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Pédago

La base de la musique - La basse électrique

Les addicts des raves party, fans de la Motown, des Beatles, de Bob, Rage against the machine, inconditionels du Funk ou de Miles Davis, nous avons tous un point commun, nous avons entendu une ligne de basse qui nous a fait trembler. Dans chaque style, la basse occupe une place prépondérante.

La basseLes addicts des raves party, fans de la Motown, des Beatles, de Bob, Rage against the machine, incon­di­tio­nels du Funk ou de Miles Davis, nous avons tous un point commun, nous avons entendu une ligne de basse qui nous a fait trem­bler. Dans chaque style, la basse occupe une place prépon­dé­rante. Si Laurent Garnier, Jeff Mills se passent volon­tiers d´ac­cor­déon ou de guitare dans leurs albums, on les voit mal ne pas mettre une ligne de basse sur leurs parties rytmiques.

La basse connaît, en outre, une influence de plus en plus forte dans nos musiques. Avec l´ex­plo­sion de la techno et de l´acid jazz, la puis­sance de la fusion, le retour de la pop, la basse et les bassistes se sont fait une place d’or dans le monde de la musique. Il est certain que Miles Davis n´a pas attendu Jami­roquai pour mettre son bassiste en valeur, mais la ques­tion n´est pas là. Chacun son style, ses préfé­rences.

Ce dossier est à l’usage tant du musi­cien debu­tant qu’au musi­cien voulant se mettre à ce merveilleux instru­ment, ou simple­ment le connaitre mieux. Bien évidem­ment, les personnes qui auront en charge d’en­re­gis­trer cet instru­ment ne sont pas oubliés.

Ce dossier est divisé en deux grandes parties :

  • Une présen­ta­tion de l’ins­tru­ment ainsi qu’un petit guide tech­nique pour vous convaincre de vous y mettre.
  • Une présen­ta­tion des tech­niques d’en­re­gis­tre­ment en studio, sur votre PC.

Cette dernière partie peut égale­ment inter­es­ser les autres guita­ristes (ceux a 6 et 12 cordes).

Comme tout instru­ment, la basse néces­site un certain profes­sion­na­lisme pour en tirer le maxi­mum. Une bonne ligne de basse, c’est ne rien lais­ser au hasard au moment fati­dique du concert et bien sûr de l´en­re­gis­tre­ment.

Bonne lecture and Keep the rhythm…

Petit apparté : il est possible de faire de très bonnes lignes de basse en midi. Pour la techno et plus géné­ra­le­ment pour les musiques élec­tro­niques, le midi est le meilleur moyen de rendre une basse puis­sante et surtout calée au millième près grâce à la fonc­tion de quan­ti­za­tion. Cepen­dant pour les autres styles de musique, si l´on peut utili­ser une basse midi, le resul­tat sera bien meilleur en doublant cette ligne par un enre­gis­tre­ment audio. Les sons issus du jeu parti­cu­lier à chaque bassiste, (bends, glis­ses…) sont d´une richesse qu´une machine peut diffi­ci­le­ment repro­duire. C’est pourquoi nous nous concen­tre­rons sur la basse éléc­trique dans cet article.

Tona­lité et rythme

La basse électrique : tonalité et rythmeLa basse occupe deux fonc­tions prin­ci­pales : elle donne tout d´abord la tona­lité en jouant la ou les notes prin­ci­pales de l´ac­cord, tout en accom­pa­gnant les chan­ge­ments. Ensuite, comme nous le verrons plus tard, elle donne le rythme et l´im­pul­sion du morceau, tâche qu’elle partage avec la batte­rie. Ce sont ces deux fonc­tions ryth­miques et harmo­niques qui rendent la basse indis­pen­sable dans toutes les musiques.

Elle se met plus ou moins en avant suivant le style. En géné­ral, pour le funk et la techno, on mettra plûtot sa puis­sance en avant, alors qu’en jazz, on recher­cha de préfé­rence sa capa­cité à marquer les temps, on utili­sera son inde­pen­dance et on placera les autres instru­ments autour. Enfin, en rock, elle aura une fonc­tion plus accom­pa­gna­trice.

Dans pratique­ment tout les cas, la basse travaille en symbiose avec la bate­rie pour former ce qu’on appelle « la base ryth­mique ».

C’est ce que l´on retrouve géne­ra­le­ment, mais, quelque soit le style de votre musique, il suffit d´écou­ter Marcus Miller, Jaco Pasto­rius, Flea puis Mac Cart­ney pour se rendre compte que chacun a sa maniere de placer la basse dans le morceau.

Les styles de légende

Voici une petite liste de bassistes dont le but est de presen­ter quelques parti­cu­la­ri­tés de son et de jeu.

 

James Jamer­son   James Jamerson
James Jamer­son est le bassite « offi­ciel » de la Motown. Influence prin­ci­pale de la soul music et de bien d´autres de ses rami­fi­ca­tions actuelles. De Diana Ross à Mickael Jack­son en passant par Stevie Wonder, ses lignes de basse melo­diques ont inspiré un grand nombre de bassistes.  
   
     
Marcus Miller   Marcus Miller
Bassiste entre autres de Miles Davis, Marcus signe égale­ment de nombreuses compo­si­tions. Un groove et un son travaillés qui lui sont propres. Un des grands maîtres du studio. Une réfé­rence du slap funky. Une des basses Fender porte son nom, c’est tout dire !  
   
