Pucelle_Dabidjan
« Intermezzo vers le meilleur »
Publié le 28/03/12 à 13:15
Rapport qualité/prix :
Excellent
Le pré-ampli 1580 de Rotel est un petit pré assez bien équipé. Equipé d'une entrée phono, il semblerait qu'il puisse aussi être attaqué par un processeur home cinema. Mais, franchement, cette option n'a pas été testée durant mon test. J'aime bien mettre des cd's et let's go. Quand un appareil passe la première barre de contentement, je l'invite alors chez moi pour un test étendu avec une platine vinyle et un pré-ampli dignes de ce nom. Je remarque toutefois, que même si je voulais le faire, il n'y a absolument aucune entrée XLR sur ce pré-ampli. Rendant impossible l'intégration de bon nombre de matériel utilisant souvent des sorties XLR symétriques. Là, Rotel n'a pas réfléchi assez loin selon moi.
Sachez aussi que cet avis ne portera pas sur ce pré-ampli seul, chose que je ne sais pas faire, mais sur l'ensemble suivant :
Lecteur CD : Rotel RCD-1520
Pré-ampli : Rotel RC-1580
Puissance : Rotel RB-1582
Colonnes : B&W 804 diamond
Connectique élect : câble d'origine
Connectique RCA+hp : inconnue pour ce test
Pas de traitement du courant en amont
Si on en vient à discuter de ces engins. Commençons par la très bonne surprise que j'ai eu en découvrant l'étiquette de prix. 1299 euros pour le RC-1580, 1200 euros pour le RB-1582, 800 euros pour le RCD-1520... franchement je suis cloué. Car au vu de leurs structures respectives, taillées dans un aluminium solide et bien fini, y'a pas à dire, là on n'est pas arnaqué du tout. Les formes sont harmonieuse, ça en jette.
En parlant de jeter, j'ai jeté un petit coup d'oeil dans le RB et le RC, et franchement, c'est sobre et bien fait. Même chose pour le RCD, avec un petit bémol tout de fois pour le RCD, qui est super basique à l'intérieur : une platine, un transfo et une essoreuse à dvd reconvertie. Il ne fallait pas s'attendre à plus, pas dans cette gamme de prix en tous cas, mais force est de constater que Rotel a tenté un effort. Espérons simplement que, pour ce tout petit prix, les ouvriers de l'usine du nord de Hong Kong ont encore reçu un salaire décent. Le vendeur n'a pu me renseigner sur cette question, mais je ne note pas le traditionnel label "fair trade", que les entreprises s'empressent d'afficher sur leurs produit dès que c'est le cas.
Passons donc à l'écoute
-----------------------------
Et commençons d'abord par le premier point. L'utilisation. La télécommande est bien faite, mais laide et bordélique quand il s'agit de retrouver les boutons. L'insertion du CD se suit d'une "petite" attente assez longue quand on a envie d'écouter un cd à l'arrache. Ca a finit par carrément m'agacer, je suis habitué à l'immédiateté du lecteur de la NAD ; et la Roksan comme le exposure 3010 étaient pas mal réactifs en la matière. Le Rotel RCD semble, lui, plus être entrain de commander une pizza que de vraiment vouloir te passer de la musique. Pourtant, à un moment, il finit par se décider et te permet d'enclencher, toi-même, la musique.
Nada Surf, album let go, "the way you wear your head"
C'est parti pour mon morceau test de référence en test. Comme je ressors d'un test d'une Roksan équipée d'une paire de monitor audio, que j'avais effectué avec les mêmes musiques. Je note d'emblée que le voix du chanteur est plus naturelle, que les petits détails de l'intonation sont redonné, permettant au grain de mieux s'exprimer. La guitare, elle aussi, possède un son mieux assis et articulé avec ce petit quelque-chose du glissé qu'on entend en plus et qui contribue au réalisme d'ensemble. Globalement, j'entend des petits détails en plus (cliquetis, bruits de manches, profondeur des échos). Pour bien décrire, je dirais que la Roksan essayée tout à l'heure est légèrement dépassée, sans pour autant réussir à atteindre la richesse et l'ampleur de la combinaison exposure Classic/pmc fact8, qui est, pour le moment, ma référence en matière d'écoute. En revanche, la combinaison Rotel se montre moins exacerbée. La dynamique est bonne et l'effet 3D est marqué.
