quel est ce modele de strat ?
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Tom Tygle
manche de strat , micro strat mais corps forme médiator ? quelqu'un a une idée sur ce modèle ?
merci
Anonyme
latole
Je dirais que c'est une Strat' dont on a découpé le corps...
Je dirais que c'est une Strat' dont on a découpé le corps...
Je partage ton avis. J'ai regardé la vidéo plusieurs fois et j'ai une Strat devant moi
[ Dernière édition du message le 17/04/2018 à 10:47:24 ]
Anonyme
Strato1963
Bonjour à Tous,
Je viens de tomber sur ce sujet fort intéressant sur les guitares qui furent massacrées par leurs propriétaires pour se démarquer artistiquement ou, plus simplement, être à l’aise sur scène.
Je me souviens très bien avoir vu Michel Polnareff avec cet instrument, lors des émissions de feu Albert Raisner, comme Point Chaud, dans lesquelles nous pouvions découvrir des artistes (Pop ou Rock, cela n’avait pas la même signification qu’aujourd’hui) et groupes nationaux ou internationaux, ce qui représentait une exception dans la culture très académique de l’époque. C’était le rendez-vous des rockeurs en herbe !
Je confirme que l’instrument du clip est bien une Stratocaster de 1964 ou 1965. Il existe au moins quatre types de logos "Transition", presque identiques, seuls les numéros de brevets peuvent les différencier. Contrairement à ce qui se dit, des Stratocaster, série L de 1964, furent affublées de la première version, jusqu’à mi-65, et comportait 4 numéros. Ensuite, il y eut le même logo, mais l’avant-dernier numéro fut remplacé par un d’un genre, alphanumérique, peu commun (DES 169.062), puis le logo évolua en une version à 5 par la remise en place du numéro ôté précédemment, pour brutalement, début 1966, ne comporter que 3 brevets. C’est ce dernier logo "Transition" que l’on trouve sur les Stratocaster à tête élargie jusqu’à début 1968. Pour simplifier, sur une 64, on peut trouver la dernière itération du logo spaghetti ou le premier "Transition" et sur une 65, la même chose qu'en 1964 ou les version 2 et 3 du logo "Transition".
Pour en revenir au sujet qui nous occupe, et je ne parle pas de ceux qui détruisaient leurs instruments sur scène, de nombreux artistes de cette époque retaillaient allègrement leurs guitares pour en devenir presque leurs signatures visuelles. Le premier qui me vient à l’esprit est John Mayall qui a découpé un nombre important de Stratocaster et de Burns "Hank Marvin" (guitare anglaise proche de la Strat) pour ne conserver que le strict minimum. Sans ressembler à une Steinberger, il ne restait pas beaucoup de bois !
Un autre exemple, plus dramatique, selon moi, fut la Gibson Explorer de 1958 qu’Eric Clapton employa brièvement fin 69-début 70, au début de sa carrière solo. Il découpa simplement la corne supérieure, celle qui remonte sous le bras, parce que ladite excroissance gênait son jeu, le rendant mal à l’aise sur scène. Ainsi, sur la petite vingtaine d’Explorer originale (généralement, Gibson construisait 3 prototypes et 1 (ou plusieurs) batch de 25 guitares, mais les registres ne font état que de 19 instruments (pour 87 Flying V) envoyés en 1958 et 3 (pour 17 Flying V) en 1959), on sait qu’il y en a au moins une partiellement détruite ! C’est très dommageable pour la postérité et cela rend cette guitare vraisemblablement une des plus chères et recherchées au monde !
Un peu hors sujet pour un coup de gueule historique poli !
Bien musicalement,
Tom Tygle
Strato1963
Bonjour Tom,
Il est très possible, en effet, que Michel Polnareff ai été influencé par Brian Jones (il en avait adopté le look et l'excentricité) ! Ce dernier avait des goûts très éclectiques en matière de guitares. Sa Vox V222 Mark VI, appellée plus tard "Teardrop" était une commande spéciale (et unique) qui ne comportait que deux micros, contrairement aux modèles de série possédant tous une électronique de type Stratocaster.
Cette guitare "Teardrop" fut disponible de 1962 à 1968, mais en petites quantités, car Vox avait alors une gamme très étendue de modèles, influencée par ses concurants US, essentiellement Fender et Mosrite.
Cela étant, il faut savoir qu'entre 1960 et 1962, ces instruments étaient manufacturés en Angleterre par divers sous-traitants, ou rebadgés Vox pour les gammes économiques d'origine japonaise (Antoria, Guyatone, etc.). A partir de 1962, la production fut délocalisée en Italie, ce sont Eko (pour la lutherie) et Meazzi (pour l'électronique) qui assurèrent le travail. Il est assez courant de trouver certaines parties fabriquées par des luthiers Anglais, en cas de ruptures des stocks ! C'est dire que la production était assez faible !
Par ailleurs, ce n'était pas de très bons instruments, difficiles à jouer, à la construction rapide et inconsistante, mais qui avaient l'avantage de posséder un look original et un faible prix de vente.
Personnellement, j'aurais bien voulu m'acheter la version creuse, avec une ouie en f, de la Teardrop (V252 Mark VI "Acoustic"), mais en trouver une en état de jeu, pas trop abimée, relève de la gageur.
Voilà un petit complément d'informations pouvant être utile !
Bien musicalement,
Strato1963
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