Deals pourris et enroules
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Sp|ne
méscène nous remarque.
Et puis un jour le téléphone sonne, un email arrive de la part de quelqu'un... un sauveur, un messie... et on finit par signer un deal... qui àprès la griserie des débuts se révèle être moins cool qu'on pensait voir carrément l'enroule du siècle.
Vos témoignages sont ici attendus
Sp|ne
Allez comme vous êtes gentils, encore un ptit truc. Je m'étais renseigné auprès d'un groupe pour savoir ce qu'ils pensaient de leur label, qui nous proposait kke chose. Voici donc (je change juste les noms).
"Hello,
Quecette conversation reste entre nous car pas envie d'avoir deproblème.
Notresignature avec LabelX est un echec cuisant.
12000 eurospayé pour l'album, on ressort de là avec un bon produit CD (quoi que mixé troppop pour notre style) bien distribué mais sans promo.
Résultatdes courses, 500 copies vendues (dont 250 par nous en direct en concert).
Presque pasde passage radio.
Peu deretombée sur les lives.
Au final,nous avons récupéré maximum 2000 euros sur ce qui a été investit.
Leur dealest super bien si il y avait un vrai travail promo derrière mais c'est pas lecas.
Aucungroupe actuellement signé par leur soin n'est satisfait du résultat sauf peutêtre The Tartempions qui a eu la chance de passer sur Schtroumpf FM. Et encore, suis pas surqu'ils aient récupéré leur investicement.
Merci depas me siter comme référence car on est encore lié pour presque un an pournotre 2 second album. Deal que nous allons essayé de casser pour sortir notre2ème album seul.
J'ai pasenvie que d'autre groupe subisse notre traitement.
Surtout quetout celà à provoqué le départ de notre chanteuse et de notre bassiste.
Musicalement."
Et voilà : 10.000 eur dans la tronche. Le deal est dans le même genre que celui que je citais dans mon premier post à savoir que c'est soi disant 50/50 mais in fine le groupe paie tout et fait fonctionner le studio du pote du gars du label... C'esat aussi ce genre de système qu'on retrouve chez MMC et autre Akamusic.
#Houba
Cela dit, et pour répondre partiellement au message précédent, perso je n'investirais jamais sans prendre une part d'édition comme "prime de risque", même si ça peut choquer les artistes, parce qu'il faut quand même être conscient que la quasi-totalité des productions actuelles sont déficitaires. Il n'y a pratiquement plus que les droits d'auteur qui génèrent de l'argent, via les droits de reproduction mécanique mais surtout les passages radio et le live. Le disque n'est presque plus un produit en soi mais un support promotionnel, comme le clip vidéo.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
Splotch
Epebe t'es en train de dire que "Prince" a raison en disant que "le disque est mort"?
Le plus dur c'est pas la chute... C'est l'impact!!!!Â
#Houba
Beaucoup ne veulent pas l'admettre, de là, pour revenir dans le sujet, la multiplication des escroqueries. L'artiste prêt à tout pour vendre est une proie facile.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
[ Dernière édition du message le 29/06/2011 à 11:34:25 ]
lucasd'airy
Le disque n'est presque plus un produit en soi mais un support promotionnel
Cela me semble une ''[donne] pourrie''! Demandez-vous si un groupe a intérêt à livrer ses deux hits les plus appealing gratuitement au titre de 'se faire connaître'... justement tout le problème tient à la contestation malhonnête intellectuellement du principe suivant :
un projet musical est un tout ; vouloir le désosser pour que le consommateur n'achète que deux ou trois titres est une imbécilité.
Je viens d'acheter un disque d'un grand groupe continental des années 80; c'était initialement un support pour la tournée et l'album. Résultat: je n'achèterai en ce cas jamais un de leurs album, parce que j'ai ma chanson préférée. Et alors que ce support était initialement ''interdit de vente'', il est revendu par quelqu'un qui fait 49€ pour deux titres, sans que les artistes touchent quoi que ce soit.
Sp|ne
Ce qui a changé c'est la facilité avec laquelle du matériel promo peut être détourné.
De même la quasi totalité des albums se trouvent sur Youtube via des videos de "fans". Quelqu'un qui actuellement va acheter de la musique est quelqu'un qui veut donner un coup de pouce à l'artiste qu'il apprécie. La démarche d'acheter est en effet plus ardue que celle qui consiste à tendre la main pour prendre.
Splotch
Hors sujet :
Lucasdesrets=> désossé des disques pour vendre des singles le principe existe depuis longtemps, la technologie d'aujourd'hui permettrais à des artistes de faire des albums d'une longueur infini. Genre l'album concept vendu sur disque dur externe. D'un autre côté le plus gros vendeur de musique du monde (apple) vend au détail...
Epebe comment font les producteurs pour se faire de l'argent si la vente de musique ne rapporte plus?
Le plus dur c'est pas la chute... C'est l'impact!!!!Â
Sp|ne
pour autant que le réalisateur/studio ne rétrocède pas la somme de l'investisseur
Moi je dirais "pour autant que les frais et dépens soient listés clairement". Or j'ai sur mon pc un exemple de contrat de ce "label" (filiale d'une major d'ailleurs). Sur ce document ils ne s'engagement à rien. Ils sont sensés faire pour 12.000 eur de travail puisque c'est du 50/50 et il n'y a rien qui fasse mention de quoi que ce soit.
[ Dernière édition du message le 29/06/2011 à 11:56:47 ]
Sp|ne
J'ai coutume de dire qu'on peut vivre de la musique... des autres.
lucasd'airy
Citation :Oui, et cela payait bien lorsque ce mode de diffusion était prisédésossé des disques pour vendre des singles le principe existe depuis longtemps
Apple a des effets distorsifs sur la ''nouvelle [donne]''. Notre scène alternative/dark ne s'y retrouve pas du tout. Mais je ne prêche pas seulement pour ma paroisse ; mon exemple concerne un 'gros' groupe, dont le potentiel a certes été sabré par d'autresfacteurs (notamment : la presse rock française, un étouffoir, qui lorgne désormais pour partie sur M. Hollande et son endossement du pire de ce qui se fait sur la radio que vous savez). En cela, mon analyse est étayée.
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