Editorial du 19 octobre 2019 : commentaires
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Los Teignos
Vendu à 220 millions d’exemplaires dans le monde, le Walkman de Sony, premier baladeur à avoir été commercialisé, fête es 40 ans. Au-delà de la nostalgie que l’objet suscite auprès des ex-fans des eighties et sur laquelle surfe le constructeur en en sortant une version numérique, on en profitera pour souligner qu’il y eut un avant et un après l’invention d’Andreas Pavel dans la musique. D’abord parce que c’est à partir de ce moment que le casque s’est peu à peu imposé comme le premier système d’écoute audio, avec tout ce que cela implique pour les pathologies ORL ou pour la façon de mixer un morceau. Ensuite parce qu’il accompagne la montée de l’individualisme dans la société occidentale. Finie l’époque où l’on s’invite pour écouter de la musique entre amis sur la chaine hi-fi du salon, désormais, tout le monde écoute pour soi, soit un modèle propice pour développer l’industrie de niche : à chacun sa musique, à chacun sa playlist personnalisée sur Spotify...
Une page se tourne donc et elle a quarante ans. Quarante années pendant lesquelles la création musicale s'est aussi grandement simplifiée : qui aurait imaginé il y a quatre décennies que pour quelques centaines de brozoufs, on pourrait disposer d'une batterie virtuelle comme MODO Drum ? D'une boîte à rythmes comme UNO Drum ? D'un moyen d'enregistrer comme la Komplete Audio 6 Mk2 ou encore d'une plateforme comme Maschine sur laquelle RED BEATS vous propose de réaliser cette semaine un beat en 10 minutes montre en main ? Personne très probablement et on sera bien curieux de voir à quoi ressemblera tout cela dans quarante années encore.
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Musella
Citation de Musella :Sur l'individualisme... une réflexion me vient à l'esprit !
Fumer un joint, c'est très individuel aussi , non ? Je suppose qu'on est tout seul face à soi même dans son "voyage" ?
Je dis ça mais je ne sais pas. Je n'ai jamais essayé et pour tout dire, cela ne m’intéresse pas non plus !
Alors, quand on ne sait pas, c'est parfois mieux de ne rien dire
Que faut-il dire de l'alcool dans ce cas et de la TV et d'Internet......
Quelqu'un qui a fumé un joint reste disponible à la communication, ce qui n'est pas le cas quand on a un casque dans les oreilles...
En espérant avoir répondu à la "réflexion qui te vient à l'esprit !"
Houlà, pourquoi tant de haine ? Je rigole !!!
Tes exemples ne s'appliquent pas à moi !
Je suis un double cas... un cas cas oui, si tu veux !
Je ne fume pas, je ne bois pas, je n'ai pas de TV et pas de voiture non plus !
Pour revenir au cannabis :
Je vois les dégâts ici avec le zamal ou le joint... je peux te dire qu'après, ils sont en mode OFF et ce n'est même pas la peine de leur parler, comme disait Berger : "Ils sont seuls dans leur tête...".
Par contre, je cultive un peu de canasuc'... c'est bon dans les jus de fruits !
J'en ai de la bonne... de la mapou !
Whaou, elle, elle te fait voyager !
Bon, comme je t'ai dit, je ne sais pas, je me base sur ce que je vois ici... je détesterai être à l'ouest (ici, à l'ouest, il y a les plages de sable blanc!) et cette sensation de perdre un peu le contrôle.
Je suis un peu hyperactif (pour ne pas dire beaucoup) et rien faire me fait assez peur !
Musella
j'ai une idée :
Je vais inventer un casque au cannabis..; comme cela, on pourra écouter de la musique tout en restant disponible à la communication !
ripger
Citation de ripger :Citation de Musella :
Je vois les dégâts ici avec le zamal ou le joint... je peux te dire qu'après, ils sont en mode OFF et ce n'est même pas la peine de leur parler, comme disait Berger : "Ils sont seuls dans leur tête...".
Aucune haine, il y a plus important!
Mais il est vrai que j'ai goûté un jour de la Réunionnaise qui était assez forte
Mais bon, on peut se mettre à terre avec n'importe quoi, alcool ou weeds.
C'est sûr qu'un joint pur d'herbe, c'est plus pour t"exploser que pour jouer, et c'est pareil avec l'alcool.
Tu es effectivement un cas rare, presque un Hermite replié sur lui-même, dégoulinant d'individualisme ...
