pierlau
« Un instrument entre deux mondes... »
Publié le 08/06/15 à 23:02
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Je laisse un avis sur cet instrument car il y a très peu d'informations concernant la vielle à roue sur AF, une lacune à combler, donc au boulot!!!
Je joue de la vielle à roue depuis une vingtaine d'années, professionnellement, en studio et sur scène, dans des formations assez diverses, puisant l'inspiration dans les musiques traditionnelles, le rock, les musiques électroniques, l'improvisation.
Bref pour ceux que ça intéresse allez voir du côté de "Dupain" pour vous faire une idée...
La vielle est un instrument au son envoûtant: cordes frottées, bourdons, une sorte de "clavier ancestral". Pas mal de choses à lire, à voir et à entendre à ce sujet, si vous êtes curieux!!!
Denis Siorat est un luthier qui se consacre à la vielle à roue, depuis les années 1970, tout d'abord dans sa forme traditionnelle, puis sur la mise au point d'instruments électroacoustiques, soutenu par une poignée de musiciens "aventuriers".
On peut dire qu'il fait office de pionnier dans ce domaine, et ses instruments ont été parmi les premiers à conquérir la scène et propulser la vielle dans l'univers des musiques électriques et amplifiées d'aujourd'hui.
Je possède donc, depuis une petite quinzaine d'années, une Siorat, modèle électroacoustique "alto" (registre mélodique proche du violon alto) faite sur commande:
Sa lutherie est d'une finesse et d'une précision exemplaire, et je pèse mes mots!!!
Le clavier est précis et juste sur toute son étendue, ce qui est très appréciable.
Le point fort de l'instrument est son système d'amplification, à base de capteurs piezzo sur plusieurs voies séparées, possédant chacune une pré-amplification active de haute qualité, permettant ainsi de mixer, équilibrer, traiter les différentes sources sonores de la vielle (bourdons, cordes mélodiques, sympathiques, etc...)
L'alimentation des préamplis est assurée, soit par pile 9 volts, dans une trappe aménagée sous l'instrument, soit par secteur via un boitier externe qui sert alors "d'interface" avec la sono ou l'ampli.
On peut alors contrôler ces différents volumes par des potards posés sur l'instrument, et on envoie en sortie un "éclaté" sur plusieurs voies, gràce à un câble XLR spécial, ou bien un signal mixé-mono, en jack, tout dépend du système choisi à la commande de l'instrument (sur le mien je peux faire les deux).
Cela permet de restituer un son de vielle équilibré et puissant, bien sûr, mais on peut aller bien plus loin, et c'est là que ça devient intéressant.
Je dirais que l'on a entre les mains un nouvel instrument, qui élargit les possibilités sonore et musicales, comme a pu le faire la guitare électrique, qui a ouvert d'autres chemins pour devenir un instrument à part entière... ce n'est pas rien!!!
Bien sûr on peut y brancher toutes sortes d'effets, pédales et autres, mais on peut aussi utiliser et révéler des sonorités et possibilités acoustiques plus subtiles: pizzicati, percussions, résonances, bruits, saturations... tout est permis par l'amplification.
Je dirais aussi que c'est un instrument largement "customisable", Denis Siorat étant assez ouvert aux modifications (nombre de cordes, micros...).
Je me suis moi-même livré à quelques bidouillages, notamment des capodastres fixes, permettant d'explorer pas mal de tonalités sur les bourdons.
Voila pour les louanges, pour les critiques, je dirais:
-Le défaut de tout système piezzo, à savoir un son un peu dur, avec des hautes fréquences agressives et un manque "d'air" et de dynamique naturelle... (on peut tout de même compenser par l'ajout d'un micro statique ou dynamique devant ou à poser sur l'instrument)
-Aussi, il s'agit d'instruments conçus pour être amplifiés, donc un peu "bridés" par nature et au son plutôt doux, ce qui permet de mieux les amplifier et maitriser le son, mais en résulte un manque de puissance et de présence en utilisation acoustique, il faut le savoir.
D'autres luthiers ont travaillé depuis dans ce domaine et l'instrument ne cesse d'évoluer: voir le travail, entre autres, de Wolfgang Weischelbaumer en Autriche, Sebastian Hillsman en Allemagne, ou bien Philippe Mousnier et Dominique Engles en France.
Mais les Vielles Siorat garderont, je pense, "l'aura" des pionniers, et sont des instruments de caractère, comme la "Les Paul" ou les pianos Wurlitzer... qui sait, l'histoire le dira.
Je peux déjà confirmer, que ce sont des instruments fiables, solides, qui tiennent la route et dont le son se bonifie avec le temps, il me semble.
