Voir les autres avis sur ce produit :
Daniel de Vaucor
« Toute une époque ..... »
Publié le 10/04/15 à 17:16
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Tout public
Mon dieu, voilà que parfois il faille se résoudre à cet amer constat : « tu veillis mon vieux …...».
Nostalkick
Les tchick-kack-boum de la 309 me paraissent de nos jours tellement datés et le reflet d'une époque révolue qu'ils m'en paraissent insupportables …..
Deuxième effet kiss-cool des oreilles désormais délicates d'un vioc, me direz vous.
Faut dire que je la traîne depuis un bail cette petite increvable.
Depuis sa sortie en 1996 exactement (attention au premier qui me rappelle que ça fait presque vingt piges), achetée directement à la boutique Quasimidi de la rue Truffaut à Paname, quand cette marque teutonne voulait frénétiquement partir à la conquête de la planète houso-technoïde urbaine -période Nova- qui se complaisait dans un perpétuel balbutiement à cette époque.
Etat des lieux
A l'aube de cette deuxième moitié des années 90, de toute façon, l'offre n'était pas vraiment pléthorique en matière de groovebox, entendez par là une boite à sons compacte, relativement discrète, facilement transportable et surtout pourvue d'une efficacité mesurable au déclenchement d'une angoisse épidermique récurrente chez vos hôtes : « Fouillez son sac !!! Histoire de vérifier qu'il ne va pas encore nous casser les oreilles avec sa 309 de $@€# !!! ».
Il y avait d'ailleurs quoi en 1996 comme module « bass/batterie » moderne susceptible de faire danser les foules ? La mythique TB303, potentiellement midifiable, mais déjà collector, introuvable pour le simple quidam et financièrement déraisonnable dès que combinée aux 808 et 909 ? La MC-303 ? Son statut de simple looper de samples non éditables éclata très vite. La Jomox analo ? Mais aux oubliettes les bass !!!! Indispensable de lui rajouter une Future Retro Revolution (le guichet pour vendre un rein, c'est lequel déjà ?) Les séquenceurs de poche Yamaha et Roland ou autres B.A.R de gratteux? Restons sérieux, bonjour l'édition en direct et les sons GM sans chaleur.
Bref c'était un peu le désert ….
Remise en main propre
Alors à la lecture d'un article sur la sortie de la 309 dans Keyboard magazine (ben ouais, fut un temps où pour se maintenir au courant il fallait casquer au kiosque du coin plutôt que de caresser le mulot …. non mais) il ne faisait plus aucun doute que cette groovebox devait être à posséder absolument pour un simple « étudiant-amateur-fauché » en recherche de portabilité constante. D'ailleurs, c'était une véritable rave-O-lution (désolé, fallait bien que je la place cette vanne).
Imaginez un boîtier solide, transportable, autonome, intégrant kick, snare, hit-hat, set de percu et bass, l'ensemble éditable séparément, en gros cinq petits synthés indépendants, séquençables à volonté, un délice à faire chouiner, couiner, susurrer ou hurler. Certes, l'ensemble est numérique, sonne numérique, a des effets numériques, possède en version initiale certains bugs, mais la dote finalement d'une réelle personnalité attachante. Et quelle puissance pour ce prix, relativement accessible, en 1996.
Mais pour finir ....
Et pourtant, voilà que j'ai du mal à la réécouter. Peut-être aurais-je du la faire évoluer avec mise à jour de l'eprom, lui greffer aussi ces fameuses nouvelles cartes drum et synth ? Tant pis ! (on ressent bien les regrets, là?)
Si désormais je ne suis plus en total accord avec ses sonorités, il n'en demeure pas moins que la 309 reste une machine mythique, dont je ne me séparerais jamais, qui a contribué en 1996 a la démocratisation des sons électro.
La 309 reste en usage alternatif un excellent séquenceur, qui pilote efficacement mon Waldorf Pulse, et d'autres expandeurs E-mu.
Voilà, fin des litanies, m'en vais me vider la tête sur mon contesté mais fantastique Polymorph Quasimidi, un synthé/séquenceur tout numérique acquis récemment.
