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lionell
« Au bout de 35 ans de guitare, un instrument qui me comble depuis 14 ans »
Publié le 06/01/23 à 20:09
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Je souscris à la plupart des considérations éloquemment laissées par mes heureux prédécesseurs ici et vais essayer de nourrir la page avec des propos complémentaires sur ce superbe instrument, ma N°1 en acoustique, modèle de 1999 acheté d'occasion sur eBay US en 2009 pour, tout compris à réception, ~1800 €.
• Je ne visais pas cette 514 spécifiquement, je voulais une Taylor, parce que j'avais enfin les sous pour, que je boeuffais jazz avec un pote qui en avait deux, dont je son et l'aspect m'enthousiasmaient. Je crois avoir porté mon dévolu sur une 614 (modèle le plus vendu de la marque, je crois bien), ai contacté le vendeur américain, Brandon... qui l'avait déjà vendue, on a discuté un peu et il a ajouté "Mais j'en ai une autre, qui m'a enchanté 10 ans, je suis sûr que tu l'adoreras". )
• Quelle sûre intuition et connivence de guitaristes ! Je l'ai adorée, notamment en découvrant ce que donnait une table en cèdre rouge, par rapport au sapin épicéa le plus répandu. Un son "vibrant", ample, registre centré sur plus grave que de l'épicéa, qui "scintillait", avait plus de rémanence. On y perd un peu la précision de restitution du plus dense épicéa (qui se paye à mon goût par une certaine sècheresse), mais les notes sont tout de même très bien définies, avec ce léger 'fuzz' généreux propre au cèdre.
• Chez Taylor, pour moi les meilleurs depuis quelques décennies, l'esthétique, l'accastillage, etc. sont une source de joie en plus, à partir de cette gamme 500, avec son pourtour triple de rosace en nacre, ses liserés de table fins blanc-noir-blanc-noir, ses mécaniques Grover dorées... et puis l'ébène, évidemment, de la touche et du chevalet (il y a mieux aux niveaux de gamme supérieurs, mais c'est plus cher, voire beaucoup plus cher).
• Pour faire écho à un autre commentaire, ma marque de référence de longue date n'a jamais été Martin, mais Gibson. J'adore et joue toutes les musiques issues du Gospel, le Country n'est pas mon truc ("hillbilly!") et je n'ai jamais été porté à aller voir du côté de, mettons, Marcel Dadi, pour m'initier au picking.
• Pour autant, j'ai lu ensuite que cette guitare convenait particulièrement au jeu en picking, sans accords et sans le recours du médiator percutant la ou les cordes plus fortement que les doigts, et ce, du fait du cèdre, précisément, qui met plus en valeur et confère plus de rémanence à chaque note "pincée" que l'épicéa. Et qu'il ne fallait pas trop la "strummer", au risque de passer "en zone rouge". Je jouais au mediator (2 mm) jusqu'en 2017, pouvais avoir tendance à trop envoyer le poignet dans mon enthousiasme, mais subjectivement, je n'ai jamais eu le sentiment d'abuser, elle tenait mon choc à mes oreilles.
• Comme Brandon me l'avait fait remarquer, elle avait 10 ans en 2009 et le bois avait déjà eu le temps de "s'épanouir". Aujourd'hui, elle a 23-24 ans et ça joue encore plus à son avantage. Sur une guitare de qualité à table en bois massif, le neuf peut être un peu frustrant, demande à mûrir quelques années. D'où un intérêt supplémentaire à acheter d'occasion.
• Le point noir de cet instrument, c'est qu'en 1999, apparemment, Taylor ne trouvait qu'un exécrable préampli "Fishman" dont le doter pour l'électrifier. Par la suite, ils ont développé leur propre "Expression System", qui n'était pas top en v1, mais dont la 2e génération est au niveau.
• Moi, j'étais coincé avec mon Fishman, qui portait à ne jamais vouloir/pouvoir la brancher. Et puis il y a 7-8 ans, j'ai noté chez Woodbrass un micro préamp que je ne connaissais pas, le LR Baggs M1, à fixer en travers de la rosace, et non seulement équipé de barres magnétiques de captage en alnico, comme sur une électrique, mais quasi immune au larsen ! Une "tuerie", à 150-200 €, enfin hyper-digne de ma 514ce !
