Robin Schneider « Je l'adore »
Publié le 02/10/12 à 21:35
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
11 aout 2013 : suite aux mises à jour du soft de l'Apollo, j'ai mis à jour ma review.
Les modifications sont marqués par *
21 octobre 2018 : Quelques infos supplémentaires et éclaircissements.
Je pense que l'onglet "info" est assez clair quant aux caractéristiques techniques de cette interface.
Pour éclaircir certains points parfois sombres :
-il ya au total 8 entrées analogiques, 4 line et 4 mic/line avec préampli, filtre, pad, 48v et inverseur de polarité. Seul le préampli et le PAD sont analogiques, le filtre et l'inverseur sont numériques. Attention donc si vous coupez le bas sur une source riches en graves. Notez que les entrée 1 à 4 ont des connectiques XLR et jack séparées, ce qui permet de câbler les deux à la fois.
-il y a 10 sorties analogiques. Deux pour le monitoring, 8 sorties Line pour attaquer une console, ampli casque, ou créer des points d'insert. Toutes sur Jack
*-L'apollo 8 possède maintenant aussi 4 entrées "virtual input" (2stéréo). Ces entrées virtuelles peuvent provenir d'un soft, ou d'une liaison via "jack" ou soundflower. Son principal but est de pouvoir jouer d'un instrument virtuel avec des plugins UAD (au hasard, le moog). Elles peuvent aussi servir de retour DAW à envoyer aux AUX pour les transformer en réseau casque.
Je l'ai acheté pour deux raisons. La première est que j'avais besoin de meilleurs convertisseurs par rapport à ma Presonus Firestudio Tube, tant en entrée qu'en sortie.
La seconde est la carte UAD intégré et l'utilisation de plugs à la prise, pour bosser à l'anglaise même en numérique.
Je mets 8 parce qu'il manque une petite interface MIDI, et le prix de la carte Thunderbolt (500 euros) est exorbitant pour une interface déjà chère.
L'interface est fabriquée en Chine, mais elle est solide, imposante et lourde (c'est l'élément le plus profond de mon rack, peut-être aussi le plus lourd). L'affichage est clair sans être agressif, les deux encodeurs cliquables ne restent pas dans la main.
Bonus : quand l'interface s'allume, l'Apollo se fait une mini partie de Pong pendant la séquence d'initialisation, c'est toujours fun à regarder.
UTILISATION
Sur mac, aucun problème au niveau logiciel, j'arrive même à utiliser l'Apollo et la Presonus ensemble pour enregistrer des batteries.
*Merci UA de maintenir la compatibilité avec snow leopard. *Qui bien entendu à sauté depuis, mais je suis passé sur un OS plus récent aussi.
UA met son logiciel à jour tous les 4 mois environ. Comme l'ensemble est stable et fonctionnel aucune mise à jour urgente ne se fait attendre.
La latence est à 128 échantillons en 44,1. De toute façon en utilisant le routing interne de l'interface j'ai une latence au casque de 2 ms avec des plugs UA, ce qui est excellent pour du FW sans bien sûr atteindre l'excellence d'un bon système sur PCIe.
L'absence de MIDI peut gêner certains utilisateurs. Il est pour le moment impossible de piloter la console autrement qu'à la souris. Une mise à jour logicielle est prévue pour intégrer le HUI (à confirmer *se fait toujours attendre).
Ceci dit, la V window de l'application V control de Neyrinck pour Ipad permet de piloter la console de l'Apollo. Je m'en sers pendant les prises batterie pour régler les plugs UA au calme avec un casque
(la batterie et le mac sont dans la même pièce, pas la place).
MISE EN OEUVRE
Le manuel papier détaille l'interface physique. Pour la partie logicielle (Console et plugins) il faut lire les PDF disponibles chez UA.
La configuration et l'utilisation courante ne nécessitent pas de manuel, surtout si on est habitué à bosser avec une console physique. Oui l'Apollo se comporte exactement comme tel vis à vis de la DAW.
Notes : La console de l'Apollo gère les entrées. Ainsi le bus master d'une DAW n'apparaît pas sur la console en tant que tranche mais passe quand même.
*à moins d'assigner le bus master aux virtual inputs...
