identification manche
- 7 réponses
- 4 participants
- 2 503 vues
- 4 followers
ziguizingue
23
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 15 ans
Sujet de la discussion Posté le 16/10/2018 à 22:30:26identification manche
Si on regarde de près, on peut voir que les manches ne sont pas identifiés, pas de provenance, pas de numéro de serie.
Quid de la revente de la guitare "ha ouais m'sieur mais desolé votre guitare elle est pas d'origine !"
Des avis sur le pourquoi du comment ?
Quid de la revente de la guitare "ha ouais m'sieur mais desolé votre guitare elle est pas d'origine !"
Des avis sur le pourquoi du comment ?
latole
10218
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 9 ans
2 Posté le 17/10/2018 à 10:39:42
Tu es nouveau au sujet des guitares Fender ?
Les manches originaux fender sont toujours bien identifiés mais il faut les démonter du corps de la guitare pour voir les inscription. Pareil pour le corps.
Les manches originaux fender sont toujours bien identifiés mais il faut les démonter du corps de la guitare pour voir les inscription. Pareil pour le corps.
[ Dernière édition du message le 17/10/2018 à 10:41:03 ]
ziguizingue
23
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 15 ans
3 Posté le 17/10/2018 à 17:50:22
tout à fait !
pas très pratique s'il faut démonter le manche pour le prouver.
je l'avais vu en magasin et n'étant pas très bien renseigné cela m'a interpellé.
il m'a aussi semblé que le logo Fender est un autocollant. Ils auraient pu trouver un autre moyen pour marquer la guitare !
Merci de ta réponse
pas très pratique s'il faut démonter le manche pour le prouver.
je l'avais vu en magasin et n'étant pas très bien renseigné cela m'a interpellé.
il m'a aussi semblé que le logo Fender est un autocollant. Ils auraient pu trouver un autre moyen pour marquer la guitare !
Merci de ta réponse
Strato1963
168
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 16 ans
4 Posté le 17/10/2018 à 18:28:48
Bonjour Messieurs,
Comme tu le dis très justement, latole, les manches Fender modernes (1988-présent) sont presque tous datés au moment de l'assemblage final, avant le passage au contrôle de qualité (comme le montre ton cliché d'une probable American Standard).
Cependant, il y a de nombreuses exceptions, des oublis et des incohérences pouvant induire en erreur. Je pense notamment à certaines séries spéciales, la série R période Cunnetto, certaines Vintage Reissue, les séries Plus, Plus Deluxe, Ultra, etc. Il y a aussi les Fender officielles assemblées avec des corps ou des manches, issus de la sous-traitance (AllParts, Musikraft, WD, etc.), qui n'ont pas de date ou éloignée de la date éventuelle du corps lorsqu'elle existe. Les premières Vintage Reissue de l'époque FMIC pouvaient avoir une date inscrite au crayon gras à la base du manche, mais aussi d'un coup de tampon encreur ou simplement rien du tout ! La méthode utilisée par FMIC, c'est-à-dire la décalcomanie de contrôle sur le plat du manche, dans l'embase d'insertion de ce dernier sur le corps et, quelques fois, sur ces deux parties s'est généralisée durablement à partir de 1994/95.
Je ne parle même pas des Fender fabriquées sous le joug de CBS (1965-début 1984), période durant laquelle trouver une date relevait de l'exception (exceptionnellement gravée sur la base d'un des micros), très rarement à la base du manche, sur laquelle on trouvait un code à 4 chiffres. Ce sont les détails de construction qui permettaient au mieux de cibler une période de fabrication. Entre 1965 et 1967, Fender avait conservé le système mis en place par le "Vieux Leo", c'est-à-dire un coup de tampon composé d'un code instrument à deux chiffres, le mois (en toutes lettres) et l'année de fabrication du manche et un code lettre (A, B, C & D) qui déterminait la largeur du manche au sillet.