NON, je déconne bien sûr. Paris est hélas plus propice à l’individualisme que la campagne
[ Dernière édition du message le 19/10/2019 à 13:47:24 ]
DUCQ
Paris est hélas plus propice à l’individualisme que la campagne
nous dit ripper.
Pas sûr du tout ! Parisien (de naissance), j'y ai vécu 35 ans avant de "tenter" la campagne -la vraie, la profonde ... celle où l'on te montre du doigt si l'église n'est pas ton principal pôle d'intérêt, où les "fidèles" n'ont que le nom, celle où les rideaux se soulèvent pour surveiller le voisin auquel on ne s'adresse pas, celle où certaines musiques sont écartées, rejetées, critiquées comme émanant de "communautés sauvages" et j'en passe.
J'ai tenté de tenir .... puis j'ai fui ! sans aigreur, mais dépité. Mes idées avaient été celles de ripper ....
"Réfugié" depuis dans une petite (moyenne, tout dépend) ville à taille humaine, de la même province, j'ai pu alors et grâce à la musique établir des liens solides, retrouver le gout de la participation et du collectif (et sans aucun additif).
Il n'empêche que pour moi le plus beau moment est constitué par la période (4 à 6 semaines) que je passe chaque année sur ton caillou Musella. Tout y est agréable, la nature vivifiante, les contacts aisés et la musique, véritable culte, omniprésente.
Et rassures toi ceux qui s'envoient en l'air dans le 9.7.4 sont sans doute moins "seuls dans leur tête" que ceux du 3ème sous-sol au Forum des Halles.
Analog_Keys
...c’est à partir de ce moment que le casque s’est peu à peu imposé comme le premier système d’écoute audio, avec tout ce que cela implique pour les pathologies ORL ...
C'est beau la normandie
ripger
Citation :Paris est hélas plus propice à l’individualisme que la campagne
nous dit ripper.
Pas sûr du tout ! Parisien (de naissance), j'y ai vécu 35 ans avant de "tenter" la campagne -la vraie, la profonde ... celle où l'on te montre du doigt si l'église n'est pas ton principal pôle d'intérêt, où les "fidèles" n'ont que le nom, celle où les rideaux se soulèvent pour surveiller le voisin auquel on ne s'adresse pas, celle où certaines musiques sont écartées, rejetées, critiquées comme émanant de "communautés sauvages" et j'en passe.
J'ai tenté de tenir .... puis j'ai fui ! sans aigreur, mais dépité. Mes idées avaient été celles de ripper ....
"Réfugié" depuis dans une petite (moyenne, tout dépend) ville à taille humaine, de la même province, j'ai pu alors et grâce à la musique établir des liens solides, retrouver le gout de la participation et du collectif (et sans aucun additif).
Il n'empêche que pour moi le plus beau moment est constitué par la période (4 à 6 semaines) que je passe chaque année sur ton caillou Musella. Tout y est agréable, la nature vivifiante, les contacts aisés et la musique, véritable culte, omniprésente.
Et rassures toi ceux qui s'envoient en l'air dans le 9.7.4 sont sans doute moins "seuls dans leur tête" que ceux du 3ème sous-sol au Forum des Halles.
Oui, tu as raison. Moi j'ai fait le chemin inverse.
22 ans en province et depuis, Parisien (région) Mais la différence, qui m'a marqué à l'époque, c'est qu'ici il y a une plus grande concentration de gens et pourtant le contact n'est pas facile, voir dangereux, tard la nuit....
Musella
Il n'empêche que pour moi le plus beau moment est constitué par la période (4 à 6 semaines) que je passe chaque année sur ton caillou Musella. Tout y est agréable, la nature vivifiante, les contacts aisés et la musique, véritable culte, omniprésente.
Et rassures toi ceux qui s'envoient en l'air dans le 9.7.4 sont sans doute moins "seuls dans leur tête" que ceux du 3ème sous-sol au Forum des Halles.
Je suis de Perpignan... mais en 1977, premier voyage sur La Réunion, je suis tombé amoureux de cette île et je n'ai eu de cesse de vouloir venir y vivre. En 1977, j'avais 9 ans et j'ai réalisé mon rêve en 2003 !
J'adore cette île et tout me paraît plus simple ici !
Sauf acheter des synthés... mais bon, la patience fait le reste. J'ai commandé mon Montage 8 voilà 5 mois et il arrive le mois prochain !!!
Il y a une douceur de vivre exceptionnelle et une qualité de vie que je n'avais pas, même à Perpignan.
C'est bon pour le moral !
[ Dernière édition du message le 19/10/2019 à 19:25:45 ]
Hit !
