SONiVOX MI Tony Coleman Drums

Le soft tourne sous Win8 x64 et Reaper 5, il est protégé par un numéro de série, mais on peut préférer le déverrouiller avec son compte ilock. Pratique.
La banque de son est volumineuse (19,4 Go), et gagne à être installée sur un SSD pour une évidente vitesse de chargement au changement de preset.
Le VSTi est je trouve étonnamment discret sur les ressources CPU (négligeable sur un i7 mobile d'il y a quatre ans). Il est super simple à gérer (deux DLL, versions stéréo et multipistes, ça peut se ranger dans un dossier VST organisé).

Son gros avantage est une prise en main enfantine : on joue (enfin, on envoie du midi, quelle que soit la source), et ça sonne.
Et ça sonne d'emblée très, très bien ! Je confirme la simplicité vantée, c'est pas BFD et c'est ça sa qualité, pas son défaut.

Nul besoin dans un avis subjectif de décrire l'accès facile au mix de base, etc..., c'est déjà fait ailleurs. Notons tout de même que, lorsqu'on utilise la version seize sorties, soit huit canaux stéréo, chaque trio comp/eq/reverb peut être réglé par sortie, soit huit réglages différents... en plus de ceux déjà disponibles par "instruments". Certes ça fait double emploi avec ce qu'on peut faire sur les huit tranches dédiées de la DAW, mais outre que les effets internes sont bons, ils sont sauvegardés avec le preset.

Justement, les presets fournis sont plutôt très bien, le choix de la caisse claire avec ou sans timbre est très bien vu. Il reste toutefois un peu étonnant d'avoir une banque de sons si grande pour des batteries pas si radicalement différentes les unes des autres au final - c'est toujours le même kit, apparemment...

Attention, aucun groove n'est fourni, et c'est là qu'on attaque les moins. Pour sonner comme Tony Coleman, et bah il faut plutôt le jeu de Tony Coleman que la batterie de Tony Coleman. C'est là où un poum-tchac midi ou le jeu de doigts au clavier exprime toute sa limite !
Et, dans la série des subtilités difficiles d'accès, le charley est par défaut celui d'une banque GM : tout fermé, pédale, ou tout ouvert. Lourdeau. Un envoi midi (le CC 60) est dédié à un charley qui s'ouvre ou se ferme en fonction de la molette de modulation. Sûrement parfait pour les batteries électroniques, très difficile à manier avec des pads. Je ne suis pas batteur, je viendrais peut-être compléter cet avis avec l'usage.
Un autre moins est l'impossibilité d'envoyer dans l'une des huit tranches de console les overhead et la room. Les stakhanovistes du mixage ne pourront donc pas compresser ou égaliser les OH et l'ambiance séparément, c'est uniquement le mixeur interne qui en réglera la dose (et seulement la dose), répartie dans les huit pistes des "instruments".

Au total, j'aime le beau réalisme d'une batterie acoustique parfaitement enregistrée, finalement plutôt polyvalente (tant qu'on reste dans les styles vendus), sa totale autonomie logicielle (pas de Kontakt ou d'échantilloneur tiers), ses kits "hot rods" peu courants, sa facilité d'accès et sa discrétion sur le système.
J'aime moins quelques bêtes limites de son mixage, des résonances de timbre qui restent parfois marquées sur des caisses claires, et une gestion du charley pour moi à découvrir.

Au prix promo de 18€ , c'est à mon sens une excellente affaire.