Pour les Fender de l'époque pré-CBS, c'est encore plus compliqué parce que la pose d'une date (et souvent du nom de l'ouvrier) était laissée à l'appréciation de l'opérateur. En 1959,60 et 61, de nombreux manches n'avaient aucune indication et seuls les corps aux finitions translucides (Sunburst, Blond, le plus souvent) pouvaient laisser paraître une date. En fait de 1950 à 1984, l'indication d'une date sur un instrument était essentiellement variable !
La systématisation de l'indication d'une date n'est pas vraiment un souci premier pour Fender, bien que l'entreprise ait fait des efforts louables en ce sens, ces 20 dernières années, le mieux est de considérer le numéro de série, la datation des potentiomètres et surtout de garder les documents fournis dans l'étui lors de l'achat d'un instrument neuf, la fiche de contrôle (attachée à une mécanique) est très souvent datée et associée au n° de série de l'instrument. Peu de musiciens pensent à conserver ce document (avec le mode d'emploi, les clés Allen, etc.) qui reste la meilleure preuve de l'origine du matériel.
Bonne fin de journée,
Strato1963
Comme tu le dis très justement, latole, les manches Fender modernes (1988-présent) sont presque tous datés au moment de l'assemblage final, avant le passage au contrôle de qualité (comme le montre ton cliché d'une probable American Standard).
Cependant, il y a de nombreuses exceptions, des oublis et des incohérences pouvant induire en erreur. Je pense notamment à certaines séries spéciales, la série R période Cunnetto, certaines Vintage Reissue, les séries Plus, Plus Deluxe, Ultra, etc. Il y a aussi les Fender officielles assemblées avec des corps ou des manches, issus de la sous-traitance (AllParts, Musikraft, WD, etc.), qui n'ont pas de date ou éloignée de la date éventuelle du corps lorsqu'elle existe. Les premières Vintage Reissue de l'époque FMIC pouvaient avoir une date inscrite au crayon gras à la base du manche, mais aussi d'un coup de tampon encreur ou simplement rien du tout ! La méthode utilisée par FMIC, c'est-à-dire la décalcomanie de contrôle sur le plat du manche, dans l'embase d'insertion de ce dernier sur le corps et, quelques fois, sur ces deux parties s'est généralisée durablement à partir de 1994/95.
Je ne parle même pas des Fender fabriquées sous le joug de CBS (1965-début 1984), période durant laquelle trouver une date relevait de l'exception (exceptionnellement gravée sur la base d'un des micros), très rarement à la base du manche, sur laquelle on trouvait un code à 4 chiffres. Ce sont les détails de construction qui permettaient au mieux de cibler une période de fabrication. Entre 1965 et 1967, Fender avait conservé le système mis en place par le "Vieux Leo", c'est-à-dire un coup de tampon composé d'un code instrument à deux chiffres, le mois (en toutes lettres) et l'année de fabrication du manche et un code lettre (A, B, C & D) qui déterminait la largeur du manche au sillet.
Pour les Fender de l'époque pré-CBS, c'est encore plus compliqué parce que la pose d'une date (et souvent du nom de l'ouvrier) était laissée à l'appréciation de l'opérateur. En 1959,60 et 61, de nombreux manches n'avaient aucune indication et seuls les corps aux finitions translucides (Sunburst, Blond, le plus souvent) pouvaient laisser paraître une date. En fait de 1950 à 1984, l'indication d'une date sur un instrument était essentiellement variable !
La systématisation de l'indication d'une date n'est pas vraiment un souci premier pour Fender, bien que l'entreprise ait fait des efforts louables en ce sens, ces 20 dernières années, le mieux est de considérer le numéro de série, la datation des potentiomètres et surtout de garder les documents fournis dans l'étui lors de l'achat d'un instrument neuf, la fiche de contrôle (attachée à une mécanique) est très souvent datée et associée au n° de série de l'instrument. Peu de musiciens pensent à conserver ce document (avec le mode d'emploi, les clés Allen, etc.) qui reste la meilleure preuve de l'origine du matériel.