Je dirais, en conclusion, qu'il s'agit d'un bel instrument, qui peut ouvrir des portes "entre les mondes", ceux de l'acoustique et de l'électrique bien sûr, mais peut-être aussi entre l'ancestral et le futuriste, entre les écoles parfois sclérosées du modernisme et de la tradition... mais je m'égare un peu, à chacun son chemin
Je joue de la vielle à roue depuis une vingtaine d'années, professionnellement, en studio et sur scène, dans des formations assez diverses, puisant l'inspiration dans les musiques traditionnelles, le rock, les musiques électroniques, l'improvisation.
Bref pour ceux que ça intéresse allez voir du côté de "Dupain" pour vous faire une idée...
La vielle est un instrument au son envoûtant: cordes frottées, bourdons, une sorte de "clavier ancestral". Pas mal de choses à lire, à voir et à entendre à ce sujet, si vous êtes curieux!!!
Denis Siorat est un luthier qui se consacre à la vielle à roue, depuis les années 1970, tout d'abord dans sa forme traditionnelle, puis sur la mise au point d'instruments électroacoustiques, soutenu par une poignée de musiciens "aventuriers".
On peut dire qu'il fait office de pionnier dans ce domaine, et ses instruments ont été parmi les premiers à conquérir la scène et propulser la vielle dans l'univers des musiques électriques et amplifiées d'aujourd'hui.
Je possède donc, depuis une petite quinzaine d'années, une Siorat, modèle électroacoustique "alto" (registre mélodique proche du violon alto) faite sur commande:
Sa lutherie est d'une finesse et d'une précision exemplaire, et je pèse mes mots!!!
Le clavier est précis et juste sur toute son étendue, ce qui est très appréciable.
Le point fort de l'instrument est son système d'amplification, à base de capteurs piezzo sur plusieurs voies séparées, possédant chacune une pré-amplification active de haute qualité, permettant ainsi de mixer, équilibrer, traiter les différentes sources sonores de la vielle (bourdons, cordes mélodiques, sympathiques, etc...)
L'alimentation des préamplis est assurée, soit par pile 9 volts, dans une trappe aménagée sous l'instrument, soit par secteur via un boitier externe qui sert alors "d'interface" avec la sono ou l'ampli.
On peut alors contrôler ces différents volumes par des potards posés sur l'instrument, et on envoie en sortie un "éclaté" sur plusieurs voies, gràce à un câble XLR spécial, ou bien un signal mixé-mono, en jack, tout dépend du système choisi à la commande de l'instrument (sur le mien je peux faire les deux).
Cela permet de restituer un son de vielle équilibré et puissant, bien sûr, mais on peut aller bien plus loin, et c'est là que ça devient intéressant.
Je dirais que l'on a entre les mains un nouvel instrument, qui élargit les possibilités sonore et musicales, comme a pu le faire la guitare électrique, qui a ouvert d'autres chemins pour devenir un instrument à part entière... ce n'est pas rien!!!
Bien sûr on peut y brancher toutes sortes d'effets, pédales et autres, mais on peut aussi utiliser et révéler des sonorités et possibilités acoustiques plus subtiles: pizzicati, percussions, résonances, bruits, saturations... tout est permis par l'amplification.
Je dirais aussi que c'est un instrument largement "customisable", Denis Siorat étant assez ouvert aux modifications (nombre de cordes, micros...).
Je me suis moi-même livré à quelques bidouillages, notamment des capodastres fixes, permettant d'explorer pas mal de tonalités sur les bourdons.
Voila pour les louanges, pour les critiques, je dirais:
-Le défaut de tout système piezzo, à savoir un son un peu dur, avec des hautes fréquences agressives et un manque "d'air" et de dynamique naturelle... (on peut tout de même compenser par l'ajout d'un micro statique ou dynamique devant ou à poser sur l'instrument)
-Aussi, il s'agit d'instruments conçus pour être amplifiés, donc un peu "bridés" par nature et au son plutôt doux, ce qui permet de mieux les amplifier et maitriser le son, mais en résulte un manque de puissance et de présence en utilisation acoustique, il faut le savoir.
D'autres luthiers ont travaillé depuis dans ce domaine et l'instrument ne cesse d'évoluer: voir le travail, entre autres, de Wolfgang Weischelbaumer en Autriche, Sebastian Hillsman en Allemagne, ou bien Philippe Mousnier et Dominique Engles en France.
Mais les Vielles Siorat garderont, je pense, "l'aura" des pionniers, et sont des instruments de caractère, comme la "Les Paul" ou les pianos Wurlitzer... qui sait, l'histoire le dira.
Je peux déjà confirmer, que ce sont des instruments fiables, solides, qui tiennent la route et dont le son se bonifie avec le temps, il me semble.
Je dirais, en conclusion, qu'il s'agit d'un bel instrument, qui peut ouvrir des portes "entre les mondes", ceux de l'acoustique et de l'électrique bien sûr, mais peut-être aussi entre l'ancestral et le futuriste, entre les écoles parfois sclérosées du modernisme et de la tradition... mais je m'égare un peu, à chacun son chemin