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Depeche Mode, 20 janvier 2010, POPB

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Sujet de la discussion Depeche Mode, 20 janvier 2010, POPB
Yeah! Voici, pour ceux qui veulent, un compte-rendu détaillé de cet excellent live de DM...2 fois que je les vois, 2 fois que c'est vraiment super.
 
Alors tout d'abord en première partie: Nitzer Ebb, un groupe british d'électro appelée EBM (Electronic Body Music) datant de la fin des années 80! On aurait pas dit, je pensais qu'ils étaient bcp plus jeunes....ils déboulent à trois et tapent des rythmes très martiaux (Rammstein a du s'en inspirer), les synthès sont très graves et quasi inaudibles parfois, c'est le rythme qui prime, avec un batteur à la coupe de cheveux Goebbelsienne et un heu....clavier/percussionniste qui joue un peu au Jean Mimi Jarre en tapant sur un synthé avec des baguettes fluos...reste le chanteur, leader charismatique en costard et lunettes noires, très sympa. Le groupe enchaîne ses morceaux indus' (moi j'ai aimé, le mélange indus' pour les rythmes martiaux façon Ministry, NIN ou Rammstein, et pop pour l'aspect crooner déjanté du leader, et ses mélodies de voix) puis se casse, sympa et chaleureux avec un public froid froid au début puis beaucoup plus enthousiaste à la fin de leur show; En même temps, quand ils ont attaqué, on devait être 5000 dans Bercy à tout casser, les gradins étaient quasi vides....on sent que le public de DM est un public d'actifs quadragénaires!
 
20h50 la tension monte, ils refont le coup du SdF avec le DM rouge qui illumine brusquement la boule (et provoque ainsi un "hhhhhhhhh" digne de l'apparition du ventilo géant sur Comfortably Numb de la tournée Pulse de Pink Floyd, mais je m'égare), puis encore 10 longues minues d'attentes, et les lumières se tamisent enfin!
 
D'abord le batteur et le clavier additionnel apparaissent, puis Andrew Fletcher à droite (il m'a semblé enfin utile par moments d'ailleurs), et l'ovation totale pour 1/ Martin Gore, cerveau du groupe et 2/ Dave Gahan, leader post eighties inimitable. Ils déboulent In Chains, propre, très propre, même si le son de la voix de Gahan est un poil criard à ce moment. L'intro rallongée est cependant toujours aussi jouissive avec les coups de guitare de Gore.

Ce très bon morceau prend fin pour dévoiler la première tuerie du soir, Wrong bien évidemment, avec une batterie lourde, des "Wrong" appuyés par une décharge de spots dans la figure et des voix parfaites, notamment les "Too long", coup de génie de seconde voix de Gore sur la partie finale...du très très lourd. Cette chanson est un vrai chef-d'oeuvre. Mais quel dommage de l'avoir si vite dans la set list!

Ensuite la sympathique, très sympathique Hole to Feed qui est vraiment un chouette morceau au final, à noter qu'il est de Gahan comme quoi ce dernier, sans atteindre le talent de Gore, sait vachement bien composer quand même. Puis la première "vieille", Walking in my Shoes, un peu spéciale mais super efficace, et puis le milieu avec le mini solo de Gore est jouissif!

Seconde tuerie du soir: It's no good. Version monstrueuse, nappes de synthé bourdonnantes, batterie percutante à souhait, et final en apothéose avec les "toudoudou toudoudou tou-dou-dou" (je sais pas si vous me suivez là...)...énormissime. Pour moi, ce morceau est, au même titre que Wrong, un des piliers du groupe et un vrai chef d'oeuvre.
A question of time arrive ensuite, elle met grave la pêche dans la fosse et les gradins, ça danse! Le refrain est quand même mythique...ce sera d'ailleurs la seule "vraie" vielle chanson qu'ils joueront.

Precious apparaît ensuite, avec mister Gore seul au chant, accompagné du clavier. Le bougre chante toujours aussi bien, il est totalement habité, en tout cas le bonhomme ne laisse clairement pas indifférent. D'ailleurs le public ne s'y trompe pas et lui rend chaudement hommage en continuant la mélodie de voix alors que la chanson est finie depuis 3 plombes! Gahan, de retour, s'amuse de ça et laisse la foule finir tranquillement.