Bonne fin de journée,
Strato1963
ziguizingue
23
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 15 ans
5 Posté le 17/10/2018 à 22:26:20
quelle précision ! merci pour ces indications.
Bonne soirée
Bonne soirée
latole
10218
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 9 ans
6 Posté le 18/10/2018 à 10:13:01
Strato63,
Il y a des exceptions dans n'importe quoi dans la vie, comme ne pas mourir du cancer je suis d'accord.
Par contre, il est impossible pour un connaisseur de ne pas être capable de dater un manche ou un corps Fender .
Il y a des exceptions dans n'importe quoi dans la vie, comme ne pas mourir du cancer je suis d'accord.
Par contre, il est impossible pour un connaisseur de ne pas être capable de dater un manche ou un corps Fender .
Strato1963
168
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 16 ans
7 Posté le 19/10/2018 à 04:50:43
Bonjour latole,
Dans ce domaine, et je ne parle que des guitares Fender depuis 1950, de grands experts comme George Gruhn ou encore Norman Harris avouent s'être trompés plusieurs fois sur la datation d'une Fender. De mon côté, de façon amateur éclairé, cela fait 40 ans que j'étudie la question et suis toujours étonné par certains instruments croisant mes recherches.
En soi, un manche seul et/ou un corps seul restent des éléments complexes à dater lorsqu'ils ne comportent pas d'indication et ne sont pas assemblés avec leurs autres composants respectifs d'origine.
On ne peut évidemment pas faire de parallèle entre nos chances de mourir du cancer et la datation fluctuante d'un manche Fender, alors que selon les grandes époques de l'enseigne, les systèmes de numérotation et les indications laissées (ou pas) changeaient régulièrement. Une simple connaissance de ces grandes époques peuvent suffire à dater une Fender, cela reste une science relativement exacte, contrairement aux cancers pour lesquels, de brillants chercheurs font régulièrement de nouvelles découvertes.
Je sais que tu habites le Canada, pays moins touché peut-être par certaines modes, mais en Europe, c'est l'Angleterre (pays par lequel le Rock est né dans nos contrées) qui fut le passage obligé pour acheter une Fender. A la levée de l’embargo en 1960, c'était Vox et Selmer qui importaient simultanément la marque, mais dès fin 61-début 62, Vox abandonna au profit de Selmer seul.
Les premiers instruments qui arrivèrent étaient très majoritairement Sunburst, dans leurs étuis et encartonnés comme ceux qui parcouraient les routes du continent nord Américain. Seulement, tous les guitaristes voulaient des Stratocaster rouge, identiques à celle qu'exhibait Hank Marvin sur les pochettes très colorées des disques de Cliff Richard et des Shadows.
Comme les coûts d'importation étaient prohibitifs (et donc un prix de vente au public faramineux) et le nombre d'instruments disponibles trop faible, un deal fut établi entre Selmer et Fender pour n'envoyer que des instruments Sunburst, sans étuis, conditionnés en plus grand nombre. C'est Selmer qui, par ses facilités industrielles, assura la fabrication d'étuis, dits "Selmer" par chez nous, et la pose d'une finition "Custom" sur le Sunburst existant. La couleur (souvent un Fiesta Red, un poil plus sombre et plus rosé que celui apposé par Fender) ainsi ajoutée masqua définitivement les indications pouvant être laissés sur les corps.
De plus, plusieurs lots de 50 guitares (majoritairement des Stratocaster) arrivèrent avec un manche en érable doté d'une touche rapportée en érable, ce qui fait que l'on trouve en Europe de nombreuses Stratocaster de 1960 à 1964 avec de vrais faux Maple Neck ! Je ne crois pas qu'aux US, ce fut une option officielle, mais il était possible de demander à l'usine ce genre de chose (Buck Owens et ses musiciens jouèrent longtemps sur des Custom Telecaster de 1963, Gold Sparkle, dotées de manches à touche en érable.
