Voir les autres avis sur ce produit :
bux39 « Une petite bombe archi-complète...terrible!!! »
Publié le 08/12/13 à 23:20Je ne vais pas revenir sur les caractéristiques de l'ampli. Je vais toute fois apporter quelques précisions.
Nous sommes donc sur un ampli entièrement programmable ou presque. Les fonctions suivantes peuvent se paramétrer pour chaque presets:
- les 4 canaux
- aigu, medium, bass
- volume, gain
- présence, résonance (possibilité de les désactiver, passer en mode fixe pour tous les presets)
- le boost
- tous les effets avec leurs réglages
- la puissance en watt
- FX Loop (niveau non réglable)
- Noise Gate actif ou pas (niveau fixe pour tous les presets l'utilisant, à régler derrière l'ampli)
On trouve en façade un bouton power et stand-by.
Le TSC (Tube Safety Control) est un système qui gère en temps réel l'état des lampes et la répartition du signal distribué à celle-ci. En cas de défaillance d'une lampe, le TSC peut la couper et répartir le signal sur les lampes restantes afin de conserver la qualité du son, et par la même occasion finir son set.
Cependant, et en exemple, si vous étiez en 36 watts, vous basculez automatiquement en 18 watts.
De plus, à l'arrière de l'engin, au-dessus des diodes indiquant les lampes actives, il y a une fente où vous pouvez glisser la pointe de votre médiator et ainsi vérifier l'état des tubes.
A noter quand cas de débranchement intempestif du câble d'enceinte, l'ampli bascule instantanément en mode 0 watts afin de protéger les lampes et les transfos.
Tous ces systèmes m'inspirent confiances, ainsi que la qualité de fabrication de l'ensemble. Un des mes revendeurs m'a dit que les amplis H&K étaient parmi les plus fiables du marché, en particulier ceux équipés du TSC.
Je verrai bien avec le temps.
J'ai été surpris de sa petite taille et de son faible poids (pas léger non plus) et conquis par son design. Allumé dans le noir, il est tout simplement magnifique.
UTILISATION
De toute évidence, cet ampli n’est pas le plus simple du monde à l’utilisation. Son coté « usine à gaz » peut en rebuter plus d’un. En ce qui me concerne, utilisant un pédalier multi-effet depuis de nombreuses années, ce n’est pas non plus impossible.
La façade est très claire et favorise grandement la prise en main. Une petite lecture de la notice n’est cependant pas superflue. Intelligible et très concise, elle est permet réellement de prendre rapidement l’appareil en main. J’ai en revanche eu du mal à comprendre les programmations avancées des pédaliers midi.
Trouver son bonheur est simple en matière sonore. Les potards sont efficaces sur toutes leurs courses et permet réellement de sculpter toutes les fréquences. L’égalisation passive agie efficacement avec les avantages et les inconvénients que lui connait : chaque action sur un des potards influe sur ses voisins, changeant du coup leurs plages d’actions. Rien de dérangeant, au contraire, la majorité des amplis fonctionnent comme ça. De plus, il y a toujours la possibilité de rajouter dans la boucle d’effet un équaliseur multi-bandes.
Les potards de resonance et de presence peuvent d’un tour vous faire changer d’univers. La presence vous faisant partir d’un son fat à cristallin. La resonance permet quant à lui de modifier le comportement sonore de l’enceinte si j’ose dire. Au minimum, le son est plat avec les médiums en avant. En fin de course, les basses prédominent et le son est très aéré. La combinaison de ces deux fonctions est très efficace et finalement, ils permettent de passer d’un son typé ricain à british.
Paramétrer les effets n’est pas non plus sorcier. On actionne le bouton poussoir « fx access » qui s’illumine en bleu et c’est parti. Les potards reverb, bass, middle, treble, volume et gain changent alors de fonction et ils permettent de régler les différents niveaux des effets. J’ai trouvé assez perturbant de revenir en mode classique, les niveaux du son n’étant plus à leurs place par rapport au rendu sonore. A noter que la reverb est directement accessible sur l’interface classique.
Le volume et le gain sont complémentaires. Le premier augmente le son et le colore, le « réchauffe » tandis que le deuxième, tord le son tout en augmentant le volume. On peut aussi activer le boost, qui en plus de rajouter du gain, rajoute des médiums. Parfait pour percer dans le mix ou tout simplement pour trouver son preset.
Une petite astuce bien pratique : quand on ressort du mode de réglage d’effet ou que l’on change de preset, il est possible de retrouver visuellement ces réglages grâce à une diode sur la façade qui clignote quand on tourne un potard et que l’on passe sur le réglage préétabli.