Led Zeppelin, album How the west was won, "immigrant song"
Moins rentre dedans que sur mon écoute de référence, il y a un plus bel équilibre d'ensemble, mais qui nuit à la lourdeur qui, j'en suis sûr maintenant, devait être présente dans ce morceau, et tout particulièrement sur la batterie, qui fait son travail, sans jamais paraître complètement réelle. Je remarque que la voix a parfois du mal à s'imposer et est, par moment, presque effacée, là où la exposure me l'avait servi un poil en avant. Sur ce morceau, la guitare a été presque parfaitement retranscrite. J'ai le bonheur d'avoir un set comparable à celui de Jimi Page et je connais bien le son que doit avoir sa guitare/son ampli. C'est le son. L'émotion est là, le grain aussi, le grip. Il me semble que, sur ce mix, la guitare était un peu plus en avant par rapport à mon écoute de référence. La voix et la batterie reculant légèrement. Ceci, comme dit plus haut, contribue à un plus bel équilibre global mais nuit un peu au réalisme.
Eric Clapton, unplugged, "tears in heaven"
Un autre CD de référence. Voyons comment la Rotel va résoudre le problème de la voix atypique de clapton et de sa guitare basculant très vite dans le plastique si la chaîne ne suit pas. Le résultat est plutôt bon, on identifie facilement qu'il s'agit d'une guitare a cordes nylon, mais il est plus difficile de cerner le corps en bois de cette dernière, seuls des électroniques d'exceptions semblent être capables de faire ressortir pleinement ce corps boisé, qui, ici, est légèrement annoncé, sans être clairement défini. Globalement, j'ai trouvé le spectre un peu moins aérien que sur la combi exposure/pmc.
Nirvana, "smells like teen spirit"
Grain de la voix comme de la guitare sont ok. On arrive à capter l'émotion et le timbre particulier de Kurt Cobain. Moins de dimension que sur mon écoute de référence, moins de micro informations aussi. En revanche, un point que j'ai noté en rouge, c'est qu'il y a une différence nette entre la dimentionnalité donnée à la guitare et à la batterie, qui est clairement définie ici. Toutefois, l'écoute est trop "relaxée", trop calme, presque plate si je venais à forcer le trait, il faut ici de la rythmique, de l'élan, que la rotel ne souhaite pas fournir. Elle préfère s'asseoir en arrière et redonner un résultat plus décontracté, ce qui ici, nuit à ce morceau.
Un petit coup debout dans la pièce et quelques déplacements confirment que cet ensemble les tolère bien. Je n'ai pas eu de gros changements, c'était même mon écoute la plus régulière dans une position comme dans l'autre. Avec une grosse possibilité de soutenir des positions excentrées de l'auditeur. Très franchement, je pense que le mérite en revient complètement aux B&W 804d.
Je fais un petit crochet pour vous en parler, de grosses enceintes à 7000 euros, recouvertes d'un laquage noir apposé sans amour et qui laisse n'importe quel vendeur de laque chinoise parisien passer pour un Pape du laquage. Elles étaient, à mon avis, les meilleures enceintes présentes pour ces tests, mais leur rapport perf/prix était en dessous de la moyenne courant du marché. Si vous avez du temps, vous pouvez jeter un coup d'oeil au test de l'intégré Roksan réalisé par mes soins, qui montre bien ce que ces enceintes sont capables d'apporter en plus dans une écoute (j'ai réalisé deux écoutes complètes sur le Roksan avec une monte différente).
