique de Brunetti, de perdre pas mal de qualités propres aux amplis boutique, et notamment, les watts annoncés qui ne sont pas toujours les mêmes d'une marque à l'autre. Les 100w d'un Blackstar Series-One ou HT ne sont pas les mêmes que ceux d'un Mercury ou quelques coucous boutiques. Et bien les 50w sont là et bien là, ça cogne fort, et sans le moindre bruit parasite ou vibration intempestive de transfo. Du coup, la fonction 5w est un sacré plus, pour du home studio ou du travail personnel, elle a tendance à limiter le bas (le rendre plus tight) également. Affaire de goût, intéressant car l'ampli reste exploitable en répétition même en 5w ! La qualité est clairement au rendez-vous, on sent la poussée, la dynamique, la présence, réellement digne d'un ampli boutique type Soldano ou Cornford, ce son 3D qu'on retrouve aussi sur les bons monocanaux anglais ou californien. A ce prix là, c'est plutôt rare.
SONORITÉS
---- SATURAX ----
La vraie question que tout le monde se pose, c'est évidemment de savoir si ce Brunetti Pleximan ne serait pas un Brunetti Mercury du pauvre, un Mercury au rabais quoi. Pour avoir joué son illustre référence, je dois bien dire que je suis bluffé. Je m'attendais à avoir une version light du Mercury, avec plus ou moins les mêmes sons, mais moins dynamique, plus anémique. Et bien ce n'est pas le cas !
Il y a une filiation évidente, notamment du côté du drive, mais je dirais que globalement, il sonne plus américain, avec des mediums plus joufflus que ceux de son aîné, plus british, plus creusé et plus sombre à la fois (je sais, c'est bizarre). Le grain est différent, ça tord plus sur le Mercury (façon plexi qu'on booste avec une pédale, à l'ancienne) alors que ça reste un peu plus aéré sur le Pleximan, un peu plus moderne finalement. On pourra trouver plus de caractère et de personnalité dans le drive du Mercury, qui ne plaira pas à tout le monde. Le drive du Pleximan est plus "accessible", moins typé, même si ça chante et ça tonne, et reste clairement Marshallien tant qu'on enclenche pas le mode hotrod qui nous amène sur le territoire des modded Marshall des années 80/90.
Si sur le Mercury, le switch bright était une sorte d'attentat auditif (ça marche mieux sans !), ici on travaille le drive différemment. On peut laisser le haut du spectre ouvert, graineux, ou l'adoucir avec le switch Mellow. Il faudra remonter légèrement les aigus pour ne pas avoir un son trop sourd. Le switch Extra intervient lui sur les hauts-mediums, ajoutant cette bosse caractéristiques des plexis quand on les pousse à l'agression. Si on peut trouver ça too much dans la plupart des utilisations, et notamment à la maison, cette fonction est salvatrice quand vous vous retrouvez plugué dans un baffle calamiteux ou dans une acoustique merdique. D'un coup, on retrouve ses petits, on se replace dans le mix comme dans du beurre, sans agressivité excessive. C'est parfait.
Entre ça, le boost hotrod qui américanise votre overdrive de base anglaise, le switch mellow, vous avez une palette de possibilités très large qui, combinée avec l'interaction de l'EQ sur le grain permet de créer des sons ramassés à la Gibbons dans ZZ Top, ou du plus sauvage genre Eddie Van Halen ou Steve Stevens. D'habitude, ce genre de switches trouvent toujours leurs limites, sur la quasi totalité des amplis que j'ai essayé, du Mercury à Ceriatone, à l'exception du Friedman BE-100 (dont je ne suis pas fan) et de ce Pleximan où tous les switches ont un effet équilibrés et la totalité des combinaisons qui en découlent ont un intérêt, une pertinence et une vraie qualité.
Le drive de base ne va pas très loin, mais il est généreux et présente une belle texture qui ravira ceux qui aiment les sons Marshall magnifiés par les prod chromées des années 80 et 90. On a le grain, le moelleux en même temps, avec juste ce qu'il faut de bright pour un son rutilant. Parfait pour le son ACDC de Back in Black à Razor's Edge ou quelques incursions chez Slash. Ce drive prend méchamment bien les boosts (en tout cas ma TS9), sans doute mieux que celui de mon ex-Mercury. Du coup j'alterne entre TS9, Koko Boost ou fonction hot rod, selon que je tape dans le registre blues gras ou le lead typé hard'n'heavy.
