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Sectarisme musical

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Sujet de la discussion Sectarisme musical
Yo !
Au cours de ma carrière j'ai eu le loisir de côtoyer des musiciens issus de divers horizons. Eh bien, j'ai appris que nombre d'entre eux ont des apriorismes, pires des jugements sur des styles musicaux qui ne sont pas ceux qu'ils pratiquent ou écoutent. Déjà les partisans du classique qui déconsidèrent tout ce qui n'est pas classique au point de le désigner comme musique légère... Que dire des partisans du rap, de l'électro ou du métal qui, sauf exception, discrétiteront ceux qui jouent ou écoutent des variétés qu'ils appelleront du reste variétoches. Pareil pour les férus de jazz qui estiment qu'un titre structuré sur trois accords est trop simple et donc puéril pour qu'ils s'attardent à y poser ne serait-ce que le regard. Personnellement, je viens du violon (merci maman !) puis je suis passé au banjo bluegrass (rien à voir...) ensuite au chant classique (opéra, prof de chant) ensuite piano, guitares, percus, basse, etc. J'aime autant écouter du classique que de l'opéra ou de la world music voire du bon blues, du rock. Jamais il ne me viendrait à l'idée de critiquer une musique à moins qu'il n'y ait de graves erreurs rythmiques ou harmoniques. Tout ça pour dire que ce genre de comportement me fait penser aux religions et donc à leurs adeptes. JE détiens la vérité et tout ce qui n'en fait pas partie est mensonge et stupidité. Ne trouvez-vous pas que dans le domaine musical il y va de ce genre d'attitude manichéenne ? Je parle ici des musiciens mais aussi et peut-être surtout des consommateurs en général qui peut-être ne connaissent pas la différence entre un do et un sol mais émettrons des jugements péremptoires sur une question dont ils ne sauront expliquer valablement les raisons "techniques et artistiques" de leur dépréciation.
:oo:

Un bon arrangement ? La bonne note, au bon endroit par le bon instrument.

2
Arf, il faut que la conjonction des astres soit bonne. Y en a des personnes ouvertes...
3
Citation de Lemmy :
There’s only two kinds of music in the world. Music you like and music you don’t like. If you like it – go and buy it. If you don’t like it – don’t. It’s dead simple, it couldn’t be more simple.
4
excellente citation:bravo:

PK crew( à l'abandon) / Mixcloud / 3'ks

En vrai t'es Eddie Barclay avoue :oops2:

5
La métaphore de la religion pour la musique n'a rien de tordue et est même assez censée: il y a comme dans la religion le sentiment de faire partir d'une communauté dont on intègre les codes, il y a dans chaque chapelle musicale des disques qui ont valeur de saintes écritures etc.

6
Bah moi j'en ai rencontré qui venaient du jazz et plus récemment de la variété et qui ont accepté sans discussion de me rejoindre sur un tribute de type pop-rock, tant que ça paie… Parce qu'au-delà du clivage ouverture/fermeture d'esprit, il y a aussi le clivage passionné/salarié qui a son lot de bons et mauvais côtés. Puis, on a celui des doués/pas doués, celui des motivés/pas motivés, celui des fortunés/fauchés, celui des sobres/alcooliques, des ponctuels/éternellement en retard, des musicos dispos/pris par 36 projets dont ils ne se souviennent plus des noms, des hyper-modernes/rétro-dépassés, des pros/anti-séquences et j'en passe… J'ai perso plus de soucis avec ces autres clivages qu'avec celui que tu as cité.

 

 

 

7
Citation :
à moins qu'il n'y ait de graves erreurs rythmiques ou harmoniques.

Même ça, ça peut avoir un certain charme. :8)
En fait, la question n'est pas la critique, car après tout si l'on aime pas on peut le dire, mais bien le sectarisme : Avec l'aide des fameuses étiquettes stylistiques, il est très simple (pour se simplifier la vie), de choisir un "style" et de négliger (dénigrer) les autres. C'est d'autant plus grave que si l'on parvient à faire abstraction de l'étiquette (ce qui n'est pas si dur finalement), en étudiant l'histoire des courants musicaux (je préfère le terme courant qui est moins sectaire et surtout plus dynamique) et en écoutant les artistes parler de leurs influences, on peut voir des liens, des origines communes, des filiations entre une multitudes de "styles" de musique.
Se priver de ça, c'est limiter la compréhension de ce qu'on aime, (et quand on est musicien, c'est problématique).
8
Citation de User/bob :
en écoutant les artistes parler de leurs influences, on peut voir des liens, des origines communes, des filiations entre une multitudes de "styles" de musique


Je trouve cet exercice passionnant aussi, par exemple comprendre comment Kraftwerk a énormément influencé la scène techno de Détroit notamment en réécoutant les productions electro-funk de Cybotron du milieu des 80s (oui c'est mon obsession de la semaine ;))
9
Citation :
il y a aussi le clivage passionné/salarié qui a son lot de bons et mauvais côtés. Puis, on a celui des doués/pas doués, celui des motivés/pas motivés, celui des fortunés/fauchés, celui des sobres/alcooliques, des ponctuels/éternellement en retard, des musicos dispos/pris par 36 projets dont ils ne se souviennent plus des noms, des hyper-modernes/rétro-dépassés, des pros/anti-séquences et j'en passe…


Ah oui... Aussi, ceux qui savent ce qu'ils ne veulent pas mais qui ne savent pas ce qu'ils veulent (pardon). Enfin...