Globalement, cet ensemble est clairement bon. Doté de belles qualités sonores, il parvient à se démarquer des petits intégrés à 500 euros du début de gamme et propose un regain de qualité sonore+fabrication intéressant. Je ne l'achèterais toutefois pas, en raison d'une opinion qui est la mienne, et qui est que cet ampli n'est qu'une étape de plus ; qui ralentira l'utilisateur qui veut vraiment viser haut. De plus, sans certificat "fair trade" pas d'achat de matériel de Hong Kong pour moi.
Sachez aussi que cet avis ne portera pas sur ce pré-ampli seul, chose que je ne sais pas faire, mais sur l'ensemble suivant :
Lecteur CD : Rotel RCD-1520
Pré-ampli : Rotel RC-1580
Puissance : Rotel RB-1582
Colonnes : B&W 804 diamond
Connectique élect : câble d'origine
Connectique RCA+hp : inconnue pour ce test
Pas de traitement du courant en amont
Si on en vient à discuter de ces engins. Commençons par la très bonne surprise que j'ai eu en découvrant l'étiquette de prix. 1299 euros pour le RC-1580, 1200 euros pour le RB-1582, 800 euros pour le RCD-1520... franchement je suis cloué. Car au vu de leurs structures respectives, taillées dans un aluminium solide et bien fini, y'a pas à dire, là on n'est pas arnaqué du tout. Les formes sont harmonieuse, ça en jette.
En parlant de jeter, j'ai jeté un petit coup d'oeil dans le RB et le RC, et franchement, c'est sobre et bien fait. Même chose pour le RCD, avec un petit bémol tout de fois pour le RCD, qui est super basique à l'intérieur : une platine, un transfo et une essoreuse à dvd reconvertie. Il ne fallait pas s'attendre à plus, pas dans cette gamme de prix en tous cas, mais force est de constater que Rotel a tenté un effort. Espérons simplement que, pour ce tout petit prix, les ouvriers de l'usine du nord de Hong Kong ont encore reçu un salaire décent. Le vendeur n'a pu me renseigner sur cette question, mais je ne note pas le traditionnel label "fair trade", que les entreprises s'empressent d'afficher sur leurs produit dès que c'est le cas.
Passons donc à l'écoute
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Et commençons d'abord par le premier point. L'utilisation. La télécommande est bien faite, mais laide et bordélique quand il s'agit de retrouver les boutons. L'insertion du CD se suit d'une "petite" attente assez longue quand on a envie d'écouter un cd à l'arrache. Ca a finit par carrément m'agacer, je suis habitué à l'immédiateté du lecteur de la NAD ; et la Roksan comme le exposure 3010 étaient pas mal réactifs en la matière. Le Rotel RCD semble, lui, plus être entrain de commander une pizza que de vraiment vouloir te passer de la musique. Pourtant, à un moment, il finit par se décider et te permet d'enclencher, toi-même, la musique.
Nada Surf, album let go, "the way you wear your head"
C'est parti pour mon morceau test de référence en test. Comme je ressors d'un test d'une Roksan équipée d'une paire de monitor audio, que j'avais effectué avec les mêmes musiques. Je note d'emblée que le voix du chanteur est plus naturelle, que les petits détails de l'intonation sont redonné, permettant au grain de mieux s'exprimer. La guitare, elle aussi, possède un son mieux assis et articulé avec ce petit quelque-chose du glissé qu'on entend en plus et qui contribue au réalisme d'ensemble. Globalement, j'entend des petits détails en plus (cliquetis, bruits de manches, profondeur des échos). Pour bien décrire, je dirais que la Roksan essayée tout à l'heure est légèrement dépassée, sans pour autant réussir à atteindre la richesse et l'ampleur de la combinaison exposure Classic/pmc fact8, qui est, pour le moment, ma référence en matière d'écoute. En revanche, la combinaison Rotel se montre moins exacerbée. La dynamique est bonne et l'effet 3D est marqué.