Le mode Hot Rod envoie la sauce, vous vous en doutez. On est quelque part entre les sons leads actuels et les rythmiques très saturées des années 90. Ca peut lasser même si en soi, il est irréprochable. Ca chante, ça peut hurler, ça fait le job, même si c'est un peu moins "personnel" que de balancer un boost en preamp. Il est vraiment très bon, mais un bon trop connoté fin 80/début 90. Pour vous faire le répertoire de Slash et d'un paquet de groupe de hard et heavy de cette période, c'est vraiment super. Avec le temps, j'ai plutôt tendance à privilégier les pédales de boost, car on peut sculpter le son un peu plus finement, avoir des leads soutenus sans le côté sauvage/brown sound qui peut lasser. Néanmoins, il m'arrive souvent de laisser le pedalboard au placard et d'utiliser ce boost interne qui reste très efficace.
Si le grain est bien là, un peu plus fluide que celui du Mercury, on a une maitrise total du voicing, permettant de créer des drive violents façon Hair Metal, plutôt typé 90's, mais également 70's (en moins authentique qu'avec le Mercury qui n'est pas forcément le meilleur dans ce registre non plus). Du drive joufflu et nonchalant de ZZ Top sur Eliminator à Slash, Steve Stevens ou EVH. Les drives léger sont moins riche que ceux du Mercury, mais dans l'absolu, c'est un des meilleurs drive que j'ai joué dans cette gamme de prix, ça met une claque à bien des Marshall !
Tout ça reste quand-même chargé en mids, donc difficile de lorgner vers des saturations metal très creusées et compressées. Vous taperez dans le blues, le rock, le gros heavy rock ou le hard, mais pour le métal à la Dream Theater, du Rammstein, du doom ou du trash, ça n'ira pas.
---- CLEAN ----
Maintenant, l'épineuse question du clean. Avec un potard de volume, et un potard de tonalité allant de "normal" à "brilliant", on craint d'avoir un canal clair au rabais... Et bien pas du tout ! Entendons-nous : si vous cherchez un clean complee et cristallin, bref, comme celui du Mercury, d'un Hiwatt ou d'un Shiva, ça ne va pas vous plaire ! Il est moins souple d'utilisation, plus rond. Fendérien ? Pas deluxe ou bassman, plutôt Twin dans l'esprit. Mais de loin. Un côté rauque, rond, compressant facilement (pas l'idéal pour un pedalboard à la Govan quoi), mais parfait pour ceux qui aiment les cleans vintage. Une petite Flint dans la boucle, et on se retrouve dans Walking into Clarksdale de Page et Plant. On aime ou pas, moi j'adore ça ! Autant le clean de mon Mercury ne tenait pas la comparaison face à mon vieux combo Stevens des 60's (avec un Jensen d'époque), autant là, ça fait carrément la blague pour ces registres là. Surtout si on s'amuse avec le switch "dense" qui ajoute de la compression et un très léger gain (on peut l'activer avec un footswitch optionnel). L'effet est sympa, mais s'estompe en live quand on commence à monter dans les tours. Par contre, avec certains boost (Koko Boost), on peut se faire des crunchs très 70's sur cette base, pour peu qu'on joue en humbuckers. Donc un clean qui a du caractère, plutôt rond, rien à voir avec le grand frère Mercury et son clean totalement cristallin. En gros, si le Mercury proposait une alternative italienne à Hiwatt, le Plexi lorgne vraiment vers la Californie, enfin certains cleans californien. Donc ce n'est pas une plateforme universelle à pédales en tout genre, ça ira pour une approche vintage, mais si vous comptez l'utilisez comme base pour quelques pédales très hi-gains et des sonorités metal, ça va se compliquer fortement.