Le master, bon, ben comme d’hab.’ ! Il envoie la sauce en sortie des lampes d’amplis, augmente le son et apporte de la chaleur.
Le réglage de puissance en watts s’effectue à l’arrière de la tête via 4 boutons poussoirs. La réduction est très efficace. Je reste impressionné par la puissance dégagée en 1 watt, master bien poussé. L’ampli sonne tout de même bien à bas volume. Mais comme tout ampli à lampes, plus on le pousse, plus il sonne.
Le noise gate s’active en façade par bouton poussoir et se règle de soft à hard par un potentiomètre à l’arrière de l’engin. Il est très efficace ou pas assez. Tout dépend du contexte, il n’est pas programmable à différents niveaux.
Un bouton à l’arrière permet de sélectionner le type d’enceinte virtuelle qu’émule la red box. Alors là, je suis déçu de son efficacité. La différence est à peine audible. La sortie red box fonctionne à merveille.
Une fois programmé, cet ampli est un bonheur en répète. Il est très versatile et on n'a même plus besoin de le toucher.
SONORITÉS
Maintenant, parlons du son !
Pour situer tout le monde, j’utilise pour ce test une Vigier Excalibur Original avec une config HSH Seymour Duncan SH5/SSL6/TB5, micro passif, corps aulne, manche érable, frette inox et Floyd rose. Je contrôle l’ampli par midi avec mon Line Pod HD500. La tête est reliée à l’enceinte H&K TM112, un 12’’ Celestion Vintage 30.
Comme je vais vous l’expliquer cet ampli est polyvalent et parfois, je ressens un petit côté stéréotypé « son de légende » que ces 4 canaux couvrent. Je pense que les gars de chez H&K ont tenté de plagier certains amplis connus. Fort heureusement, cette tête a son propre caractère et je vous préviens, ça envoie le bois.
Le canal Clean navigue d’un son fenderien à voxien, tantôt charger en basse et ouvert, tantôt claquant et cristallin avec un grain très serré. Je crois que je suis arrivé à trouver tout les sons cleans possibles : jazz, country, balade rock, funky, reggae et aussi un son frôlant le son d’une guitare acoustique. J’ai bien entendu beaucoup jonglé avec les différentes positions des micros, passant des doubles en mode splitté simple et en variant le tone de la grat. Je suis conquis par ce canal chaleureux ou pas, rond ou claquant, creux, plein, étouffé à aéré, respectant parfaitement la dynamique de jeu. Sans atteindre des amplis qui on fait leur réputation sur ce canal, il s’en sort haut la main et il fait preuve d’une versatilité rare ainsi que d’une assise vraiment sympa.
Le canal Crunch porte bien son nom, un peu trop peut-être. Il s’énerve vite quand on abuse du gain. A une bonne moitié de sa course, il ne crunch plus, il sature à fond la caisse. Je ne suis pas un pro de ce type de canal, mais je suis parti d’un Chuck Berry des années 60 à un ACDC survitaminé. Ca grogne, ça grince même et c’est très flatteur. Parfois les basses déborde un peu à mon goût, parfais pour un blues-rock ou un vieux punk. On navigue entre le terrain d’un Marshall et d’un Vox bien énervé.
Le canal Lead est très agressif, façon heavy metal à papa. Du gain en veux-tu, en voilà, avec un grain ouvert et peu compressé. Je crois qu’on peut qualifier ce canal de saturé vintage. Un léger souffle se fait entendre quand on ne joue pas et que l’on ne maîtrise pas ces cordes. Le noise gate prend tout son sens à partir de ce canal, permettant de garder un son propre et qui larsen pas trop vite. Personnellement, je le trouve très réussi et très droit. Les harmos commencent sérieusement à siffler. Je l’utilise principalement pour les solos sur mes sets métals, préférant la reverb naturelle et le grain ouvert de ce canal plutôt que le canal Ultra.
L’Ultra, mon préféré, de loin. Je le dis tout de suite, ça sent l’inspiration Dual Rectifier de chez Mesa à plein nez. En ce qui me concerne tant mieux. Mais il a son caractère bien trempé à lui, mais sauce Mesa quand même, j’insiste. Un grain très compressé, moderne en fait, qu’envoie la sauce sans baver. Des basses bien présentes, des médiums en retrait et des aigues incisifs, tranchants. Pas besoin d’abuser sur une égalisation en « V ». De Metallica à RATM, en pensant par SOAD, j’adore la polyvalence de la satu. Je ne suis pas arrivé à des distorsions plus brutes comme Slipknot. La tête a aussi assuré en open-tuning : drop D, drop C, des palm mute sorti de la cave, un son de tonnerre qui traîne dans l’air. TERRIBLE !!! Le souffle se fait bien entendre alors le noise gate est INDISPENSABLE. Mais au moins, ça règle le problème.
