Pucelle_Dabidjan « La destination finale »
Publié le 13/02/15 à 18:41
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
Présent aujourd'hui dans une boutique de la région pour essayer un lecteur cd, j'en ai profité pour jeter une oreille avertie sur ce E-460.
L'Accuphase E-460, pour un audiophile, c'est un peu comme Allah, Dieu, le 14 juillet et le mariage réunis. C'est une sorte d'accomplissement en soit ; il est la référence reconnue des audiophiles à travers la planète dans la catégorie "ampli intégré", et ce depuis des années ; aussi sous les diverses déclinaisons qui l'ont précédé (dont le E-450 pour ne citer que lui).
Souvent questionné par divers forumeurs sur cet ampli et ses capacités, j'achève avec lui la série d'essais des amplis intégrés Accuphase de la "génération 60".
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Conditions et spécificités du test :
Pour ce test, il recevait son signal d'une platine CD de chez Onkyo, modèle C-7000R.
Les enceintes du tests ont été variables. D'abord parti sur des Piega Premium 5.2, j'ai ensuite continué avec des Dynaudio Focus 360 et des Dynaudio C4. Grâce à un stystème de changement d'enceinte automatique, il était possible de comparer les sons entre eux et d'évaluer en temps réel les différentes enceintes branchées.
Je doit aussi spécifier que j'ai rencontré, pour ce test, un méchant trouble-fête nommé "l'accoustique de la pièce", qui m'a légèrement saboté le résultat. Toutes les enceintes branchées sur lui sonnaient plus plates, avec moins de profondeur sonore et avaient une scène sonore moins large, ce qui doit très clairement être lié à la pièce quand on voit le calibre des protagonistes du test.
Pour ceux qui ne me connaissent pas. J'aimerais aussi préciser que j'apprécie des restitutions qu'on peut qualifier de neutres. Venant du monde des studios et des concerts, je recherche avant tout cette véracité sonore qu'on peut rencontrer dans une régie de Mastering, avec les musiciens et, si possible, sans compression ou altération quelconque. J'ai tendance à moins apprécier les écoutes exagérées ou déséquilibrées par le matériel.
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Finition et qualité :
Au niveau de la qualité d'ensemble, cet intégré possède tout ce qu'on attend d'un ampli sérieux et même un peu plus. Fronton en aluminium bien travaillé, boutons de réglage sous le cache métallique en plastique cheap (ce qui doit être une tradition chez Accuphase, sinon je ne vois pas vraiment le but en soit de faire une économie de boutons pour 15 euros sur un intégré de ce calibre). Notons la présence d'un excellent potentiomètre de volume, bien stable, qui semble taillé dans la masse, et idem pour le sélecteur de source (et oui... ça a l'air qualitativement meilleur qu'un E-600... je ne sais pas pourquoi).
Notons au passage que la qualité de construction / finition est redoutable et Accuphase est reconnu pour ça. Effectivement, quand on touche du Accuphase, on se rend compte que beaucoup de choses qui arrivent aujourd'hui couramment en hifi et qu'on évaluerait comme normales, sont, en fait, bien en deçà de ce qu'un fabricant de qualité est capable de faire. Et ça devient évident quand on en arrive au fabriquant japonais. On n'en voit que mieux les boutons de volume réglés comme des ploucs chez Luxman ou les frontons plastique simili-aluminium chez Moon By-Simaudio, pour des amplis qui tournent pourtant dans des prix analogues.
En façade, toujours derrière le cache en métal, un equaliseur paramétrique qu'on peut régler pour prendre les commandes sur le son, soit dans des pièces critiques, soit pour atténuer un élément problématique dans la restitution.
On a les vu-mètres analogiques qui s'ébrouent pour chaque infime particule de musique et qui contribent à l'aspect rétro de l'engin.
Derrière, une connectique archi-complète avec du cinch, du xlr, des entrées pour utiliser cet ampli comme unique ampli de puissance (mais ça se fait, j'ai vu des gars rentrer dedans avec des préamps à tubes sur le net), ou, l'inverse, pour n'utiliser que la partie pré-ampli.
