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Joemeek TwinQ2
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Test du Joemeek TWIN Q2

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Un nouveau Jumeau chez Joemeek

Un nouveau produit chez Joemeek, ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé. En même temps “nouveau” n’est pas réellement le terme adéquat, puisqu’il s’agit en réalité de la réédition du fameux TwinQ, sobrement appellé TwinQ2.

La firme Joemeek tient son nom du célèbre produc­teur britan­nique et song­wri­ter indé­pen­dant. Il est l’au­teur du célèbre morceau Telstar (1962) des Torna­dos, qui lui offrit la gloi­re… et la dépres­sion puisqu’il se suicide le 3 février 1967.

Il fut l’un des premiers à vrai­ment exploi­ter les possi­bi­li­tés du studio d’en­re­gis­tre­ment (over­dub­bing, distor­sion, écho, réver­bé­ra­tion…) et le premier à mettre sur un pied d’éga­lité la musique et le son.

La firme existe depuis plus de 10 ans sur le marché audio pro et propose un son unique, précis et “chaud” à des coûts plus qu’in­té­res­sants. Après avoir sorti le TwinQ en 2001 (desi­gné par Ted Flet­cher), aujour­d’hui il commer­cia­lise le SixQ2, le OneQ2 et donc le TwinQ2, tous dotés de trans­for­ma­teurs Cine­mag.

Il s’agit d’un préam­pli deux voies avec entrées micros et instru­ments. Doté d’une compres­sion et d’une égali­sa­tion par tranche, le TwinQ2 possède toutes les fonc­tions néces­saires pour une utili­sa­tion dans une chaîne audio studio ou live à un prix défiant toute concur­rence (1200€ annoncé à sa sortie).

Au débal­lage

Le Joemeek TwinQ2 est logé dans un boîtier rack en acier de 2 unités de hauteur avec face avant en alumi­nium sculpté vert, typique des produits Joemeek. À noter qu’il est livré avec deux micros statiques, un large membrane et une petite membrane, et un filtre anti pop. Un bonus appré­ciable. On vous lais­sera juger de leur quali­té… La partie préam­pli est compo­sée de trans­for­ma­teurs Cine­mag et de circuits inté­grés Burr-Brown OPA2134.

Joemeek TwinQ2

À l’avant, chaque voie est équi­pée d’une partie “Préam­pli” avec l’en­trée Instru­ment en Jack, d’un bouton continu poten­tio­mètre pour le gain d’en­trée, ainsi que 6 boutons-pous­soirs : Alim Phan­tom 48V, un PAD –20dB, un bouton pour enclen­cher l’en­trée LINE, un bouton IRON (qui permet de faire passer le signal des entrées ligne et instru­ment par le trans­for­ma­teur), un pour l’op­po­si­tion de phase et un dernier pour le coupe-bas (HPF à 80Hz, avec une pente de 12dB/oct). Une petite LED nommée PEAK s’al­lume en rouge quand le signal entre à trop fort volume.

La partie “Égali­sa­tion” s’ac­tionne via un bouton-pous­soir (ON/OFF) et est compo­sée de 5 poten­tio­mètres : Low Frequency (choix de la fréquence de 40Hz à 650Hz), Low Gain (-15dB à +15dB), Mid Frequency (fréquence de 300Hz à 5kHz), Mid Gain (-15dB à +15dB), High Gain (-15dB à +15dB) avec choix de la fréquence via un bouton-pous­soir (6kHz ou 12kHz).

La partie compres­sion “optique” (s’ac­tion­nant aussi avec un bouton-pous­soir, signa­ture des machines Joemeek, est compo­sée de 5 poten­tio­mètres : COMPRESS (ou THRE­SHOLD), SLOPE (ou RATIO), ATTACK, RELEASE et MAKE UP GAIN. Une petite LED nommée GR s’al­lume en jaune quand la compres­sion agit. Au bout de cette chaîne, un poten­tio­mètre permet de contrô­ler le niveau de sortie. La LED “Peak FSD” (Full Scale Digi­tal) permet de visua­li­ser et contrô­ler le niveau de la sortie numé­rique. Une partie METER possède deux boutons-pous­soirs permet­tant de visua­li­ser soit l’en­trée du préam­pli (PRE), soit l’ac­tion de la compres­sion (GR). Enfin un dernier bouton qui se situe entre les deux voies permet de linker la compres­sion des deux voies (COMP LINK).

