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22hh22
« Très beau ! Et quel charme... »
Publié le 08/08/14 à 10:18J'ai eu cet ampli de 1970 à 1990, date de sa destruction par mes enfants très jeunes...
C'était mon premier ampli.
Je vais commencer par un aspect futile qui avait son importance.
D'abord...cet ampli était beau. Les appareils modernes n'offrent plus, sauf dans le très haut de gamme, une telle présentation, qui est en outre liée à la qualité de fabrication.
Tous les boutons étaient en métal massif, les potentiomètres de tonalité étaient crantés. Certes, on ne s'en servait presque jamais, seulement il y avait un plaisir à tourner les boutons , pour rien, juste pour sentir la qualité de leur fonctionnement. Et puis, il y avait un réglage du médium, dont on ne servait pas, bien sûr, car l'action sur le médium donnait l'impression d'écouter une vieille radio d'avant-guerre. (Je me suis souvent demandé si la présence de ce potentiomètre n'était pas un effet de marketing, c'est-à-dire, mettre le maximum de boutons sur la façade pour flatter le propriétaire de l'appareil. Je ne crois pas me tromper de beaucoup.)
La façade en aluminium brossé noir était de toute beauté, ainsi que les inscriptions gravées (réellement gravées) dans un jaune discret et magnifique.
Et il y avait le coffret en bois, qui apportait une touche de finition et même de luxe.
Tout cela, c'est ce qui fait le souvenir inoubliable de cet appareil, tout l'attrait du "vintage", en réalité le charme d'une époque révolue et qui ne reviendra certainement pas.
Le son, maintenant.
Une précision : et ampli délivrait 2x25w sur 8 ohms ; en effet, les 2x35 w c'était seulement si l'on avait des enceintes de 4 ohms. Mais au fond c'était suffisant, même sur les enceintes AR4x (8ohms) que j'avais achetées en même temps, et qui avaient un rendement faible.
Le son était très correct, équilibré, à tendance plutôt douce, qui aurait pu évoquer, en forçant un peu, un Pioneer à lampes (comparaison effectuée alors, sur les mêmes enceintes ; le Pioneer était globalement meilleur). L'écoute n'était jamais fatigante. En fait, ce n'était pas un ampli "rapide". J'ai pu le comparer à un Leak de la même époque ; le Sansui semblait un peu mou.
Le grave était honnête, sans plus. Le reste du spectre était correct et crédible.
Il faut regarder les choses en face. Le "vintage" c'est très attirant pour l'aspect, la qualité de fabrication et la nostalgie. Je ne suis pas sûr que ce soit aussi intéressant pour le son. Je veux dire : ce n'est pas parce que c'est ancien que le son est formidable et "meilleur que maintenant".
Cependant, j'ai utilisé ensuite cet appareil comme préampli, attaquant un Quad 405. Le résultat était mille fois meilleur, indépendamment de la différence de puissance. Je pense que les points faibles se situaient dans la partie amplificatrice. Car j'ai pu comparer, dans les années 80, avec un préampli Rotel, qui était alors réputé. Quelle horreur ! Le Rotel donnait un "son de carton" et ne supportait pas du tout la comparaison avec la partie préampli du Sansui !
En conclusion, l'AU 555A était magnifique, avait une très bonne section préampli, mais une section ampli légèrement en retrait.
Ajout de novembre 2014
Il me paraît indispensable d'apporter un correctif au sujet de la phrase qui précède.
Aujourd'hui, je m'interroge sur ce que pouvait être la sonorité réelle de cet ampli. Ayant constaté - sur un ampli NAD - la différence flagrante de restitution qui apparaît quand on remplace par des vrais câbles les pitoyables cavaliers de liaison entre le préampli et l'ampli, je regrette de ne pas avoir été conscient du problème à l'époque. Il est donc tout à fait possible que le son réel de l'appareil ait été bien meilleur que je ne le croyais. Les cavaliers du Sansui faisaient penser à de vulgaires clous en forme de U...
