Editorial du 21 mars 2015 : commentaires
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Artiste dégagé me conviendrait mieux.
Il ne s'agit pas de défendre le terrorisme. Il s'agit de souligner que notre gouvernement prend un chemin qui nuit à la Liberté inscrite dans notre devise républicaine, qui est contraire à l'esprit de notre Constitution (j'espère que le texte ne passera pas ce barrage d'ailleurs, et sera déclaré anti-constitutionnel), et qui met en péril notre système : avec sa réforme, Valls court-circuite le contre-pouvoir de la justice pour que le gouvernement puisse directement faire ce que bon lui semble de sa police. On voudrait installer les fondations d'une dictature qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Bravo Manu : après avoir condamné un crime avant qu'il ait lieu dans l'affaire Dieudonné (je précise, je ne partage en aucun cas les idées de l'humoriste, mais ça ne m'empêche pas d'avoir relevé ce dérapage historique dans l'histoire de France), le voici qui fait encore preuve une nouvelle fois de beaucoup d'inventivité pour baffouer la Justice.
Et pour autant, ça ne garantit pas plus de sécurité. Ces réformes ne visent d'ailleurs pas spécialement à nous protéger : elles visent à montrer que notre gouvernement, aussi immobiliste que ceux qui l'ont précédé, quels que soit leur bord, fait quelque chose. En l'occurence, il gesticule. Et pour taper sur le terrorisme, il tape sur les citoyens. C'est tellement plus simple. Ne nous y trompons pas : il s'agit surtout de jouer la carte du sécuritaire pour ne pas voir les camps adverses profiter d'une faiblesse aux prochaines élections. D'ailleurs, il y a des élections demain : quelle drôle de coïncidence.
L'ironie de la chose, c'est que Valls et son projet de loi incarnent tout ce que contre quoi Charlie Hebdo lutte depuis ses débuts. Abattus par des terroristes, les défunts finiront donc trahis par leur propre camp. Merci pour eux. Merci surtout d'ouvrir un numéro de Charlie Hebdo avant de soutenir ce genre de loi en disant comme tout le monde 'Je suis Charlie'.
Vous me direz : mais que pourrait faire le pauvre gouvernement pour endiguer le fléau terroriste? S'intéresser au trafic d'armes par exemple, qui permet à des gamins à la tête pleine d'eau d'accéder à des armes de guerre. Mais la chose n'est pas à l'ordre du jour, à l'heure où la France, 3e vendeur d'armes derrière les USA et la Russie se réjouit de vendre ses avions de guerre comme des petits pains. Elle est d'autant moins à l'ordre du jour qu'il n'y a pas de trafic : il y a juste un commerce. Et on ne s'attaque pas à son propre commerce. C'est la véritable base de notre système. Mais c'est pour nous protéger, bien sûr, quoi qu'en disent les enfants qui sautent sur les mines françaises (Le saviez-vous? nous sommes le numéro 1 de la mine antipersonnelle) au Cambodge depuis des décennies.
Il aurait pu aussi s'intéresser au financement du terrorrisme, soit au système bancaire. Or, là encore, pas question de suivre les pistes ouvertes par l'affaire Clearstream entre autres. On ne touche pas au banque, c'est une autre règle de notre système, sans quoi comment pourra-t-on vendre nos armes aux terroristes?
Il aurait pu enfin s'intéresser aux causes profondes du terrorisme, au fait que le fanatisme nait bien souvent de la misère et que la misère, avec nous quelques siècles de colonialisme, d'impérialisme et aussi, il faut le rappeler, d'esclavagisme, c'est justement ce sur quoi s'est construit la prospérité de la France, et ce sur quoi elle espère bien continuer à vivre longtemps. Mais bon, pas motivé non plus par ça le Manu : posons des micros partout à la soviétique, ça ne gênera que les petites gens et au moins, ça fera tourner le business du micro...
Le Patriot Act américain est inutilement liberticide, Guantanamo viole depuis ses débuts les conventions de Genève, l'affaire Snowden, autrement plus énorme que le Water Gate, aurait dû pousser Obama à démissionner et les responsables à répondre de leurs crimes. Et rien ne bouge, au contraire. Pourquoi? Parce qu'on a peur? Où sont les beaux discours de l'après-Charlie? On parlait de détermination, de ne pas céder à la panique, etc. Et voilà ce qu'il en résulte : un projet de loi qui suinte la peur de partout. Les terroriste ont assurément réussi leur coup : aucun homme politique digne de ce nom n'oserait avancer une telle loi à moins d'être, effectivement, terrorisé et en proie à une panique qui fait prendre des décisions bien hasardeuses. De fait, avec son projet de politique dure, Valls ne prouve qu'une chose : il est faible et ne croit pas dans l'idéal républicain.
En outre, à l’heure où l’on nous rappelle chaque jour qu’il faut réaliser des économies pour rembourser « la dette », on ne peut s’empêcher de penser aux dépenses que toute cette surveillance va occasionner, et qu’il serait dommage de faire les choses en double. La NSA faisant déjà très bien le boulot avec la bénédiction de l’Administration Obama, autant s’en remettre à elle. Et puisque le gouvernement français n’a visiblement pas d’autre plan que de reproduire l’appareil législatif américain, autant donner congé à notre président et ses ministres, nos sénateurs, nos députés et leur petit personnel. En devenant le 51e État américain, nous règlerons à coup sûr bien des problèmes en plus du terrorisme : la sécurité sociale, les retraites, les déboires de l’euro, la gestion de la fonction publique, le statut des intermittents… Des milliards d’économies, je vous dis! De quoi relancer la croissance, même chez les plus fauchés des musiciens qui, à la tête d’un pouvoir d’achat décuplé, pourront s’acheter Buebo du châlet
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léditiondusoir
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BodyPercu
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PeterBob
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Citation :
Voila l'artiste engagée par excellence qui ne sait plus quoi dénoncer pour s'attaquer au pouvoir en place! Comment peux-t-on se dresser contre des réformes qui visent a nous protéger?!!! Comment se battre contre des décisions qui visent à mettre à bas la putain de connerie de barbarie terroriste?!!! Et si le problème est l'acroissement de la dette publique et bien il vaut accepter des plans d'austérité plutôt que de laisser des gens se faire massacrer au nom de l'intolérance.
