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Editorial du 8 octobre 2011 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 8 octobre 2011 : commentaires

C’est l’histoire d’un anonyme qui commence à bidouiller dans un garage avec un pote, et qui finit à la une de tous les journaux 35 ans plus tard.

C’est l’histoire du chef d’une entreprise qui a fait vivre 50 000 personnes dans le monde, en plus d'un paquet de sous-traitants et d'actionnaires.

C'est l'histoire d'un type qui avait l'air cool parce qu'à la différence de la plupart des informaticiens de sa génération, il ne rentrait pas son débardeur dans un pantalon en velours à côtes beigeasse, et qu'il avait troqué les mocassins à pompons pour une paire de baskets, affichant la fausse simplicité d'un vrai dandy.

C'est l'histoire d'un gars qui n'a pas rendu nos ordinateurs complètement beaux, mais qui les a au moins rendus moins moches, si l'on veut bien convenir qu'un parallélépipède de verre et d'aluminium brossé, ça a quand même moins d'intérêt qu'un tableau de Botticelli ou qu'une sculpture du Bernin.

C’est l’histoire d’un nez qui savait flairer le potentiel d'une bonne invention et s’entourer des bonnes personnes pour en faire quelque chose qui ait de la gueule jusque dans le packaging, sans jamais trop s'étendre tout de même sur l'origine des bonnes inventions en question. Sans jamais trop non plus mettre en avant ses collaborateurs.

C'est l'histoire d'un Zidane de la communication qui a appliqué au monde du business la vieille recette du culte du chef jusqu'à devenir la mascotte de sa propre société, et peut être même son principal produit : la vraie bonne méthode pour fabriquer des partisans, comme le firent en leur temps Jules César et d'autres grands leaders pas toujours très démocrates après lui.

C'est l'histoire d'un type aux aspirations contradictoires, cherchant toujours à rendre les ordinateurs plus accessibles du point de vue de l'utilisation, tout en pratiquant une politique de prix élitiste, de sorte qu'on serait bien en peine de savoir aujourd'hui s'il a vraiment participé à la démocratisation des nouvelles technologies.

C'est l'histoire d'un mec qui, à grand coup de présentations Powerpoint (Keynote pardon…), a convaincu la planète entière que c'était un progrès d'acheter des albums de musique virtuels à la qualité dégradée pour à peine moins cher que leur version physique. (Ceux d'entre vous qui ont déjà franchi le pas du disquaire virtuel seront d'ailleurs peut-être intéressés par ce plug-in. Tandis que les autres se réfèreront à ce dossier qui explique comment vendre de bons vieux CD en magasins)

C'est l'histoire d'un personnage qu'il est de bon ton aujourd'hui de qualifier de 'génie' ou de 'visionnaire'. Pourquoi pas si ça donne l'impression à notre classe politique qu'elle est forte en ordinateur? Mais du coup, il faudra juste trouver d'autres mots pour désigner Léonard de Vinci, Galilée, ou encore Joseph Carl Robnett Licklider et Ward Cunningham pour ne citer que des informaticiens…

C'est enfin l'histoire d'un homme qui est mort à l'âge de 56 ans. Et parce que c'est bien jeune pour mourir, c'est triste : il n'y a pas d'autre mot. Et ça l'est d'autant plus que ce n'est pas sur Mark Zuckerberg, Michael Dell ou Steve Balmer qu'on peut compter pour redonner un petit côté funky à l'actu de l'informatique. Pour ça, on se rabattra sans doute sur le Scarbee Funk Guitarist, troisième et dernier test cette semaine.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

 

Envoyé depuis  mon iPhone

 

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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21
Wince
Le cancer du Pancréas c'est sans issue, souvent comme les cancers des organes en 1 exemplaire.
Il l'a peut-être contracté par genetique, alcool, ou autres...on ne sait..pas ce n'est pas un cancer comme un melanome lié au soleil ou autre du tabagisme.
Paix à son âme. Décidement depuis le bible la pomme est une vedette.:bravo:
DJ
22
Je viens de lire avec étonnement, un peu de dégout, un peu d'amusement, un peu de tristesse aussi les commentaires sur la mort du père d'Apple.

ÉTONNEMENT : je suis surpris que la mort d'un être humain, quel qu'il soit puisse susciter certaines réactions si hostiles de la part de certains.

DÉGOÛT : idem que ci-dessous.