• Je le recommande chaudement, pour n'importe quelle acoustique de qualité, et il me semble que LR Baggs en a sorti d'autres encore un peu plus perfectionnés. Et j'ai une vidéo de 'gig' en duo qui en rend compte plutôt très bien, ici :
https://youtu.be/tPh6fbQIEcA
Bonne musique à tous en 2023 !
• Je ne visais pas cette 514 spécifiquement, je voulais une Taylor, parce que j'avais enfin les sous pour, que je boeuffais jazz avec un pote qui en avait deux, dont je son et l'aspect m'enthousiasmaient. Je crois avoir porté mon dévolu sur une 614 (modèle le plus vendu de la marque, je crois bien), ai contacté le vendeur américain, Brandon... qui l'avait déjà vendue, on a discuté un peu et il a ajouté "Mais j'en ai une autre, qui m'a enchanté 10 ans, je suis sûr que tu l'adoreras". )
• Quelle sûre intuition et connivence de guitaristes ! Je l'ai adorée, notamment en découvrant ce que donnait une table en cèdre rouge, par rapport au sapin épicéa le plus répandu. Un son "vibrant", ample, registre centré sur plus grave que de l'épicéa, qui "scintillait", avait plus de rémanence. On y perd un peu la précision de restitution du plus dense épicéa (qui se paye à mon goût par une certaine sècheresse), mais les notes sont tout de même très bien définies, avec ce léger 'fuzz' généreux propre au cèdre.
• Chez Taylor, pour moi les meilleurs depuis quelques décennies, l'esthétique, l'accastillage, etc. sont une source de joie en plus, à partir de cette gamme 500, avec son pourtour triple de rosace en nacre, ses liserés de table fins blanc-noir-blanc-noir, ses mécaniques Grover dorées... et puis l'ébène, évidemment, de la touche et du chevalet (il y a mieux aux niveaux de gamme supérieurs, mais c'est plus cher, voire beaucoup plus cher).
• Pour faire écho à un autre commentaire, ma marque de référence de longue date n'a jamais été Martin, mais Gibson. J'adore et joue toutes les musiques issues du Gospel, le Country n'est pas mon truc ("hillbilly!") et je n'ai jamais été porté à aller voir du côté de, mettons, Marcel Dadi, pour m'initier au picking.
• Pour autant, j'ai lu ensuite que cette guitare convenait particulièrement au jeu en picking, sans accords et sans le recours du médiator percutant la ou les cordes plus fortement que les doigts, et ce, du fait du cèdre, précisément, qui met plus en valeur et confère plus de rémanence à chaque note "pincée" que l'épicéa. Et qu'il ne fallait pas trop la "strummer", au risque de passer "en zone rouge". Je jouais au mediator (2 mm) jusqu'en 2017, pouvais avoir tendance à trop envoyer le poignet dans mon enthousiasme, mais subjectivement, je n'ai jamais eu le sentiment d'abuser, elle tenait mon choc à mes oreilles.
• Comme Brandon me l'avait fait remarquer, elle avait 10 ans en 2009 et le bois avait déjà eu le temps de "s'épanouir". Aujourd'hui, elle a 23-24 ans et ça joue encore plus à son avantage. Sur une guitare de qualité à table en bois massif, le neuf peut être un peu frustrant, demande à mûrir quelques années. D'où un intérêt supplémentaire à acheter d'occasion.
• Le point noir de cet instrument, c'est qu'en 1999, apparemment, Taylor ne trouvait qu'un exécrable préampli "Fishman" dont le doter pour l'électrifier. Par la suite, ils ont développé leur propre "Expression System", qui n'était pas top en v1, mais dont la 2e génération est au niveau.
• Moi, j'étais coincé avec mon Fishman, qui portait à ne jamais vouloir/pouvoir la brancher. Et puis il y a 7-8 ans, j'ai noté chez Woodbrass un micro préamp que je ne connaissais pas, le LR Baggs M1, à fixer en travers de la rosace, et non seulement équipé de barres magnétiques de captage en alnico, comme sur une électrique, mais quasi immune au larsen ! Une "tuerie", à 150-200 €, enfin hyper-digne de ma 514ce !
• Je le recommande chaudement, pour n'importe quelle acoustique de qualité, et il me semble que LR Baggs en a sorti d'autres encore un peu plus perfectionnés. Et j'ai une vidéo de 'gig' en duo qui en rend compte plutôt très bien, ici :
https://youtu.be/tPh6fbQIEcA
Bonne musique à tous en 2023 !