     
Jaco Pasto­rius   Jaco Pastorius
Notre Hendrix de la basse. La brève carrière de Jaco Pasto­rius a été riche en inven­ti­vité et génie musi­cal. Un des plus grands musi­ciens des années 70 et 80, au style éner­gique, a ouvert une autre voie sur sa basse Fret­less.  
   
     
Alain Caron   Alain Caron

Une tech­nique de slap unique, un virtuose très imagi­na­tif.

  • En solo : Rhythm 'n Jazz, Avant-Garde/Lips­tick; Le Band, Avant-Garde.
  • Avec UZEB: World Tour '90; Noisy Nights; Fast Emotion; Live in Brack­nell
 
   
     
Flea (Red hot Chili Peppers)   Flea (Red hot Chili Peppers)
Flea a un style peu ortho­doxe et un son très puis­sant, mélange de punk et de funk. Il est une des prin­ci­pales influences de la fusion. A ecou­ter, l´al­bum Mother´s Milk et le suivant, Blood Sugar Sex Magic.  
Exemple de morceaux connus: Give it away, Naked in the rain  
     
Sting   Sting
Régu­liè­re­ment mentionné dans le top ten de Bass­Player, Sting est un exellent bassiste et compo­si­teur, très influencé par le jazz.  
Exemple de morceau connu : Walking on the moon  
     
Paul Mac-Cart­ney   Paul Mac-Cartney
Le bassiste le plus connu sur terre a ecrit des lignes de basse vrai­ment très inté­res­santes et agréables, très mélo­diques. Vous devriez trou­ver des extraits faci­le­ment.  
   
     
Steve Harris   Steve Harris
Un jeu origi­nal et un mixage en avant ont rendu célèbre Steve Harris et son Iron Maiden. A réser­ver prin­ci­pa­le­ment aux bassistes qui veulent amélio­rer leur endu­rance.  
Exemple de morceau connu : Running free  
     
John Entwistle   John Entwistle
Certai­ne­ment le plus sage des Who mais qui, avec un son lourd ricken­ba­cker, montre toute sa puis­sance. A écou­ter fort sur Summer­time Blues de l’al­bum « Live at Leeds ». Il est bien révé­la­teur d’un jeu inci­sif des années 70.  
   

 

Main­te­nant, il vous faut défi­nir votre style person­nel, la profon­deur et l´im­pres­sion que vous voulez qu´il dégage. Autant de facteurs qui déter­mi­ne­ront le style de jeu à adop­ter, les para­mètres d´en­re­gis­tre­ment et surtout le type d´ins­tru­ment à utili­ser.

Les types de jeu

Comment deter­mi­ner votre style ? Vous avez bien entendu vos propres influences musi­cales. Ce sont ces rangées de disques placés sur cette étagère, jardin secret que vous defen­drez jusqu´au bout, toute­fois placé suffi­sa­ment en évidence pour ceux qui voudraient mieux vous connaître. Imagi­nez main­te­nant que l´on vous demande de n´en empor­ter que 5 sur votre île déserte. Dilemne cruel, cette ques­tion est régu­lie­re­ment posée aux musi­ciens inter­viewés afin qu´ils devoilent leurs influences véri­tables. Choi­sis­sez donc 5 disques majeurs selon vous et inter­ro­gez-vous sur ce qui fait que cet album, ce morceau, cette ligne de basse vous est fami­lière. Cher­chez ensuite quelles influences vous pensez avoir reconnu dans ce même morceau.

Par exemple, la ligne de basse du morceau Beat it de Mickael Jack­son, a influencé de nombreux autres bassistes et se pose en arrière fond de beau­coup d´autres compo­si­tions. Cette même ligne de basse est de la lignée des Motown dont le Godfa­ther est James Jamer­son. Lorsque vous aurez depous­sieré votre disco­thèque et aurez pris le temps de réfle­chir sur vos influences, (tout ca n´est d´ailleurs pas si desa­gréable), vous aurez deja fixé votre point de départ, et tout au moins y verrez plus clair sur votre style et votre son.

Les types de jeu

Les trois manières prin­ci­pales (finger­style, slap, media­tor), trois styles d´ins­tru­ments (acous­tique, elec­trique fretée et fret­less), et les diffe­rentes tech­niques (walking bass, picking, glissé, bend…) font de la basse un instru­ment extrè­me­ment riche.

Finger­style

Le plus utilisé pour obte­nir le son rond et chaud de la basse. Utilisé dans quasi­ment tous les styles de musique. L´in­dex et le majeur doivent jouer les cordes alter­na­ti­ve­ment. Le pouce peut lui aussi être utilisé.

Media­tor

Pour un son plus agres­sif, plus claquant. Il est plus utilisé en rock, et permet de tenir sa basse au niveau des genoux en sautant partout.

La position rockLa posi­tion rock : la basse sur les genoux, à fond la caisse. Cela etant, mieux vaut reve­nir à l´en­re­gis­tre­ment vers une posi­tion plus ortho­doxe. La basse collée a la poitrine, pour avoir un posi­tio­ne­ment precis des doigts et surtout vrai­ment sentir les vibra­tions et le sustain de la basse.