C'était mon premier ampli.
Je vais commencer par un aspect futile qui avait son importance.
D'abord...cet ampli était beau. Les appareils modernes n'offrent plus, sauf dans le très haut de gamme, une telle présentation, qui est en outre liée à la qualité de fabrication.
Tous les boutons étaient en métal massif, les potentiomètres de tonalité étaient crantés. Certes, on ne s'en servait presque jamais, seulement il y avait un plaisir à tourner les boutons , pour rien, juste pour sentir la qualité de leur fonctionnement. Et puis, il y avait un réglage du médium, dont on ne servait pas, bien sûr, car l'action sur le médium donnait l'impression d'écouter une vieille radio d'avant-guerre. (Je me suis souvent demandé si la présence de ce potentiomètre n'était pas un effet de marketing, c'est-à-dire, mettre le maximum de boutons sur la façade pour flatter le propriétaire de l'appareil. Je ne crois pas me tromper de beaucoup.)
La façade en aluminium brossé noir était de toute beauté, ainsi que les inscriptions gravées (réellement gravées) dans un jaune discret et magnifique.
Et il y avait le coffret en bois, qui apportait une touche de finition et même de luxe.
Tout cela, c'est ce qui fait le souvenir inoubliable de cet appareil, tout l'attrait du "vintage", en réalité le charme d'une époque révolue et qui ne reviendra certainement pas.
Le son, maintenant.
Une précision : et ampli délivrait 2x25w sur 8 ohms ; en effet, les 2x35 w c'était seulement si l'on avait des enceintes de 4 ohms. Mais au fond c'était suffisant, même sur les enceintes AR4x (8ohms) que j'avais achetées en même temps, et qui avaient un rendement faible.
Le son était très correct, équilibré, à tendance plutôt douce, qui aurait pu évoquer, en forçant un peu, un Pioneer à lampes (comparaison effectuée alors, sur les mêmes enceintes ; le Pioneer était globalement meilleur). L'écoute n'était jamais fatigante. En fait, ce n'était pas un ampli "rapide". J'ai pu le comparer à un Leak de la même époque ; le Sansui semblait un peu mou.
Le grave était honnête, sans plus. Le reste du spectre était correct et crédible.
Il faut regarder les choses en face. Le "vintage" c'est très attirant pour l'aspect, la qualité de fabrication et la nostalgie. Je ne suis pas sûr que ce soit aussi intéressant pour le son. Je veux dire : ce n'est pas parce que c'est ancien que le son est formidable et "meilleur que maintenant".
Cependant, j'ai utilisé ensuite cet appareil comme préampli, attaquant un Quad 405. Le résultat était mille fois meilleur, indépendamment de la différence de puissance. Je pense que les points faibles se situaient dans la partie amplificatrice. Car j'ai pu comparer, dans les années 80, avec un préampli Rotel, qui était alors réputé. Quelle horreur ! Le Rotel donnait un "son de carton" et ne supportait pas du tout la comparaison avec la partie préampli du Sansui !
En conclusion, l'AU 555A était magnifique, avait une très bonne section préampli, mais une section ampli légèrement en retrait.
Ajout de novembre 2014
Il me paraît indispensable d'apporter un correctif au sujet de la phrase qui précède.
Aujourd'hui, je m'interroge sur ce que pouvait être la sonorité réelle de cet ampli. Ayant constaté - sur un ampli NAD - la différence flagrante de restitution qui apparaît quand on remplace par des vrais câbles les pitoyables cavaliers de liaison entre le préampli et l'ampli, je regrette de ne pas avoir été conscient du problème à l'époque. Il est donc tout à fait possible que le son réel de l'appareil ait été bien meilleur que je ne le croyais. Les cavaliers du Sansui faisaient penser à de vulgaires clous en forme de U...