En terme de routing, * si l'Apollo était assez limitée à sa sortie, de nombreuses corrections ont été apportées. Il est possible d'utiliser les virtual inputs pour transformer les AUX en réseau casque et ainsi avoir 4 mix casques différents (ampli casque externe nécéssaire). Il est aussi possible de splitter les bus casque HP1 et HP2 vers d'autres sorties physiques. Enfin, on peut router directement des tranches vers des sorties physiques (analogiques ou ADAT), dans une limite de 8 toutefois. C'est simple et ça marche bien. En plus les plugs UA fonctionnent très bien et le channel CS1 est parfait pour régler un réseaux casque si on a pas les moyens d'investir de suite dans un EQ neve.
On peut là aussi regretter la fonction "REC / MON" des effets qui est trop restreinte.
Cette fonction permet de choisir si le traitement UA de la console est envoyé à la DAW ou ne sert qu'au monitoring. Concrètement j'aurais bien aimé avoir ce bouton par tranche plutôt que pour toute la console.
*Après en avoir discuté avec un employé d'UA au SATIS, il se trouve qu'une telle fonctionnalité nécessiterait une réécriture complète du firmware et une gestion de la carte DSP complètement différente. En clair, la QUAD intégré deviendrait insuffisante.
*Il est à présent possible de choisir pour chaque tranche si on enregistre les effets ou non. Pour les entrées avec préampli, on insérer un plugin unisson supplémentaire dont le traitement sera systématiquement enregistré.
AVIS GLOBAL
Cela fait environ 5 mois *8ans que je m'en sers tous les jours.
J'ai déjà entendu beaucoup d'interfaces, du bas/moyen de gamme (Presonus firestudio, M-audio profire), du bon matériel (RME) et même du haut de gamme (Prisme Orpheus) et l'Apollo à nu se place un poil au dessus de RME sans atteindre Prism ou metric halo.
Les préamplis intégrés sont très bon, avec 65 dB de gain on peut rentrer tous les micros qu'on veut (ils encaissent même mes micros à ruban préférés).
Les convertisseurs sont très bon aussi, on peut faire un traitement analogique pendant un mix numérique sans que la boucle de conversion gâche le processus.
Bien entendu, le traitement UA est très bon et permet dès la prise d'ajouter une patte sonore.
Personnellement je utilise surtout la 88RS à la prise, pour filter, égaliser un peu et le noise gate est sympa pour nettoyer un peu les pistes de batterie.
*J'utilise parfois aussi le Moog pour "crader" des guitares quand on veut un son vraiment sale depuis un ampli un peu trop gentil, un AC15 par exemple.
Le rapport qualité/prix est correct vu la qualité de l'ensemble mais ne met pas l'Apollo à la portée de toutes les bourses. Si il est question d'utiliser le thunderbolt, je trouve le prix de la carte optionnelle indécent, tout fan d'UA que je suis. Ils devraient la faire à 250 au plus.
Surtout que le FW800 est un peu limite pour exploiter la carte quad à fond, notamment si on utilise plusieurs interfaces audio Firewire ensemble (dans mon cas l'Apollo + la firestudio quand j'enregistre une batterie ou un groupe complet).
Je referai ce choix avec l'expérience puisque cette interface me permet de travailler comme je l'ai toujours souhaité, en prenant les décisions au bon moment sans perdre de temps par la suite.
*De plus, UA tient ses promesse en améliorant régulièrement le soft, notamment l'ajout du flexrouting qui manquait et la possibilité de faire 4 réseaux casques en utilisant les AUX.
*Il est à présent possible de cascader deux apollo 8 ensemble. La mise en œuvre est un peu compliqué, mais avec 2 apollos et un convertisseur 8I/O on peut pousser le nombre d'entrées/sorties à 28.
UA a aussi sorti l'apollo 16, version "studio pro" de l'apollo, avec uniquement des entrées/sorties au niveau ligne. Donc conçue pour compléter une console analogique par exemple.
En résumé :
+Nombre de sorties (10 quand même !)
+Qualité des preamps
+Qualité des convertos
+Stabilité logicielle
+possibilités de la console et évolutions régulières.