Notons toutefois les dimensions extérieures importantes, et, surtout, une profondeur gênante pour pouvoir abriter cet intégré dans nos meubles hifi occidentaux "de pauvres". On est clairement dans un autre standard. Pensez-y avant l'achat.
Et on finira juste en indiquant qu'à l'arrière de l'appareil, il est possible d'insérer en tous cas deux modules (je n'ai pas bien vu si deux ou trois) additionnels, naturellement non fournis, et qu'il faudra payer fort cher, mais qui vous permettront alors de rentrer directement avec un transporteur cd, votre ordi ou avec une platine vinyle.
Purée oui c'est complet comme engin si on oublie de réfléchir un instant.
Mais si on y réfléchit bien. 8'900 Euros pour un ampli qui n'est pas "tout compris", donc sans dac et sans entrée phono intégrée, c'est très cher. Je le rappelle, le prix du bestiau neuf est devisé à 8'900 Euros. Le prix d'une voiture ou d'une moto... oui.
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Le son
La "signature sonore spécifique" Accuphase est clairement présente, avec des sons très détaillés, très fouillés, qui jaillissent en grand nombre à leurs places respectives. Ceci donne une impression très organique au message sonore.
Sur beaucoup d'amplis on va retrouver des instruments ou détails partiellement retransmis. Ce qui va éviter de stresser l'oreille et offrira, du coup, une écoute plus reposante ; Ces amplis sont souvent qualifiés, dans la presse spécialisée, d'amplis "musicaux".
L'accuphase se comporte plus comme une très bonne tranche de studio active, qui enverrait le tout via un super amplificateur, capable de tenir de grosses enceintes passives.
Les sonorités, sur des enceintes claires et neutres vont d'ailleurs, clairement dans ce sens. Pas de chaleur rajoutée ou ôtée, pas de perte du rythme ou d'impression de basse soulignée. Tout sonne comme cela a été enregistrée, et ces amplis permettent, du coup, de plonger autant dans l'oeuvre, que dans le travail qui l'entoure.
Ensuite, une question qu'on m'a déjà posé, mais "quel est l'avantage sonore du E-460 par rapport au plus petit (et moins cher) E-360 ?
La réponse, pour moi, est qu'il n'y en a pas. - Tous deux représentent les instruments avec des couleurs et des dimensions crédibles. Les deux possèdent de grosses réserves dynamiques pour des usages salons à des volumes raisonnables. Des détails infimes qui ne sont pas retranscrits sur 90% des autres amplificateurs du marchés sont, ici, retranscrits dans toute leur finesse. Ce sont tous deux, deux excellents amplis du bout de la pointe.
Oui, le E-460 possède un étage de puissance à transistors J-FET là où le E-360 embarque des bipolaires. Oui, le système AAVA qui permet de conserver la dynamique à bas volume est plus récent sur le E-460. Oui... mais tout cela ne s'entend pas, hormis à de très hauts volumes d'utilisation ou sur des enceintes nécessitant une poigne de fer.
Mais, je ne pense tout de façon pas que celui ou celle qui s'offrira le E-460 regardera plus profondément sur ce problème. La pychologie humaine est bien faite, et si on doit argumenter pour soi-même d'avoir un E-460, et bien on aura une justification en bêton pour avoir un E-460. Pour moi, le E-460, c'est avant tout un symbole que l'audiophile avertit envoie à l'extérieur = MOI J'AI INVESTIT DANS MA PASSION DANS CE QUI SE FAIT DE MIEUX ! Et oui, je cries, et c'est comme un cri du coeur qu'il faudra comprendre la déclaration qui entoure l'achat d'un tel amplificateur intégré.
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Mot de la fin :
Le E-460 est un intégré hyper cher. Mais il est aussi hyper aboutit. Dans ma note de 4, j'ai sanctionné le prix très élevé pour un intégré, la politique de prix discriminatoire de Accuphase qui fait payer les européens presque le double des japonais pour leurs appareils, l'intégré un peu "à poil" pour son prix de plus de 8'000 balles, et la performance sonore ; qui ne sera pas meilleure, même de peu, qu'un Accuphase E-360. Mais il a 4, justement, à cause du facteur rêve qu'il transporte et qu'il représente comme aucun autre ampli intégré de la hifi.