Les effets font bien leurs boulots mais ils ne sont pas non plus extraordinaires. La reverb est franchement sympa. Ca dépanne tout de même bien en toute circonstance. Exploitables, il ne faut pas en abuser. Je préfère les effets de mon HD500 : plus de réglage, plus de choix et le rendu est meilleur. De plus, en méthode 4 câbles, je place les effets où je veux dans la chaîne. La boucle d’effet est neutre mais son volume n’est pas réglable.
La sortie Red Box fait très bien son office et le son fidèle à ce qui sort du cab. Je passe par une table de mixage Yamaha en USB pour enregistrer via Cubase AI5. Le son est bon, sans plus. Mais je mets surtout en cause la carte son de la table, qui par expérience n’est pas exceptionnelle. En revanche sur mes enceintes de façade, un couple de RCF 315A MKII, c’est très fidèle.
AVIS GLOBAL
Mon avis général est très positif après un bon mois d’exploitation. Le rapport qualité prix est tout simplement excellent tant il y a d’options intégrées dans cette tête. De plus, elle est classe et peu encombrante. Son utilisation demande un peu de pratique. Un système midi est à prévoir pour réellement profiter de cet ampli.
Points positifs :
- La polyvalence et la qualité du son
- La reverb
- La connectique très complète
- La Red Box
- Le contrôle TOTAL par midi
- Le look
- Sa puissance réglable
- Le TSC
Points négatifs :
- Les sons stéréotypés d’amplis de légende pour certain, je pense, qui pourront lui reprocher de manquer de personnalité
- Les effets mais ce n’est pas pourri non plus
- L’utilisation pas si simple pour des puristes
- Le noise gate ne peut pas se programmer à différents niveaux
- Le choix du cabinet moderne ou vintage sur la red box anecdotique
- Les potards n’affichent pas forcément ce que l’on entend, mais on si fait
- Logiciels d’édition que sur l’IOS d’ Apple, là je ne comprends pas
- Pas de footswitch, ni le câble midi pour IPad fourni
Si je devais refaire un choix, je pense sincèrement que je referai ce choix. Sans hésiter même, je sais que je n’ai pas encore fait le tour complet de ce petit bijou.
Nous sommes donc sur un ampli entièrement programmable ou presque. Les fonctions suivantes peuvent se paramétrer pour chaque presets:
- les 4 canaux
- aigu, medium, bass
- volume, gain
- présence, résonance (possibilité de les désactiver, passer en mode fixe pour tous les presets)
- le boost
- tous les effets avec leurs réglages
- la puissance en watt
- FX Loop (niveau non réglable)
- Noise Gate actif ou pas (niveau fixe pour tous les presets l'utilisant, à régler derrière l'ampli)
On trouve en façade un bouton power et stand-by.
Le TSC (Tube Safety Control) est un système qui gère en temps réel l'état des lampes et la répartition du signal distribué à celle-ci. En cas de défaillance d'une lampe, le TSC peut la couper et répartir le signal sur les lampes restantes afin de conserver la qualité du son, et par la même occasion finir son set.
Cependant, et en exemple, si vous étiez en 36 watts, vous basculez automatiquement en 18 watts.
De plus, à l'arrière de l'engin, au-dessus des diodes indiquant les lampes actives, il y a une fente où vous pouvez glisser la pointe de votre médiator et ainsi vérifier l'état des tubes.
A noter quand cas de débranchement intempestif du câble d'enceinte, l'ampli bascule instantanément en mode 0 watts afin de protéger les lampes et les transfos.
Tous ces systèmes m'inspirent confiances, ainsi que la qualité de fabrication de l'ensemble. Un des mes revendeurs m'a dit que les amplis H&K étaient parmi les plus fiables du marché, en particulier ceux équipés du TSC.
Je verrai bien avec le temps.
J'ai été surpris de sa petite taille et de son faible poids (pas léger non plus) et conquis par son design. Allumé dans le noir, il est tout simplement magnifique.
UTILISATION
De toute évidence, cet ampli n’est pas le plus simple du monde à l’utilisation. Son coté « usine à gaz » peut en rebuter plus d’un. En ce qui me concerne, utilisant un pédalier multi-effet depuis de nombreuses années, ce n’est pas non plus impossible.