************************************************************************
EDIT du 06 juin 2015
************************************************************************
Pour mémoire, l'enthousiasme des propriétaires actuels de 309 "toutes options" m'intriguait fortement, moi pauvre utilisateur depuis 1996 d'une version "zéro-point-zéro-un".
Les cartes chips d'extension « synthé » et « drum » transfigurent-elles à ce point la 309 ? Le dernier eprom dispo (3.00b) minimise-t-il enfin les sauts de valeurs et les pertes de réglages en quittant les modes drumgrid et step-séquenceur ?
Et bien, il faut répondre par l'affirmative.
Passage de commande à Quasimidi.eu le site de maintenance toujours actif de Matthias.
Greffage de l'eprom et des cartes d'extension et transfigurage de la bête …... (là je ramasse mes yeux qui viennent de rouler par terre et rentre ma langue qui vient juste de se dérouler façon tex-avery).
Quelle polyvalence, nom de Zeus !!!!
Cantonnée à l'origine plutôt à un style teknoïde teuton à 140 bpm qui demandait franchement de l'énergie pour dépasser une édition des échantillons limitée, désormais tout est facilement à portée de main, de la house à l'électronica en passant par de l'ebm !!
Drum extension : enfin un vrai kick, propre, sec, sans devoir le débarrasser d'effets envahissants (MassKick sur le sound 84), des sound fx de snares à profusion, des sets de percu incluant dorénavant des samples de voix et de ligne de basse en plus de la partie synth.
Eprom 3.00b : enfin la maîtrise des sauts de valeur sur les potards et une sortie des modes drumgrid et step-séquenceur moins audibles. Par contre, et c'est nouveau, quitter le mode édition des sons provoque une légère temporisation de la séquence.
Quant à l'extension synth, si les nouvelles formes d'ondes sont sympa, apportant une nouvelle touche « chill-out », cette carte ne prend, d'après la doc en ligne, pleinement tout son intérêt qu'avec l'option « sorties audio supplémentaires » (réinjection de sa propre ligne de basse, par ex) dont je n'ai pas encore pourvue ma 309. Affaire à suivre donc ...
Pour l'instant, je redécouvre une nouvelle machine, pas si démodée finalement.
Nostalkick
Les tchick-kack-boum de la 309 me paraissent de nos jours tellement datés et le reflet d'une époque révolue qu'ils m'en paraissent insupportables …..
Deuxième effet kiss-cool des oreilles désormais délicates d'un vioc, me direz vous.
Faut dire que je la traîne depuis un bail cette petite increvable.
Depuis sa sortie en 1996 exactement (attention au premier qui me rappelle que ça fait presque vingt piges), achetée directement à la boutique Quasimidi de la rue Truffaut à Paname, quand cette marque teutonne voulait frénétiquement partir à la conquête de la planète houso-technoïde urbaine -période Nova- qui se complaisait dans un perpétuel balbutiement à cette époque.
Etat des lieux
A l'aube de cette deuxième moitié des années 90, de toute façon, l'offre n'était pas vraiment pléthorique en matière de groovebox, entendez par là une boite à sons compacte, relativement discrète, facilement transportable et surtout pourvue d'une efficacité mesurable au déclenchement d'une angoisse épidermique récurrente chez vos hôtes : « Fouillez son sac !!! Histoire de vérifier qu'il ne va pas encore nous casser les oreilles avec sa 309 de $@€# !!! ».
Il y avait d'ailleurs quoi en 1996 comme module « bass/batterie » moderne susceptible de faire danser les foules ? La mythique TB303, potentiellement midifiable, mais déjà collector, introuvable pour le simple quidam et financièrement déraisonnable dès que combinée aux 808 et 909 ? La MC-303 ? Son statut de simple looper de samples non éditables éclata très vite. La Jomox analo ? Mais aux oubliettes les bass !!!! Indispensable de lui rajouter une Future Retro Revolution (le guichet pour vendre un rein, c'est lequel déjà ?) Les séquenceurs de poche Yamaha et Roland ou autres B.A.R de gratteux? Restons sérieux, bonjour l'édition en direct et les sons GM sans chaleur.