Slap

En résumé, la tech­nique du slap repose sur le jeu de percus­sion des cordes, jouée avec le pouce et l´in­dex (« slap & pop »). Il existe bien sûr, de nombreuses manières d´uti­li­ser ces trois tech­niques de jeu. C’est un tres vaste sujet que nous ne pour­rons pas trai­ter aujour­d’hui. Ce qui est impor­tant : arri­ver à sortir un son « propre » : outre le fait de savoir comp­ter les temps, condi­tion sinequa­none pour les bassistes, l´en­re­gis­tre­ment studio requiert une préci­sion tech­nique impé­cable :

  • Au niveau des notes : la moindre erreur est fatale, alors qu’il peut etre pris pour un « effet de style » (!) en public. Le travail des gammes est alors un passage obli­ga­toire.
  • Au niveau du doigté ensuite : le posi­tio­ne­ment des doigts sur le manche doit lui aussi être impec­cable, et ne jamais permettre à la corde de « friser ». Là aussi les gammes et de nombreuses heures de travail sont néces­saires pour assu­rer un jeu sans faille.

La rela­tion parti­cu­lière basse / batte­rie : la quête du Groove

Le meilleur moyen de progres­ser rapi­de­ment est de jouer avec votre batteur jusqu´a ce que vous obte­niez un feeling qui donnera à vos morceaux le dyna­misme ryth­mique qui portera vos compo­si­tions et même vos reprises.

Vous devez avant tout assi­mi­ler son style de jeu, sa manière de marquer le temps. Et puisque c´est lui qui détient les clés du rythme du morceau, ce sera tout d´abord à vous de vous caler dans son rythme avant d´ap­prendre à jouer ensemble avec une certaine faci­lité, c´est a dire des auto­ma­tismes.

Ces auto­ma­tismes viennent bien sûr avec du travail, il vous faudra répé­ter des heures pour ne jamais être surpris et sentir au même moment l’évo­lu­tion du morceau. C´est en vous atta­chant à ce point avec rigueur que vous progres­se­rez dans votre jeu.

N´hé­si­tez pas cepen­dant à jouer avec des batteurs diffé­rents de temps en temps pour vous ouvrir d´autres portes et possi­bi­li­tés qui enri­chi­ront votre jeu ainsi que celui de votre batteur.

Lorsque vien­dra le moment de votre partie solo, ces auto­ma­tismes vous faci­li­te­ront la tâche pour retrou­ver votre chemin vers votre ligne ryth­mique et réus­sir une belle tran­si­tion.

Pour ceux qui n´au­raient pas de batteur sous la main, et utilisent soit des loops de batte­rie au format .wav ou bien en midi, le proces­sus est le même. Il est tres impor­tant d’être « carré », c´est a dire de ne pas ralen­tir ou accé­lé­rer le tempo au cours du morceau. La rigi­dité de l´or­di­na­teur vous servira en quelque sorte de métro­nome auquel vous pour­rez vous fier, et rendra votre travail plus agréable qu’avec le « clic » de Cubase.

Le choix de sa basse

Les grandes marques

Le plus grand magasin de basses du monde
Le plus grand maga­sin de basses du monde ! aux US… éton­nant non ?

Il faut choi­sir un instru­ment dont le son corres­pond à votre jeu, à votre musique. Celui-ci doit produire un son equi­li­bré, puis­sant dans les graves, et une into­na­tion riche, au sustain pur dans les aigus. Rappro­chez vous le plus possible du son que vous desi­rez en bran­che­ment direct (basse + ampli) et ne pensez pas pouvoir rattra­per cela à l´aide de votre table de mix ou d´ef­fet.

Parmi les nombreuses marques suscep­tibles de vous faire craquer on peut citer :

Fender

La firme créa­trice de la basse élec­trique est encore aujour­d’hui une la réfé­rence du marché. Deux modèles bien établis composent l’es­sen­tiel de sa gamme : la jazz bass et la preci­sion bass. Elles ont en commun une chaleur dans le son qui en font des instru­ments souvent plébis­ci­tés.

Pas de diffe­rence appa­re­ment entre la fender jazz bass mexi­caine, et ameri­cai­ne… Sauf le prix, et la qualite du bois, les micros, le son… Cepen­dant, la diffe­rence de prix, 6000 FRF entre les deux, n´est pas vrai­ment justi­fiée, et avec un peu de chance, vous tombe­rez sur une mexi­caine de bonne série qui vous comblera.

Fender Ameri­can Stan­dard preci­sion Fender Ameri­can Stan­dard Jazz bass Fender Mexi­can Stan­dard Jazz
Fender American Standard precision Fender American Standard Jazz bass Fender Mexican Standard Jazz

Ricken­ba­cker

La firme créa­trice de la guitare élec­trique en 1931 s’est aussi illus­trée dans le domaine « bassiss­tique ». Son modèle phare reste la 4001, basse à forte person­na­lité, répu­tée pour son attaque et sa préci­sion impa­rables.

Ibanez

Une gamme impres­sion­nante, une qualité certaine, les Ibanez sont nées plus récem­ment et s’adaptent parfai­te­ment au funk et au jazz rock. Elles possèdent un son chaud et éner­gique et sont, grâce à leur dessin et manche 24 cases, très agréables à jouer.

Music­Man

Music Man Sting Ray Music Man Sting Ray
Chaque marque a ses parti­cu­la­ri­tés de fabri­ca­tion, du design au son, elles sont faci­le­ment recon­nais­sables. Ici les Music Man Sting Ray.

Là aussi les Music­man Ernie Ball sont des réfé­rences dans le monde des basses. Un excellent compro­mis entre puis­sance funk et gros son rock qui est très souvent plébis­cité. Le Best seller est incon­tour­na­ble­ment la Stin­gray qui a été rejoint récem­ment par la Ster­ling.