Une des deux Stratocaster rouge (de 1962) que Mark Knopfler utilisa avec Dire Straits de 1977 à 1980 comportait cette particularité. Ces manches sont très faciles à reconnaître car ils ne présentent pas au sillet le bulbe en palissandre typique d'un vrai Maple Neck pour lequel on insère la tige de réglage par l'arrière.
En 1966, Selmer et/ou Arbiter reçurent deux lots de Precision Bass aux couleurs Blond et White avec des corps non contourés (à l'image de ceux équipant les PBass de 1952 à 1954), d'un pickguard noir 3 plis pour le premier lot et Tortoise pour le second lot et équipées de manches à la touche rapportée en érable, mais affublé du logo Fender utilisé durant les 50's. Le regretté John Entwistle des Who en fut un fervent utilisateur ! Cependant, personne n'a trouvé de traces, d'ordres de fabrication, pas plus que de bordereaux d'expédition chez Fender de ces Precision Bass très particulières. Elles restent un mystère total, elles ne possèdent aucune indications, ni écrites, ni tamponnées, à tel point que pour certains experts renommés, elle furent considérées un temps comme des fakes.
Si ma mémoire ne fait pas défaut, l'option touche érable rapporté redevint officielle en 1967, une des Stratocaster les plus célèbre possédant cette caractéristique reste l'Olympic White que Jimi Hendrix utilisa lors du festival de Woodstock.
Comme tu peux le constater à travers ces quelques exemples, la science (si on peux dire) de la datation tient plus d'une bonne connaissance et culture des caractéristiques des instruments que des indications le plus souvent absentes sur ses éléments constitutifs. C'est effectivement moins vrai depuis que Fender est sous le contrôle de FMIC, mais il arrive encore que l'enseigne se prenne les "pieds dans le tapis".
Pour ma part, je possède une Fender '57 Vintage Reissue de 1983, Fiesta Red avec un n° de série en V011xxx, achetée neuve et choisi, dans les locaux de l'importateur Gaffarel en janvier 84, parmi le premier lot arrivant en France et dont le marché était saturé par les Squier JV. Cette guitare fabriquée à Fullerton, sous l'ère CBS, ne possède aucune indication et aucune date. Seul une décalcomanie est apposée sur le talon du manche avec une paraphe de contrôle. Par contre, sur le document de contrôle qui était attaché par une cordelette à la première mécanique, il est indiqué toutes les dates des phases de finitions et de contrôle de la guitare qui fut mise en étui le 7 juin 1983.
Ainsi, je pourrais passer en revue toutes mes Fender (et toutes celles que je ne possède plus), je peux affirmer qu’il n’existe pas de règles établies, plutôt des tendances à mieux faire (comme l’indique ton cliché). Je lis ou vois que certains pensent encore que la série "L" est une série spéciale Léo, alors que c’est une simple erreur de lecture de l’ordre de fabrication, l’opérateur ayant confondu le "L" avec le "1" qui aurait dû être poinçonné. Ce fait, découvert dans les années 70, fut vérifié et sur-vérifié par les plus éminents experts de la planète. J’ai aussi lu sur un autre site, un article assez complet, mais truffé d’erreurs, sur la datation des Fender, que la série L s’arrêtait au n° L50000. A ces constats, je me dis que les légendes urbaines ont encore de beaux jours devant elles et la connaissance en matière de Fender (et de guitares, plus généralement) n’est pas (plus) aussi pointue que l’on pourrait le croire.
Et puis, de manière générale, les guitaristes se foutent bien de la date de fabrication de leurs instruments neufs, ils commencent à s’y intéresser lorsque certains termes comme « Rare », « Série limité » ou encore « Vintage » sont utilisés pour les qualifier. A partir de là, commencent les nombreuses questions auxquelles nous sommes confrontés sur les forums comme ceux d’AF.