-Absence totale de MIDI et de protocole de contrôle (mais le contrôle devrait arriver).
-Prix de la carte thunderbolt.
Les modifications sont marqués par *
21 octobre 2018 : Quelques infos supplémentaires et éclaircissements.
Je pense que l'onglet "info" est assez clair quant aux caractéristiques techniques de cette interface.
Pour éclaircir certains points parfois sombres :
-il ya au total 8 entrées analogiques, 4 line et 4 mic/line avec préampli, filtre, pad, 48v et inverseur de polarité. Seul le préampli et le PAD sont analogiques, le filtre et l'inverseur sont numériques. Attention donc si vous coupez le bas sur une source riches en graves. Notez que les entrée 1 à 4 ont des connectiques XLR et jack séparées, ce qui permet de câbler les deux à la fois.
-il y a 10 sorties analogiques. Deux pour le monitoring, 8 sorties Line pour attaquer une console, ampli casque, ou créer des points d'insert. Toutes sur Jack
*-L'apollo 8 possède maintenant aussi 4 entrées "virtual input" (2stéréo). Ces entrées virtuelles peuvent provenir d'un soft, ou d'une liaison via "jack" ou soundflower. Son principal but est de pouvoir jouer d'un instrument virtuel avec des plugins UAD (au hasard, le moog). Elles peuvent aussi servir de retour DAW à envoyer aux AUX pour les transformer en réseau casque.
Je l'ai acheté pour deux raisons. La première est que j'avais besoin de meilleurs convertisseurs par rapport à ma Presonus Firestudio Tube, tant en entrée qu'en sortie.
La seconde est la carte UAD intégré et l'utilisation de plugs à la prise, pour bosser à l'anglaise même en numérique.
Je mets 8 parce qu'il manque une petite interface MIDI, et le prix de la carte Thunderbolt (500 euros) est exorbitant pour une interface déjà chère.
L'interface est fabriquée en Chine, mais elle est solide, imposante et lourde (c'est l'élément le plus profond de mon rack, peut-être aussi le plus lourd). L'affichage est clair sans être agressif, les deux encodeurs cliquables ne restent pas dans la main.
Bonus : quand l'interface s'allume, l'Apollo se fait une mini partie de Pong pendant la séquence d'initialisation, c'est toujours fun à regarder.
UTILISATION
Sur mac, aucun problème au niveau logiciel, j'arrive même à utiliser l'Apollo et la Presonus ensemble pour enregistrer des batteries.
*Merci UA de maintenir la compatibilité avec snow leopard. *Qui bien entendu à sauté depuis, mais je suis passé sur un OS plus récent aussi.
UA met son logiciel à jour tous les 4 mois environ. Comme l'ensemble est stable et fonctionnel aucune mise à jour urgente ne se fait attendre.
La latence est à 128 échantillons en 44,1. De toute façon en utilisant le routing interne de l'interface j'ai une latence au casque de 2 ms avec des plugs UA, ce qui est excellent pour du FW sans bien sûr atteindre l'excellence d'un bon système sur PCIe.
L'absence de MIDI peut gêner certains utilisateurs. Il est pour le moment impossible de piloter la console autrement qu'à la souris. Une mise à jour logicielle est prévue pour intégrer le HUI (à confirmer *se fait toujours attendre).
Ceci dit, la V window de l'application V control de Neyrinck pour Ipad permet de piloter la console de l'Apollo. Je m'en sers pendant les prises batterie pour régler les plugs UA au calme avec un casque
(la batterie et le mac sont dans la même pièce, pas la place).
MISE EN OEUVRE
Le manuel papier détaille l'interface physique. Pour la partie logicielle (Console et plugins) il faut lire les PDF disponibles chez UA.
La configuration et l'utilisation courante ne nécessitent pas de manuel, surtout si on est habitué à bosser avec une console physique. Oui l'Apollo se comporte exactement comme tel vis à vis de la DAW.
Notes : La console de l'Apollo gère les entrées. Ainsi le bus master d'une DAW n'apparaît pas sur la console en tant que tranche mais passe quand même.
*à moins d'assigner le bus master aux virtual inputs...