AMUSEMENT : MacIntoshien par nécessité professionnelle, mais aussi par goût, je vois les mêmes remarques des aigris de pctistes, encore et toujours aussi jaloux, de mauvaise foi, apple a racheté telle marque par ci, apple a copié par là. Chose inconcevable chez micro$oft comme chacun sait (je rigole bien sûr). Je crois que même mort, l'esprit Apple aura toujours une longueur d'avance sur les pc qui ne pourront se contenter que de copier les bonnes idées. Quand au rachat de "bonnes idées" des autres, tant reproché à apple, rien n'empêche aux premiers découvreurs de les mener à bien... jusqu'au bout, mais peut-être n'en sont-ils pas capables ? Bon, on nous avait promis (il y a bien longtemps ;) ) la mort imminente de la marque à la pomme, longtemps attendue. Peut-être que maintenant...

TRISTESSE : quand même, car qui est parfait, irréprochable ? alors oui bien sûr, Steve Jobs n'était pas un saint, oui il gagnait du pognon, mais on en a pour notre pognon quand même non ? Et puis, au-delà du financier, il y a l'homme. Quand on regarde du côté création, art, pourquoi préférer cette plate-forme plutôt que le pc ? Pendant des années, j'en ai bavé car "on" m'obligeait à faire de la PAO et de la retouche d'image sur pc; bien sûr, j'étais "encadré" par des ingénieurs informaticiens forcément compétents en tout. Jusqu'au jour où il y a eue une catastrophe motivant "enfin" le passage au mac, mettant de ce fait les professionnels de l'informatique au rencard et me laissant enfin exercer mon métier en toute sérénité, sans me prendre la tête avec les écrans bleus ou autre message d'erreur qui faisaient les délices de ces "spécialistes". Alors oui, au nom de tous les créateurs dans tous les domaines possibles, que l'informatique pure et dure désintéresse au plus haut point, je remercie le MacIntosh en général et Steve Jobs en particulier d'avoir troqué le costume 3 pièces et l'attaché case pour le jean/basquet, les cabalistiques lignes de commandes ou autre DOS pour les icônes et autre souris.

Voilà, maintenant que je me suis dévoilé, vous pouvez me taper dessus avec rage.
23

Loin de moi l'idée de te taper dessus, mais je vais quand même te répondre pour justifier ce portrait en demie-teinte qu'on trouve dans l'édito.

Je précise histoire d'annoncer la couleur que je suis l'utilisateur d'un PC, d'un iPhone et d'un iPad, et que je suis très satisfait des trois appareils sans avoir l'impression de trahir ou d'épouser je ne sais quelle cause. De fait, je n'ai pas plus de fascination pour Bill Gate que pour Steve Jobs, qui sont tous deux de grands chefs d'entreprise (les TF1 et M6 de l'informatique), qui ont tous deux coulé des boîtes concurrentes, planté ou reçu des couteaux dans le dos, qui ont tous deux acheté et violés des brevets (à ma connaissance, il y a toujours un procès en cours sur le tactile multipoint breveté par Jazz Mutant 3 ans avant l'apparition du premier iPhone) comme il est de bonne guerre de le faire à ce niveau de l'industrie. Pas de problème avec ça donc, mais j'avoue que je suis un peu sidéré qu'on désigne Steve Jobs comme un modèle qui pourrait éclairer notre humanité (ce que les politiques et médias se sont empressé de faire dans leur grande majorité, renvoyant une image bien médiocre de notre société actuelle où les candidats de Reality Show sont des stars, et les assembleurs informatiques des visionnaires).

Le problème tient sans doute à la façon dont je ne peux m'empêcher de percevoir le personnage : devant tous ses autres talents, c'était surtout un brillant communiquant, un prince de la forme. Comme Séguéla, Bernard Tapie, Nicolas ou Ségolène et tout un tas de types à qui je n'aurais pas envie de payer une bière parce que dans mon petit référentiel à moi, le marketing et la publicité sont parmi les pires choses que l'homme ait inventées. Et la présentation Powerpoint d'être, de mon point de vue, comme les infographies dont on nous abreuve à la télé ou sur le web, le degré zéro de l'acte de communication : on y simplifie tout, on y fait des effets d'annonces, pour que l'auditeur reçoive des infos assénées sans jamais pouvoir les analyser. Pour que la police Helvetica sur fond blanc épuré parle directement à ton cerveau reptilien et lui dise : achète mac, c'est beau, c'est bien.