Led Zeppelin, album How the west was won, "immigrant song"
Moins rentre dedans que sur mon écoute de référence, il y a un plus bel équilibre d'ensemble, mais qui nuit à la lourdeur qui, j'en suis sûr maintenant, devait être présente dans ce morceau, et tout particulièrement sur la batterie, qui fait son travail, sans jamais paraître complètement réelle. Je remarque que la voix a parfois du mal à s'imposer et est, par moment, presque effacée, là où la exposure me l'avait servi un poil en avant. Sur ce morceau, la guitare a été presque parfaitement retranscrite. J'ai le bonheur d'avoir un set comparable à celui de Jimi Page et je connais bien le son que doit avoir sa guitare/son ampli. C'est le son. L'émotion est là, le grain aussi, le grip. Il me semble que, sur ce mix, la guitare était un peu plus en avant par rapport à mon écoute de référence. La voix et la batterie reculant légèrement. Ceci, comme dit plus haut, contribue à un plus bel équilibre global mais nuit un peu au réalisme.
Eric Clapton, unplugged, "tears in heaven"
Un autre CD de référence. Voyons comment la Rotel va résoudre le problème de la voix atypique de clapton et de sa guitare basculant très vite dans le plastique si la chaîne ne suit pas. Le résultat est plutôt bon, on identifie facilement qu'il s'agit d'une guitare a cordes nylon, mais il est plus difficile de cerner le corps en bois de cette dernière, seuls des électroniques d'exceptions semblent être capables de faire ressortir pleinement ce corps boisé, qui, ici, est légèrement annoncé, sans être clairement défini. Globalement, j'ai trouvé le spectre un peu moins aérien que sur la combi exposure/pmc.
Nirvana, "smells like teen spirit"
Grain de la voix comme de la guitare sont ok. On arrive à capter l'émotion et le timbre particulier de Kurt Cobain. Moins de dimension que sur mon écoute de référence, moins de micro informations aussi. En revanche, un point que j'ai noté en rouge, c'est qu'il y a une différence nette entre la dimentionnalité donnée à la guitare et à la batterie, qui est clairement définie ici. Toutefois, l'écoute est trop "relaxée", trop calme, presque plate si je venais à forcer le trait, il faut ici de la rythmique, de l'élan, que la rotel ne souhaite pas fournir. Elle préfère s'asseoir en arrière et redonner un résultat plus décontracté, ce qui ici, nuit à ce morceau.
Un petit coup debout dans la pièce et quelques déplacements confirment que cet ensemble les tolère bien. Je n'ai pas eu de gros changements, c'était même mon écoute la plus régulière dans une position comme dans l'autre. Avec une grosse possibilité de soutenir des positions excentrées de l'auditeur. Très franchement, je pense que le mérite en revient complètement aux B&W 804d.
Je fais un petit crochet pour vous en parler, de grosses enceintes à 7000 euros, recouvertes d'un laquage noir apposé sans amour et qui laisse n'importe quel vendeur de laque chinoise parisien passer pour un Pape du laquage. Elles étaient, à mon avis, les meilleures enceintes présentes pour ces tests, mais leur rapport perf/prix était en dessous de la moyenne courant du marché. Si vous avez du temps, vous pouvez jeter un coup d'oeil au test de l'intégré Roksan réalisé par mes soins, qui montre bien ce que ces enceintes sont capables d'apporter en plus dans une écoute (j'ai réalisé deux écoutes complètes sur le Roksan avec une monte différente).
Globalement, cet ensemble est clairement bon. Doté de belles qualités sonores, il parvient à se démarquer des petits intégrés à 500 euros du début de gamme et propose un regain de qualité sonore+fabrication intéressant. Je ne l'achèterais toutefois pas, en raison d'une opinion qui est la mienne, et qui est que cet ampli n'est qu'une étape de plus ; qui ralentira l'utilisateur qui veut vraiment viser haut. De plus, sans certificat "fair trade" pas d'achat de matériel de Hong Kong pour moi.