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Vendramini Riverton
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Maurice Gentil Maurice Gentil

« Riverton la force tranquille d'un savoir-faire éprouvé »

Publié le 15/07/16 à 10:35
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Tout public
J'utilise cette guitare sur un Fender Deluxe Reverb '68 reissue pour la qualité du son d'un ampli à lampes. Je pratique la guitare en jazz, plutôt en sons clairs. De ce fait, j'utilise essentiellement le micro manche. Mais sur cette guitare la position intermédiaire (deux micros) offre une autre palette de sons.

D'abord la lutherie est irréprochable, c'est non seulement une guitare de luthier, mais aussi une très belle guitare. Quand je dis irréprochable, c'est ans comparaison avec une lutherie Gibson (décevante) ou Fender. Ici tout est impeccable, les frettes, l'ajustement, tout. Les bois ont été sélectionnés pour leur qualité sonore et esthétique. Ici, une table en noyer vernie à l'huile et un manche en érable ondé vraiment très beau. Le confort de jeu est comparable à celui d'une MusicMan. En fait, entre le manche de la Reflex (un peu plus rond), et celui de la JP6 (beaucoup plus plat). Du coup, cet intermédiaire procure une qualité de jeu différente. Le manche est verni mat et glisse très bien. Un tout petit peu moins que sur MusicMan mais n'a pas besoin d'entretien.

Sur ce modèle d'entrée de haute de gamme, les mécaniques sont des Gotoh classiques très performantes (et plus légères que des mécaniques à blocage). La guitare tient très bien l'accordage. Montée en 11/49 d'origine. La touche est en palissandre huilé. Les repères sont des petits points. Ici, le luthier a mis tout son savoir-faire dans une guitare sobre, précise, très bien finie. Sillet en os. Un autre point important est le frettage inox qui durera 50 ans. François Vendramini est d'après lui un des seuls luthiers en France à poser des frettes inox. Ces petites frettes rondes offrent une grande liberté entre les cases.

La table en noyer mesure 34 mm d'épaisseur sur mon modèle. Cette épaisseur est le fruit d'un travail empirique pour obtenir la meilleure vibration. En fait, l'épaisseur correspond à peu près à celle d'une Gibson SG. Ce n'est pas un hasard.

D'abord équipée en Benedetti sur les premiers modèles, la Riverton est montée en Crelpickup, une marque française, avec les modèles Route 66, des micros P90 qui reprennent les même caractéristiques que les P90 d'origine américaine. On retrouve donc l'attaque très caractéristique des P90, leur couleur, leur mordant, et le sustain du manche collé (sur les premiers modèles la Riverton possède un manche vissé). Les potentiomètres agissent sur un très large spectre de tonalité, et le volume est très progressif.

Acceptant mal les micros P90, justement pour pour sonorité très rock, j'ai monté un Seymour Duncan Antiquity en position manche, et je dois dire qu'il en ressort une sonorité très différente, y compris dans le couplage des deux micros. Cela procure une asymétrie intéressante. L'intérêt de conserver deux micros offre une plus grande diversité de sons.

Une guitare parfaite, très bien équilibrée, faite pour entrer dans le monde de la guitare de luthier. C'est une guitare qui a beaucoup de mordant. Elle convient bien pour le blues et excellente pour le rock-blues. En jazz, il faut savoir l'apprivoiser, car le son n'est pas pas si chaud et doux qu'avec une L5, mais il est très beau et a une certaine personnalité. Après avoir changé le micro manche pour un Seymour Duncan Antiquity, je m'aperçois qu'il est possible de personnaliser cet instrument et de le rendre encore plus attrayant.

Marc Ducret, guitariste jazz fidèle à la marque Vendramini depuis vingt ans en possède une. On peut l'écouter sur son dernier CD "Passages avec Bruits".
http://www.marcducret.com/copie-de-home

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