Du coup, je comprends aisément qu'on étudie Steve Jobs dans les écoles de commerces, qu'on y analyse son sens de la Keynote parce qu'il est un modèle pour les gens obsédés par la puissance de la forme, mais j'aimerais autant que mon fils ait d'autres modèles qu'un type dont je préssens au fond de moi que s'il avait été politicien, j'aurais eu des idées à l'opposé complet des siennes. Au nom de la qualité, il aura toujours prôné la non-standardisation et la fermeture, le contrôle de tout : bref l'opposé de l'Open Source qui est de mon point de vue une invention autrement plus intéressante que tout ce qui soit jamais sorti chez Apple ou de chez Microsoft d'ailleurs. Une volonté manifeste en tout cas de ne pas contribuer à l'universel mais plutôt de faire plier le monde sur un mode détestablement paternaliste : je sais ce qui est bon pour vous. Flash c'est mauvais, le Blue Ray, c'est mauvais...

Je le redis : je n'ai pas d'animosité particulière pour l'homme et trouve cruel de la voir fauché si jeune, alors qu'il aurait encore apporté beaucoup à quantité de débats dans l'univers informatique, mais pour ce qui me concerne, je ne le veux pas comme modèle du monde dans lequel je vis, car il y a quantité de gens beaucoup plus révolutionnaires et intéressants à citer en exemple (rien que d'un point de vue philosophique, Wikipedia est une révolution autrement plus incroyable que n'importe quel produit sorti par Apple en esthétisant les recherches de Xerox et d'IBM, et que dire du mec qui a eu l'idée d'Internet?).

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[ Dernière édition du message le 08/10/2011 à 18:51:42 ]

24
C'est bien de ne pas donner dans l'adulation sans nuance, mais faudrait pas aller trop loin dans l'autre sens.

En l'occurrence :
Citation :
un personnage qu'il est de bon ton aujourd'hui de qualifier de 'génie' ou de 'visionnaire'. (...) il faudra juste trouver d'autres mots pour désigner (...) Joseph Carl Robnett Licklider et Ward Cunningham pour ne citer que des informaticiens…

Ward Cunnigham un génie, dont l'apport à l'informatique serait nettement supérieur à celui de Jobs ? :8O:

Cunnigham est (juste) le gars qui a inventé le principe du wiki : pouvoir modifier une page web directement depuis le navigateur web.

Ok c'est une bonne idée. Mais des idées comme ça, il y en a eu des milliers, rien qu'en informatique, et dans les 30 dernières années.

Si le mot génie s'applique à Cunningham, quel mot restera-t-il ne serait-ce que pour Tim Berners-Lee qui a inventé le web tel qu'on le connait ?


Quels sont mes arguments pour dire que Jobs "est plus génial" ou a plus apporté que Cunningham ?

- Jobs a eu la conviction que l'ordinateur était un objet qui pouvait être utile à une grande partie des particuliers, et pas seulement à quelques banques (c'est une évidence aujourd'hui, mais pas du tout à l'époque ; le PDG de Digital faisait par exemple partie de ceux qui pensaient exactement le contraire). Bill Gates le confirme dans l'interview ci-dessous (à 3'20" ).

- Jobs a eu l'intuition du compromis à trouver pour toucher ces particuliers, alors qu'à la même époque, un produit comme l'Altaïr ne s'adressait qu'à des passionnés d'électronique. Certes c'est son compère Steve Wozniak qui a pu concrétiser l'objet grâce à son génie technique. --> création de l'Apple II en 1977.

- en découvrant les idées du Xerox Palo Alto Research Center en 1979, Jobs a reconnu leur génie, et que c'était la nouvelle étape à atteindre. Les dirigeants de Xerox n'en ont pas été capables. --> spécifications du Lisa, popularisation via le Macintosh en 1984.

- créant ensuite NeXT, Jobs identifie à nouveau quelques objectifs clés : le multi-tâche pré-emptif protégé de Unix (des géniaux Thompson, Kernighan, Ritchie...), la programmation objet (l'objective-C pour programmer l'iPhone vient de là), le logiciel de dessin d'interface de logiciels (du français Jean-Marie Hullot)...

- revenant chez Apple, il redresse l'entreprise qui mourrait entre les mains de Gil Amelio et ses "compatibles Mac" et la remet dans le trio de tête des entreprises informatiques. Ce n'est quand même pas rien.



Bon bref, ton édito partait bien (ne pas suivre le panégyrique à la mode, tout en reconnaissant certains mérites de Jobs), mais je pense que tu te plantes en minimisant autant le rôle de Steve Jobs.

Désolé pour ma franchise un peut brutale, mais ton édito m'a fait sursauter, et qui aime bien... ;)


J'en profite pour mentionner à nouveau (déjà fait là) quelques documents assez sympas à regarder et beaucoup plus justes que beaucoup d'articles de cette semaine dans toute la presse :

Le fameux interview de Steve Jobs et Bill Gates ensemble en 2007 :

Lien direct Youtube :


Dès le début (à 5'08" ) ça contredit un peu Los Teignos ( "sans jamais trop s'étendre tout de même sur l'origine des bonnes inventions en question. Sans jamais trop non plus mettre en avant ses collaborateurs." ), mais on y apprend justement plein de trucs.