AVIS GLOBAL
Si il est beaucoup moins cher que le Mercury 100, l'oiseau n'est vraiment pas tombé loin du nid. Le clean n'a pas la même destination d'utilisation que celui du Mercury, le drive est dans le même esprit avec un rendu plus américain, qui me rappelle un peu le Mesa DC10. En tout cas, le rapport qualité prix est tout bonnement exceptionnel. On aime ou pas le look, mais on lui pardonnerait tout vu son poids plume et sa puissance conséquente. Il y a des points de comparaisons avec le Mercury, mais ce ne sont pas les mêmes amplis. Il est plus facile de régler le drive à sa convenance alors que le Mercury ne propose que peu d'options de ce côté là, mais pas forcément efficientes. Il compense ça en avalant n'importe quelle pédale sur le canal clean. J'ai longtemps été perplexe quant à Brunetti, mais le Mercury et le Pleximan m'ont vraiment réconcilié avec la marque italienne. Quand le Mercury est parti, pour financer ce Pleximan, j'ai eu un pincement au coeur, un peu d'inquiétude, car je lâchais la proie pour l'ombre. En dehors de mon Cornford MK50H, le Mercury était le seul autre ampli qui me convienne, sans être totalement comblé. Ce Brunetti a trouvé sa place dans mon rig, c'est un réel plaisir de le brancher tous les jours, bien plus souvent que mon Cornford favori.
Il ne conviendra pas à tout le monde, mais le rapport qualité prix dans cette gamme est à mon avis imbattable (pas un pet de souffle, tous les sons déchirent). Il est pensé intelligemment, certaines fonctions permettant d'avoir de beaux sons pour travailler à petit volume, même si c'est à volume live qu'il révèle toute la splendeur. Un ampli dont chaque switch, chaque mode, soit totalement exploitable, intéressant ou utile et pertinent pour des utilisations précises, bref, sans superflu ni options bidons, je n'avais tout simplement jamais vu ça avant. Et j'ai eu de sacrés avions de chasse... Pour les amoureux du rock, allant du rock 60's/70's au gros rock, hard rock et même métal, avec un drive marshallien, un clean chaud et bluesy, une fonction lead sauvage, c'est juste parfait. Moi je l'adore, tout simplement.
Je vous recommande surtout de virer les vilaines 12ax7 fournies d'origine. C'est la grosse tendance des fabriquants d'amplis hi-gain de coller des 12ax7 chinoises, avec beaucoup de gain, et finalement peu de corps. Or cet ampli est très sensible au choix de tubes. Rien qu'alterner 2 des 4 TAD d'origine par des JJ change le son, apportant de la chaleur, mais aussi un comportement plus stable côté feedback. Si vous le trouvez agressif, passez tout en JJ, vous y gagnerez en rondeur. Pour plus de mordant, une (ou deux) petite(s) Electro-Harmonix ou une Sovtek LPS vous en apporteront, sans faire de concession à la texture et à la chaleur de l'ampli.
Petite vidéo du Pleximan en Live (drive de l'ampli, un peu de Boss CE-2)
Tête d'ampli 50W commutable en 5w : 4 x 12ax7, 2xEL34, boucle d'effet, deux canaux, sélecteur d'impédance.
- Canal clean avec volume et tonalité, un switch Dense qui apporte compression et léger crunch (en gros, simule le clean à fond à volume maison).
- Canal saturé avec gain, volume, eq trois bande, switch hotrod, extra, mellow.
- Fonction solo (volume réglable supplémentaire) pour les deux canaux.
Tout ça dans une toute petite tête qui pèse moins de 10 kilos, avec un look très sympa qui n'est pas sans rappeler Egnater (et c'est le seul point commun). Comme d'habitude avec Brunetti, la finition est ultra soignée, on dispose d'une housse de protection (non matelassée) fournie avec ses petits rangements pour le câble d'alimentation et le footswitch qui parait bien lourd comparé à la tête poids plume. Il permet de changer de canal, d'enclencher le hotrod (boost) et le solo. Il est possible d'ajouter également un footswitch additionnel (ou d'utiliser le jack de la fonction hotrod) pour commuter la fonction Dense.
Les esprits chagrins regretteront l'impossibilité de shunter la boucle d'effet ou d'alterner entre parallèle et série, comme sur la Mercury. Mais ce sont des esprits chagrins disais-je . Cette tête se place aussi dans une optique pratique, elle embarque moins de fonctions que certaines concurrentes, mais se rattrape largement sur leur efficience et la qualité de l'ampli. Au final, si choisir c'est renoncer, et que "less is more", cela jouera en faveur de ce petit monstre sur d'autres plans. Bon, c'est quand-même loin d'être minimaliste.