Warwick

C’est d’Al­le­magne que nous viens cette firme qui en quelques années s’est batie une forte répu­ta­tion dans les basses de qualité. Un son chaud et rond carac­té­rise ces basses utili­sée du jazz au hard rock (souve­nez vous des Scor­pions version début années 90 !).

Des instru­ments tels que les Fender Preci­sion & Jazz sont des réfé­rences et ont un son parti­cu­liè­re­ment rond, adéquat pour le blues, le rock, et le jazz bien entendu. La Music Man Ernie ball est aussi un instru­ment très complet que vous utili­se­rez pour jouer les funk et les rocks les plus puis­sants.

Enfin Warwick, marque s´étant specia­li­sée dans la basse et les amplis pour basse propose une gamme de produits tres variés, et de très haute qualité.

Dans ces marques phares, les prix sont un bon instru­ment de mesure de la qualité de fini­tion. Testez le maxi­mum d´ins­tru­ments, choi­sis­sez quatre, 5 ou six cordes suivant vos envies et votre niveau.

Pour débu­ter, une basse quatre cordes (mi, la, ré, sol) est le meilleur choix (avec une préfé­rence pour les Fender préci­sion et Jazz Bass, 4000 FRF pour une fabri­ca­tion au Mexique) : vous appren­drez les diffé­rentes tech­niques et pour­rez jouer sur tous les types d´am­pli­fi­ca­teurs. En effet les basses cinq et six cordes ont en plus une corde de Si grave, qui, si vous n´avez pas un ampli adéquat, vous donnera un son saturé et vous obli­gera à bais­ser le volume. Ce qui peut-être très génant lors d´un concert.

Au cas où vous voudriez abso­lu­ment obte­nir un son plus grave, vous pour­rez toujours accor­der la corde de Mi en Ré, voir en Do.

En concert, procu­rez vous un Hip Shot, appa­reil que vous fixe­rez sur la clé de vôtre basse et vous permet­tra de défi­nir à l´avance (et de chan­ger en une frac­tion de seconde) sa posi­tion pour chan­ger l´ac­cor­dage de votre corde.

Les prix

Pour les petits budgets, ou ceux qui veulent essayer à moindre coût, il existe desor­mais des basses à tous les prix, la qualité étant parfois au rendez vous. En effet, dans les gammes moyennes et basses, ne vous fiez pas toujours au prix, la meilleur n´est pas toujours la plus chère. De même, ne vous lais­sez pas trom­per par l´as­pect exte­rieur, le design ne chan­gera rien. Comme dans tous les domaines, il y en a pour toutes les bourses. Si globa­le­ment une basse correcte (son, luthe­rie, fini­tion) tourne autour de 4000F (ex : Ibanez (SR 885 pour les gauchers), Fender Mexique) on peut grim­per dans la gamme des 6000–8000 FF pour une bonne Yamaha ou Warwick, et à partir de 9000–10000 pour les plus pres­ti­gieuses (Fender US, Music Man Stin­gRay).

Le grand moment : le choix

L´im­por­tant au moment du choix est tout d´abord de se sentir à l´aise avec l´ins­tru­ment. Consi­de­rez le poids, le manche, veri­fiez si vous pouvez modi­fier la distance entre les cordes et le manche à votre conve­nance. Para­mètre impor­tant car en plus de votre confort, votre rapi­dité à jouer s´en ressen­tira.

Ensuite seule­ment, testez le son, écou­tez d´abord sans ampli­fi­ca­tion, l´oreille collée à la corde.

Une fois ampli­fié, testez les sons que vous pouvez obte­nir en réglant l´am­pli de diffe­rentes manières.

Essayez diffe­rents amplis, celui que vous choi­si­rez. Il est préfé­rable en effet d´ache­ter la basse et l´am­pli en même temps. Rensei­gne­ments sur Hugues & Ketner, Trace elliot, Ampeg

N´es­sayez pas votre basse sur les amplis les plus chers, donc les plus puis­sants sur lesquels on vous bran­chera sûre­ment dès le départ. Une basse de qualité moyenne vous scot­chera litté­ra­le­ment si vous la testez sur un très bon ampli. Deman­dez à être bran­ché sur l’am­pli qui vous inté­resse ou sur un simi­laire, corres­pon­dant à votre budget. La marque Ampeg semble faire l’una­ni­mité dans les studios d´en­re­gis­tre­ment, parti­cu­liè­re­ment l´am­pli à lampes Ampeg B-15.

Basse active, basse active

Essayez une basse passive puis une basse active. Si une basse passive peut vous donner un son très rond (Fender jazz), une basse active, préam­pli­fiée vous deco­lera litté­ra­le­ment de votre siège dès la première note.

Le systeme passif fonc­tionne de la manière suivante : lorsque vous jouez la corde, sa vibra­tion modi­fie le champ magne­tique du micro. Suivant la note jouée, la frequence du signal de la corde entraîne le chan­ge­ment de fréquences du champ magné­tique du micro qui se posi­tionne alors sur la meme frequence. Vous pouvez alors, modi­fier légè­re­ment le « ton », plus ou moins grave.

Cepen­dant vous ne pour­rez pas avoir une grande influence sur ce son. Si vous devez vous bran­cher sur une table de mix vous devrez pass­ser par votre ampli ou un préam­pli type red box pour obte­nir plus de dyna­mique et de possi­bi­li­tés.

En revanche, les basses actives ont un système de pré-ampli­fi­ca­tion interne de la fréquence du champ magne­tique du micro. Vous obtien­drez alors un son beau­coup plus chaud, en enre­gis­tre­ment comme en concert. Vous aurez bien plus de possi­bi­li­tés de colo­rer votre son, plus faci­le­ment qu´a­vec une basse passive.