La façade est très claire et favorise grandement la prise en main. Une petite lecture de la notice n’est cependant pas superflue. Intelligible et très concise, elle est permet réellement de prendre rapidement l’appareil en main. J’ai en revanche eu du mal à comprendre les programmations avancées des pédaliers midi.
Trouver son bonheur est simple en matière sonore. Les potards sont efficaces sur toutes leurs courses et permet réellement de sculpter toutes les fréquences. L’égalisation passive agie efficacement avec les avantages et les inconvénients que lui connait : chaque action sur un des potards influe sur ses voisins, changeant du coup leurs plages d’actions. Rien de dérangeant, au contraire, la majorité des amplis fonctionnent comme ça. De plus, il y a toujours la possibilité de rajouter dans la boucle d’effet un équaliseur multi-bandes.
Les potards de resonance et de presence peuvent d’un tour vous faire changer d’univers. La presence vous faisant partir d’un son fat à cristallin. La resonance permet quant à lui de modifier le comportement sonore de l’enceinte si j’ose dire. Au minimum, le son est plat avec les médiums en avant. En fin de course, les basses prédominent et le son est très aéré. La combinaison de ces deux fonctions est très efficace et finalement, ils permettent de passer d’un son typé ricain à british.
Paramétrer les effets n’est pas non plus sorcier. On actionne le bouton poussoir « fx access » qui s’illumine en bleu et c’est parti. Les potards reverb, bass, middle, treble, volume et gain changent alors de fonction et ils permettent de régler les différents niveaux des effets. J’ai trouvé assez perturbant de revenir en mode classique, les niveaux du son n’étant plus à leurs place par rapport au rendu sonore. A noter que la reverb est directement accessible sur l’interface classique.
Le volume et le gain sont complémentaires. Le premier augmente le son et le colore, le « réchauffe » tandis que le deuxième, tord le son tout en augmentant le volume. On peut aussi activer le boost, qui en plus de rajouter du gain, rajoute des médiums. Parfait pour percer dans le mix ou tout simplement pour trouver son preset.
Une petite astuce bien pratique : quand on ressort du mode de réglage d’effet ou que l’on change de preset, il est possible de retrouver visuellement ces réglages grâce à une diode sur la façade qui clignote quand on tourne un potard et que l’on passe sur le réglage préétabli.
Le master, bon, ben comme d’hab.’ ! Il envoie la sauce en sortie des lampes d’amplis, augmente le son et apporte de la chaleur.
Le réglage de puissance en watts s’effectue à l’arrière de la tête via 4 boutons poussoirs. La réduction est très efficace. Je reste impressionné par la puissance dégagée en 1 watt, master bien poussé. L’ampli sonne tout de même bien à bas volume. Mais comme tout ampli à lampes, plus on le pousse, plus il sonne.
Le noise gate s’active en façade par bouton poussoir et se règle de soft à hard par un potentiomètre à l’arrière de l’engin. Il est très efficace ou pas assez. Tout dépend du contexte, il n’est pas programmable à différents niveaux.
Un bouton à l’arrière permet de sélectionner le type d’enceinte virtuelle qu’émule la red box. Alors là, je suis déçu de son efficacité. La différence est à peine audible. La sortie red box fonctionne à merveille.
Une fois programmé, cet ampli est un bonheur en répète. Il est très versatile et on n'a même plus besoin de le toucher.
SONORITÉS
Maintenant, parlons du son !
Pour situer tout le monde, j’utilise pour ce test une Vigier Excalibur Original avec une config HSH Seymour Duncan SH5/SSL6/TB5, micro passif, corps aulne, manche érable, frette inox et Floyd rose. Je contrôle l’ampli par midi avec mon Line Pod HD500. La tête est reliée à l’enceinte H&K TM112, un 12’’ Celestion Vintage 30.
Comme je vais vous l’expliquer cet ampli est polyvalent et parfois, je ressens un petit côté stéréotypé « son de légende » que ces 4 canaux couvrent. Je pense que les gars de chez H&K ont tenté de plagier certains amplis connus. Fort heureusement, cette tête a son propre caractère et je vous préviens, ça envoie le bois.
Le canal Clean navigue d’un son fenderien à voxien, tantôt charger en basse et ouvert, tantôt claquant et cristallin avec un grain très serré. Je crois que je suis arrivé à trouver tout les sons cleans possibles : jazz, country, balade rock, funky, reggae et aussi un son frôlant le son d’une guitare acoustique. J’ai bien entendu beaucoup jonglé avec les différentes positions des micros, passant des doubles en mode splitté simple et en variant le tone de la grat. Je suis conquis par ce canal chaleureux ou pas, rond ou claquant, creux, plein, étouffé à aéré, respectant parfaitement la dynamique de jeu. Sans atteindre des amplis qui on fait leur réputation sur ce canal, il s’en sort haut la main et il fait preuve d’une versatilité rare ainsi que d’une assise vraiment sympa.
