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Deep Intruder
Publié le 21/05/05 à 20:12
Il s'agit d'une Kelly 2, donc fabriquée aux Etats-Unis (6 mois de délais après choix du colori bleu cobalt -caisse- et noir -manche- sur nuancier). Manche conducteur impressionnant, chevalet/vibrato Floyd Rose original, micros Seymour SH 4 (chevalet) et SH 2 (manche). Accastillage chromé, 2 potentiomètres (volume/tonalité) + un sélecteur de micros.
UTILISATION
D'entrée de jeu, on est impressionné par ce manche gigantesque, format autoroute, qui vous donne immédiatement un sentiment d'infini. C'est même un peu gênant au début, parce que les 26 frets (!) vous poussent à perdre vos repères traditionnels, l'octave étant du coup positionné bien plus haut qu'à l'accoutumée... Par contre, la prise en main est automatique. Les frets jumbo sont très gros calibre et confèrent à ce manche un caractère très technique, qui pourrait rebuter les débutants. Nous partirons donc du principe que CE N'EST PAS un instrument pour débutant, OK ?... (A ce prix, on comprend un peu...). Le plus difficile, avec cet instrument, c'est l'ergonomie. L'ensemble est relativement léger pour un engin de cette catégorie, mais contrairement aux Gibson Explorer d'origine, très équilibrée à cause de leur caisse imposante, la Kelly, descendante directe, ne bénéficie pas de cet équilibre exemplaire. Le manche surdimensionné et la découpe de la caisse, sensiblement plus petite que l'Explorer, y sont probablement pour quelque chose... Il faut donc un certain temps de pratique pour se sentir vraiment à l'aise. Solution : acquérir une très bonne sangle, bien large et mobile, et ne pas hésiter à jouer un peu plus haut que sur les autres instruments. Ca change beaucoup de chose et de toute façon, ce n'est pas le genre de guitare à se contenter de jouer du punk sur les genoux...
Question son, aucune crainte : c'est la fête à neuneu !... L'intelligence des gens de Jackson, c'est de ne pas avoir équipé le bazar avec des micros TROP puissants, genre Seymour SH 6 qui transforme votre Télécaster d'époque en fusée... En position chevalet, le SH 4 est nettement suffisant (et très puissant tout de même...) car il ne faut pas oublier que la Kelly bénéficie d'un manche conducteur, qui accroit le sustain dans des proportions non négligeables. Du coup, on obtient un son lourd et massif d'emblée, mais qui reste toujours parfaitement défini, ne générant jamais de fréquences "sales" brouillant le signal à outrance et respectant toujours les baisses de volume...
En position manche, le SH 2 est lui aussi particulièrement prolifique. Expérience étonnante : réglez la tonalité à 0 et opérez quelques bends en sol 12... Vous obtiendrez un velouté bluesy que je ne m'attendais qu'à entendre sur quelques (très rares...) Flying V vintage... Evidemment, le blues n'est pas le premier genre de musique qu'on ait envie de jouer avec un monstre pareil dans les mains...
SONORITÉS
Je joue du prog-metal dans un groupe et des covers du rock des 70's et des 80's dans un autre. La Kelly trouve donc parfaitement sa place dans mon parc de guitares qui compte pourtant déjà quelques belles réussites...
J'utilise un rack d'amplification particulièrement homogène, parce que j'ai eu la chance d'acheter NEUF, il y a maintenant une dizaine d'année, un préampli T3 HAFLER et l'ampli de puissance Mosfet 2X75 W de la même marque, particulièrement introuvable aujourd'hui... Le gain du T3 est énorme et le mosfet, tout transistors (tordons le coup aux idées reçues !), colore efficacement l'ensemble dès les volumes médiums. La Kelly trouve donc ici un élément essentiel à son écosystème : la LARGEUR. C'est gras, puissant, viril et ça ne supporte pas l'approximation. Fortement déconseillé aux amoureux des sons de guitares aigres, genre psycho-billy...
AVIS GLOBAL
Je possède cet instrument depuis début 2005, c'est donc encore tout récent. Mais je joue tellement avec que c'est comme si je l'avais depuis des années...
Dans les +, le son, le manche et la finition sont exemplaires. Dans les - (et encore ! Quels - ?...), cette petite difficulté d'adaptation en raison d'une ergonomie particulière...
Je n'avais jamais joué sur Jackson auparavant, j'ai donc entièrement fait confiance à la réputation de sérieux des fabrications américaines. Je n'ai pas été déçu, loin de là. J'ai la chance de posséder quelques instruments prestigieux depuis de nombreuses années (Gibson, Hamer, Kramer ou B.C. Rich) et cette Jackson-là s'inscrit dans le très haut de gamme.