En terme de routing, * si l'Apollo était assez limitée à sa sortie, de nombreuses corrections ont été apportées. Il est possible d'utiliser les virtual inputs pour transformer les AUX en réseau casque et ainsi avoir 4 mix casques différents (ampli casque externe nécéssaire). Il est aussi possible de splitter les bus casque HP1 et HP2 vers d'autres sorties physiques. Enfin, on peut router directement des tranches vers des sorties physiques (analogiques ou ADAT), dans une limite de 8 toutefois. C'est simple et ça marche bien. En plus les plugs UA fonctionnent très bien et le channel CS1 est parfait pour régler un réseaux casque si on a pas les moyens d'investir de suite dans un EQ neve.
On peut là aussi regretter la fonction "REC / MON" des effets qui est trop restreinte.
Cette fonction permet de choisir si le traitement UA de la console est envoyé à la DAW ou ne sert qu'au monitoring. Concrètement j'aurais bien aimé avoir ce bouton par tranche plutôt que pour toute la console.
*Après en avoir discuté avec un employé d'UA au SATIS, il se trouve qu'une telle fonctionnalité nécessiterait une réécriture complète du firmware et une gestion de la carte DSP complètement différente. En clair, la QUAD intégré deviendrait insuffisante.
*Il est à présent possible de choisir pour chaque tranche si on enregistre les effets ou non. Pour les entrées avec préampli, on insérer un plugin unisson supplémentaire dont le traitement sera systématiquement enregistré.
AVIS GLOBAL
Cela fait environ 5 mois *8ans que je m'en sers tous les jours.
J'ai déjà entendu beaucoup d'interfaces, du bas/moyen de gamme (Presonus firestudio, M-audio profire), du bon matériel (RME) et même du haut de gamme (Prisme Orpheus) et l'Apollo à nu se place un poil au dessus de RME sans atteindre Prism ou metric halo.
Les préamplis intégrés sont très bon, avec 65 dB de gain on peut rentrer tous les micros qu'on veut (ils encaissent même mes micros à ruban préférés).
Les convertisseurs sont très bon aussi, on peut faire un traitement analogique pendant un mix numérique sans que la boucle de conversion gâche le processus.
Bien entendu, le traitement UA est très bon et permet dès la prise d'ajouter une patte sonore.
Personnellement je utilise surtout la 88RS à la prise, pour filter, égaliser un peu et le noise gate est sympa pour nettoyer un peu les pistes de batterie.
*J'utilise parfois aussi le Moog pour "crader" des guitares quand on veut un son vraiment sale depuis un ampli un peu trop gentil, un AC15 par exemple.
Le rapport qualité/prix est correct vu la qualité de l'ensemble mais ne met pas l'Apollo à la portée de toutes les bourses. Si il est question d'utiliser le thunderbolt, je trouve le prix de la carte optionnelle indécent, tout fan d'UA que je suis. Ils devraient la faire à 250 au plus.
Surtout que le FW800 est un peu limite pour exploiter la carte quad à fond, notamment si on utilise plusieurs interfaces audio Firewire ensemble (dans mon cas l'Apollo + la firestudio quand j'enregistre une batterie ou un groupe complet).
Je referai ce choix avec l'expérience puisque cette interface me permet de travailler comme je l'ai toujours souhaité, en prenant les décisions au bon moment sans perdre de temps par la suite.
*De plus, UA tient ses promesse en améliorant régulièrement le soft, notamment l'ajout du flexrouting qui manquait et la possibilité de faire 4 réseaux casques en utilisant les AUX.
*Il est à présent possible de cascader deux apollo 8 ensemble. La mise en œuvre est un peu compliqué, mais avec 2 apollos et un convertisseur 8I/O on peut pousser le nombre d'entrées/sorties à 28.
UA a aussi sorti l'apollo 16, version "studio pro" de l'apollo, avec uniquement des entrées/sorties au niveau ligne. Donc conçue pour compléter une console analogique par exemple.
En résumé :
+Nombre de sorties (10 quand même !)
+Qualité des preamps
+Qualité des convertos
+Stabilité logicielle
+possibilités de la console et évolutions régulières.
-Absence totale de MIDI et de protocole de contrôle (mais le contrôle devrait arriver).
-Prix de la carte thunderbolt.