Joemeek TwinQ2

Au dos, chaque voie est compo­sée d’une entrée MIC en XLR, une entrée LINE en Jack, un INSERT en Jack et une sortie Output en XLR avec choix du niveau (-10dB ou +4dB). Des sorties numé­riques (AES3 en XLR, S/PDIF en RCA et TOSLink) 24bits à 96kHz, avec choix de fréquence (commu­table par un bouton) : 44,1 kHz, 48 kHz, 88,2 kHz ou 96kHz. Une entrée Word Clock externe (75 Ohms, 1,25V) permet de synchro­ni­ser le TwinQ2 via une embase BNC avec l’hor­loge d’autres appa­reils (auto­ma­tique­ment détec­tée lorsque l’en­trée Word Clock est connec­tée). La LED “EXT CLK”, située à l’avant, s’al­lume lorsque l’hor­loge est verrouillée sur une source externe.

En condi­tion

Il est impor­tant, avant de commen­cer ce test de parler des points fonda­men­taux qui changent par rapport à l’an­cienne version du TwinQ. Tout d’abord tout l’étage de préam­pli­fi­ca­tion a été repensé. Désor­mais la touche “IRON”, si appré­ciée sur l’an­cienne version, permet de faire passer le signal tran­si­tant dans l’en­trée “Line” par le trans­for­ma­teur de l’en­trée micro et le colo­rer.

Joemeek TwinQ2

La plage de “GAIN” s’étend désor­mais de 18dB à 60dB sur l’en­trée MICRO. Des signaux allant jusqu’à +4dBu sont accep­tés désor­mais sans distor­sion (+24dBu en utili­sant le “PAD”). Sur l’en­trée “LINE”, la plage de gain est main­te­nant de –19dB à +22dB et sur l’en­trée “INSTRU­MENT” elle est de 0dB à +40dB. Notons aussi que les LED “Peak” s’al­lument désor­mais à +16dBu.

Nous nous sommes servis du TwinQ2 pendant plusieurs semaines au studio d’en­re­gis­tre­ment Mont­martre Recor­ding. Nous préci­sons que nous possé­dons le TwinQ1 depuis des années, nous connais­sons bien l’an­cêtre du TwinQ2. Tout type de source a été testé : des voix, de la basse élec­trique, des guitares folks et élec­triques, des percus­sions… Toutes les fonc­tions ont été utili­sées.

Le TwinQ2 est très poly­va­lent et sert pour toutes les appli­ca­tions. Son choix de la colo­ra­tion via le bouton “IRON” pour l’en­trée ligne et instru­ment, la compres­sion et l’éga­li­sa­tion qui permettent un trai­te­ment musi­cal ou plus dras­tique sont autant d’atouts qui offrent à l’in­gé­nieur du son une palette de sons très variée. L’ap­pa­reil est simple et la prise en main est immé­diate. Mais est-ce que le son est à la hauteur ?

Et le son dans tout ça ?

Joemeek TwinQ2

Comme nous l’avons dit précé­dem­ment, nous avons essayé le TwinQ2 sur tout type de sources. La machine réagit bien et s’avère très poly­va­lente.

Nous l’avons soumis à un test compa­ra­tif avec d’autres préam­plis de la même gamme. Nous avons réalisé une session d’es­sais avec un Warm Audio WA12, un Phoe­nix Audio DRS-8 et un Joemeek TwinQ (première géné­ra­tion), tous entrant dans une Aurora 16 de Lynx Studio Tehno­logy, bran­chée au Mac Pro en AES via une carte AES16e, au studio Mont­martre Recor­ding.

Pour tous ces tests, les impé­dances micros sont les suivantes :

  • Joemeek TwinQ2 : fixe à 1,2kΩ
  • Phoe­nix Audio DRS-8 : fixe à 1.4kΩ
  • Warm Audio : réglé à 600Ω
  • Joemeek TwinQ : fixe à 1,2kΩ

Extraits 1 : Bouzouki - Micro : Neumann U87

Bouzouki TwinQ2
00:0000:12
  • Bouzouki TwinQ2 00:12
  • Bouzouki TwinQ1 00:10
  • Bouzou­ki­Phoe­nix DRS 00:10
  • Bouzouki Warm Audio 00:10

Extraits 2 : Cajon - Micro : Neumann U87

CajonT­winQ2
00:0000:08
  • CajonT­winQ2 00:08
  • CajonT­winQ1 00:08
  • Cajon­DRS 00:10
  • Cajon­Warm 00:09

Extraits 3 : Voix - Micros : Neumann U87

VoixT­winQ2
00:0000:12
  • VoixT­winQ2 00:12
  • VoixT­winQ1 00:12
  • Voix­DRS 00:11
  • Voix­War­mAu­dio 00:12
  • VoixT­winQ2­comp­soft 00:11
  • VoixT­winQ2­com­phard 00:14
  • VoixT­winQ2Eq­soft 00:11
  • VoixT­winQ2eq­hard 00:12