UTILISATION
Comme avec la Mercury 100-EL34, j'ai l'impression d'avoir sous la main un ampli répondant parfaitement à mon cahier des charges idéal : deux canaux, un boost activable pour le drive, une fonction solo pour gagner du volume, tout ça au pied, plus des switches qui permettent de sculpter en façade, de malaxer le drive de ce Pleximan... et peut-être même mieux foutus encore que sur le Mercury, sur lequel la fonction Edge du canal saturé est juste cauchemardesque (seul vrai faux pas de ce bijou d'ailleurs) ! On ajoute une petite reverb ou un delay dans la boucle, une petite wah pour le fun, et il n'en faut pas plus pour avoir de quoi assurer sur une bonne palette de titres.
Donc un ampli bien pensé pour le live, léger comme une plume, avec toutes les fonctions qu'on attend. J'avais un peu peur, en passant de la série Custom Work à la série classique de Brunetti, de perdre pas mal de qualités propres aux amplis boutique, et notamment, les watts annoncés qui ne sont pas toujours les mêmes d'une marque à l'autre. Les 100w d'un Blackstar Series-One ou HT ne sont pas les mêmes que ceux d'un Mercury ou quelques coucous boutiques. Et bien les 50w sont là et bien là, ça cogne fort, et sans le moindre bruit parasite ou vibration intempestive de transfo. Du coup, la fonction 5w est un sacré plus, pour du home studio ou du travail personnel, elle a tendance à limiter le bas (le rendre plus tight) également. Affaire de goût, intéressant car l'ampli reste exploitable en répétition même en 5w ! La qualité est clairement au rendez-vous, on sent la poussée, la dynamique, la présence, réellement digne d'un ampli boutique type Soldano ou Cornford, ce son 3D qu'on retrouve aussi sur les bons monocanaux anglais ou californien. A ce prix là, c'est plutôt rare.
SONORITÉS
---- SATURAX ----
La vraie question que tout le monde se pose, c'est évidemment de savoir si ce Brunetti Pleximan ne serait pas un Brunetti Mercury du pauvre, un Mercury au rabais quoi. Pour avoir joué son illustre référence, je dois bien dire que je suis bluffé. Je m'attendais à avoir une version light du Mercury, avec plus ou moins les mêmes sons, mais moins dynamique, plus anémique. Et bien ce n'est pas le cas !
Il y a une filiation évidente, notamment du côté du drive, mais je dirais que globalement, il sonne plus américain, avec des mediums plus joufflus que ceux de son aîné, plus british, plus creusé et plus sombre à la fois (je sais, c'est bizarre). Le grain est différent, ça tord plus sur le Mercury (façon plexi qu'on booste avec une pédale, à l'ancienne) alors que ça reste un peu plus aéré sur le Pleximan, un peu plus moderne finalement. On pourra trouver plus de caractère et de personnalité dans le drive du Mercury, qui ne plaira pas à tout le monde. Le drive du Pleximan est plus "accessible", moins typé, même si ça chante et ça tonne, et reste clairement Marshallien tant qu'on enclenche pas le mode hotrod qui nous amène sur le territoire des modded Marshall des années 80/90.
Si sur le Mercury, le switch bright était une sorte d'attentat auditif (ça marche mieux sans !), ici on travaille le drive différemment. On peut laisser le haut du spectre ouvert, graineux, ou l'adoucir avec le switch Mellow. Il faudra remonter légèrement les aigus pour ne pas avoir un son trop sourd. Le switch Extra intervient lui sur les hauts-mediums, ajoutant cette bosse caractéristiques des plexis quand on les pousse à l'agression. Si on peut trouver ça too much dans la plupart des utilisations, et notamment à la maison, cette fonction est salvatrice quand vous vous retrouvez plugué dans un baffle calamiteux ou dans une acoustique merdique. D'un coup, on retrouve ses petits, on se replace dans le mix comme dans du beurre, sans agressivité excessive. C'est parfait.