L'Accuphase E-460, pour un audiophile, c'est un peu comme Allah, Dieu, le 14 juillet et le mariage réunis. C'est une sorte d'accomplissement en soit ; il est la référence reconnue des audiophiles à travers la planète dans la catégorie "ampli intégré", et ce depuis des années ; aussi sous les diverses déclinaisons qui l'ont précédé (dont le E-450 pour ne citer que lui).
Souvent questionné par divers forumeurs sur cet ampli et ses capacités, j'achève avec lui la série d'essais des amplis intégrés Accuphase de la "génération 60".
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Conditions et spécificités du test :
Pour ce test, il recevait son signal d'une platine CD de chez Onkyo, modèle C-7000R.
Les enceintes du tests ont été variables. D'abord parti sur des Piega Premium 5.2, j'ai ensuite continué avec des Dynaudio Focus 360 et des Dynaudio C4. Grâce à un stystème de changement d'enceinte automatique, il était possible de comparer les sons entre eux et d'évaluer en temps réel les différentes enceintes branchées.
Je doit aussi spécifier que j'ai rencontré, pour ce test, un méchant trouble-fête nommé "l'accoustique de la pièce", qui m'a légèrement saboté le résultat. Toutes les enceintes branchées sur lui sonnaient plus plates, avec moins de profondeur sonore et avaient une scène sonore moins large, ce qui doit très clairement être lié à la pièce quand on voit le calibre des protagonistes du test.
Pour ceux qui ne me connaissent pas. J'aimerais aussi préciser que j'apprécie des restitutions qu'on peut qualifier de neutres. Venant du monde des studios et des concerts, je recherche avant tout cette véracité sonore qu'on peut rencontrer dans une régie de Mastering, avec les musiciens et, si possible, sans compression ou altération quelconque. J'ai tendance à moins apprécier les écoutes exagérées ou déséquilibrées par le matériel.
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Finition et qualité :
Au niveau de la qualité d'ensemble, cet intégré possède tout ce qu'on attend d'un ampli sérieux et même un peu plus. Fronton en aluminium bien travaillé, boutons de réglage sous le cache métallique en plastique cheap (ce qui doit être une tradition chez Accuphase, sinon je ne vois pas vraiment le but en soit de faire une économie de boutons pour 15 euros sur un intégré de ce calibre). Notons la présence d'un excellent potentiomètre de volume, bien stable, qui semble taillé dans la masse, et idem pour le sélecteur de source (et oui... ça a l'air qualitativement meilleur qu'un E-600... je ne sais pas pourquoi).
Notons au passage que la qualité de construction / finition est redoutable et Accuphase est reconnu pour ça. Effectivement, quand on touche du Accuphase, on se rend compte que beaucoup de choses qui arrivent aujourd'hui couramment en hifi et qu'on évaluerait comme normales, sont, en fait, bien en deçà de ce qu'un fabricant de qualité est capable de faire. Et ça devient évident quand on en arrive au fabriquant japonais. On n'en voit que mieux les boutons de volume réglés comme des ploucs chez Luxman ou les frontons plastique simili-aluminium chez Moon By-Simaudio, pour des amplis qui tournent pourtant dans des prix analogues.
En façade, toujours derrière le cache en métal, un equaliseur paramétrique qu'on peut régler pour prendre les commandes sur le son, soit dans des pièces critiques, soit pour atténuer un élément problématique dans la restitution.
On a les vu-mètres analogiques qui s'ébrouent pour chaque infime particule de musique et qui contribent à l'aspect rétro de l'engin.
Derrière, une connectique archi-complète avec du cinch, du xlr, des entrées pour utiliser cet ampli comme unique ampli de puissance (mais ça se fait, j'ai vu des gars rentrer dedans avec des préamps à tubes sur le net), ou, l'inverse, pour n'utiliser que la partie pré-ampli.
Notons toutefois les dimensions extérieures importantes, et, surtout, une profondeur gênante pour pouvoir abriter cet intégré dans nos meubles hifi occidentaux "de pauvres". On est clairement dans un autre standard. Pensez-y avant l'achat.