Editorial du 19 octobre
Ce walkman, je l'ai eu à l'âge de 20 ans; un cadeau de ma nénette de l'époque. Il ne fonctionnait plus depuis quelques années -et les mousses bleues d'écouteurs totalement cuites; j'ai fini par le balancer...
L'article de Los Teignos me fait quelque peu regretter mon geste; c'était "moderne" à l'époque. C'était "super", quoi... .
Splonge
Ensuite parce qu’il accompagne la montée de l’individualisme dans la société occidentale.
Oui, mille fois oui. Mais cet accompagnement n'est-il pas aussi une manière d'encouragement, une sorte de facteur accélératif ?
Une réflexion supplémentaire, toutefois : comme tu le remarques, le baladeur est bien loin d'avoir disparu et c'est sa version numérique qui fait aujourd'hui florès ; ce qui signifie qu'une étape de téléchargement via internet précède toute écoute.
Or, si elle n'est pas spécifique à l'écoute casquée (quoique...), cette consommation de musique majoritairement dépourvue de support physique propre (LP, cassette, CD) pose un autre problème : la disparition progressive de l'oeuvre.
Je m'explique : en un temps reculé que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître, on achetait des albums, on se les prêtait, on les copiait (sur cassette !) et, même si le 45 tours et les singles constituaient un enjeu commercial, l'idée qu'un groupe réalisait avec chaque album une oeuvre dotée d'une certaine unité semblait relativement claire. Un peu à la manière d'un livre. Ou d'un film. Dont il ne venait à l'idée de personne de se concentrer sur telle page ou telle scène (oui, je sais, il y a les obsédés et les universitaires). On prenait l'album dans sa totalité, parfois avec des moments plus faibles, parfois avec des titres plus marquants mais toujours dans une certaine globalité.
Aujourd'hui, le téléchargement que chacun effectue pour se constituer ses playlists nie en quelque sorte l'unité que constituait l'album. Si bien que l'individualisme que tu évoques dans ton édito ne concerne pas seulement celui des personnes (et l'on pourrait discuter de sa valeur réelle lorsque la plupart des ados téléchargent à peu près les mêmes titres et que des algorithmes forcément bien intentionnés font leurs recommandations de masse...) mais affecte également la production musicale : les morceaux (ce terme n'indique-t-il pas explicitement qu'ils sont la partie d'un tout ?) n'ont plus rien à quoi se rattacher, ils deviennent des "tout" à eux-seuls. Un peu comme les individus qui se pensent (lorsqu'ils le peuvent) comme fin et mesure de toute chose.
Et l'on remarquera au passage que la lecture de livres décline, de même que la la fréquentation d'oeuvres cinématographiques, au bénéfice de la consommation de séries (via le même media numérique que le téléchargement de musique, tiens, tiens...).
Quant aux playlists générées "automatiquement", si appréciées par nombre de possesseurs d'enceinte connectée, elles font purement et simplement disparaître l'individu en choisissant à sa place les titres diffusés.
Bref, tout va bien.
Je ne suis pas un "posteur-euse". Je suis un homme. Libre.
[ Dernière édition du message le 22/10/2019 à 12:03:35 ]
static volatile
Or, si elle n'est pas spécifique à l'écoute casquée (quoique...), cette consommation de musique majoritairement dépourvue de support physique propre (LP, cassette, CD) pose un autre problème : la disparition progressive de l'oeuvre.
Je n'en suis pas certain.
Sur bandcamp, on suit des groupes et on leur achète leurs albums, comme avant mais sans le cd (ou avec le cd pour un peu plus cher).
D'un autre côté, est-ce que le comportement que tu décris - qui existe bien - consistant à se faire des playlists ne révelerait pas plutôt que beaucoup d'acheteurs de musique sont des consommateurs de musique et emploient le moyen le plus simple pour consommer.
Aujourd'hui, c'est un abonnement à une plateforme numérique, hier c'étaient des cd, avant-hier c'étaient des 45 tours.
Après tout, comme tu dis, hier on faisait aussi des playlists sur cassette en piochant dans une collection de cd. À cette époque déjà, j'avais l'impression qu'il y avait plus de gens qui remplissaient des cassettes avec des compilations perso que de gens qui copiaient des albums entiers.
Avec la distribution dématérialisée, c'est juste devenu beaucoup plus simple et, si la majorité des acheteurs de musique sont des consommateurs de musique, dans ce cas il est normal de voir l'achat de morceaux individuels devenir prépondérant face à l'achat d'albums.
D'ailleurs, l'est-il vraiment?
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