Bref c'était un peu le désert ….
Remise en main propre
Alors à la lecture d'un article sur la sortie de la 309 dans Keyboard magazine (ben ouais, fut un temps où pour se maintenir au courant il fallait casquer au kiosque du coin plutôt que de caresser le mulot …. non mais) il ne faisait plus aucun doute que cette groovebox devait être à posséder absolument pour un simple « étudiant-amateur-fauché » en recherche de portabilité constante. D'ailleurs, c'était une véritable rave-O-lution (désolé, fallait bien que je la place cette vanne).
Imaginez un boîtier solide, transportable, autonome, intégrant kick, snare, hit-hat, set de percu et bass, l'ensemble éditable séparément, en gros cinq petits synthés indépendants, séquençables à volonté, un délice à faire chouiner, couiner, susurrer ou hurler. Certes, l'ensemble est numérique, sonne numérique, a des effets numériques, possède en version initiale certains bugs, mais la dote finalement d'une réelle personnalité attachante. Et quelle puissance pour ce prix, relativement accessible, en 1996.
Mais pour finir ....
Et pourtant, voilà que j'ai du mal à la réécouter. Peut-être aurais-je du la faire évoluer avec mise à jour de l'eprom, lui greffer aussi ces fameuses nouvelles cartes drum et synth ? Tant pis ! (on ressent bien les regrets, là?)
Si désormais je ne suis plus en total accord avec ses sonorités, il n'en demeure pas moins que la 309 reste une machine mythique, dont je ne me séparerais jamais, qui a contribué en 1996 a la démocratisation des sons électro.
La 309 reste en usage alternatif un excellent séquenceur, qui pilote efficacement mon Waldorf Pulse, et d'autres expandeurs E-mu.
Voilà, fin des litanies, m'en vais me vider la tête sur mon contesté mais fantastique Polymorph Quasimidi, un synthé/séquenceur tout numérique acquis récemment.
************************************************************************
EDIT du 06 juin 2015
************************************************************************
Pour mémoire, l'enthousiasme des propriétaires actuels de 309 "toutes options" m'intriguait fortement, moi pauvre utilisateur depuis 1996 d'une version "zéro-point-zéro-un".
Les cartes chips d'extension « synthé » et « drum » transfigurent-elles à ce point la 309 ? Le dernier eprom dispo (3.00b) minimise-t-il enfin les sauts de valeurs et les pertes de réglages en quittant les modes drumgrid et step-séquenceur ?
Et bien, il faut répondre par l'affirmative.
Passage de commande à Quasimidi.eu le site de maintenance toujours actif de Matthias.
Greffage de l'eprom et des cartes d'extension et transfigurage de la bête …... (là je ramasse mes yeux qui viennent de rouler par terre et rentre ma langue qui vient juste de se dérouler façon tex-avery).
Quelle polyvalence, nom de Zeus !!!!
Cantonnée à l'origine plutôt à un style teknoïde teuton à 140 bpm qui demandait franchement de l'énergie pour dépasser une édition des échantillons limitée, désormais tout est facilement à portée de main, de la house à l'électronica en passant par de l'ebm !!
Drum extension : enfin un vrai kick, propre, sec, sans devoir le débarrasser d'effets envahissants (MassKick sur le sound 84), des sound fx de snares à profusion, des sets de percu incluant dorénavant des samples de voix et de ligne de basse en plus de la partie synth.
Eprom 3.00b : enfin la maîtrise des sauts de valeur sur les potards et une sortie des modes drumgrid et step-séquenceur moins audibles. Par contre, et c'est nouveau, quitter le mode édition des sons provoque une légère temporisation de la séquence.
Quant à l'extension synth, si les nouvelles formes d'ondes sont sympa, apportant une nouvelle touche « chill-out », cette carte ne prend, d'après la doc en ligne, pleinement tout son intérêt qu'avec l'option « sorties audio supplémentaires » (réinjection de sa propre ligne de basse, par ex) dont je n'ai pas encore pourvue ma 309. Affaire à suivre donc ...
Pour l'instant, je redécouvre une nouvelle machine, pas si démodée finalement.