réactions à la news Compos inspirées_ Saison 64
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Les compos inspirées
405
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 8 ans
Sujet de la discussion Posté le 11/10/2022 à 16:13:29Compos inspirées_ Saison 64
Vous avez envie de composer un morceau inspiré par une image ? (Parce qu'AF ne sert pas qu'à échanger autour du matériel...)
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philrud
3711
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 17 ans
121 Posté le 01/11/2022 à 18:47:24
Voilà ma V2 en wav.
Ra-ani / Philrud.
Lien : https://fr.audiofanzine.com/world-folk/compos/a.play,t.23617.html
Ra-ani / Philrud.
Lien : https://fr.audiofanzine.com/world-folk/compos/a.play,t.23617.html
Mon soundcloud Good times !
patrick_g75
8749
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
122 Posté le 01/11/2022 à 22:56:38
Citation de Panse-bête :
Panse Bête : Breathing
https://soundcloud.com/panse-b-te/breathing
À quoi sont utiles les commentaires que, les un.e.s et les autres, nous pouvons faire sur les morceaux ici proposés ?
Je me pose parfois la question.
Pas toujours. La plupart du temps, je suis comme tout le monde : j'ai passé un bon moment. Ça me fait plaisir de le dire. Et, comme je suppose que ça fait plaisir au compositeur de savoir que l'écoute de son morceau a donné du plaisir, et que je peux en dire deux ou trois mots - ça ne gêne personne - et ben voilà : tout le monde il est content.
Quelques autres fois, j'avoue que ce que j'ai entendu ne m'a fait ni chaud ni froid.
Mais (c'est une règle), si je n'ai pas 'aimé', au moins un peu, comment prétendre avoir 'compris' un minimum des intentions de l'auteur ; alors, je ne vois pas trop ce que je pourrais dire d'intéressant sur le truc, ni pour moi ni pour l'auteur.
Pas grave. Je ne dis rien. Fastoche.
Là où ça devient moins évident, c'est quand... Tiens, par exemple, ce 'Breathing' de Panse-bête !
Ça fait trois fois que je l'écoute. Et je ne suis pas maso ! Si je m'en tiens au plaisir immédiat d'ailleurs, que dire d'autre que des trucs du genre :
"Waouh ! C'est comme une friandise, et puis une autre, et encore, et comme ça un vrai régal, jusqu'au bout !"
Il n'y a pas un son dont je puisse dire qu'il est trop ceci ou pas assez cela. C'est d'un equilibre parfait. Du point de vue, je dirais "acoustique" (?), je ne vois pas comment ça pourrait être amélioré en quoi que ce soit.
Mais.
Dans la première minute, il y a 6, 7 'sons' distincts qui vont intervenir en suivant une articulation musicale d'une logique si parfaite, si cohérente... Rien que la première transition, entre le drone (bourdon) initial et la flûte, porte la marque du chef d'œuvre. Bon, si "chef d'œuvre" vous fait peur, alors je vais me contenter de dire : la marque de la plus implacable nécessité.
Mais, parvenu à la fin du morceau, j'ai comme une réserve. Mais, de pouvoir en dire quelque chose n'est pas évident.
Est-ce possible ?
Ici, sur notre forum préféré, les commentaires sont, la plupart du temps, d'un seul tenant : la plupart du temps, quand c'est bien, c'est "tout bien".
...
Bon, quand ce ne sont que quelques passages qui ne sonnent pas trop bien pour telles raisons facilement identifiables, ça va. Mais là, c'est autre chose. Que j'ai du mal à bien formuler.
Comment dire ?
C'est comme un menu trop riche.
Non pas parce que les plats eux-mêmes seraient trop gras ou trop sucrés, etc. Non. C'est qu'il y a, là, trop de plats !
Et, me semble particulièrement en trop le vocal. Superbe morceau ! Mais : en trop. Ne pouvant pas vraiment trouver sa place dans le tout de la composition.
Si parfois on peut dire, après telle écoute, que l'on reste sur sa faim, ici, c'est plutôt le contraire : il y en a assez pour faire plusieurs repas.