Les micros

Vous pour­rez toujours, si vous êtes atta­ché à votre basse, en chan­ger les micros faci­le­ment. Le micro doit vous produire un son clair et propre. C´est un élément impor­tant dans le prix de la basse. La marque est une réfé­rence : Barto­lini, DI marzio, Seymour Duncan.

Atten­tion aux basses ne compor­tant qu´un seul jeu, géné­ra­le­ment les basses passives. Si vous ne dispo­sez pas d´un très bon ampli, vous obtien­drez toutes sortes de bruits, et même la radio russe. De toute manière, choi­sis­sez en prio­rité votre basse, il serait dommage d´avoir un ampli excellent et de n´en sortir que des sons satu­rés à cause de la basse.

Le manche

Vous devrez vous sentir à l´aise sur le manche. Il existe deux types de manches stan­dards : – Jazz bass et ster­ling : manche étroit, épais et bombé. – Préci­sion Bass et Stin­gray : manche large et plat Votre manche comp­tera 20, 22, ou 24 « cases » sepa­rées par les frêts. Jouez toutes les notes du manche, et assu­rez-vous qu´il ne présente aucun défaut. Jouez les notes lente­ment en posi­tion­nant bien vos doigts, vous traque­rez ainsi le moindre bruit suspect. Ne sautez pas cette étape surtout si vous essayez une basse d´oc­ca­sion. Lorsque votre corde vibrera, le moindre défaut des frêts vous causera de nombreux bruits indé­si­rables.

Exami­nez avec la meme minu­tie le cheva­let. Evitez les cheva­lets de matière maléable comme le plas­tique. Jouez les notes à vide et véri­fiez qu´en vibrant elles ne touchent aucune frêt. Dans tous les cas, vous devrez chan­ger le cheva­let au moindre défaut.
A l´op­posé du cheva­let, assu­rez vous que vous pouvez régler la hauteur de chacune des cordes.

Au bas du manche vous trou­ve­rez une tige qui traverse le manche de bas en haut. Elle sert à reta­blir le manche au cas ou il serait légè­re­ment tordu, et à l´ajus­ter en fonc­tion de la tension et de la gros­seur des cordes. Prenez votre basse de manière à avoir le manche en pers­pec­tive et, si vous consta­tez une distor­sion mieux vaut confier ce réglage a un specia­liste car une erreur pour­rait être fatale à votre son. Même chose si vous deci­dez de chan­ger de type de corde.

Enfin, si vous choi­sis­sez une basse dont le manche traverse le corps, vous consta­rez que vous obtien­drez un exellent sustain. Vous pour­rez le tester en jouant une harmo­nique.

Testez en jouant de toutes les manières que vous le pouvez – finger­style, media­tor, slap – mais de préfé­rence celui qui corres­pond à votre style de musique.

Les cordes

Impor­tant : le choix des cordes est aussi impor­tant, chaque style de corde a un son bien parti­cu­lier, fera votre bonheur dans un style parti­cu­lier et ne rendra rien dans un autre (rensei­gnez vous chez votre reven­deur).

Il existe 2 types de cordes

Filet rond = se rapproche des cordes graves de guitares
Elles sont les plus répan­dues et garan­tissent un bon sustain, un son chaud ou metal­lique selon les marques.

Filet plat = se rapproche des cordes de contre­basse
Elles sont plutôt rares mais plus agréables au toucher, idéale pour les fret­less avec un son chaud et etouffé.

Ces deux types de cordes seront impac­tées par le choix des tirants, la taille et la souplesse déter­mi­nant parfois le type de jeu slap… et le son heavy, jazz.

Les effets

Les effets les plus couram­ment utili­sés sur la basse sont la compres­sion / le wah wah / le delay / la reverb / les chorus et flan­ger. Les combi­nai­sons sont multiples.

Le Wah wah

Suivant l´uti­li­sa­tion, la wah donnera une impul­sion funky à votre morceau, et donnera un son ressem­blant à une voix distor­due. Plebi­cis­tée dans les années 70 (Herbie Hanco­ck´s Headhun­ters).

Mieux vaut se procu­rer une pedale wahwah, utili­sée par vous même. Ceci appor­tera les nuances nécés­saires à la perso­na­lité de votre morceau, corres­pon­dra mieux à votre style qu´un effet d´auto-wah que l´on trouve dans les plug-ins.

Le delay

Le delay prend le signal d´en­trée et le ressort en répé­ti­tion. Il peut être utile pour obte­nir un son plus « plein », en réglant le delay au mini­mum; ou, au contraire, en le réglant au maxi­mum, 30 secondes par exemple, il vous permet de jouer sur la première partie, soit un solo, soit pour doubler les notes.
Le delay se compose de trois éléments essen­tiels :

  • le « delay » lui même, qui contôle le delai de répé­ti­tion
  • le « level » qui défini le niveau de sortie (volume) de la répé­ti­tion
  • « repeats » qui contrôle le nombre de répé­ti­tions

La reverb

En rajou­tant de la reberb, on intro­duit la notion d´es­pace dans votre enre­gis­tre­ment. Vous pouvez soit comme nous l´avons vu précé­dem­ment jouer avec le posi­tion­ne­ment des micros devant la sortie de votre ampli, soit rajou­ter l´ef­fet depuis votre table d´ef­fet ou plug-in.

Votre plug in de reverb vous propose les diffé­rents parra­metres à régler :

  • La taille de l´es­pace (depth / size)
  • L´ef­fet réfle­chis­sant des parois de l´es­pace
  • L´orien­ta­tion des paroies

La reverb vous aide a recréer votre son joué dans un espace parti­cu­lier. Les plug-ins vous proposent géné­ra­le­ment les mêmes reverbs prede­fi­nies que sur une chaîne hifi : room (pièce de taille normale), église, cathé­drale (church, hall, large hall).

Le son de la basse étant à l´ori­gine très profond, on utili­sera plus géné­ra­le­ment cet effet sur des tempo lents, ou sur une musique que l´on veut profonde et planante du genre Pink Floyd.

En funk, jazz, ou la basse marque les temps est et un instru­ment ryth­mique à part entière, la reverb, à moins de vouloir donner un effet parti­cu­lier sur un pont, vous donnera plutôt un morceau inau­dible apres le mix final. Mieux vaut alors rajou­ter de la reverb a la fin, sur la tota­lité du mix.

En pratique, la reverb fonc­tionne de la même manière que le delay, puisque l´ef­fet rendu reviens a des répé­ti­tions très rappro­chées.

Pitch Shif­ting

Cet effet trans­pose la note du signal d´en­trée. Utile par exemple si vous jouez avec un saxo­pho­niste qui voudra tout jouer en do ou Si bémol et avoir un son très grave. Si vous n´avez pas de basse cinq cordes, vous n´ob­tien­drez pas le son désiré, et c´est à ce moment là que le fait de bais­ser le tout d´une octave, fermera enfin le clapet de votre saxo­pho­niste, qui vous lais­sera enfin… tranquille !

Chorus / flan­ger

Le chorus est l´ef­fet le plus utilisé sur les basses. En pous­sant l´ef­fet, vous pouvez arri­ver a un son plus lié, proche du son fret­less si vous pous­sez l´ef­fet au maxi­mum.
Vous obtien­drez ainsi un son plus « gras », adéquat pour les lignes funk.

Il fonc­tionne de la manière suivante : consi­de­rez que deux basses jouent la même parti­tion, jouant légè­re­ment en déca­lage. C´est cet effet qui est stimulé par le chorus, qui duplique le signal de la même manière que le delay.

Avec le flan­ger on joue sur la fonc­tion stereo­pho­nique.
L´uti­li­ser sur une note seule­ment pour par exemple reprendre la ligne après une partie solo peut donner un effet dyna­mique.

Le chorus utilise un leger delay et un effet de phase Chorus / flan­ger pour vous produire un effet tres subtil et nuancé. Le flan­ger utilise un delay plus faible encore mais en allonge la longueur ce qui vous produira un effet plus impor­tant.

Les chorus et flan­ger ont trois réglages prin­ci­paux.

  • Depth : la profon­deur de l´ef­fet
  • Speed : defi­nit la vitesse à laquelle l´ef­fet se produit
  • Rate : contrôle le degré de mélange des signaux

Vous pouvez emprun­ter sans risque pour les tester les effets de votre guita­riste, puisqu’il n’y a pas tant de diffé­rence. Vous obtien­drez cepen­dant un meilleur son car les effets spéciaux pour la basse sont adap­tés pour des plus basses fréquences.

 

Pour conclure cette premiere partie, voici un lien inter­es­sant, comme point de depart de la Commu­nauté « Bassis­tique » sur le net : www.bass­links.com.

Enre­gis­trer la basse

L’en­re­gis­tre­ment de la basse est très diffi­cile à réus­sir. Il n’existe pas de recette miracle. Certaines bases et tech­niques seront néan­moins à tester jusqu’à trou­ver le son désiré.

Puisque vous avez lu les parties précé­dentes et êtes désor­mais l’heu­reux posses­seur d’une basse, vous savez que la première étape est de se procu­rer une basse de bonne qualité, c’est a dire avec un son plein, une tona­lité riche, avec un bon sustain, sans bruits indé­si­rables.

N’ou­bliez pas qu’au moindre « loupé », même le plus infime, il faudra tout recom­men­cer. Le mix final ne pardonne pas, même les plus petites erreurs. Seconde étape donc, maîtri­ser suffi­sam­ment l’ins­tru­ment et les morceaux pour les jouer de manière précise sans aucune hési­ta­tion.

Le son d’une basse

Un son de basse est consti­tué de deux choses :

  • Le tran­si­toire (son résul­tant de l’at­taque de la corde) : duber, piquer ou slaper (le plus dur à repro­duire en synthèse!)
  • La note : elle est consti­tuée de la fonda­men­tale et toute ces harmo­niques (les harmo­niques en synthèse sont souvent bien repro­duites mais sur à peine 2 octaves)

L’in­gé­nieur du son prêtera donc impor­tance à respec­ter ces deux para­mètres. Il est d’usage de trai­ter d’abord l’at­taque pour éviter toutes satu­ra­tions.

Avant de commen­cer

Prépa­ra­tion de l’ins­tru­ment :

  1. Montez des cordes neuves ou faites comme cet écos­sais qui les plaçait dans de l’eau bouillante pendant une demi-heure et les faisait sécher six a sept heures. Vous retrou­vez ainsi un son « neuf  », pour un coût de 0.80 FRF. L’opé­ra­tion n’est pas renou­ve­lable éter­nel­le­ment bien sûr. Le choix du type de corde dépend du morceau que vous jouez, et comme nous l’avons vu au début du dossier, c’est un élément très subjec­tif, dont vous êtes le seul maître.
  2. Assu­rez-vous que votre basse est parfai­te­ment accor­dée. Il serait une insulte de préci­ser qu’il existe des appa­reils à tous les prix pour s’ac­cor­der très préci­sé­ment. Cepen­dant je précise que l’af­fi­nage ne serait complet sans véri­fier les harmo­niques. Des harmo­niques fausses alertent de l’usure des cordes.