Entre ça, le boost hotrod qui américanise votre overdrive de base anglaise, le switch mellow, vous avez une palette de possibilités très large qui, combinée avec l'interaction de l'EQ sur le grain permet de créer des sons ramassés à la Gibbons dans ZZ Top, ou du plus sauvage genre Eddie Van Halen ou Steve Stevens. D'habitude, ce genre de switches trouvent toujours leurs limites, sur la quasi totalité des amplis que j'ai essayé, du Mercury à Ceriatone, à l'exception du Friedman BE-100 (dont je ne suis pas fan) et de ce Pleximan où tous les switches ont un effet équilibrés et la totalité des combinaisons qui en découlent ont un intérêt, une pertinence et une vraie qualité.
Le drive de base ne va pas très loin, mais il est généreux et présente une belle texture qui ravira ceux qui aiment les sons Marshall magnifiés par les prod chromées des années 80 et 90. On a le grain, le moelleux en même temps, avec juste ce qu'il faut de bright pour un son rutilant. Parfait pour le son ACDC de Back in Black à Razor's Edge ou quelques incursions chez Slash. Ce drive prend méchamment bien les boosts (en tout cas ma TS9), sans doute mieux que celui de mon ex-Mercury. Du coup j'alterne entre TS9, Koko Boost ou fonction hot rod, selon que je tape dans le registre blues gras ou le lead typé hard'n'heavy.
Le mode Hot Rod envoie la sauce, vous vous en doutez. On est quelque part entre les sons leads actuels et les rythmiques très saturées des années 90. Ca peut lasser même si en soi, il est irréprochable. Ca chante, ça peut hurler, ça fait le job, même si c'est un peu moins "personnel" que de balancer un boost en preamp. Il est vraiment très bon, mais un bon trop connoté fin 80/début 90. Pour vous faire le répertoire de Slash et d'un paquet de groupe de hard et heavy de cette période, c'est vraiment super. Avec le temps, j'ai plutôt tendance à privilégier les pédales de boost, car on peut sculpter le son un peu plus finement, avoir des leads soutenus sans le côté sauvage/brown sound qui peut lasser. Néanmoins, il m'arrive souvent de laisser le pedalboard au placard et d'utiliser ce boost interne qui reste très efficace.
Si le grain est bien là, un peu plus fluide que celui du Mercury, on a une maitrise total du voicing, permettant de créer des drive violents façon Hair Metal, plutôt typé 90's, mais également 70's (en moins authentique qu'avec le Mercury qui n'est pas forcément le meilleur dans ce registre non plus). Du drive joufflu et nonchalant de ZZ Top sur Eliminator à Slash, Steve Stevens ou EVH. Les drives léger sont moins riche que ceux du Mercury, mais dans l'absolu, c'est un des meilleurs drive que j'ai joué dans cette gamme de prix, ça met une claque à bien des Marshall !
Tout ça reste quand-même chargé en mids, donc difficile de lorgner vers des saturations metal très creusées et compressées. Vous taperez dans le blues, le rock, le gros heavy rock ou le hard, mais pour le métal à la Dream Theater, du Rammstein, du doom ou du trash, ça n'ira pas.
---- CLEAN ----
Maintenant, l'épineuse question du clean. Avec un potard de volume, et un potard de tonalité allant de "normal" à "brilliant", on craint d'avoir un canal clair au rabais... Et bien pas du tout ! Entendons-nous : si vous cherchez un clean complee et cristallin, bref, comme celui du Mercury, d'un Hiwatt ou d'un Shiva, ça ne va pas vous plaire ! Il est moins souple d'utilisation, plus rond. Fendérien ? Pas deluxe ou bassman, plutôt Twin dans l'esprit. Mais de loin. Un côté rauque, rond, compressant facilement (pas l'idéal pour un pedalboard à la Govan quoi), mais parfait pour ceux qui aiment les cleans vintage. Une petite Flint dans la boucle, et on se retrouve dans Walking into Clarksdale de Page et Plant. On aime ou pas, moi j'adore ça ! Autant le clean de mon Mercury ne tenait pas la comparaison face à mon vieux combo Stevens des 60's (avec un Jensen d'époque), autant là, ça fait carrément la blague pour ces registres là. Surtout si on s'amuse avec le switch "dense" qui ajoute de la compression et un très léger gain (on peut l'activer avec un footswitch optionnel). L'effet est sympa, mais s'estompe en live quand on commence à monter dans les tours. Par contre, avec certains boost (Koko Boost), on peut se faire des crunchs très 70's sur cette base, pour peu qu'on joue en humbuckers. Donc un clean qui a du caractère, plutôt rond, rien à voir avec le grand frère Mercury et son clean totalement cristallin. En gros, si le Mercury proposait une alternative italienne à Hiwatt, le Plexi lorgne vraiment vers la Californie, enfin certains cleans californien. Donc ce n'est pas une plateforme universelle à pédales en tout genre, ça ira pour une approche vintage, mais si vous comptez l'utilisez comme base pour quelques pédales très hi-gains et des sonorités metal, ça va se compliquer fortement.