Je vous recommande aussi le film : "les pirates de la silicon valley" qui retrace l'histoire de la naissance de la micro-informatique et des gens qui l'ont fait (dans les limites de la durée d'un film), donc avec Gates, Xerox PARC, IBM... beaucoup de scènes drôles ! (la négociation du très jeune Gates versus IBM, la présentation des jeunes de Xerox aux vieux directeurs largués...)
- on y verra d'ailleurs beaucoup le caractère humainement imbuvable de Steve Jobs
- mauvais caractère que Jobs reconnaît publiquement, puisqu'il avait même laissé l'acteur du film débuter la keynote (les fameuses présentations Apple) correspondant à la sortie du film.

Je ne dis pas que ça excuse le sale tempérament de Jobs ; mais ça relativise le scoop, et ça devrait relativiser la fierté des chevaliers blancs qui prétendent révéler un secret que Jobs aurait cherché à cacher.

Certes le panégyrique du plus grand nombre passe ce point sous silence, mais c'est la faute à leur méconnaissance et à leur volonté de profiter de sa popularité. C'est pas la volonté de Jobs.

Que le (quand même) génial mais tyrannique iPapy repose en paix !

[ Dernière édition du message le 11/10/2011 à 21:19:23 ]

25

Si j'ai voulu souligner le génie qu'il y avait derrière le concept du Wiki, c'est parce que, de tout ce qu'Internet a engendré, et peut-être même l'informatique, le Wiki est selon moi ce qu'il y a de plus révolutionnaire sur le plan philosophique.

Pourquoi ? Parce ce qu'utilisé dans le contexte d'un Wikipédia, la chose aboutit à une rupture avec la quête de la vérité telle qu'on la pratiquait jusqu'ici. Avec le wiki, ce qui est vrai, ce n'est pas ce qu'un auteur dit être vrai ou ce qu'il démontre, mais c'est ce que la majorité des contributeurs pensent être vrai.

En gros, sur Wikipédia, si tout le monde pense que la terre est plate. Alors elle est plate. Que Galilée se ramène et il n'a aucune chance de voir l'article corrigé dans son sens, car il est seul.

L'idée que la vérité est une convention collective, une construction horizontale, et non quelque chose de transcendant, de vertical, est une révolution. De merde, mais une révolution dans ce sens où c'est une rupture dans la construction du savoir.

Et j'ai beau chercher, je ne vois rien dans les inventions d'Apple, ou de Microsoft d'ailleurs, qui ait jamais remise en question les fondements de la civilisation humaine, et sa méthodologie de progrès.

 

 

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26
Ha, cross-post. :-D

D'accord avec ton premier paragraphe. Gates set Jobs sont de grands chefs d'entreprises, et ce sont tous les deux de grands requins. Donc pas à proprement parler des humanistes philanthropes.


Citation :
devant tous ses autres talents, c'était surtout un brillant communiquant

Là, franchement, tu exagères, il te manque des billes :oops2: :volatil:

- sur le plan technique + gestion d'entreprise : c'était audacieux d'abandonner la compatibilité avec OS 9 en pariant sur le gain technologique (Windows ne l'a jamais fait) ; idem pour le passage des processeurs Motorola/IBM à Intel.

- sur le plan historique : comme je l'ai noté ci-dessus, plusieurs choix ont été visionnaires (le choix, généralement pas les idées, on est d'accord sur ce point). Beaucoup d'autres grands entrepreneurs auraient aimé être aussi judicieux. John Sculley le dit aussi, qui lui n'est quasiment "que" un grand chef d'entreprise (c'est lui qui a remplacé Jobs à la tête d'Apple).

- et le point le plus important, qui est quand même son idée, qu'on ne peut pas lui enlever (même si d'autres l'auraient eu après, comme pour toutes les inventions) : le fait que l'ordinateur puisse être utile à un très grand nombre.


Je pense que ton canon est un peu trop tourné contre Jobs, et pas assez contre ceux qui l'encensent.


Sinon on est pas mal d'accord. :bravo:

[ Dernière édition du message le 08/10/2011 à 19:25:03 ]

27
Citation :
Si j'ai voulu souligné le génie qu'il y avait derrière le concept du Wiki, c'est parce que, de tout ce qu'Internet a engendré, et peut-être même l'informatique, le Wiki est selon moi ce qu'il y a de plus révolutionnaire sur le plan philosophique.

