Atkin Guitars The Forty Three

Utilisation : je joue régulièrement en rythmique, flat picking ou fingerpicking. Elle excelle dans tout.


Lutherie / Finition : les lignes sont épurées et la finition d'excellente qualité. Ça sent l'objet fait main, jusque que dans les sillets en os finement taillés. Le manche est d'un confort absolu dans ses formes et ses dimensions. Les barrés passent tout seul. Pour chipoter, je dirais que ça aurait été parfait si la finition au dos était satinée comme sur une Taylor. La tête est d'une grande élégance, look vintage très réussi. La mienne a une teinte jaune très clair : finition opaque yellow. C'est une couleur de J35 des années 30'. Je lui ai mis un pickguard de J35.


Le son : le premier terme qui me vient à l'esprit est ''vivante''. La guitare a une réactivité à fleur de peau, et ça fait TOUTE la différence avec les autres guitares que j'ai jouées ou possédées. Cette réactivité donne aux notes une attaque puissante et d'une netteté quasi-chirurgicale - on réussit très facilement à mettre de la NUANCE dans son jeu. Tout s'entend et se détache, même quand on joue à faible niveau. C'est son gros point fort.
La guitare gronde et vibre quand on la sollicite plus fort, les notes sonnent et le sustain est excellent. La projection est de premier ordre, et on sent la table s'éteindre doucement quand on arrête de jouer. Ça donne une sensation de puissance ; on a envie de recommencer et d’envoyer encore plus fort !
Le grave est rond, présent mais ne masque pas le reste du spectre. Il est moins ''enveloppant'' que sur une Martin ou une Collings ; mais quand on sollicite au vis-à-vis du milieu de la rosace il envoie la patate, croyez-moi ! Il y a une composante moyenne fréquence grondante (et un poil nasillarde) à l’attaque des cordes que je trouve très plaisante et donne du caractère au son : la signature de l’acajou massif. L'ensemble est très musical et sonne ‘’large’’. Le son n’a pas le caractère parfois métallique d’une J45 (surtout avec des Masterbuilt neuves). L'acajou donne une belle douceur, du velouté au son… mais sans arriver au niveau de la Gibson J45 sur ce registre.
Le jeu avec un capo n’altère en rien la tenue des notes, et ne compresse pas le son. J'ai découvert ''le plaisir'' de jouer au capo !


En résumé : j'ai vendu ma Gibson J45 standard que j'aimais beaucoup pour m'acheter une TV. Après essai en magasin, je trouvais que la TV avait un son ''chaud'' mais semblait un peu bridée (neuve ?). La Atkin J45 the 43th est un beaucoup plus vivante, elle a le mojo !
C'est une guitare de luthier. Neuve, elle a déjà un potentiel énorme. J'ai hâte de voir ce que ça va être dans deux ans de jeu assidu. Je suis carrément sous le charme.

Complètement juin 2019 :
Déjà 4 ans de bons et loyaux services, et je n’ai tjs pas essayé mieux (par rapport à mes goûts) ! Et je peux vous dire que j’en essaye régulièrement des guitares jusqu’à 5000 euros.
C’est de loin ma guitare préférée pour aller en bœuf ou jouer devant un auditoire. Accordage baissé d’un demi ou d’un ton, c’est encore meilleur (idem pour de l’open tuning) : une profondeur et une complexité de son incroyable.


Note : le jour de l'achat j'ai essayé(parfois rapidement) plusieurs slope D : une J35 de 41', une Santa Cruz VJ (terrible...), une Collings CJ, deux Gibson AJ luthier choice. Elles sont toutes différentes en terme de sonorité ; et des Gibson récentes ne sonnent absolument pas comme une Gibson banner pre-war. Pour le choix, c'est une histoire de gout, et de moyens !
J'ai longuement hésité avec une D2H. Ce sont deux guitares bien différentes ; j'aurais vraiment aimé partir avec les deux (snif !). Au final j'ai choisi la Atkin pour ses qualités que je n’avais jamais rencontré avant ; et parce que ‘’par un certain côté’’ le caractère de la Collings me rappelait un peu celui de ma Martin D18V.