Prépa­ra­tion du bassiste :

Relax et concen­tra­tion, comme nous l’avons dit plus haut, car la moindre erreur est fatale. Les réglages effec­tués pour obte­nir le son qui vous convient peuvent être longs et labo­rieux. Vous devrez faire de nombreux essais et recom­men­cer à chaque nouvel enre­gis­tre­ment. Ces moments sont parfois stres­sants et, si vous enre­gis­trez juste après avoir effec­tué ces tests, votre jeu s’en ressen­tira. Prenez votre temps et relaxez-vous entre ces deux acti­vi­tés. Mieux vaut enre­gis­trer moins de morceaux ou prendre plus de temps, pour ne pas avoir de remords lorsque vous écou­te­rez votre album final. Enfin, échauf­fez-vous en jouant suffi­sam­ment de gammes, en répé­tant le morceau suffi­sam­ment pour le connaître parfai­te­ment.

Montage pour l’en­re­gis­tre­ment

Vous dispo­sez de trois possi­bi­li­tés :

  • Bran­cher la basse direc­te­ment sur la carte son ou sur la table de mixage
  • Passer par un préam­pli type direct box
  • Placer un micro devant votre ampli

L’en­re­gis­tre­ment direct vous donnera le son de votre basse et plus de solu­tions de rechange sur vos réglages, parti­cu­liè­re­ment au moment du mix. En plaçant un micro devant l’am­pli, outre le fait que votre enre­gis­tre­ment aura plus de « punch », celui-ci repro­duira « votre » son basse et ampli.

C’est un choix que vous devrez faire suivant le type de morceau. Notez que vous pouvez toujours jouer avec les deux combi­nés. De même, si votre basse est active, testez l’en­re­gis­tre­ment avec diffé­rents réglages, en commençant par mettre tous les réglages à 0 (sans égali­sa­tion, sans effet). Sinon, il reste les direct boxes qui ont de plus de succès avec leurs consoeurs simu­la­teurs d’am­plis.

Chaque montage vous donnera un son diffé­rent, une couleur diffé­rente à votre morceau. Expé­ri­men­tez plusieurs bran­che­ments, testez les réglages avant de débu­ter un nouvel enre­gis­tre­ment. L’er­reur souvent commise est, une fois trouvé le bon réglage sur le premier morceau, de garder le même réglage en pensant avoir trouvé le son « groove » de la basse. Prêtez-y autant d’at­ten­tion qu’à la batte­rie. Si vous vous faites enre­gis­trer par une autre personne, effec­tuez vous même les essais avec votre ingé­nieur du son. Aidez le à défi­nir « vôtre son » sur chaque partie.

Testez aussi le son en variant la posi­tion de tona­lité de votre basse (réglage des poten­tio­mètres « tone » de la basse). Vous obtien­drez des résul­tats très diffé­rents. Au départ, réglez ces boutons en posi­tion « médium », pas trop de graves pour garder la clarté du son et pas trop d’ai­gus pour en garder la parti­cu­la­rité « grave ».

Enre­gis­tre­ment avec le(s) micro(s)

Si vous enre­gis­trez avec un micro placé devant votre ampli, essayez d’uti­li­ser deux micros. Le premier placé tout près du spea­ker captera « l’at­taque » de l’ins­tru­ment le second un peu en retrait, à envi­ron 1,5 à 2 mètres. Ce dernier captera la tota­lité des sons, mettant en valeur la rondeur du son de la basse puisque celui-ci requiert de l’es­pace pour se déve­lop­per.

En variant le posi­tion­ne­ment des micros, vous pour­rez obte­nir un son beau­coup plus riche qu’avec un seul micro­phone ou qu’en bran­chant direc­te­ment la basse sur la table. Vous pour­rez régler les problèmes de phase entre les deux micros en répar­tis­sant vos sorties toujours en expé­ri­men­tant jusqu’à retrou­ver « votre » son.

La compres­sion

Une fois le maté­riel testé et préparé, vient le moment de l’en­re­gis­tre­ment. La basse est un instru­ment diffi­cile à enre­gis­trer : la varia­tion du volume et de la dyna­mique est très impor­tante d’une note à l’autre. Pour régler ce problème il convient de bien régler le compres­seur. (Voir notre dossier pour comprendre les réglages d’un compres­seur).

La compres­sion est essen­tielle à un enre­gis­tre­ment correct de la basse. Utili­sez la sans hési­ta­tion, réglez l’at­taque, et rédui­sez le souffle en utili­sant le noise gate. La compres­sion peut s’uti­li­ser à diffé­rents moments. A l’en­re­gis­tre­ment seule­ment, au mix seule­ment ou aux deux. Dans le doute, mieux vaut repar­tir son utili­sa­tion au moment de l’en­re­gis­tre­ment et du mix final, avec un seuil compris entre – 10 dB et 0 et un ratio de 4:1. Au final, une bonne compres­sion ne doit pas s’en­tendre.