En entrée INSTRU­MENT, les impé­dances sont les suivantes :

  • Joemeek TwinQ2 : 10kΩ
  • Joemeek TwinQ : 20kΩ
  • Phoe­nix Audio : 10MΩ

Extraits 4 : Basse

BassT­winQ2
00:0000:09
  • BassT­winQ2 00:09
  • BassT­winQ1 00:08
  • Bass­DRS 00:08
  • Bass­Warm 00:09
  • BassT­winQ1­mo­dei­ron 00:09
  • BassT­winQ2­mo­dei­ron 00:09

Extraits 5 : Synthé MOOG Little Phatty

SynthT­winQ2
00:0000:17
  • SynthT­winQ2 00:17
  • SynthT­winQ1 00:17
  • Synth­DRS 00:15
  • Synth­Warm 00:17

Ce qui nous vient immé­dia­te­ment à l’es­prit c’est la préci­sion et la clarté du préam­pli. L’éga­li­sa­tion permet de faire 95% des trai­te­ments néces­saires lors de prises de son. Elle s’avère plutôt musi­cale, malgré le fait qu’elle ne soit pas tota­le­ment para­mé­trique. La compres­sion optique, si propre à Joemeek a une certaine person­na­lité et des fonc­tions élémen­taires s’ap­pliquant à tous les cas de figure (de l’ef­fet à l’op­ti­mi­sa­tion légère de la dyna­mique).

Joemeek TwinQ2

Sur le Bouzouki, les diffé­rences entre les TwinQ sont flagrantes. La première géné­ra­tion offre un son plus resserré alors que le TwinQ2 offre un petit boost autour de 3kHz. Le Warm Audio, lui, est plus “dur” alors que le Phoe­nix Audio sonne “sourd” et resserré. Pour la voix, les diffé­rences sont moins notables. Les préam­plis se valent bien. Les exemples concer­nant la compres­sion prouvent la poly­va­lence de cet étage. Il en est de même pour l’étage d’éga­li­sa­tion.

Sur le Cajon, le TwinQ2 semble encore une fois plus précis que le TwinQ. Le Warm Audio semble déli­vrer moins de basses fréquences que les 3 autres préam­plis, mais nous pensons que cela est plutôt une consé­quence due au jeu et nous en excu­sons.

Rappe­lons que ces juge­ments n’en­gagent que nous, et que nous mettons juste­ment en ligne ces extraits pour que vous vous fassiez votre propre avis.

Joemeek TwinQ2

Pour l’en­trée Instru­ment, la basse se révèle plus précise sur le TwinQ2 que le TwinQ, avec toujours ce petit boost autour de 3kHz. Superbe réponse dans le bas avec le Warm Audio, comme toujours. Le Phoe­nix, plus coloré, semble lui aussi très bien s’adap­ter à l’en­re­gis­tre­ment de la basse dans cette situa­tion.

En enclen­chant le bouton IRON, il s’avère que le son est moins précis, avec un peu moins de basse, comme sur le TwinQ première géné­ra­tion.

Le synthé répond très bien avec le Warm Audio, seul préam­pli des 4 à avoir cette réponse dans les bas/sub.

Conclu­sion

Le TwinQ2 est un produit de très bonne qualité pour son prix. La multi­pli­cité de ses fonc­tions en font un appa­reil majeur dans une confi­gu­ra­tion home studiste. Il se révèle être de très bonne facture sur toutes les sources et parti­cu­liè­re­ment poly­va­lent. La compres­sion et l’éga­li­sa­tion s’avèrent très musi­cales quand bien réglées et peuvent aussi offrir des trai­te­ments plus dras­tiques. La fonc­tion IRON est un petit plus pour “colo­rer” le son sur les entrées ligne et instru­ment. Dans certains cas cela peut servir, mais majo­ri­tai­re­ment nous ne nous en sommes pas servis, à vous de voir !

Télé­char­gez les fichiers audio (format FLAC)

Points forts
  • Le look
  • Transparence
  • EQ et compressions musicales avec possibilités de faire des réglages plus conséquents
  • Possibilité de linker les compressions
  • Les sorties numériques ne sont pas en option !
  • Le prix
  • Les transfos Cinemag
  • Les deux micros livrés avec ainsi que l’anti pop
Points faibles
  • La fonction IRON qui ne nous parait pas utile
  • Manque de réponse dans le bas comparé à d’autres préamplis

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