Alors, comme une suite de plus vastes dimensions ? Quelque chose de 10 minutes, un quart d'heure ? Un format dans lequel toutes ces "couleurs" que nous - que j'ai ici reçues, moi, seulement comme de merveilleux échantillons, trouvent toute la place pour se déployer complètement ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Panse-bête
1019
AFicionado·a
Membre depuis 19 ans
123 Posté le 02/11/2022 à 00:23:36
Merci pour ce regard Patrick. J'ai quelques éléments de réponse à apporter : j'ai construit ce morceau sur une seule tonique ( en la) et quasiment sur un seul accord. C'était ce qui correspondait à ma vision de cette méditation : une respiration, une note. Et un moment "contemplatif" ( pour ne pas utiliser le mot statique) mais pas un moment sans vie. Car il est introspectif ce moment. Alors comment faire de ce moment qui correspond à une respiration et qui pourtant dure plus de 3 minutes, un moment de vie ( intérieure) ? En posant un plan verticale riche sur un plan horizontal pauvre. Un peu à l'image de ce personnage immobile, humble et couvert d'un simple kesa qui pourtant se projette dans un monde coloré et dense. Et ça me convenait assez bien comme ça : la verticalité traduit bien l'élévation ( spirituelle). Tandis que le monde matériel ( horizontalité) est réduit au stricte minimum. La question du développement est intéressante car j'aurais pu ( dû ?) faire une musique qui dure 10 minutes ou plus pour amener les sonorités et les poser dans une autre temporalité. J'aurais pu même faire concorder tous ces éléments vers un point central, un climax qui aurait été l'aboutissement d'un cheminement musical. Mais parce que je suis fainéant de nature et car j'aime penser que les choses les meilleures ( ou les plus passionnantes) sont celles qui ne durent pas forcément longtemps, j'ai préféré croire qu'une respiration de 3 minutes est déjà un exploit et une expérience suffisamment longue
[ Dernière édition du message le 02/11/2022 à 00:25:39 ]
THOMAS charette
14730
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
124 Posté le 02/11/2022 à 15:20:50
Je trouve la pièce superbe , mais qui appelle à une suite , il me manque 10mn c est frustrant . Bref : bravo , à quand le mini Ep ?
Thom'
patrick_g75
8749
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
125 Posté le 02/11/2022 à 16:09:41
Citation de Panse-bête :
Merci pour ce regard Patrick. J'ai quelques éléments de réponse à apporter : j'ai construit ce morceau sur une seule tonique ( en la) et quasiment sur un seul accord. C'était ce qui correspondait à ma vision de cette méditation : une respiration, une note. Et un moment "contemplatif" ( pour ne pas utiliser le mot statique) mais pas un moment sans vie. Car il est introspectif ce moment. Alors comment faire de ce moment qui correspond à une respiration et qui pourtant dure plus de 3 minutes, un moment de vie ( intérieure) ? En posant un plan verticale riche sur un plan horizontal pauvre. Un peu à l'image de ce personnage immobile, humble et couvert d'un simple kesa qui pourtant se projette dans un monde coloré et dense. Et ça me convenait assez bien comme ça : la verticalité traduit bien l'élévation ( spirituelle). Tandis que le monde matériel ( horizontalité) est réduit au stricte minimum. La question du développement est intéressante car j'aurais pu ( dû ?) faire une musique qui dure 10 minutes ou plus pour amener les sonorités et les poser dans une autre temporalité. J'aurais pu même faire concorder tous ces éléments vers un point central, un climax qui aurait été l'aboutissement d'un cheminement musical. Mais parce que je suis fainéant de nature et car j'aime penser que les choses les meilleures ( ou les plus passionnantes) sont celles qui ne durent pas forcément longtemps, j'ai préféré croire qu'une respiration de 3 minutes est déjà un exploit et une expérience suffisamment longue
Un aspect m'est évident, dans tous tes morceaux : ils sont "délibérés". En d'autres termes : ils ne sont pas les fruits d'improvisations hasardeuses. Ce qui me convient parfaitement !
J'ai donc suivi avec beaucoup d'attention tes "éléments de réponse".
Quant à tes intentions, je n'ai rien à y redire, par principe - dans ce sens que, en admettant même que l'auteur ne soit pas maître de toutes ses intentions, il en sait toujours beaucoup plus, de ce qu'elles sont, que le plus perspicace de ses commentateurs.
Donc, ta vision (ce que j'appelle ici l'intention) est celle d'une « respiration unique ». Et tu l'exposes très clairement.