Le canal Crunch porte bien son nom, un peu trop peut-être. Il s’énerve vite quand on abuse du gain. A une bonne moitié de sa course, il ne crunch plus, il sature à fond la caisse. Je ne suis pas un pro de ce type de canal, mais je suis parti d’un Chuck Berry des années 60 à un ACDC survitaminé. Ca grogne, ça grince même et c’est très flatteur. Parfois les basses déborde un peu à mon goût, parfais pour un blues-rock ou un vieux punk. On navigue entre le terrain d’un Marshall et d’un Vox bien énervé.
Le canal Lead est très agressif, façon heavy metal à papa. Du gain en veux-tu, en voilà, avec un grain ouvert et peu compressé. Je crois qu’on peut qualifier ce canal de saturé vintage. Un léger souffle se fait entendre quand on ne joue pas et que l’on ne maîtrise pas ces cordes. Le noise gate prend tout son sens à partir de ce canal, permettant de garder un son propre et qui larsen pas trop vite. Personnellement, je le trouve très réussi et très droit. Les harmos commencent sérieusement à siffler. Je l’utilise principalement pour les solos sur mes sets métals, préférant la reverb naturelle et le grain ouvert de ce canal plutôt que le canal Ultra.
L’Ultra, mon préféré, de loin. Je le dis tout de suite, ça sent l’inspiration Dual Rectifier de chez Mesa à plein nez. En ce qui me concerne tant mieux. Mais il a son caractère bien trempé à lui, mais sauce Mesa quand même, j’insiste. Un grain très compressé, moderne en fait, qu’envoie la sauce sans baver. Des basses bien présentes, des médiums en retrait et des aigues incisifs, tranchants. Pas besoin d’abuser sur une égalisation en « V ». De Metallica à RATM, en pensant par SOAD, j’adore la polyvalence de la satu. Je ne suis pas arrivé à des distorsions plus brutes comme Slipknot. La tête a aussi assuré en open-tuning : drop D, drop C, des palm mute sorti de la cave, un son de tonnerre qui traîne dans l’air. TERRIBLE !!! Le souffle se fait bien entendre alors le noise gate est INDISPENSABLE. Mais au moins, ça règle le problème.
Les effets font bien leurs boulots mais ils ne sont pas non plus extraordinaires. La reverb est franchement sympa. Ca dépanne tout de même bien en toute circonstance. Exploitables, il ne faut pas en abuser. Je préfère les effets de mon HD500 : plus de réglage, plus de choix et le rendu est meilleur. De plus, en méthode 4 câbles, je place les effets où je veux dans la chaîne. La boucle d’effet est neutre mais son volume n’est pas réglable.
La sortie Red Box fait très bien son office et le son fidèle à ce qui sort du cab. Je passe par une table de mixage Yamaha en USB pour enregistrer via Cubase AI5. Le son est bon, sans plus. Mais je mets surtout en cause la carte son de la table, qui par expérience n’est pas exceptionnelle. En revanche sur mes enceintes de façade, un couple de RCF 315A MKII, c’est très fidèle.
AVIS GLOBAL
Mon avis général est très positif après un bon mois d’exploitation. Le rapport qualité prix est tout simplement excellent tant il y a d’options intégrées dans cette tête. De plus, elle est classe et peu encombrante. Son utilisation demande un peu de pratique. Un système midi est à prévoir pour réellement profiter de cet ampli.
Points positifs :
- La polyvalence et la qualité du son
- La reverb
- La connectique très complète
- La Red Box
- Le contrôle TOTAL par midi
- Le look
- Sa puissance réglable
- Le TSC
Points négatifs :
- Les sons stéréotypés d’amplis de légende pour certain, je pense, qui pourront lui reprocher de manquer de personnalité
- Les effets mais ce n’est pas pourri non plus
- L’utilisation pas si simple pour des puristes
- Le noise gate ne peut pas se programmer à différents niveaux
- Le choix du cabinet moderne ou vintage sur la red box anecdotique
- Les potards n’affichent pas forcément ce que l’on entend, mais on si fait
- Logiciels d’édition que sur l’IOS d’ Apple, là je ne comprends pas
- Pas de footswitch, ni le câble midi pour IPad fourni
Si je devais refaire un choix, je pense sincèrement que je referai ce choix. Sans hésiter même, je sais que je n’ai pas encore fait le tour complet de ce petit bijou.