Et on finira juste en indiquant qu'à l'arrière de l'appareil, il est possible d'insérer en tous cas deux modules (je n'ai pas bien vu si deux ou trois) additionnels, naturellement non fournis, et qu'il faudra payer fort cher, mais qui vous permettront alors de rentrer directement avec un transporteur cd, votre ordi ou avec une platine vinyle.
Purée oui c'est complet comme engin si on oublie de réfléchir un instant.
Mais si on y réfléchit bien. 8'900 Euros pour un ampli qui n'est pas "tout compris", donc sans dac et sans entrée phono intégrée, c'est très cher. Je le rappelle, le prix du bestiau neuf est devisé à 8'900 Euros. Le prix d'une voiture ou d'une moto... oui.
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Le son
La "signature sonore spécifique" Accuphase est clairement présente, avec des sons très détaillés, très fouillés, qui jaillissent en grand nombre à leurs places respectives. Ceci donne une impression très organique au message sonore.
Sur beaucoup d'amplis on va retrouver des instruments ou détails partiellement retransmis. Ce qui va éviter de stresser l'oreille et offrira, du coup, une écoute plus reposante ; Ces amplis sont souvent qualifiés, dans la presse spécialisée, d'amplis "musicaux".
L'accuphase se comporte plus comme une très bonne tranche de studio active, qui enverrait le tout via un super amplificateur, capable de tenir de grosses enceintes passives.
Les sonorités, sur des enceintes claires et neutres vont d'ailleurs, clairement dans ce sens. Pas de chaleur rajoutée ou ôtée, pas de perte du rythme ou d'impression de basse soulignée. Tout sonne comme cela a été enregistrée, et ces amplis permettent, du coup, de plonger autant dans l'oeuvre, que dans le travail qui l'entoure.
Ensuite, une question qu'on m'a déjà posé, mais "quel est l'avantage sonore du E-460 par rapport au plus petit (et moins cher) E-360 ?
La réponse, pour moi, est qu'il n'y en a pas. - Tous deux représentent les instruments avec des couleurs et des dimensions crédibles. Les deux possèdent de grosses réserves dynamiques pour des usages salons à des volumes raisonnables. Des détails infimes qui ne sont pas retranscrits sur 90% des autres amplificateurs du marchés sont, ici, retranscrits dans toute leur finesse. Ce sont tous deux, deux excellents amplis du bout de la pointe.
Oui, le E-460 possède un étage de puissance à transistors J-FET là où le E-360 embarque des bipolaires. Oui, le système AAVA qui permet de conserver la dynamique à bas volume est plus récent sur le E-460. Oui... mais tout cela ne s'entend pas, hormis à de très hauts volumes d'utilisation ou sur des enceintes nécessitant une poigne de fer.
Mais, je ne pense tout de façon pas que celui ou celle qui s'offrira le E-460 regardera plus profondément sur ce problème. La pychologie humaine est bien faite, et si on doit argumenter pour soi-même d'avoir un E-460, et bien on aura une justification en bêton pour avoir un E-460. Pour moi, le E-460, c'est avant tout un symbole que l'audiophile avertit envoie à l'extérieur = MOI J'AI INVESTIT DANS MA PASSION DANS CE QUI SE FAIT DE MIEUX ! Et oui, je cries, et c'est comme un cri du coeur qu'il faudra comprendre la déclaration qui entoure l'achat d'un tel amplificateur intégré.
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Mot de la fin :
Le E-460 est un intégré hyper cher. Mais il est aussi hyper aboutit. Dans ma note de 4, j'ai sanctionné le prix très élevé pour un intégré, la politique de prix discriminatoire de Accuphase qui fait payer les européens presque le double des japonais pour leurs appareils, l'intégré un peu "à poil" pour son prix de plus de 8'000 balles, et la performance sonore ; qui ne sera pas meilleure, même de peu, qu'un Accuphase E-360. Mais il a 4, justement, à cause du facteur rêve qu'il transporte et qu'il représente comme aucun autre ampli intégré de la hifi.