Bien sûr, l'auteur est le seul maître à bord de ses intentions - comme le spectateur, auditeur ou lecteur de l'œuvre, est le seul maître, lui, de son expérience de cette œuvre.
Le sujet, ici, pour moi, pourrait être la possible confrontation de ces deux versants : l'intention du créateur, la perception du spectateur.
Étant entendu que ce ne serait pas un débat, ce n'est pas un truc pour savoir qui a raison et qui a tort ! S'il y a les deux versants à égalité d'existence, c’est bien pour que la rivière de l'œuvre, qui coule au fond entre ces deux versants, ne se retrouve pas vite à sec !
Ton image - d'un "plan vertical riche sur un plan horizontal pauvre... un peu à l'image de ce personnage immobile, humble ... qui se projette dans un monde coloré et dense" -, elle très forte.
Tu te doutes que ce n'est pas celle que je me suis faite, à l'écoute de ta musique. Mais, à vrai dire, elle n’intéresse que moi.
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
Si je devais l'imager, cette mienne image, qu'est-ce que ça donnerait ? Peut-être comme une mosaïque ?
Non. Plutôt comme un de ces collages où se trouvent réunis, juxtaposées, des images de différentes origines, sans relation entre elles qui soient évidentes au premier regard. Pour percevoir ces relations, il faut en quelque sorte transformer des données iconographiques en du textuel, un discours, littéraire si on veut, comme un raisonnement qui en manifesterait la logique. Mais, bon, ce n’est qu’une métaphore, à ne pas prendre au pied de la lettre, donc.
Non. Plutôt comme un de ces collages où se trouvent réunis, juxtaposées, des images de différentes origines, sans relation entre elles qui soient évidentes au premier regard. Pour percevoir ces relations, il faut en quelque sorte transformer des données iconographiques en du textuel, un discours, littéraire si on veut, comme un raisonnement qui en manifesterait la logique. Mais, bon, ce n’est qu’une métaphore, à ne pas prendre au pied de la lettre, donc.
Ce qui me semble plus intéressant, dans le sens, pour le coup, d’un possible débat (pour/contre), c’est la question de la durée de l’œuvre.
Evidemment, ta « fainéantise » affichée pour justifier la brièveté de ton morceau, c’est une blague.
Mais, admettons…
Pour revenir aux choses sérieuses…
La durée d’un morceau ne devrait jamais être un problème de principe. Je veux dire que, il n’y a pas une durée qui serait « bonne » en soi, et que « plus long ce serait pas bien, et plus court, non merci ». C’est seulement à mettre en relation avec… l’intention particulière, évidement.
Si tu penses que tu as dit ici tout ce que tu avais à dire, en comprimant tout ce matériau dans ces seules trois minutes…, pourquoi pas. C’est cela que tu voulais signer. Donc : parfait.
Bien entendu : « les choses les meilleures (ou les plus passionnantes) sont celles qui ne durent pas forcément longtemps »..., à condition de bien avoir retenu le « forcément » !
Ce à quoi certains, ici, te répondraient, de façon tout autant pertinente, que « les choses les meilleures (ou les plus passionnantes) ne sont pas forcément celles qui ne durent pas plus de trois minutes ».
Nous somme d’accord, j’en suis sûr : le problème à résoudre, ce n’est pas celui de la durée, c’est celui de la densité.
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
(Et puis, je pourrais ajouter que, la durée, c’est un des constituants du son parmi les autres. Et, de même que Matisse pouvait déclarer – et il s’y connaissait – que « 1 mètre carré d’un certain bleu est toujours plus bleu qu’1 cm² du même bleu », je déclare que une minute d’un certain son est un autre son qu’une seconde de ce même son. Tout dépend de ce que l’on appelle ici un son…)
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Panse-bête
1019
AFicionado·a
Membre depuis 19 ans
126 Posté le 02/11/2022 à 18:35:13
L'exemple de Matisse est pertinent.