Je voulais juste ajouter pour ziguizingue que les logos Fender ne sont pas des autocollants, ils sont imprimés sur du papier à eau. Pour les fixer, il suffit de les humidifier, faire glisser la couche protectrice et de les apposer délicatement sur le vernis de la tête. Une fois sec, le décal tient parfaitement, mais reste néanmoins fragile. C’est la méthode utilisée par Fender depuis 1946 et reste en vigueur sur une partie des multiples gammes, essentiellement US.
Bonne nuit,
Strato1963
Dans ce domaine, et je ne parle que des guitares Fender depuis 1950, de grands experts comme George Gruhn ou encore Norman Harris avouent s'être trompés plusieurs fois sur la datation d'une Fender. De mon côté, de façon amateur éclairé, cela fait 40 ans que j'étudie la question et suis toujours étonné par certains instruments croisant mes recherches.
En soi, un manche seul et/ou un corps seul restent des éléments complexes à dater lorsqu'ils ne comportent pas d'indication et ne sont pas assemblés avec leurs autres composants respectifs d'origine.
On ne peut évidemment pas faire de parallèle entre nos chances de mourir du cancer et la datation fluctuante d'un manche Fender, alors que selon les grandes époques de l'enseigne, les systèmes de numérotation et les indications laissées (ou pas) changeaient régulièrement. Une simple connaissance de ces grandes époques peuvent suffire à dater une Fender, cela reste une science relativement exacte, contrairement aux cancers pour lesquels, de brillants chercheurs font régulièrement de nouvelles découvertes.
Je sais que tu habites le Canada, pays moins touché peut-être par certaines modes, mais en Europe, c'est l'Angleterre (pays par lequel le Rock est né dans nos contrées) qui fut le passage obligé pour acheter une Fender. A la levée de l’embargo en 1960, c'était Vox et Selmer qui importaient simultanément la marque, mais dès fin 61-début 62, Vox abandonna au profit de Selmer seul.
Les premiers instruments qui arrivèrent étaient très majoritairement Sunburst, dans leurs étuis et encartonnés comme ceux qui parcouraient les routes du continent nord Américain. Seulement, tous les guitaristes voulaient des Stratocaster rouge, identiques à celle qu'exhibait Hank Marvin sur les pochettes très colorées des disques de Cliff Richard et des Shadows.
Comme les coûts d'importation étaient prohibitifs (et donc un prix de vente au public faramineux) et le nombre d'instruments disponibles trop faible, un deal fut établi entre Selmer et Fender pour n'envoyer que des instruments Sunburst, sans étuis, conditionnés en plus grand nombre. C'est Selmer qui, par ses facilités industrielles, assura la fabrication d'étuis, dits "Selmer" par chez nous, et la pose d'une finition "Custom" sur le Sunburst existant. La couleur (souvent un Fiesta Red, un poil plus sombre et plus rosé que celui apposé par Fender) ainsi ajoutée masqua définitivement les indications pouvant être laissés sur les corps.
De plus, plusieurs lots de 50 guitares (majoritairement des Stratocaster) arrivèrent avec un manche en érable doté d'une touche rapportée en érable, ce qui fait que l'on trouve en Europe de nombreuses Stratocaster de 1960 à 1964 avec de vrais faux Maple Neck ! Je ne crois pas qu'aux US, ce fut une option officielle, mais il était possible de demander à l'usine ce genre de chose (Buck Owens et ses musiciens jouèrent longtemps sur des Custom Telecaster de 1963, Gold Sparkle, dotées de manches à touche en érable.
Une des deux Stratocaster rouge (de 1962) que Mark Knopfler utilisa avec Dire Straits de 1977 à 1980 comportait cette particularité. Ces manches sont très faciles à reconnaître car ils ne présentent pas au sillet le bulbe en palissandre typique d'un vrai Maple Neck pour lequel on insère la tige de réglage par l'arrière.
En 1966, Selmer et/ou Arbiter reçurent deux lots de Precision Bass aux couleurs Blond et White avec des corps non contourés (à l'image de ceux équipant les PBass de 1952 à 1954), d'un pickguard noir 3 plis pour le premier lot et Tortoise pour le second lot et équipées de manches à la touche rapportée en érable, mais affublé du logo Fender utilisé durant les 50's. Le regretté John Entwistle des Who en fut un fervent utilisateur ! Cependant, personne n'a trouvé de traces, d'ordres de fabrication, pas plus que de bordereaux d'expédition chez Fender de ces Precision Bass très particulières. Elles restent un mystère total, elles ne possèdent aucune indications, ni écrites, ni tamponnées, à tel point que pour certains experts renommés, elle furent considérées un temps comme des fakes.
Si ma mémoire ne fait pas défaut, l'option touche érable rapporté redevint officielle en 1967, une des Stratocaster les plus célèbre possédant cette caractéristique reste l'Olympic White que Jimi Hendrix utilisa lors du festival de Woodstock.
Comme tu peux le constater à travers ces quelques exemples, la science (si on peux dire) de la datation tient plus d'une bonne connaissance et culture des caractéristiques des instruments que des indications le plus souvent absentes sur ses éléments constitutifs. C'est effectivement moins vrai depuis que Fender est sous le contrôle de FMIC, mais il arrive encore que l'enseigne se prenne les "pieds dans le tapis".
Pour ma part, je possède une Fender '57 Vintage Reissue de 1983, Fiesta Red avec un n° de série en V011xxx, achetée neuve et choisi, dans les locaux de l'importateur Gaffarel en janvier 84, parmi le premier lot arrivant en France et dont le marché était saturé par les Squier JV. Cette guitare fabriquée à Fullerton, sous l'ère CBS, ne possède aucune indication et aucune date. Seul une décalcomanie est apposée sur le talon du manche avec une paraphe de contrôle. Par contre, sur le document de contrôle qui était attaché par une cordelette à la première mécanique, il est indiqué toutes les dates des phases de finitions et de contrôle de la guitare qui fut mise en étui le 7 juin 1983.
Ainsi, je pourrais passer en revue toutes mes Fender (et toutes celles que je ne possède plus), je peux affirmer qu’il n’existe pas de règles établies, plutôt des tendances à mieux faire (comme l’indique ton cliché). Je lis ou vois que certains pensent encore que la série "L" est une série spéciale Léo, alors que c’est une simple erreur de lecture de l’ordre de fabrication, l’opérateur ayant confondu le "L" avec le "1" qui aurait dû être poinçonné. Ce fait, découvert dans les années 70, fut vérifié et sur-vérifié par les plus éminents experts de la planète. J’ai aussi lu sur un autre site, un article assez complet, mais truffé d’erreurs, sur la datation des Fender, que la série L s’arrêtait au n° L50000. A ces constats, je me dis que les légendes urbaines ont encore de beaux jours devant elles et la connaissance en matière de Fender (et de guitares, plus généralement) n’est pas (plus) aussi pointue que l’on pourrait le croire.
Et puis, de manière générale, les guitaristes se foutent bien de la date de fabrication de leurs instruments neufs, ils commencent à s’y intéresser lorsque certains termes comme « Rare », « Série limité » ou encore « Vintage » sont utilisés pour les qualifier. A partir de là, commencent les nombreuses questions auxquelles nous sommes confrontés sur les forums comme ceux d’AF.
Je voulais juste ajouter pour ziguizingue que les logos Fender ne sont pas des autocollants, ils sont imprimés sur du papier à eau. Pour les fixer, il suffit de les humidifier, faire glisser la couche protectrice et de les apposer délicatement sur le vernis de la tête. Une fois sec, le décal tient parfaitement, mais reste néanmoins fragile. C’est la méthode utilisée par Fender depuis 1946 et reste en vigueur sur une partie des multiples gammes, essentiellement US.
Bonne nuit,
Strato1963
[ Dernière édition du message le 19/10/2018 à 19:12:44 ]
- < Liste des sujets
- Charte