Artiste dégagé me conviendrait mieux.
Il ne s'agit pas de défendre le terrorisme. Il s'agit de souligner que notre gouvernement prend un chemin qui nuit à la Liberté inscrite dans notre devise républicaine, qui est contraire à l'esprit de notre Constitution (j'espère que le texte ne passera pas ce barrage d'ailleurs, et sera déclaré anti-constitutionnel), et qui met en péril notre système : avec sa réforme, Valls court-circuite le contre-pouvoir de la justice pour que le gouvernement puisse directement faire ce que bon lui semble de sa police. On voudrait installer les fondations d'une dictature qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Bravo Manu : après avoir condamné un crime avant qu'il ait lieu dans l'affaire Dieudonné (je précise, je ne partage en aucun cas les idées de l'humoriste, mais ça ne m'empêche pas d'avoir relevé ce dérapage historique dans l'histoire de France), le voici qui fait encore preuve une nouvelle fois de beaucoup d'inventivité pour baffouer la Justice.Et pour autant, ça ne garantit pas plus de sécurité. Ces réformes ne visent d'ailleurs pas spécialement à nous protéger : elles visent à montrer que notre gouvernement, aussi immobiliste que ceux qui l'ont précédé, quels que soit leur bord, fait quelque chose. En l'occurence, il gesticule. Et pour taper sur le terrorisme, il tape sur les citoyens. C'est tellement plus simple. Ne nous y trompons pas : il s'agit surtout de jouer la carte du sécuritaire pour ne pas voir les camps adverses profiter d'une faiblesse aux prochaines élections. D'ailleurs, il y a des élections demain : quelle drôle de coïncidence.
L'ironie de la chose, c'est que Valls et son projet de loi incarnent tout ce que contre quoi Charlie Hebdo lutte depuis ses débuts. Abattus par des terroristes, les défunts finiront donc trahis par leur propre camp. Merci pour eux. Merci surtout d'ouvrir un numéro de Charlie Hebdo avant de soutenir ce genre de loi en disant comme tout le monde 'Je suis Charlie'.
Vous me direz : mais que pourrait faire le pauvre gouvernement pour endiguer le fléau terroriste? S'intéresser au trafic d'armes par exemple, qui permet à des gamins à la tête pleine d'eau d'accéder à des armes de guerre. Mais la chose n'est pas à l'ordre du jour, à l'heure où la France, 3e vendeur d'armes derrière les USA et la Russie se réjouit de vendre ses avions de guerre comme des petits pains. Elle est d'autant moins à l'ordre du jour qu'il n'y a pas de trafic : il y a juste un commerce. Et on ne s'attaque pas à son propre commerce. C'est la véritable base de notre système. Mais c'est pour nous protéger, bien sûr, quoi qu'en disent les enfants qui sautent sur les mines françaises (Le saviez-vous? nous sommes le numéro 1 de la mine antipersonnelle) au Cambodge depuis des décennies.
Il aurait pu aussi s'intéresser au financement du terrorrisme, soit au système bancaire. Or, là encore, pas question de suivre les pistes ouvertes par l'affaire Clearstream entre autres. On ne touche pas au banque, c'est une autre règle de notre système, sans quoi comment pourra-t-on vendre nos armes aux terroristes?
Il aurait pu enfin s'intéresser aux causes profondes du terrorisme, au fait que le fanatisme nait bien souvent de la misère et que la misère, avec nous quelques siècles de colonialisme, d'impérialisme et aussi, il faut le rappeler, d'esclavagisme, c'est justement ce sur quoi s'est construit la prospérité de la France, et ce sur quoi elle espère bien continuer à vivre longtemps. Mais bon, pas motivé non plus par ça le Manu : posons des micros partout à la soviétique, ça ne gênera que les petites gens et au moins, ça fera tourner le business du micro...
Le Patriot Act américain est inutilement liberticide, Guantanamo viole depuis ses débuts les conventions de Genève, l'affaire Snowden, autrement plus énorme que le Water Gate, aurait dû pousser Obama à démissionner et les responsables à répondre de leurs crimes. Et rien ne bouge, au contraire. Pourquoi? Parce qu'on a peur? Où sont les beaux discours de l'après-Charlie? On parlait de détermination, de ne pas céder à la panique, etc. Et voilà ce qu'il en résulte : un projet de loi qui suinte la peur de partout. Les terroriste ont assurément réussi leur coup : aucun homme politique digne de ce nom n'oserait avancer une telle loi à moins d'être, effectivement, terrorisé et en proie à une panique qui fait prendre des décisions bien hasardeuses. De fait, avec son projet de politique dure, Valls ne prouve qu'une chose : il est faible et ne croit pas dans l'idéal républicain.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 21/03/2015 à 11:48:42 ]
Alex081
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nenem
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Moi , j'adore ces éditos, toujours pertinents, avec des enchaînements géniaux. Bravo, continuez.
Karl Dekos
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