AVIS GLOBAL
Si il est beaucoup moins cher que le Mercury 100, l'oiseau n'est vraiment pas tombé loin du nid. Le clean n'a pas la même destination d'utilisation que celui du Mercury, le drive est dans le même esprit avec un rendu plus américain, qui me rappelle un peu le Mesa DC10. En tout cas, le rapport qualité prix est tout bonnement exceptionnel. On aime ou pas le look, mais on lui pardonnerait tout vu son poids plume et sa puissance conséquente. Il y a des points de comparaisons avec le Mercury, mais ce ne sont pas les mêmes amplis. Il est plus facile de régler le drive à sa convenance alors que le Mercury ne propose que peu d'options de ce côté là, mais pas forcément efficientes. Il compense ça en avalant n'importe quelle pédale sur le canal clean. J'ai longtemps été perplexe quant à Brunetti, mais le Mercury et le Pleximan m'ont vraiment réconcilié avec la marque italienne. Quand le Mercury est parti, pour financer ce Pleximan, j'ai eu un pincement au coeur, un peu d'inquiétude, car je lâchais la proie pour l'ombre. En dehors de mon Cornford MK50H, le Mercury était le seul autre ampli qui me convienne, sans être totalement comblé. Ce Brunetti a trouvé sa place dans mon rig, c'est un réel plaisir de le brancher tous les jours, bien plus souvent que mon Cornford favori.
Il ne conviendra pas à tout le monde, mais le rapport qualité prix dans cette gamme est à mon avis imbattable (pas un pet de souffle, tous les sons déchirent). Il est pensé intelligemment, certaines fonctions permettant d'avoir de beaux sons pour travailler à petit volume, même si c'est à volume live qu'il révèle toute la splendeur. Un ampli dont chaque switch, chaque mode, soit totalement exploitable, intéressant ou utile et pertinent pour des utilisations précises, bref, sans superflu ni options bidons, je n'avais tout simplement jamais vu ça avant. Et j'ai eu de sacrés avions de chasse... Pour les amoureux du rock, allant du rock 60's/70's au gros rock, hard rock et même métal, avec un drive marshallien, un clean chaud et bluesy, une fonction lead sauvage, c'est juste parfait. Moi je l'adore, tout simplement.
Je vous recommande surtout de virer les vilaines 12ax7 fournies d'origine. C'est la grosse tendance des fabriquants d'amplis hi-gain de coller des 12ax7 chinoises, avec beaucoup de gain, et finalement peu de corps. Or cet ampli est très sensible au choix de tubes. Rien qu'alterner 2 des 4 TAD d'origine par des JJ change le son, apportant de la chaleur, mais aussi un comportement plus stable côté feedback. Si vous le trouvez agressif, passez tout en JJ, vous y gagnerez en rondeur. Pour plus de mordant, une (ou deux) petite(s) Electro-Harmonix ou une Sovtek LPS vous en apporteront, sans faire de concession à la texture et à la chaleur de l'ampli.
Petite vidéo du Pleximan en Live (drive de l'ampli, un peu de Boss CE-2)
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Extraits audio
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Fiche technique
- Fabricant : Brunetti
- Modèle : Pleximan
- Catégorie : Têtes d'ampli guitare tout lampe
- Fiche créée le : 02/07/2015
Tube guitar amp head inspired by British models
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