Maya (guitar) sg

Mes parents me l'avait offerte pour Noêl 1973, j'étais en 4ème. Je l'ai bêtement revendue quelques années après. Depuis, beaucoup, beaucoup d'autres sont passées entre mes mains. Maintenant, à la retraite, je me suis mis dans la tête, depuis pas mal de temps, d'en retrouver une identique. Ce n'est pas si facile compte tenu du peu d'exemplaires sur le marché et de la multitude de versions différentes.
Je suis tombé sur l'une d'elles en état très moyen mais, même pas peur, je sais que je peux lui redonner une seconde jeunesse : je n'en suis pas à ma 1ère restauration. Je sais que l'ai payée bien trop chère compte tenu de sa qualité et de son état, mais... le coeur a ses raisons que la raison ne connais pas. Je ne pouvais pas la laisser filer.

Une SG MAYA MIJ des années 70, c'est quoi ?
C'est une SG à manche en acajou vissé. Le corps est en multiplis d'acajou. Les micros sont des fakebucker insipides (des singlecoils dans des capots de humbucker). Je les ai mesuré à 2,83 et 2,89 KOhms. Et dire qu'à l'époque je ne me suis jamais rendu compte que ces micros n'avient qu'une bobine !
Le manche est droit, il ressemble plus à un slimtaper qu'à une buche Gibson.
Sur cet exemplaire non numéroté, le trussrod est fonctionnel, les frettes marquées mais largement jouables.

Au 1er essai lors de l'achat, je trouve qu'elle ne sonne pas, qu'elle ne tient pas l'accordage mais qu'elle fait preuve d'un sacré sustain.
Je vous fais grâce des différentes étapes de la remise en condition (plus de 25 heures sur la lutherie et l'électronique). J'ai aussi décidé de remplacer les daubes d'origine par une paire de gibson 57 qui trainait au fond d'un tirroir (ce pas très authentique). Et là, la claque! cette guitare sonne comme pas possible malgrès son corps en contreplaqué (pardon, en laminé).
Dans cette configuration, le rock, les crunch, les saturations modérées passent divinement bien, le jazz et la bossa, aussi (mais oui !). N'allez pas chercher les saturations de métaleux ou le claquant fendérien, ce n'est pas son terrain.

J'ai récupéré cette gratte avant que le père de son précédant proprio ne veuille la recycler à la déchetterie... je l'ai bien nettoyée désoxydée et enfin graissée. Elle présente des poques mais rien de grave. le manche est droit et elle à un très bon son. je pense qu'un guitare de cet age qui sonne aussi bien doit être de qualité alors je profite de ma japonaise sans rien changer dessus. je ne possède pas son historique (pas vu de numéro de série) mais d'après mes recherches la boite MAYA a existé depuis le début des année 70 jusqu'en 1990. Maison de qualité japonaise situé à Kobe elle a fermée en 1990 (tremblement de terre ?). Bref je me suis mis sérieusement à la guitare grâce a elle, et je ne m'en lasse pas.

Fabriquée au japon,je l'ai achetée neuve en 1975 ou 76.Donc presque 30 ans de bons et loyaux services.
22 frets,le manche n'a pas bronché,toujours aussi agréable, juste et droit comme un i.
En plus, il a de le gueule avec sa tête replique exacte de celle de son modèle américain et ses gros repères rectangulaires nacrés.
Toute l'électronique (à part les micros) est rigoureusement d'origine.Les potards se sont mis à crachoter de dépit après une longue période de non utilisation, mais le problème a radicalement été règlé à grands coups de bombe dégrippante.Depuis,ils se tiennent cois .Non mais!
Le chevalet de type bigsby doit être manipulé avec parcimonie si on tient à l'accord de l'instrument.

UTILISATION

La bête est un poil lourde pour une sg mais elle est bien équilibrée et son manche qui fait le dos rond sous la paume, très ergonomique.

SONORITÉS

Pour son 28ème anniversaire je l'ai gâtée; je lui ai offert une paire de seymour duncan.
Il faut dire que les deux humbeckers capotés dont elle était affublée depuis sa naissance étaient indignes d'elle.(J'ai lu quelque part que sous leurs capots chromés se cachent des simples bobinages ce qui ne m'étonnerait pas au regard de leur sonorité et de la quantité de
parasites qu'ils ramassent.)
C'est ce qui lui fallait pour mon répertoire blues/rock/pop.

AVIS GLOBAL

J'ai aussi remplacé son tune-o-matic aux pontets en plastoc par le modèle qui a des pontets en forme de petits rouleaux et ses mécaniques approximatives par des bain d'huile.
(Il faut dire que c'était une guitare d'entrée de gamme.)
Ca a été ma première guitare électrique.J'en ai eu d'autres depuis et de plus nobles lignées, mais celle-là, bien que d'origine roturière et n'ayant pas une très grande valeur marchande, tire très bien son épingle du jeu.
Après quelques modifications,elle est devenue un vrai instrument customisé vintage (c'est la mode)que j'exhibe toujours avec quelque fierté et sur lequel je joue toujours avec beaucoup de plaisir.(C'est vrai que je suis un incorrigible sentimental et qu'en matière de guitare, le rationnel n'est pas toujours la règle!)