Puis une intro mythique rententit: World in my eyes, ouverture de Violator, super surprise (je l'avais pas eue au SdF), bon ben super morceau quoi, pas de grosse surprise mais très bien assurée comme les autres, avec un final en nappes de synthé franchement excellent.

Puis retour de Martin tout seul, on dirait de nouveau qu'il va verser une larme sur Freelove et Home...bon, aux premières notes de piano, un gars dans la foule derrière nous a lâché "c'est du Mariah Carey là", bon c'est vrai que les arrangements piano/voix font un peu soupe, mais attention: d'une Gore est un grand chanteur (je maintiens) et de deux, les accords de ces chansons sont pas évidents pour un sou, et à tendre l'oreille, y'a du très lourd, notamment Freelove.

Puis retour du groupe complet avec Come back, tirée du dernier, moi elle me gonfle un peu et ce sera le passage du concert où je me ferai le plus chier, c'est dire, car ça reste excellent aussi bien visuellement que côté son. Le son qui aura d'ailleurs été quasi exemplaire pour du DM dans une salle aussi haute que Bercy. Ca aurait pu être bien pire. En même temps on occupait la position dite du chacal mélomane qui consiste à se foutre juste devant la console centrale...avoir quasiment le son des ingés durant le live permet assez souvent de limiter la casse.

Bon, à partir de là, ça devient totalement énorme. C'est d'abord Policy of truth qui débarque, surénorme, là encore un morceau majeur du groupe, en plus parsemé ici de la descente à la guitare de la fin du morceau, qu'on entend sur l'album (genre "piiooowwrrrrr") et qui là était foutue de partout dans la chanson, pour donner une profondeur de ouf! Puis In your Room, livrée dans une très bonne version, mais rien de comparable à la troisième tuerie du soir, I Feel you....alors là, la version du SdF m'a paru enterrée. Ici le son était parfait, l'intro à la gratte méga brutale et jouissive, la fin rallongée, le batteur se faisant plèz sur les fûts. Du grand art!

Et pour clore la set list, que diriez vous d'un enchaînement coup-de-pied-circulaire haïkidokick Enjoy the Silence / Never let me down again? Ben moi je dis: feu! Deux grandes versions, Enjoy rallongée et jouissive, sans doute LE morceau du groupe, avec une mélodie absolument parfaite... quant à NLMDA, magnifique chanson sur l'addiction à l'héroïne (les textes sont splendides), le coup des bras de gauche à droite reste flippant à souhait quand on regarde l'ensemble de Bercy en train de faire la même chose. Flippant mais totalement jouissif (décidément un mot qui colle bien à la soirée).
 
Quant au rappel, de nouveau du Gore solo avec Dressed in Black again, belle version, là encore les choeurs du public survivent à la chanson et Martin sourit à la foule, un sourire complètement franc, il fait limite peur à être aussi allumé mais c'est aussi ça, un grand artiste, et lui incontestablement c'en est un. Ce mec chante comme un dieu, joue de la gratte pas mal du tout du tout et puis a composé quasi tout Depeche Mode à lui tout seul...

Stripped ensuite, avec ses synthés Curesques, qui fait du bien par où elle passe. Là encore les synthés donnent tout sur le final! Puis Behind the wheel, chantée une nouvelle fois par Gore seul, conclut son set solo en toute beauté. Enfin, le concert s'achève en apothéose avec Personal Jesus, monstrueuse version avec une guitare très présente, la foule en redemande. A noter que régulièrement, Gahan s'est avancé sur l'avancée de scène justement, quand il était au bout on commençait à être vraiment pas loin de lui! Gore aussi y est allé pendant une de ses chansons solo. Sympa, de toute façon ils sont vraiment adorables de bout en bout.
 
Voilà voilà....juste génial. Mélange de joie dansante, d'introspection, de grosse électro bien grasse, de reprises en choeur, de ballade. DM c'est ça, et ce groupe demeure après 30 ans (!) d'existence au top...

Un verre à moitié vide est aussi à moitié plein. Un type à moitié intelligent est généralement complètement con

https://soundcloud.com/newcarradio

2
cool