Cas des compres­seurs multi­bandes

Ce sont les compres­seurs de nouvelle géné­ra­tion. Un des petits derniers est celui de TC Elec­tro­nic. Ces compres­seurs peuvent appliquer une compres­sion diffé­rente sur diffé­rentes fréquences (trois pour le TC). Il est évident que ce genre d’ap­pa­reils est très utile pour des instru­ments comme la basse. En effet, la puis­sance ou répar­ti­tion entre les fréquences basses, médiums et aigües d’une basse n’est jamais homo­gène. Ainsi, pour mettre en avant des médiums (l’at­taque de la basse), vous pouvez appliquer une forte compres­sion de grave et une faible compres­sion de médium. Étant puriste, je mets en garde à ne pas déna­tu­rer non plus le son carac­té­ris­tique de certaines basses comme la Fender par exemple.

NB : Une satu­ra­tion n’est pas toujours audible à l’oreille au moment du mix. Veillez donc à garder une marge de dyna­mique lors de l’en­re­gis­tre­ment pour ne pas être surpris.

L’éga­li­sa­tion

Pour la basse, il ne faut surtout pas « se préoc­cu­per » des graves mais surtout des aigus et médiums. En effet on influe réel­le­ment sur la carac­té­ris­tique (timbre) de la basse en mettant plus ou moins de médiums et aigus. Par exemple : pour une basse produi­sant un certain souffle, on peut faci­le­ment repé­rer la fréquence du souffle et suppri­mer ce dernier. Mais le réglage ne sera pas le même suivant le style de jeu. Dans le même exemple, suppri­mer le souffle rédui­rait l’ef­fet de percus­sion du slap.

En ce qui concerne les graves : les réso­nances sont le problème majeur de la basse. Entre alors le débat du filtre 100 Hz : la réso­nance basse (pas unique pour cet instru­ment d’ailleurs) clas­sique, le « wouuumm », perturbe beau­coup les enre­gis­treurs tout d’abord car ils saturent, ensuite parce qu’au mix, cela couvrira les autres instru­ments.

On peut penser résoudre ce problème en coupant les graves à partir de la table de mixage. Appa­raît alors un autre problème, puisque les notes graves sont l’es­sence même de la basse.

Les solu­tions sont diverses et combi­nées entre :

  • le compres­seur un peu plus fort, une atté­nua­tion douce de ces fréquences ou une coupure plus radi­cale mais avec un enhan­cer
  • les fameux big bottom (je ne traduis pas!) qui restaure les basses mais sans cette réso­nance.

Cette dernière solu­tion chan­gera le son de basse, c’est évident, mais c’est peut-être une très bonne solu­tion dans certains cas. Votre servi­teur a acheté un Behrin­ger 3200 (c’est un « big bottom » entre autres), et a un bassiste qui l’uti­li­sait en live derrière un ampli EBS qui dispose d’un filtre coupe bas pour ces fréquences : avec ce « truc » il sortait un son parti­cu­lier…

La pano­ra­mique

Pour la plupart, la règle est simple. Une basse se met au centre – équi­libre entre gauche et droite. Le problème cepen­dant n’est pas aussi évident quand on commence à mettre des effets sur cette basse. Citons bien sur les chorus et flan­ger mais égale­ment la reverb. La pano­ra­mique d’une basse doit souvent pour­suivre comme objec­tif de faire rentrer la tête de l’au­di­teur entre les deux enceintes pour qu’il ait l’im­pres­sion que le son l’en­toure. L’im­pres­sion de chaleur et de relief est alors immé­diate. Atten­tion, il ne s’agit surtout pas de mettre de manière objec­tive ou subjec­tive plus de puis­sance à gauche ou à droite mais de simu­ler avec les effets le relief et la chaleur.

Un truc de votre servi­teur : reliez en direct le chan­nel de la basse sur 2 chan­nels de votre console. Sur le chan­nel d’ori­gine vous conser­vez à l’aide de l’éga­li­seur unique­ment les fréquences graves et vous paneu­ri­sez au centre. Sur les deux chan­nels desti­na­tion, vous ne gardez que les fréquences hautes et vous peneu­ri­sez à fond gauche / droite. Vous ne mettez les effets chorus et/ou reverb que sur ces 2 chan­nels Vous pouvez mettre un léger flange sur la piste d’ori­gine. Écou­tez donc le résul­tat. Vous pouvez égale­ment répar­tir sur ces deux chan­nels plus d’ai­gus d’un côté et de médiums de l’autre.

Les derniers petits conseils

  • On commence par le son de la basse
  • On y rajoute la batte­rie pour que la base ryth­mique reste cohé­rente : atten­tion en parti­cu­lier aux kicks et autres sons graves de la batte­rie qui peuvent se recou­vrir spec­tra­le­ment avec la basse
  • On rajoute les instru­ments d’ac­com­pa­gne­ment (synthé, nappes)
  • On met le même compres­seur stéréo pour tout ce petit monde
  • Enre­gis­trer une basse néces­site beau­coup de temps. Pour la mixer, multi­plier par dix le temps d’en­re­gis­tre­ment ! Alors, patien­ce…
  • Les enceintes de moni­to­ring sont souvent trom­peuses pour les basses par rapport a une hifi.
  • Atten­tion à vos oreilles : les big bottom génèrent des fréquences qui à haut volume sonore peuvent être destruc­trices pour les oreilles.
  • Pour savoir si une basse est bien en placée dans un mix final. Mettre à un volume d’écoute « type ascen­seur ». Si vous l’en­ten­dez (ressort), c’est que vous en avez trop mis.
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