Seul petit bémol : le prix... 25OO €, même en faisant jouer ses relations, c'est raide ! Mais bon. Faut savoir ce qu'on veut... Et puis je reviens à ce que je disais au début : ce n'est définitivement pas un instrument pour débutant. Peut-être la guitare d'une vie ?...
UTILISATION
D'entrée de jeu, on est impressionné par ce manche gigantesque, format autoroute, qui vous donne immédiatement un sentiment d'infini. C'est même un peu gênant au début, parce que les 26 frets (!) vous poussent à perdre vos repères traditionnels, l'octave étant du coup positionné bien plus haut qu'à l'accoutumée... Par contre, la prise en main est automatique. Les frets jumbo sont très gros calibre et confèrent à ce manche un caractère très technique, qui pourrait rebuter les débutants. Nous partirons donc du principe que CE N'EST PAS un instrument pour débutant, OK ?... (A ce prix, on comprend un peu...). Le plus difficile, avec cet instrument, c'est l'ergonomie. L'ensemble est relativement léger pour un engin de cette catégorie, mais contrairement aux Gibson Explorer d'origine, très équilibrée à cause de leur caisse imposante, la Kelly, descendante directe, ne bénéficie pas de cet équilibre exemplaire. Le manche surdimensionné et la découpe de la caisse, sensiblement plus petite que l'Explorer, y sont probablement pour quelque chose... Il faut donc un certain temps de pratique pour se sentir vraiment à l'aise. Solution : acquérir une très bonne sangle, bien large et mobile, et ne pas hésiter à jouer un peu plus haut que sur les autres instruments. Ca change beaucoup de chose et de toute façon, ce n'est pas le genre de guitare à se contenter de jouer du punk sur les genoux...
Question son, aucune crainte : c'est la fête à neuneu !... L'intelligence des gens de Jackson, c'est de ne pas avoir équipé le bazar avec des micros TROP puissants, genre Seymour SH 6 qui transforme votre Télécaster d'époque en fusée... En position chevalet, le SH 4 est nettement suffisant (et très puissant tout de même...) car il ne faut pas oublier que la Kelly bénéficie d'un manche conducteur, qui accroit le sustain dans des proportions non négligeables. Du coup, on obtient un son lourd et massif d'emblée, mais qui reste toujours parfaitement défini, ne générant jamais de fréquences "sales" brouillant le signal à outrance et respectant toujours les baisses de volume...
En position manche, le SH 2 est lui aussi particulièrement prolifique. Expérience étonnante : réglez la tonalité à 0 et opérez quelques bends en sol 12... Vous obtiendrez un velouté bluesy que je ne m'attendais qu'à entendre sur quelques (très rares...) Flying V vintage... Evidemment, le blues n'est pas le premier genre de musique qu'on ait envie de jouer avec un monstre pareil dans les mains...
SONORITÉS
Je joue du prog-metal dans un groupe et des covers du rock des 70's et des 80's dans un autre. La Kelly trouve donc parfaitement sa place dans mon parc de guitares qui compte pourtant déjà quelques belles réussites...
J'utilise un rack d'amplification particulièrement homogène, parce que j'ai eu la chance d'acheter NEUF, il y a maintenant une dizaine d'année, un préampli T3 HAFLER et l'ampli de puissance Mosfet 2X75 W de la même marque, particulièrement introuvable aujourd'hui... Le gain du T3 est énorme et le mosfet, tout transistors (tordons le coup aux idées reçues !), colore efficacement l'ensemble dès les volumes médiums. La Kelly trouve donc ici un élément essentiel à son écosystème : la LARGEUR. C'est gras, puissant, viril et ça ne supporte pas l'approximation. Fortement déconseillé aux amoureux des sons de guitares aigres, genre psycho-billy...
AVIS GLOBAL
Je possède cet instrument depuis début 2005, c'est donc encore tout récent. Mais je joue tellement avec que c'est comme si je l'avais depuis des années...
Dans les +, le son, le manche et la finition sont exemplaires. Dans les - (et encore ! Quels - ?...), cette petite difficulté d'adaptation en raison d'une ergonomie particulière...
Je n'avais jamais joué sur Jackson auparavant, j'ai donc entièrement fait confiance à la réputation de sérieux des fabrications américaines. Je n'ai pas été déçu, loin de là. J'ai la chance de posséder quelques instruments prestigieux depuis de nombreuses années (Gibson, Hamer, Kramer ou B.C. Rich) et cette Jackson-là s'inscrit dans le très haut de gamme.
Seul petit bémol : le prix... 25OO €, même en faisant jouer ses relations, c'est raide ! Mais bon. Faut savoir ce qu'on veut... Et puis je reviens à ce que je disais au début : ce n'est définitivement pas un instrument pour débutant. Peut-être la guitare d'une vie ?...