Je rajouterai que ma propre expérience d'auditeur influe sur ma propre façon de composer : si tu regardes mes compositions en général, rares sont celles qui font plus de 4 minutes. J'ai moi-même beaucoup de mal à écouter une musique qui dure trop longtemps. Les interminables musiques de relaxation me sortent par les oreilles par exemple ( pourtant j'en ai composées quelques unes mais c'était pour une amie qui écrit et le texte prédomine forcément dans ce cas-là). Il n'y a que très peu de musiques qui trouvent grâce à mes yeux lorsqu'elles s'étalent dans le temps ( mais cela n'enlève rien à leurs qualités intrinsèques). Et c'est bien plus vrai avec les musiques actuelles qu'avec la musique classique. Comme si cette dernière trouvait généralement le moyen de renouveler efficacement son discours sans tomber dans la redite inutile. La cause est peut-être structurelle ( développements, variations, modulations, etc.). Il y a aussi le jazz qui est capable de défier les lois de ma lassitude lorsque la partie mélodique et l'improvisation me plaisent. A y réfléchir et en me relisant, je me dis que la question de la durée est vraiment centrale et reflète ( juste pour moi) un challenge sur le plan créatif.
PS : je confirme que je suis fainéant mais comme tu l'auras compris, ce n'était qu'un prétexte.
Je rajouterai que ma propre expérience d'auditeur influe sur ma propre façon de composer : si tu regardes mes compositions en général, rares sont celles qui font plus de 4 minutes. J'ai moi-même beaucoup de mal à écouter une musique qui dure trop longtemps. Les interminables musiques de relaxation me sortent par les oreilles par exemple ( pourtant j'en ai composées quelques unes mais c'était pour une amie qui écrit et le texte prédomine forcément dans ce cas-là). Il n'y a que très peu de musiques qui trouvent grâce à mes yeux lorsqu'elles s'étalent dans le temps ( mais cela n'enlève rien à leurs qualités intrinsèques). Et c'est bien plus vrai avec les musiques actuelles qu'avec la musique classique. Comme si cette dernière trouvait généralement le moyen de renouveler efficacement son discours sans tomber dans la redite inutile. La cause est peut-être structurelle ( développements, variations, modulations, etc.). Il y a aussi le jazz qui est capable de défier les lois de ma lassitude lorsque la partie mélodique et l'improvisation me plaisent. A y réfléchir et en me relisant, je me dis que la question de la durée est vraiment centrale et reflète ( juste pour moi) un challenge sur le plan créatif.
PS : je confirme que je suis fainéant mais comme tu l'auras compris, ce n'était qu'un prétexte.
Celest1
4726
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 8 ans
127 Posté le 02/11/2022 à 20:58:10
Perso je suis ouvert à toutes les bonnes vibes de n'importe quel style musical , quand c'est long
Sauf quand je suis en trance
Citation :
c'est le risque je peux aussi décrocher .. dans la redite inutile
Sauf quand je suis en trance
101112
Prodd
1111
AFicionado·a
Membre depuis 5 ans
128 Posté le 02/11/2022 à 21:01:23
Citation :
Les interminables musiques de relaxation me sortent par les oreilles par exemple
Passer 3 heures à l'écouter comme du classique ou du jazz, ça peut ressortir par les oreilles, même irriter les tympans.
C'est pas fait pour être écouté, juste les entendre à bas volume, en bruit de fond, c'est du lâcher prise.
Elle demande aucune attention, elles aident à se concentrer sur autre chose, tout dépend de la fréquence.
Quand elles se terminent on s'en rend même pas compte.
Panse-bête
1019
AFicionado·a
Membre depuis 19 ans
129 Posté le 02/11/2022 à 21:38:16
Je suis d'accord avec tout ce que tu dis Prodd, j'aime tous les styles également. Mais je parle vraiment de "morceau" de musique. Je peux écouter de la musique pendant 2 heures mais ça sera un concert, un album ou une succession de titres à la radio par exemple. Par contre 3h d'un seul morceau de musique de relaxation, c'est l'horreur ... Sur Youtube on trouve aussi des morceaux connus qui ont été allongés sur plusieurs heures en faisant un montage audio : j'adhère pas du tout au procédé. Ton exemple d'un état de transe est excellent, d'ailleurs ça fait longtemps que je me suis plus retrouvé dans cet état et la musique c'est fait aussi pour ça !
[ Dernière édition du message le 02/11/2022 à 21:40:16 ]
Celest1
4726
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 8 ans
130 Posté le 02/11/2022 à 21:38:47
Citation :
C'est pas fait pour être écouté, juste les entendre à bas volume, en bruit de fond, c'est du lâcher prise.
C'est vrai que la destination de la musique a toute cette importance..
101112
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