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linn134 « Epi' d'or ... »
Publié le 30/11/11 à 18:29Oh la belle coréenne que voilà !
Reprenant la forme de sa grande sœur Gibson mais avec des cornes plus rondes, l'Epiphone Explorer est une guitare élégante (pour peu qu'on en apprécie la volumétrie) et plutôt luxueuse.
Corps en acajou et manche en acajou collé profil "D" Slim Taper, touche palissandre 22 cases, tête banane avec mécaniques Grover Mini-Rotomatics gold, sillet plastique, chevalet Tune-O-Matic et stop-bar gold, micros à aimants AlNiCo Epiphone à capots gold, potentiomètres bulb et switch trois positions, du classique à la sauce Gibson, revu par Epiphone dans une usine en Corée du Sud. Le diapason de 24.75" est lui aussi un classique.
Bien construite, bien finie, bien équipée. Voilà les trois grandes lignes de l'Explorer Korina 58 RI.
La guitare tient bon l'accord à condition de respecter deux principes : tout d'abord monter des cordes de tirant supérieur ou égal à 10-52, et c'est un minimum. Ensuite bien régler et ajuster la belle avant de jouer. C'est peut-être évident pour certains mais j'avoue que le réglage parfait d'une Epiphone lui permet de sonner comme elle le doit, ce qui est aussi valable sur les autres instruments à cordes.
UTILISATION
Lors de la prise en main premières impressions : bonnes.
Malgré une forme asymétrique et biscornue, l'Explorer Korina ne plonge pas trop de la tête.
C'est un bon point. L'autre bonne surprise vient du manche, dessiné selon un profil en D et copié sur le Slip Taper de Gibson. Avec une touche dotée d'un radius extrêmement faible, donc d'une touche quasiment plate, le manche de la belle est une autoroute à six voies pas trop large et pas trop rond.
La finition noire fait appel à une couche correcte de vernis polyuréthane là où sa grande sœur est recouverte de vernis nitro-cellulosique. Ayant été en possession de la Gibson Explorer 76, je dois admettre que même si le logo et la provenance font plus classe devant les potes, le vernis "nitro" n'a jamais trouvé grâce à mes yeux. Il y a d'excellents instruments haut de gamme qui sont protégés par du vernis polyuréthane et ce fichu "nitro" n'est pas du tout un avantage de mon point de vue. C'est emmerdant comme tout à entretenir et ça colle. Là pas de souci, le vernis "PU" est lisse, brillant et solide.
Le manche est un vrai bonheur à parcourir. Le frettage est sans faute, la touche plate et le profil "D" écrasé sont une véritable réussite. Si j'osais, je dirais que l'Epiphone est mieux pourvue que la Gibson à ce sujet.
Bien calée sur la cuisse grâce à une échancrure qui n'aura échappé à personne, l'Explorer se laisse caresser sur toute la longueur de son manche. A vide, l'exemplaire que j'ai entre les mains donne un son rond, plein, chaud et offre un sustain très très correct pour ne pas dire bon. Les cordes sont ras les frettes et ça ne frise pas un brin. Branchons-la !
SONORITÉS
Voilà, la belle est branchée dans un combo Fender Cyber Deluxe réglé en son clair façon Blackface.
Une fois le gain d'entrée ajusté sur l'ampli on passe au test des micros.
Peu d'hésitation, la forme et le look donnent envie de riffer sur le micro chevalet.
Tout à fond en son clair sur le Fender, ça part tout de suite en léger crunch, preuve que le micro AlNiCo en a sous le capot. Je baisse un poil le volume de la guitare et hop, le son est là : rond mais avec une pointe d'acidité. Clairement pas un son que j'affectionne mais qui pourra parfaitement plaire à certains. A l'instinct je trifouille le switch en position "milieu", déjà c'est plus velouté. Mais on sent bien que l'Explorer n'est pas là pour le son clair. Passage en position manche, volume au max sur la gratte : erreur ! L'Explorer est bien taillée pour le son clair mais de préférence sur le micro du manche. Velouté, rond, chaleureux... ça sent le blues. Oui, ça sent tellement le blues que je ne résiste pas à l'envie de passer le Cyber Deluxe en mode overdrive. Bien m'en prend car l'Explorer est très à l'aise dans le registre bluesy. Tout y passe : overdrive et disto façon Blackface, façon Tweed, façon Mashall Plexi, puis façon Mesa. A chaque fois la satisfaction est la même : ça sonne !
En mode "Marshall Plexi" c'est un bonheur de jongler entre le micro manche et le micro chevalet. Blues, gros rock, hard rock et métal à l'ancienne défilent sur des riffs tantôt rageurs, tantôt chaloupés. Un constat tout de même, les micros AlNiCo montés sur cette belle Explo' sont à la traine pour du métal moderne, faute d'un mordant suffisant. Pas de problème de niveau de sortie, la belle envoie le bois, parfois trop. Mais une remarque sur la précision des micros qui est insuffisante pour les riffs tranchants très saturés et compressés. Le caractère d'un EMG 85 me manque cruellement et je prends conscience que cette sympathique guitare ne va pas rester très longtemps avec ses micros d'origine...
Volume et tonalité sont là, accessibles mais à mon humble avis assez peu utiles. La tonalité est correcte, agit sans trop appauvrir le son, le volume est moins bien étalonné même s'il est bien plus exploitables sur cette Epiphone que sur une chinoise d'entrée de gamme. Je vous avoue que la tonalité n'a jamais été mon outil favori sur les guitares et que je préfère le plus souvent utiliser l'égaliseur de l'ampli. Je ne peux pas dire la même chose pour une basse électrique où au contraire je favorise l'électronique de la basse avant celle de l'ampli ... les goûts et les couleurs ...
AVIS GLOBAL
Une bien belle guitare que voilà. Bien finie, bien agréable à jouer et très attachante.
J'ai eu sa grande sœur Gibson et je ne l'ai pas gardée plus d'un an finalement. Mais cette Epiphone est une vraie bonne surprise pour le prix. La mienne est une occasion, bien entretenue et bien réglée, ce qui constitue une "encore meilleure" affaire. Vous n'avez pas les moyens d'acquérir la Gibson (par ailleurs un des modèles les moins chers d'occasion) alors consolez-vous avec cette petite coréenne qui a tout d'une grande et tout pour plaire, et avec une centaine d'euros en plus offrez-vous de très bons micros (EMG 85, Seymour Duncan SH6/SH4 ou autres) et vous tiendrez là un instrument sérieux et durable (de lapin).
Reprenant la forme de sa grande sœur Gibson mais avec des cornes plus rondes, l'Epiphone Explorer est une guitare élégante (pour peu qu'on en apprécie la volumétrie) et plutôt luxueuse.
Corps en acajou et manche en acajou collé profil "D" Slim Taper, touche palissandre 22 cases, tête banane avec mécaniques Grover Mini-Rotomatics gold, sillet plastique, chevalet Tune-O-Matic et stop-bar gold, micros à aimants AlNiCo Epiphone à capots gold, potentiomètres bulb et switch trois positions, du classique à la sauce Gibson, revu par Epiphone dans une usine en Corée du Sud. Le diapason de 24.75" est lui aussi un classique.
Bien construite, bien finie, bien équipée. Voilà les trois grandes lignes de l'Explorer Korina 58 RI.
La guitare tient bon l'accord à condition de respecter deux principes : tout d'abord monter des cordes de tirant supérieur ou égal à 10-52, et c'est un minimum. Ensuite bien régler et ajuster la belle avant de jouer. C'est peut-être évident pour certains mais j'avoue que le réglage parfait d'une Epiphone lui permet de sonner comme elle le doit, ce qui est aussi valable sur les autres instruments à cordes.
UTILISATION
Lors de la prise en main premières impressions : bonnes.
Malgré une forme asymétrique et biscornue, l'Explorer Korina ne plonge pas trop de la tête.
C'est un bon point. L'autre bonne surprise vient du manche, dessiné selon un profil en D et copié sur le Slip Taper de Gibson. Avec une touche dotée d'un radius extrêmement faible, donc d'une touche quasiment plate, le manche de la belle est une autoroute à six voies pas trop large et pas trop rond.
La finition noire fait appel à une couche correcte de vernis polyuréthane là où sa grande sœur est recouverte de vernis nitro-cellulosique. Ayant été en possession de la Gibson Explorer 76, je dois admettre que même si le logo et la provenance font plus classe devant les potes, le vernis "nitro" n'a jamais trouvé grâce à mes yeux. Il y a d'excellents instruments haut de gamme qui sont protégés par du vernis polyuréthane et ce fichu "nitro" n'est pas du tout un avantage de mon point de vue. C'est emmerdant comme tout à entretenir et ça colle. Là pas de souci, le vernis "PU" est lisse, brillant et solide.
Le manche est un vrai bonheur à parcourir. Le frettage est sans faute, la touche plate et le profil "D" écrasé sont une véritable réussite. Si j'osais, je dirais que l'Epiphone est mieux pourvue que la Gibson à ce sujet.
Bien calée sur la cuisse grâce à une échancrure qui n'aura échappé à personne, l'Explorer se laisse caresser sur toute la longueur de son manche. A vide, l'exemplaire que j'ai entre les mains donne un son rond, plein, chaud et offre un sustain très très correct pour ne pas dire bon. Les cordes sont ras les frettes et ça ne frise pas un brin. Branchons-la !
SONORITÉS
Voilà, la belle est branchée dans un combo Fender Cyber Deluxe réglé en son clair façon Blackface.
Une fois le gain d'entrée ajusté sur l'ampli on passe au test des micros.
Peu d'hésitation, la forme et le look donnent envie de riffer sur le micro chevalet.
Tout à fond en son clair sur le Fender, ça part tout de suite en léger crunch, preuve que le micro AlNiCo en a sous le capot. Je baisse un poil le volume de la guitare et hop, le son est là : rond mais avec une pointe d'acidité. Clairement pas un son que j'affectionne mais qui pourra parfaitement plaire à certains. A l'instinct je trifouille le switch en position "milieu", déjà c'est plus velouté. Mais on sent bien que l'Explorer n'est pas là pour le son clair. Passage en position manche, volume au max sur la gratte : erreur ! L'Explorer est bien taillée pour le son clair mais de préférence sur le micro du manche. Velouté, rond, chaleureux... ça sent le blues. Oui, ça sent tellement le blues que je ne résiste pas à l'envie de passer le Cyber Deluxe en mode overdrive. Bien m'en prend car l'Explorer est très à l'aise dans le registre bluesy. Tout y passe : overdrive et disto façon Blackface, façon Tweed, façon Mashall Plexi, puis façon Mesa. A chaque fois la satisfaction est la même : ça sonne !
En mode "Marshall Plexi" c'est un bonheur de jongler entre le micro manche et le micro chevalet. Blues, gros rock, hard rock et métal à l'ancienne défilent sur des riffs tantôt rageurs, tantôt chaloupés. Un constat tout de même, les micros AlNiCo montés sur cette belle Explo' sont à la traine pour du métal moderne, faute d'un mordant suffisant. Pas de problème de niveau de sortie, la belle envoie le bois, parfois trop. Mais une remarque sur la précision des micros qui est insuffisante pour les riffs tranchants très saturés et compressés. Le caractère d'un EMG 85 me manque cruellement et je prends conscience que cette sympathique guitare ne va pas rester très longtemps avec ses micros d'origine...
Volume et tonalité sont là, accessibles mais à mon humble avis assez peu utiles. La tonalité est correcte, agit sans trop appauvrir le son, le volume est moins bien étalonné même s'il est bien plus exploitables sur cette Epiphone que sur une chinoise d'entrée de gamme. Je vous avoue que la tonalité n'a jamais été mon outil favori sur les guitares et que je préfère le plus souvent utiliser l'égaliseur de l'ampli. Je ne peux pas dire la même chose pour une basse électrique où au contraire je favorise l'électronique de la basse avant celle de l'ampli ... les goûts et les couleurs ...
AVIS GLOBAL
Une bien belle guitare que voilà. Bien finie, bien agréable à jouer et très attachante.
J'ai eu sa grande sœur Gibson et je ne l'ai pas gardée plus d'un an finalement. Mais cette Epiphone est une vraie bonne surprise pour le prix. La mienne est une occasion, bien entretenue et bien réglée, ce qui constitue une "encore meilleure" affaire. Vous n'avez pas les moyens d'acquérir la Gibson (par ailleurs un des modèles les moins chers d'occasion) alors consolez-vous avec cette petite coréenne qui a tout d'une grande et tout pour plaire, et avec une centaine d'euros en plus offrez-vous de très bons micros (EMG 85, Seymour Duncan SH6/SH4 ou autres) et vous tiendrez là un instrument sérieux et durable (de lapin).