Ok. Alors c'est au moins autant Larry Wall (et quelques autres créateurs de la Wikipedia moins connus) qui sont à l'origine de l'idée.


Je te trouve globalement bien pessimiste. Un truc que je trouve fascinant avec la wikipedia c'est que les gens constructifs sont tellement majoritaires que les destructifs ont peu d'effet, même si leur tâche est pourtant beaucoup plus facile.


Citation :
Avec le wiki, ce qui est vrai, ce n'est pas ce qu'un auteur dit être vrai ou ce qu'il démontre, mais c'est ce que la majorité des contributeurs pensent être vrai.

D'une part : est-ce que ça n'a pas toujours été le cas ? La phrase : "l'histoire est écrite par les vainqueurs" est plus vieilles que la wikipedia.

D'autre part : est-ce que la wikipedia ne prouve pas justement le contraire ? N'y-a-til pas plein d'exemples qui vont dans l'autre sens ? N'y avait-il pas plein de gens persuadés que le 21ème siècle commençait en 2000 (au lie de 2001) ? A notre tout petit niveau, dans les forums AF, n'y a-t-il pas une minorité qui arrive à convaincre que les moteurs audio des sésuenceurs ne sonnent pas différemment ?

:boire:
28

Citation :

c'était franchement audacieux d'abandonner la compatibilité avec OS 9 en pariant sur le gain technologique ; Windows ne l'a jamais fait

 

Là-dessus, je ne pense pas qu'on puisse parler d'audace mais d'une possibilité que Microsoft n'aurait jamais pu se permettre. Refrondre OS X, ça aurait fait chier que 4 à 6 % du parc mondial à l'époque, dont une grosse majorité de créatifs. Pendant ce temps là, toutes les entreprises étaient sous PC, avec des progiciels qu'elles avaient fait développé pour des sommes folles.

Si Gates avait annoncé une telle refonte, je pense que les plus grandes multinationales et les états même lui auraient demandé de revoir sa position en regard des couts que cela aurait engendré. Microsoft est de par les marchés qu'il a pris, condamné à la rétrocompatibilité.

De son côté, Jobs a fait un pari comme souvent et si ce n'était pas complètement sans risque, c'était avec beaucoup moins de pression, d'autant qu'il pouvait compter en partie sur l'affectif de ses utilisateurs, qui a toujours été la grande force d'Apple.

Je te rassure aussi pour mes canons : j'en veux moins à Jobs de m'avoir dégoûté de l'Helvetica qu'à Obama ou Bayrou qui sont tout deux désormais à la lettre O de mon répertoire. O comme Opportunistes imbéciles.

 

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[ Dernière édition du message le 08/10/2011 à 19:26:56 ]

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Citation :

Ok. Alors c'est au moins autant Larry Wall (et quelques autres créateurs de la Wikipedia moins connus) qui sont à l'origine de l'idée.

 

Ah là, j'avoue que ta culture me dépasse. icon_wink.gif

 

En fait, je ne suis pas si pessimiste que ça car la Wikipédia est fascinante à plus d'un titre. Positive sur plein d'autres. C'est juste que pour la première fois, on envisage la création du savoir avec une marge d'erreur possible dans le protocole, en partant non de ce qui est mais de ce que tout le monde croit être. Comme si le vrai était le produit d'un consensus .

Kant aurait eu une crise cardiaque directe en voyant ça. Platon aussi d'ailleurs...

 

Citation :

D'autre part : est-ce que la wikipedia ne prouve pas justement le contraire ? N'y-a-til pas plein d'exemples qui vont dans l'autre sens ? N'y avait-il pas plein de gens persuadés que le 21ème siècle commençait en 2000 (au lie de 2001) ? A notre tout petit niveau, dans les forums AF, n'y a-t-il pas une minorité qui arrive à convaincre que les moteurs audio des sésuenceurs ne sonnent pas différemment ?

Oui et dans un Qui veut gagner des millions, il y avait aussi 56 % du public pour dire que le Soleil tournait autour de la Terre... Pauvre Copernic et pauvre Galilée... icon_wink.gif

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Citation :
Ok. Alors c'est au moins autant Larry Wall (et quelques autres créateurs de la Wikipedia moins connus) qui sont à l'origine de l'idée.

Citation :
Ah là, j'avoue que ta culture me dépasse.

Merde, je me suis gouré, je pensais à Jimmy Wales, pas Larry Wall. :oops2: icon_facepalm.gif
Sinon c'est aussi un autre signe d'optimisme : on peut passer du porno à l'éducation de masse. :volatil:


Je te recommande quand même le film et l'interview que j'ai mentionnés. :boire: